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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 09:49
Nicolas Sarkozy, le barbouilleur de la république.

Il fallait donc que Nicolas Sarkozy saccage la république aussi. Jamais un homme politique n’aura poussé aussi loin le cynisme, le mensonge et instrumentalisé à son profit personnel le bien commun.

Mais comment les femmes et les hommes de ce pays ne peuvent-ils pas éprouver un sentiment de nausée à l’égard de cet homme là…Désormais il y a de grande chance que l’UMP soit rebaptisée « Les républicains »… pas moins que cela ! En privé l’ancien président va jusqu’à donner l’explication suivante, « nous sommes les seuls républicains, le socialistes eux ne sont que socialistes … »

Ainsi donc par sa seule volonté, le Parti socialiste serait bouté hors de la république, par l’homme qui n’hésite pas à anticiper les moindres désirs de Marine Le Pen et du FN.

Heureusement il reste à droite quelques âmes saines, tel le bras droit d’Alain Juppé Edouard Philippe : « «En nous nommant "Les Républicains", c’est comme si nous vidions la République de son sens. Je trouve cela dangereux. Ce serait un vecteur supplémentaire de clivages et de divisions. Ce serait méconnaître ce qu’est la République. Par définition, elle rassemble des gens qui ont des conceptions différentes de l’intérêt général, mais qui se reconnaissent dans quelque chose de plus large.»

Le débat politique mérite plus que cela, l’injure et l’ostracisme poussé par l’ancien président de la république font courir à cette dernière un risque extrême, celui de disparaître dans un maelström politique d’où le FN sortira au final grand vainqueur, engloutissant la république et les républicains.

A quand un cours d’instruction civique pour celui qui se voit désormais comme le grand Timonier des républicains ?

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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 11:30

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 18:03

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 15:48
La vérité sur la retraite présumée de François Hollande.

L’heure de la retraite n’a pas sonné pour le président de la république, dont le mandat courre jusqu’en mai 2017. C’est la revue Marianne, qui a ouvert la polémique, en annonçant dans son édition de la semaine dernière que François Hollande bénéficierait d’une retraite, le moment venu, de 36 000 euros, rejoignant ainsi le club très fermé de Jacques Chirac (31 000 euros), Valéry Giscard d’Estaing (30 000 euros) … Bref tous ceux qui veulent absolument serrer la ceinture des français, en s’épargnant eux même.

L’Elysée n’a pas laissé passer et dans un droit de réponse envoyé à l’hebdomadaire, le cabinet du président de la république a fourni tous les éléments pour ramener cette somme faramineuse à … 15 144 euros ce qui reste déjà une retraite confortable au regard de la retraite moyenne des français qui est de 1 288 euros.

Marianne avait fait son calcul pour arriver à 36 000 euros, de la manière suivante :

  • 6 000 euros au titre des ses mandats locaux
  • 6 800 euros au titre du parlement
  • 6 000 euros comme ancien président de la république
  • 5 000 euros au titre de la Cour des Comptes
  • 12 000 euros comme membre du conseil Constitutionnel

Marianne s’est un peu avancée, sans vérifier ces chiffres, l’Elysée de son côté, et dans son droit de réponse, apporte les précisions suivantes :

  • 235 euros (et non pas 6 000 euros) au titre de ses mandats locaux
  • 6 208 euros (et non pas 6 800 euros) comme parlementaire
  • 5 164 euros (et non pas 6 000 euros) comme ancien Président
  • 3 473 euros (et non pas 5 000 euros) au titre de la Cour des comptes
  • et enfin 545 euros au titre de ses activités d’enseignement, somme à laquelle s’ajoute 168 euros nets annuels comme avocat.

Enfin, pour bien stigmatiser la mauvaise fois de Marianne, l’Elysée rappelle l’engagement mainte fois affirmé par François Hollande à ne pas siéger au Conseil constitutionnel, comme le droit l’y autoriserait en tant qu’ancien Président, et donc qu’il ne touchera pas les 12 000 euros d’indemnités liées à cette fonction.

Voilà donc une polémique habilement recentrée, pour autant lorsque que l’on connaît la longue liste des hommes et femmes politiques, par ailleurs souvent hauts fonctionnaires, qui ont des retraites entre 10 000 et 15 000 euros, je pense que les français ne peuvent que s’interroger sur cette inégalité insupportable et criante d’injustice pour ceux qui veulent, à des titres divers pourfendre, les acquis sociaux de la majorité des français et qui ne pense pas, une seule seconde, à remettre en cause leur propre situation de rentes extravagantes.

