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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 10:50

Francois Hollande 15-8d519L’intervention du chef de l’état, hier est incompréhensible et accentue dans le pays l’effet de doute sur le bien fondé des décisions prises ou pas. L’exercice était-il si difficile ? François Hollande serait bien inspiré de voir (ou revoir) la célèbre série danoise Börgen qui « dépiaute » admirablement l’exercice du pouvoir et comment s’y prendre dans les pires situations.

 

Fallait-il vraiment que le pouvoir se laisse prendre dans l’affaire Leonarda ? Le président normal est-il donc celui qui se mêle de tout ? Depuis hier soir on mesure les dégâts politiques considérables engendrés par ce dialogue surréaliste entre le président de la république et Léonarda, une jeune fille de 15 ans, cette dernière tenant outrageusement tête au chef de l’état.

Il n’y a aucun mépris dans mon propos à l’égard de cette jeune fille. Mais franchement… est-ce acceptable ? Au moment où la Bretagne se lève à son tour pour lutter pour sa survie économique, au moment où le chômage reste un problème crucial, au moment où l’exécutif est dans une passe plus que difficile, ce spectacle surréaliste a de quoi faire hurler les français.

Les médias n’aident pas François Hollande, ils raffolent de ce genre de situations pittoresques, ils y mettent les moyens, plusieurs directs au journal de 20 heures avec cette jeune fille… accentuant ainsi l’incroyable affaiblissement du chef de l’état. Quoi, il lui tend la main et elle refuse ? On est en plein Gala, qui aurait pu imaginer que François Hollande perdrait à ce point là la main ?

Voilà pour la forme, inadéquate, mais il y a aussi, hélas, le fond. Quel est le conseiller qui a pu mettre en avant cette situation dite de « compromis », on acte de la régularité de la procédure, faisant aussi on sauve la mise à Manuel Valls, mais on propose à la seule Léonarda, jeune fille de 15 ans, de revenir en France… Là les bras nous en tombent… s’il restait encore quelques français à l’écoute du président, il les a perdus à ce moment là.

Qu’il pense sincèrement ce qu’il dit ,et l’on s’étonne, en effet, qu’un père de famille, puisse imaginer séparer une jeune fille du reste de toute sa famille, il n’a pas l’expertise sociale et psychologique pour trancher en faveur d’un isolement total. Qu’il s’agisse de sa part d’une manœuvre, se disant que toute façon elle n’accepterait pas sa proposition, et ce serait cyniquement donner du mou pour la partie de la gauche qui s’est mobilisée sur cette affaire.

Piètres calculs… François Hollande perd sur tous les tableaux et il suffit de lire les réactions de la classe politique pour s’en rendre compte.

«Honte à François Hollande de faire passer les revendications minoritaires avant les intérêts de la majorité des Français! Honte à lui de contourner les lois de la République!», déclame Bruno Le Maire, député UMP et ancien ministre. De son côté, Jean-Luc Mélenchon s’engouffre en déclarant que le chef de l’état avait pris une décision d’ « une cruauté abjecte en sommant le collégienne de choisir entre vivre en famille ou revenir seule en France. »  Le parti communiste, de son côté, a solennellement dit que François Hollande avait commis  « une grave faute politique et morale ».

Mais le plus incroyable, c’est que même le « gentil » premier secrétaire du parti socialiste Harlem Désir s’est désolidarisé avec  le chef de l’état : « Tous les enfants de la famille de Leonarda doivent pouvoir finir leurs études en France accompagnés de leur mère »,

Il faut bien l’admettre la gauche et le Parti socialiste ne disposent pas d’un chef… et sous la Vième république cela peut se révéler très vite mortel

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 13:52

Lyceens.jpgOn les disait « endormis », égocentrés… voilà qu’ils démentent une fois de plus bruyamment ses qualificatifs peu amènes qu’on leur colle trop souvent. Il fallait un déclencheur, Manuel Valls a été parfait dans la manœuvre, de plus en plus « droit dans ses bottes » !

