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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 14:26

evry1.jpgIl est un musée fort original et peu connu à visiter en région parisienne : Le Musée Paul Delouvrier, consacré à l’art sacré. Outre le fait qu’il recèle des collections d’art sacré et d’art contemporain de grande qualité, il est surtout installé au cœur même de la cathédrale d’Evry (91000)., laquelle est un monument en soi, construit par Mario Botta.

 

La construction de la cathédrale d’Evry et de son musée d’art sacré a été confiée en 1988 à l’architecte Mario Botta, célèbre architecte suisse né et vivant dans le canton du Tessin. Il est l’auteur, entre autre du Musée d’Art Moderne de San Francisco. Spécialiste de la brique, il a su nouer un dialogue hautement constructif avec l’évêché, sa proposition, celle d’un cylindre taillé en biseau reçu l’assentiment de l’évêque d’Evry, puis du pape Jean-Paul II.

 

Comment mieux définir l’ambition de ce projet, qu’en citant les propos même de Monseigneur Herbulot, évêque émérite d’Evry : « À travers la réalisation de la Cathédrale de la Résurrection, à travers l'architecture inspirée et audacieuse de Mario Botta, c'est à nouveau la volonté de parler au monde qui s'affirme. C'est le défi d'un message d'espoir lancé aux générations du troisième millénaire. L'Église y trouve sa véritable dimension : celle d'un espace d'Hommes d'espoir, acte de foi générateur d'élans nouveaux et porteur des valeurs spirituelles profondes qui nous habitent et nous animent. »

 

C’est donc au cœur de cette ambition spirituelle et artistique, celle d’une cathédrale, que le Musée d’art Sacré a trouvé sa place, dédié à un grand serviteur de l’Etat : Paul Delouvrier qui a contribué à la naissance de la ville nouvelle d’Evry.

 

Ainsi l’église a–t-elle renoué avec ce bel ensemble, à sa tradition ancestrale de mécène d’art, au delà de la simple édification de Cathédrales.

 

Les oeuvres proviennent de nombreux dons de collectionneurs privés et d’artistes qui ont participé au projet de la Cathédrale. Le pari n’était pas simple, ouvrir un musée au cœur d’une cathédrale et dépassant le simple projet du « Trésor » de la cathédrale, n’était pas acquis d’avance.

 

Ce musée est particulièrement bien doté. Il dispose d’un fond d’art sacré éthiopien à partir d’une donation privée : coffret de procession, rouleaux de prières, parchemins divers, croix pectorale, tête mortuaire etc…

 

Le cinquième et dernier étage du musée porte le nom de « Marie d’Ailleurs », il recèle en effet une collection originale : « les boites à rêves » de Madeleine Schlumberger, composée de scènes miniatures du XIXème siècle représentant le quotidien d’autrefois profane et religieux.

 

Pour ma part c’est à l’extraordinaire collection d’art contemporain que je veux faire référence ici, des œuvres datant des années 80 : Olivier Agid, Véronique Bigo, Louis Cane, Antoine de Bary, Colette Deblé, Kim En Joong,, Gérard Fromanger, Bogdan Korczowski, Jean Pons, Ramsà, Denis Rivière, Kelichi Tahara, Michel Tourlière, Constantin Xénakis, entre autres…

 

Actuellement le musée présente du 2 au 24 février2012 une exposition Jacques Godart, l’occasion de revisiter en sa compagnie une épopée de la peinture moderne de Picasso à Manessier, en passant par Matisse.

 

Le musée et la Cathédrale sont situés à la sortie de la gare RER d’Evry. Il est ouvert du mercredi au dimanche de 11h30 à 18h30. Entrée plein tarif de 3 €. Tel : 01 60 75 02 71.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 16:29

musee-louvre-entree.jpgAprès les chiffres très positifs du cinéma en 2011, le Ministère de la culture publie ceux de la fréquentation des musées et des monuments nationaux. Même constat l’augmentation en un an est de 5%.

Dans une période de crise économique et particulièrement anxiogène, force est de constater que ce n’est pas sur le budget culture que les français font des économies. Sans doute est-ce pour eux une manière de s’évader, de penser autrement ou de positiver leur existence. Mais ne nous trompons pas, ce succès profite essentiellement aux mêmes classes moyennes et aisées. Car une étude plus approfondie de ce succès de fréquentation démontre que ce sont toujours les mêmes qui consomment plus, il n‘y a toujours pas d’élargissement aux couches les plus populaires.

La politique culturelle de ce pays a encore besoin d’un sacré coup de balai pour repenser ses priorités et ses objectifs.

La culture reste donc une valeur refuge, avec 27 millions de visiteurs les musées parisiens et provinciaux ont connu un beau succès ; il en est de même pour les monuments nationaux qui ont connu une augmentation de 5,5% selon les mêmes sources du ministère de la culture.

Le Louvre et le Château de Versailles caracolent en tête avec respectivement 8,5 et 6 millions de visiteurs. Le Centre Pompidou occupe la 3ème place avec 3,6 millions de visiteurs, ce qui représente un bond de 15% en un an.