Lorsque l’on a servi la république à un haut niveau de responsabilité, il est normal de bénéficier d’une retraite conséquente, mais 10 à 15 fois plus élevée que la retraite moyenne des Français ? Cela pose problème …

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 12:15

La droite domine largement ce premier tour, et devrait en tirer les bénéfices au second tour. Si le PS sauve en partie les meubles, le FN réalise une belle percée, tout en ratant son objectif de s’afficher comme le premier parti de France. Les blocs droite/gauche sont à égalité (37%), mais l’UMP occupe dans la case de droite presque toute la place, alors que le PS peine à atteindre 20%. Avec 25 %, le FN reste en bonne posture pour franchir l’étape du second tour de l’élection présidentielle. Alors que la droite est en tête dans 821 cantons, le PS est éliminé dans 507 cantons et en tête dans 512, le FN lui arrive en première position dans 322 cantons.

La Corrèze, mission impossible pour le PS.

Le chef de l’état risque bien de subir l’humiliation suprême : la perte de son département fétiche. N’avait-il pas dit avant de prendre part à la compétition des présidentielles en 2012 qu’il attendait de savoir s’il resterait à la tête du département de la Corrèze. Cette majorité il la tenait de justesse, dimanche prochain, il lui faudrait la confirmer. La droite compte déjà sur huit élus au premier tour dans quatre cantons et arrive en tête dans quatorze circonscriptions. Seul Bernard Combes, le maire de Tulle, ratant de 10 voix son élection au premier tour, est assuré de l’emporter dimanche prochain.

L’Essonne, une majorité PS depuis 1998, en perdition.

Aucun élu au premier tour et le PS est en grande difficulté avec des ballotages qui ne lui sont pas favorables. Le parti de Manuel Valls est encore présent dans 18 des 20 cantons en lice. Mais seules Evry (la ville du premier ministre et Massy (la ville de Jérôme Guedj) ont donné de bons scores au PS, 41,8% pour le premier et 40,01% pour le second. Mais il reste 13 duels où la droite bénéficie d’un réservoir de voix exceptionnel, avec des scores du FN entre 15 et 25 %. La désunion de la gauche est symbolisée par le canton de Corbeil où le PS est éliminé au 1er tour pour 271 voix. La perte de l’Essonne sonnerait comme un désaveu très fort aux oreilles de Manuel Valls qui a longtemps dirigé la ville d’Evry.

Le Nord, cause perdue pour la gauche.

Dix sept ans que le PS préside ce département, à moins d’un miracle, il échappera à la gauche dimanche prochain. C’est une débâcle pour Martine Aubry, les candidats PS sont éliminés au premier tour dans 27 cantons sur 41. Seul le ministre des sports Patrick Kanner obtient un résultat qui lui assure son élection dimanche prochain. Ce sont pas moins de 22 duels FN/UMP qui vont avoir lieu, Martine Aubry, bonne perdante y a appelé à voter UMP et perd en partie ses chances de reprendre la main au PS.

Côtes d’Armor, la poussée du FN.

C’est dans ce département historique du PS, dont il détient la majorité depuis 1976, que le FN arrive en tête avec 18,99%, suivie des divers droite à 18.53% et tout juste derrière, le PS à 18,38%. Dans 14 cantons le FN est en mesure de faire élire le binôme de droite et seuls 6 ballotages semblent favorables à la gauche. L’arithmétique rend le second tour improbable pour le PS.

L’Aisne, le Vaucluse et le Var, à portée de main du FN ?

De ces trois départements, seul l’Aisne semble vraiment acquis au FN pour le second tour, le FN a pris la tête de 16 cantons sur 21. Le désistement républicain du PS en faveur de la droite, ne suffira pas d’autant plus que l’UMP n’assure pas la réciproque. Dans le Vaucluse le FN atteint des scores historiques à Carpentras, Cavaillon, Sorgues, Avignon 3 et Valréas, mais il lui reste à confirmer ses positions et trouver un accord avec le maire d’Orange Jacques Bompard. Quant au Var la droite a toutes les chances de conserver ce département, le raz de marée pronostiqué dans ce département par Marine Le Pen n’a pas eu lieu.

L’Allier et le Val de Marne.