Les évènements de ces dernières 48 heures nous en ont appris sur la politique du Ministre de l’Intérieur. Au cas de Leonarda Dibrani largement médiatisée, s’ajoute le cas de Khatchik Kachatryan, élève arménien parisien au lycée Camille Jeantzy (8ième) âgé de 19 ans, victime lui aussi de la place de Beauvau. Ce dernier est tout de même le 5ième lycéen majeur et scolarisé à avoir été expulsé de France depuis que la gauche est revenue au pouvoir… Il risque depuis l’enrôlement de force pour effectuer son service militaire an Arménie, début septembre.

Il faut toute l’énergie de RESF (Réseau éducation sans frontières) mise à combattre ces expulsions, pour accéder aujourd’hui à cette information. La mobilisation s’est donc faite soudainement avec un haut le cœur des lycéens et parfois des plus jeunes, peu à peu rejoints par leurs enseignants et les parents d’élèves.

Qui aurait pu imaginer que sous François Hollande et avec le Parti Socialiste majoritaire dans les deux chambres que nous nous devrions reprendre le chemin de la rue pour exiger un peu d’humanité…

Ce vendredi, ce ne sont pas moins d’une vingtaine de lycées mobilisés à Paris et une trentaine en province. En pointe les lycées Hélène-Boucher, Sophie Germain, Maurice-Ravel Voltaire, Fénelon, Charlemagne, Colbert, Claude-Monet, Denis-Diderot, Honoré-de-Balzac et Lavoisier et en Province : Grenoble, Dax, Rouen, Orléans, Chambéry, Alès, Marseille, Toulouse…

A Paris, une importante manifestation est prévue place de la Bastille, direction La nation, à l’appel de la FIDL, à laquelle se sont joint la fédération des Parents d’élèves (FCPE) et plusieurs syndicats d’enseignants. Les organisations gauchistes (NPA, Front de gauche et autres) ont été mises à l’écart de l’organisation afin d’éviter toute récupération politique.

Du côté du parti Socialiste la fronde continue de prendre de l’ampleur. Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris a déclaré ce matin au cours d’une conférence de presse, après avoir solennellement demandé le retour en France de Léonarda Dibrani et de Khatchik Khachatrian : «C’est au nom des valeurs de la République et de Paris que je demande également que les familles ayant un enfant scolarisé à l’école, au collège ou dans un lycée soient protégées et leur situation administrative soit examinée avec bienveillance au regard de leur volonté d’intégration».

De son côté Manuel Valls, remis en cause par une bonne partie de la gauche a annoncé qu’il écourtait son séjour aux Antilles pour prendre connaissance du rapport de l’inspection générale.

Il n’y a que Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l’intérieur pour prendre la défense de Manuel Valls : «Il faut rendre attentifs les gens qui sont certainement généreux, quand ils sont jeunes surtout, quelquefois manipulés, il faut le dire. Je parle de lycéens».

Il reste à attendre la décision du Président de la République, on ne peut que lui rappeler sa promesse de candidat dans une lettre adressée à RESF : "Je veux prendre l'engagement, si je suis élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants, et donc des familles avec enfants (...). La protection de l'intérêt supérieur des enfants doit primer.".

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 15:29

valls.jpgAlors que Manuel Valls considère comme régulière les procédures d’expulsion de la jeune collégienne kosovare, hier dans le Doubs, avec sa famille, la gauche s’élève violemment contre cette faute majeure, faute contre la dignité humaine, faute politique. Face à la vague de protestation le premier ministre a ordonné à Manuel Valls de diligenter une enquête administrative sur les conditions de cette expulsion.

C’est à l’occasion, d’une sortie scolaire en autobus que la police de Pontarlier est venue « cueillir » la jeune élève, scolarisée en troisième au collège André-Malraux, pour l’expulser de France.