On retrouve dans le classement le Musée du Quai Branly avec 1,457 millions de visiteurs.

La province fait tout aussi bien, on retrouve ainsi le Centre Pompidou-Metz toujours en pointe avec 500 000 entrées en 2011, ce qui en fait le 1er musée de province.

L’analyse des publics montre une baisse des publics européens largement compensée par ceux en provenance de Chine, du Brésil et des pays émergents. Mais c’est surtout le public français qui s’accroit.

Mais encore une fois, ce sont toujours les mêmes publics qui en profitent. La dernière enquête du ministère de la culture sur les pratiques culturelles des français en 2008 n’est guère encourageante. En effet 58% n’avaient jamais fréquenté aucun lieu d’exposition au cours des douze derniers mois, ils n’étaient que 54% en 1997 !

Il reste du travail pour convaincre cette moitié de français à se rendre sur les chemins des musées et du patrimoine.

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 15:12

Les musées de la ville de Marseille sont particulièrement riches de par leurs collections (120000 œuvres). L’art moderne y occupe une place de choix parmi des thématiques plus courantes (histoire naturelle, monnaies, archéologie…). Ils sont ouverts tous les jours de 11h à 18h (fermeture hebdomadaire le lundi et les jours fériés). Les billets d’entrée sont peu élevés, trois euros en général, avec des tarifs réduits à deux euros.

Les musées d’art moderne

Le musée d’Art Contemporain-MAC

On y voit des œuvres significatives des principaux courants contemporains : Daniel Buren, Annette Messager, William S. Burroughs, Guiseppe Penone …, des installations multimédias de Rodney Graham, Joseph Grigely et Pierre Huygue. Son centre de documentation sur l’art contemporain est remarquable (50000 documents). Le musée se trouve au 69 avenue de Haïfa, Marseille 13008, téléphone : 04 91 25 01 07.

Le musée Cantini

L 'hôtel particulier de Jules Cantini, légué à la ville de Marseille, respecte les dernières volontés de celui-ci : un musée dédié à l’art moderne. Il se consacre à la période de 1900 à 1960. On y retrouve les œuvres représentatives du Fauvisme (Derain, Matisse, Dufy…), Cubisme et abstraction des années 1930 (Le Corbusier, Léger, Gleize…), Surréalisme (Ernst, Masson, Arp…), de l'abstraction des années 1950 à 1960 (Tapies, Debré, Hantaï, Alechinsky..).

Des focus sont organisés avec des artistes de premier plan : Picasso, Bacon, Balthus. Il se situe au19 rue Grignan, Marseille 13006, téléphone : 04 91 54 77 75.

Les musées à privilégier

Le musée d’archéologie méditerranéenne

Il comprend une riche collection en provenance d’Égypte, du Proche orient, de la Grèce et d’Étrurie. Sa collection égyptienne devra être privilégiée, elle est, en importance, la seconde après celle du Louvre. Centre de la Vieille Charité, 2 rue de la Charité, Marseille 13002, téléphone : 04 91 14 58 59.

Le muséum d’histoire naturelle

Celui-ci couvre l’ensemble des disciplines traditionnelles des muséums d’histoire naturelle. Il a été créé en 1819 par le maire de Marseille de l’époque, le marquis de Montgrand. En 1869, il s’installe dans l’aile droite du Palais Longchamp. Il est classé comme faisant partie des neuf grands muséums de France en raison de la richesse de ses collections et de son travail pédagogique.

On peut y découvrir ses collections botaniques, de paléontologie, de minéralogie, de sciences humaines et de zoologie. Palais Longchamp (aile droite) 13004 Marseille, téléphone : 04 91 14 59 50.

Le cabinet des Monnaies et Médailles

La qualité de ses collections en fait un des tout premiers de France. La collection s’est constituée dès la Révolution française, elle comprend des collections antiques, médiévales et royales. Son trésor est constitué de 125 pièces provenant du Trésor d’Auriol (VIème siècle avant J.C.), des monnaies des princes d’Orange, de la papauté d’Avignon. Il se trouve au 10 rue Clovis-Hugues, Marseille 13003, tel : 04 91 55 33 75.

Le Musée Cantini

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 14:29

C’est à la fois le nom d’une famille et celui d’un domaine en Martinique. Il doit sa célébrité au fait qu’il fut en 1763 le lieu de naissance de Joséphine Rose Tascher de la Pagerie, dite de Beauharnais, qui fut la première épouse de l’empereur Napoléon Bonaparte.

Histoire

Un domaine exploité par les colons

L"Habitation", nom donné en Martinique au domaine, court sur plus de 500ha. À l’origine, son nom était la "Petite Guinée", en raison de l’origine africaine des esclaves qui y travaillèrent. Elle employa en effet jusqu’à 300 esclaves pour produire du cacao, du coton et bien sûr de la canne à sucre. Elle fut prospère et contribua à l’enrichissement de ses colons propriétaires, les Tascher.