Si le PC garde le moral dans l’Allier où l’issue reste incertaine, il garde toute ses chances pour conserver son bastion historique du val de Marne. La gauche y est en tête dans 12 cantons sur les 25 que compte le département. Tout dépendra du bon report de voix à gauche, sachant que les relations entre le PC et le PS sont exécrables dans ce département.

Le Cantal, va rester à droite.

Dans ce dernier département test, il semble que la droite en tête, devrait sauver sa majorité face à une union de la gauche qui n‘a pas enclenché de dynamique suffisant pour faire basculer ce département symbole.

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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 17:38

Sur l’ensemble des départements qui risquent de basculer de la gauche à la droite, certains seront des tests particulièrement sensibles pour l’exécutif et la gauche dans son ensemble. Sont ainsi exposés, François Hollande pour la Corrèze, Manuel Valls pour l’Essonne et Martine Aubry pour le Nord .

La Corrèze, terre emblématique de François Hollande.

C’est sur le fil, que l’actuel président de la république a pu emporter ce département, traditionnellement chiraquien, en 2008 et 2001. C’est dire que les observateurs politiques porteront un intérêt remarqué pour ce territoire cher à l’ancien et l’actuel président de la république. Longtemps éloigné du FN, on observera l’éventuelle percée que sera susceptible d’y faire le parti de Marine Le Pen.

L’Essonne, base électorale de Manuel Valls.

C’est à Evry et dans ce département que Manuel Valls a construit toute sa carrière politique avec brio, après avoir échoué à Argenteuil. Le PS en a fait une terre de conquête, sa chute à droite pèserait lourd dans l’appréciation générale de ces élections départementales et signerait non seulement un déclin pour le PS mais aussi une gifle politique pour le premier ministre qui affaiblirait nécessairement sa position à l’hôtel Matignon.

Le Nord, territoire de repli pour Martine Aubry.

C’est à Lille et dans le département du Nord, généreusement mis à disposition par Pierre Mauroy, que Martine Aubry a pu se constituer un fief politique à la mesure de ses ambitions. Une défaite du PS , dans cette terre traditionnellement de gauche mettrait Martine Aubry en situation délicate, et obérerait son avenir politique à gauche, affaiblissant toute possibilité pour elle d’incarner un renouveau au PS et une place à Matignon.

Les Côtes d’Armor, un symbole de 36 années.

L’Union de la gauche a invariablement été en première position à tous les premiers tours depuis 36 années. Le très symbolique président du conseil général Claudy Lebreton ne se représente pas. L’UMP s’est fixé l’objectif de ravir prioritairement ce symbole du PS en terre bretonne et fait front uni avec le modem, l’UDI et des divers droite pour mettre toutes les chances de son côté, alors que la gauche va à la bataille désunie, comme dans nombres d’autres départements.

Les espoirs du FN, l’Aisne, le Vaucluse et le Var.

On regardera de très près les trois départements convoités par le FN, que sont l’Aisne, le Vaucluse et le Var. Rien n’est moins sûr, mais c’est bien dans ses trois territoires que se signera peut être la victoire de Marine Le Pen et l’ancrage de son parti dans la vie électorale. De telles victoires augureraient de gains encore plus stratégiques pour les prochaines élections régionales.

L’avenir du PC dans l’Allier et le Val de Marne.

Le PC ne cesse pas de mourir à petits feux, mais l’extinction le guette dans ce scrutin à hauts risques. Il ne lui reste que deux départements, vestiges de son passé resplendissant. S’il les perd c’est son ancrage local qui disparaît, après toute une série de pertes majeures aux dernières municipales. Avec le Val de Marne, c’est la toute mythique banlieue rouge en région parisienne qui disparaitrait définitivement.

Le Cantal, dernier laboratoire de la gauche unie.

C’est dans le Cantal, que subsiste, seule, l’union de la gauche. Le PS, le PC et les Verts y ont fait liste commune. Tenu par la droite, il pourrait basculer à gauche. Si c’était le cas se serait là un signal fort pour les partis de gauche et une sévère leçon pour tous les autres territoires où ils ont renoncé à travailler de concert.

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 12:16
Valls … en sursis.

Alors que se profilent des élections départementales catastrophiques pour le PS, le premier ministre, à sa manière reste « droit dans ses bottes». Déjà les couteaux s’aiguisent … prêt à frapper sans pitié. Il se bat, sûr de l’appui du président de la république et sûr d’incarner une ligne politique de gauche moderne, mais contestée par toute une partie de la gauche, y compris dans son propre camp.