On croyait ces méthodes de l’époque Sarkozy révolue, et qu’au moins la gauche serait digne sur ces sujets. Et bien non et il a fallu que le ministre de l’intérieur s’embourbe encore un peu plus en accordant son satisfecit à l’opération. Depuis ce sont le ban et l’arrière ban de toute la gauche qui donnent puissamment de la voix.

C’est un gouvernement au plus bas des sondages, réduit au dernier carré des fidèles qui commet la faute énorme à ne pas faire… Nombreux sont les ministres et les députés socialistes à réagir violement et sans prendre de gants. Claude Bartolone a réagi sur twitter en rappelant que la gauche ne pouvait pas transiger avec ses valeurs « sous peine de perdre son âme ».

L’ampleur des protestations a amené le gouvernement à rectifier les premièrs propos de Manuel Valls, la porte-parole du gouvernement a déclaré : «François Hollande veut y voir plus clair avant de commenter les faits »  De son côté le ministre de l’éducation Vincent Peillon a demandé « qu'on sanctuarise l'école, qu'on garde nos principes de droits et nos principes d'humanité à l'avenir ».

Leonarda, âgée de 15 ans a fait savoir depuis son désir de retourner en France où son intégration ne fait aucun doute aux vues des déclarations de ses enseignants et des parents d’élèves qui la côtoyaient régulièrement.

Lorsque M. Valls demande à chacun « de garder son sang-froid »  et réclame « une enquête de l'inspection générale de l'administration sur les conditions de l'expulsion. Le Défenseur des droits auditionnera aussi toutes les personnes concernées par l'affaire. Ne doutez pas un seul instant que les règles de droit public sont appliquées avec intelligence, discernement, humanité (...) par mes services »… on en est atterré.

Pour seule réponse à ces propos froids, technocratiques et foncièrement de droite on en appellera au témoignage de la jeune fille : "A sept heures et demie, j'ai eu un appel, c'est l'ancien maire de Levier qui m'a appelée, il m'a demandé où j'étais. J'ai amené le téléphone à la prof, il a parlé avec elle, je suis descendue du bus avec la prof, j'étais dans les bras de la prof en train de pleurer.

J'avais honte aussi parce qu'il y avait la police qui est venue, il y a des camarades qui me demandent 'Qu'est-ce que t'as fait, t'as volé ?' ».

Résultat des courses, un bureau national du PS hier soir plus qu’agité.  Et pas de chance c’est au moment où une bonne parte de la gauche s’apprête à fêter les 30 ans de « la Marche des beurs » que l’incident inexcusable survient.

Cette fois la révolte est manifeste, pour la première fois des menaces de démission se font entendre, tel Stéphane Delpeyrat, élu d'Aquitaine et secrétaire national à la recherche qui déclare : « Perso, je ne me vois pas rester à la direction du PS si rien n'est fait pour Leonarda, j'en tirerai les conséquences. ». Pouria Amirshahi, député PS a dénoncé une "violence faite à la République" et « des décisions aveugles et infâmes ».

Après de nombreux efforts, au nom de la rigueur et du redressement des comptes la gauche a serré sa ceinture et serré les dents. Cette fois sur les « valeurs » rien, mais absolument rien ne justifie un tel acte et si les propos du ministre de l’intérieur ne trouve pas une sanction et un désaveu absolu, alors oui cette fois la gauche aura perdu tout honneur.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 16:35

Malgré les déclarations maladroite d’un Jean-Christophe Cambadélis, député de Front-national.jpgParis, parlant de tripartisme sur Europe 1 ce matin, nous n’en sommes pas encore là, loin s’en faut. Il faut remettre le résultat des cantonales à Brignoles dans son contexte. Ce n’est pas un échantillon de 0,05% de l’électorat français qui peut donner la tonalité réelle des élections à venir.

Au final, le Front national ne détient que deux cantons sur un total de 4 055. Pas de quoi fouetter un chat. Pour les élections municipales le parti de Marine Le Pen n’a réussi à monter des listes que dans une ville sur six, ce qui pointe la faiblesse de son organisation et de son encadrement. On se souvient dans le passé d’affaires locales où le FN tentait de recruter sur la base de petites annonces passées dans les journaux locaux.