Une naissance "historique"

Joséphine est la fille aînée de Joseph-Gaspar de Tascher de La Pagerie. Elle est née le 23 juin 1763 aux Trois-Ilets. Elle épousera le Vicomte Alexandre de Beauharnais, promis à sa sœur Catherine-Désirée, hélas décédée au moment des fiançailles. Elle quittera alors sa Martinique pour suivre son futur mari. Les noces seront célébrées Noisy-le-Grand, le 1er décembre 1779, avant de devenir la femme de Napoléon 1er.

Le domaine aujourd'hui

Le déclin  Il ne reste plus grand chose de la splendeur de la plantation d’alors, celle-ci commença à décliner économiquement dès le début du XIXème siècle. Dès l’an 1766, elle a été décimée par le terrible cyclone qui ravagea toute la Martinique. L’"Habitation" a été largement endommagée à cette occasion. À la mort de Joséphine, le domaine fut démembré entre plusieurs propriétaires.  La renaissance  C’est en 1944 que le maire des Trois-Ilets Robert-Rose Rosette rachète ce qui reste de la propriété. Il se consacra à la réhabilitation du domaine et à son histoire. Il édifia dans la seule partie encore existante les cuisines, ainsi qu'un petit musée du souvenir qui se visite aujourd’hui est où sont exposés des meubles et de tableaux d’époques. Le musée de La Pagerie est entouré d’un très beau parc. Vous pouvez visiter le parc botanique et les ruines de la sucrerie, le moulin à cannes et la manioquerie. Il ne reste que quelques vestiges de l’habitation principale malheureusement. Mais la visite est intéressante et pleine de charme et ne manque pas d'évoquer l'ombre de Joséphine de Beauharnais et de la future impératrice Joséphine. - Adresse : La Pagerie, 97229 Trois-Ilets. - Téléphone : 05 96 68 38 34.

La Pagerie

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 18:18

Les Tuileries et ses jardins forment l’un des fleurons de Paris, au même titre que la Tour Eiffel ou le Musée du Louvre. Outre l’accueil de nombreux touristes étrangers et parisiens en manque d’espaces verts, c’est aussi le lieu d’importantes manifestations. Pour le bicentenaire de la Révolution française, les architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier y édifièrent les célèbres Tours de la Liberté.

Un peu d’histoire

Au Moyen-âge

Ce sont des terrains vagues où se fixent des fabricants de tuiles, d’où l’origine du nom. C’est au XVIe siècle que Neufville de Villeroy y fit construire un premier logis, dont François 1er fit l’acquisition pour sa mère, Catherine de Médicis.

Ainsi débuta l’histoire du Palais des Tuileries, dont les restes abritent aujourd’hui le Musée du Louvre.

Catherine de Médicis

 Tout en érigeant un nouveau palais à cet emplacement, elle aménagea un jardin à l’Italienne, constitué de 6 allées sur la longueur, et de 8 sur la largeur. Leurs emplacements toujours visibles et structurent le jardin. Malgré ces multiples restructurations, le plan initial a été conservé. Il délimitait ainsi les pelouses, les parterres de fleurs et les massifs divers.

André Le Nôtre

 C’est en 1664 qu’il donna son aspect définitif aux jardins, avec l’installation d’un bassin rond à l’Est, et d’un bassin octogonal à l’Ouest. C’est à lui que l’on doit les terrasses dominant les bords de la Seine et son pendant, de l’autre côté, la terrasse dite des Feuillants, le long de ce qui est aujourd’hui la rue de Rivoli.

La première ascension de personnes dans un ballon à gaz a eu lieu dans ce jardin. Napoléon III y fit bâtir les deux bâtiments identiques à l’entrée du jardin : le jeu de Paume et l’Orangerie.

La visite

Le jeu de Paume

Il est devenu la galerie nationale du jeu de Paume, un musée d’art contemporain, et l’Orangerie, un musée d’art moderne. Outre le plaisir de la frondaison des arbres soigneusement entretenus et des chaises accueillantes mises à la disposition du public, la présence d’une guinguette incite à se restaurer, ou simplement à boire au frais, ou encore à jouer avec de petits voiliers sur le grand bassin.

Un musée en plein air

 Le jardin des Tuileries est aussi un musée de sculpture en plein air. En effet, on peut y voir, à l’est du jardin (à proximité de l’arc du Carrousel) de magnifiques statues d’Aristide Maillol, mais aussi des sculpture, dites animalières, d’Auguste Caïn.

Le jardin, ces 25 dernières années, s’est enrichi d’un nombre considérable d’œuvres de premiers plans de Henry Moore, Tony Cragg, Jean Dubuffet et Alain Kirili.

C’est aussi le lieu d’expositions temporaires. Louise Bourgeois y présenta l’Araignée et Richard Serra y fit une monumentale présentation en 2008.

Le jardin des Tuileries"Clara, Clara" de Richard Serra aux Tuileries à ParisJardin des TuileriesJardin des Tuileries

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  • : Le blog de Jean pelletier
  • Le blog de Jean pelletier
  • : Pour suivre l'actualité politique, la défense de la propriété intellectuelle et suivre quelques conseils en gastronomie et en histoire
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L'auteur

  • Jean Pelletier
  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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