Deux hiérarques de premier plan l’ont résolument pris dans leur ligne de mire. Jean-Marc Ayrault, toujours aussi désappointé de sa brutale éviction du gouvernement à l’issue des élections municipales désastreuses, lui reproche ouvertement d’avoir évincé les écologistes du gouvernement, et ce faisant divisant la gauche.

Pire, Claude Bartolone le président de l’assemblée nationale n’a pas hésité à s’afficher à l’occasion d’un meeting électoral avec Cécile Duflot et Anne Hidalgo. Il se positionne comme le défenseur de l’union de la gauche et comme prétendant à la succession de Manuel Valls. La première cartonne contre la politique de Manuel Valls à toutes les occasions, la seconde critique sa politique irresponsable en matière de lutte contre la pollution atmosphérique à Paris.

N’oublions pas Martine Aubry embusquée dans le nord et sa ville de Lille, qui avec ses amis, tonnera fort au lendemain de la défaite.

La loi Macron a été l’occasion pour lui de tester la résistance interne au groupe PS de l’assemblée, ce qui l’a tout de même amené à utiliser le 49.3 dans le doute de voir s’installer au grand jour une fronde socialiste au parlement. L’arme nucléaire de l’acceptation du texte sans broncher ou de la motion de censure a révélé l’ultime faille de son système de défense.

Manuel Valls devient le maillon faible de ce gouvernement, il endossera nécessairement l’échec de dimanche, et la multitude de conseillers départementaux éjectés du système électoral pèsera lourd en interne au PS.

C’est son avenir au gouvernement et son avenir présidentiel qui se jouent malgré lui. Seuls Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen sortiront, dans tous les cas, comme les grands vainqueurs de cette élection.

Il ne lui reste plus beaucoup de temps pour afficher des résultats économiques convaincants. Et si François Hollande en paiera le prix, il est tout aussi évident que Manuel Valls s’exposera à la vindicte populaire.

Sa mise en sursis est réelle dans les quinze jours qui viennent et ouvriront une voie de changement à la direction du gouvernement, avec une option plus à gauche. S’il reste … le temps lui sera compté pour prouver que sa ligne politique et économique est crédible. En cas d’insuccès il paiera le prix fort de ce quinquennat en plein naufrage.

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 11:25

Une élection peut toujours être une surprise, pour autant l’UMP a toutes les chances de tirer satisfaction de ces élections, comme elle l’avait déjà fait pour les municipales. Malgré l’annonce d’une faible mobilisation, il est clair que le PS va perdre la présidence de nombreux départements et le FN, pour sa part, alignera une réelle progression en termes de conseillers départementaux élus. Mais il reste encore quelques incertitudes majeures et déterminantes pour notre vie politique.

A ce jour l’UMP, avec l’UDI, gère seulement 41 départements (sur un total de 101), reflet de la victoire de la gauche aux dernières élections. Son état major de campagne prévoit la conquête de 20 à 30 départements. Le bas de la fourchette sera considéré comme une victoire un peu décevante, le haut de la fourchette permettra à la droite (UMP et UDI) de revendiquer, une large victoire et se positionner en pool position pour les présidentielles.

Pour mener à bien cette conquête l’UMP s’est donnée toutes les chances en allant à la bataille unie (80 % des cantons) avec son partenaire centriste, l’UDI, qui bénéficie d’une surface électorale non négligeable pour ce type d’élection. Ce qui est loin d’être le cas pour la gauche. Résultat, en raison de son irresponsabilité, la gauche sera absente au second tour dans la moitié des 2 054 cantons en lice. Et ce ne sera pas moins de 1000 duels qui se joueront entre la droite et le FN, contre seulement 400 entre le PS et le FN. C’est par cette équation que se jouera la victoire de l’UMP dans cette configuration.

Dans la majorité des duels UMP/FN, la gauche votera pour la droite au nom du front républicain, la réciproque n’existe pas, avec l’appui de Nicolas Sarkozy et de l ’UMP et leur consigne du ni FN , ni PS.

Les sondages donnent le FN tout juste en tête avec 30%, talonné par l’UMP, donc rien n’est joué pour la place de premier parti de France. Si le premier tour sera interprété comme une vague FN, le second tour se traduira par une vague effective de la droite, car le FN aura du mal à concrétiser sa victoire au second tour en décrochant des présidences de départements. Toutefois il faudra observer plus particulièrement le Vaucluse, le Var, l’Oise, le Nord et l’Aisne, qui sont les cinq départements susceptibles de pouvoir basculer dans le camp du FN. Sur ces cinq départements l’UMP va jouer sa crédibilité à combattre l’extrême droite. Nicolas Sarkozy, très présent dans cette campagne sait qu’il y joue aussi son avenir politique personnel.

Bref, s’il reste des incertitudes, la gauche ne pourra qu’enregistrer une défaite majeure. Les partis de gauche auront mis toute leur énergie à organiser cette défaite. Ils vont majoritairement séparés à la bataille, même l’ancien Front de gauche (PC et Parti de gauche) devient plus incertain. Les verts, suicidaires, s’allient ici et là en fonction des humeurs locales avec le Front de gauche quant il existe encore et plus rarement avec le PS.

Cette stratégie électorale, il n’est nul besoin d’avoir fait Sciences Po pour le comprendre, conduit inexorablement à l’absence de candidats de gauche dans une large majorité de cantons.

S’il fallait une preuve que les partis politiques œuvrent malheureusement pour leur stratégie personnelle et non pas pour le bien commun, nous en avons là , la preuve irréfutable.

Les seules inconnues sont encore celle d’un FN, en tête au premier tour et conquérant quelques présidences de départements et une droite pour laquelle la stratégie de l’union lui permettrait de ratisser large au second tour et en barrant ainsi la route au FN. Enfin dernière inconnue, pour le troisième tour, à savoir l’élection des présidents des conseils départementaux, quelle sera l’attitude des élus UMP, certains seront-ils tentés de s’allier au FN pour éviter une majorité relative et obtenir une majorité absolue ?

Selon le cas de figure Nicolas Sarkozy sera ou ne sera pas ne mesure de se présenter à la primaire à droite pour les présidentielles de 2017.

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 10:08

Depuis 2012 et l’élection de François Hollande à la présidence de la république, le parti socialiste (PS) fait plus que marquer le pas. Il perd les municipales, les sénatoriales, les européennes, et s’apprête à perdre les élections départementales et à l’automne les régionales.

Le jugement des français sur l’action gouvernementale est sans appel et les deux têtes de l’exécutif, le Président de la république et le premier ministre, sont au plus bas dans les sondages. Le PS, comme parti de gouvernement, souffre de cette situation et d’aucuns parlent de son déclin, voire de son déclin inexorable. De fait, ce dernier est menacé de disparition au second tour de l’élection présidentielle en 2017 pour laisser largement la place à une Marine Le Pen triomphante et en tête du premier tour..

Difficile de nier ce fait, pour autant, peut-on légitiment parler de disparition inexorable ? L’histoire nous enseigne que le PS a connu dans son passé des moments tout aussi difficiles, voire pire. A l’élection présidentielle de 1969 son représentant Gaston Defferre, n’a fait que 5,01 %, alors que le représentant du PSU Michel Rocard faisait 3,61, avec un parti communiste en la personne de Jacques Duclos à 21,27%.

Il aura fallu la ténacité de François Mitterrand pour faire remonter la pente au PS du congrès d’Epinay en juin 1971 à son élection à la Présidence de la République en mai 1981, soit douze années, ce qui est peu à l’échelle de l’histoire. Il a fait d’un parti en plein naufrage, un parti puissant et solidement implanté dans le pays.

Certes nous n’avons pas à la tête du PS un premier secrétaire de cette envergure là, mais la roue tourne … il reste un parti de l’espérance, une force réelle sur laquelle il faut compter. Sans en connaître le visage, ni le nom, une femme ou un homme sera susceptible d’opérer le même travail dans une échéance que nous ne connaissons pas pour relancer le PS.

Toutefois il lui faut encore se réformer, il se doit de clarifier sa ligne politique. Comme au congrès de Metz en 1979 où une ligne Rocard/Mauroy, réformiste s’est durement affrontée avec celle de Mitterrand et du Cérès , le prochain congrès du PS à Poitier devra clarifier les valeurs et les réformes que le PS entend incarner.

A Metz, l’aile gauche l’avait emporté …. Mais dès 1983, avec le « tournant de la rigueur », Mitterrand faisait passer en pertes et profits, la ligne du PS et une partie de ses engagements électoraux. Un zig zag politique qui a largement contribué à la perte de confiance de l’électorat envers le PS.

Aujourd’hui c’est le Front national qui en retire tout le bénéfice, parce qu’il peut se permettre de tout promettre, parce qu’il se permet de surfer sur la grave crise sociale que traverse le pays.

Si le PS veut faire barrage à la montée de l’extrême droite en France, il doit d’opérer une sévère remise en cause et œuvrer pour définir un programme politique clair et pédagogique, qu’il ne trahira pas à la moindre occasion d’exercer le pouvoir.

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 12:24
Rama Yade propose un service civique obligatoire pour tous les retraités

Incroyable … « Un service civique obligatoire pour les seniors, à partir de l’âge de la retraite jusqu’à la perte d’autonomie » voilà l’idée saugrenue que la conseillère régionale UDI de l’Ile-de-France, Rama Yade propose dans une interview à Ouest France.

Il faut lire mot à mot ses propos pour mesurer à quel point les politiques peuvent être déconnectés des réalités.

Après un état des lieux sur l’état de la démographie française, à propos du vieillissement de la population, à savoir « en 2050, un tiers de la population française aura plus de 60 ans », elle entonne son petit couplet qu’elle pense citoyen (si… si je vous l’assure) comme quoi il faut « redonner une place concrète à nos personnes âgées ».

Qu’elle réfléchisse à son sujet dans un cadre volontaire, pourquoi pas … mais, là aussi, elle est bien éloignée de la réalité. Aujourd’hui nombreux sont les retraités (38%, soit 6 millions de seniors) qui s’engagent bénévolement dans la société civile et donnent, déjà, de leur temps aux associations.

Qu’une loi prévoit pour les retraités les plus démunis, la possibilité d’un service civique rémunéré, pourquoi pas. Ce serait une bonne réponse à un état de fait douloureux.

Mais franchement quand elle déclare : « Et puis par le service civique, on évite l’isolement des personnes âgées et aussi l’apparition de maladies dégénératives.. » cela fait froid dans le dos, George Orwell n’est pas très loin … Quel mépris !

Elle mélange allégrement tout, comme seuls certains hauts fonctionnaires sont capables de le faire ; « la transmission me paraît un bon moyen de souder la société, de recréer du lien entre les générations et de former les jeunes. ». Il suffit de voir comment aujourd’hui, les entreprises publiques et privées massacrent les séniors au travail, les éliminent brutalement en les abandonnant au chômage. Pas une seule entreprise, aujourd’hui en France, n’embauche de seniors. La France détient le record absolu de senior au chômage. Madame Rama Yade, c’est ce problème là, qui est urgent à résoudre, que déjà les travailleuses et les travailleurs de ce pays puissent mener à bien leur travail, jusqu’a la l’âge légal de la retraite, et le nombre de leurs trimestre acquis, pour qu‘ils puissent jouir de leur retraite.

Sur le caractère obligatoire, elle précise, sans rire, « Parce que les plus de 60 ans seront de plus en plus nombreux ! On ne peut pas continuer à faire des mesurettes pour régler le problème du vieillissement … il faut une réponse civilisationnelle … » Non mais … Mais dans un sursaut de réalité elle précise : « Bien sûr, il n’est pas question d’imposer le service civique à des personnes qui sont malades.. » Ouf … vite courrons chez le médecin … pour faire établir un certificat médical … et on créera sans doute une haute juridiction pour contrôler tous les retraités, cela fera du travail, pour les médecins conseils de la sécurité sociale. Un groupe d’experts gouvernementaux établira alors la liste des affections qui pourront être prises en compte, etc…La machine à haute complexification administrative sera en marche !

Un peu plus loin, la désormais délirante Yama Rade ajoute : « Avec Allons Enfant, nous ne somme spas dans une logique punitive. Nous voulons simplement résorber les fractures de la société. » … Et nous voilà, bien à mal, avec ce genre de proposition qui va encore alimenter la machine infernale à faire progresser le FN. Madame Rama Yade, restez chez vous !

Le Temps Libre, est l’alternative heureuse à ceux qui ont travaillé toute leur vie, vouloir lier indéfectiblement et définitivement les français au travail est une idée moyenâgeuse.

Alors que les députés disposent aujourd’hui du système de retraite le plus avantageux : 1 500 euros par mandat de 5 ans, que les femmes et les hommes politiques cumulent honteusement leurs retraites pour culminer parfais à plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois … on s’étonne que Madame Rama Yade ne s’attache pas à réfléchir à des propositions qui puissent assumer plus de justice et d’égalité dans les différents régimes de retraite. Nauséabond, voilà l’image que vous donnez de la politique.

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  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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