Le fonds de commerce du FN c’est bien le buzz politico-médiatique qui est organisé autour de lui : que ce soit les sondages orientés, les commentaires, mais aussi les erreurs commisses par les caciques des deux principaux partis de gouvernements que sont l’UMP et le PS.

La dramaturgie… le maitre mot du microcosme politique et journalistique, il faut se faire peur pour intéresser le lecteur et l’électeur… on cherche la coulée de sueur et si et si….

Brignoles, nous sommes en terre frontiste depuis de  nombreuses années, au premier tour il y avait deux candidats d’extrême droite qui totalisaient déjà à eux deux 49 % des voix, la suite était à prévoir. Ajoutons à cela un sondage à point nommé (aux méthodes discutables et discutées par les spécialistes) qui donne aux élections européennes le FN en tête devant l’UMP avec 24% des intentions de vote.

On plonge directement dans la surinterprétation qui affole les médias… pour autant il y a bien au fil des années des bouleversements réels dans l’électorat. Les dernières élections législatives partielles ont démontré qu’une partie de l’électorat PS éliminé au second tour se reportait sur le candidat frontiste, entre 15 et 20 %, ce n’est pas négligeable.

Pour l’instant, à savoir les municipales, cette « poussée » frontiste va essentiellement mettre l’UMP dans l’embarras et l’empêcher probablement de profiter de l’actuel faiblesse du PS, confronté à l’épreuve de la crise et du pouvoir.

Nous n’en sommes pas encore au stade où le FN serait en mesure d’être autre chose qu’un exutoire à la crise économique, sociale et sociétale que traverse notre pays. Il n’a pas les moyens de mobiliser un appareil de cadres suffisamment aguerris, ni de négocier avec quelques autres partis que ce soit. Et ce ne sont pas les quelques élus UMP effrayés par la tournure des évènements qui permettront la mise en œuvre d’une réelle politique de coopération d’appareil à appareil politique.

Aujourd’hui le Front National reste un épouvantail au milieu des champs, dont la vocation est de faire peur aux moineaux et aux étourneaux. Et cela marche….

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 12:50

morano-Bedos1.jpgAlors qu’à l’Assemblée Nationale, on sanctionne et condamne le député UMP coupable d’avoir couvert le discours de l’une de ses collègues EELV en imitant la caquètement de poules, Guy Bedos fait irruption dans le débat en traitant Nadine Morano de Conne… Faut-il le condamner et Nadine Morano est-elle dans son bon droit en déposant plainte contre l’humoriste ?

A cela, il faut encore ajouter l’inénarrable président de l’UMP qui demande au PS de condamner Guy Bedos. Rappelons les faits. C’est au cours de l’un de ses spectacles à Toul, la terre électorale de Nadine Morano, que l’humoriste s’est laissé aller à son penchant naturel, rabelaisien dans l’âme.

La provocation était facile : "Nadine Morano a été élue ici à Toul ? Vous l’avez échappé belle ! On m’avait promis qu’elle serait là… Quelle conne !" et un peu plus tard : «Qu'elle est vulgaire, mais qu'elle est conne..." puis lâchant son célèbre : « Ah, la salope..." »

L’humoriste attendait Nadine Morano en personne, cette dernière, prudente, s’est contentée d’envoyer une quinzaines de militants, bien à elle, pour perturber le spectacle de Bedos, lequel s’est empressé de leur rentrer dedans et d’en faire une partie de son one man show…

Ainsi, ce qui était une dérision, une apostrophe de la part d’un bouffon, devient grâce à l’interpellation de Jean-François Copé une affaire politique. Personnellement, je n’apprécie pas ce genre d’insulte à l’encontre d’une opposante politique, même si cette dernière par son attitude sans cesse provoquante, parfois à la limite de l’insulte, sur Twitter en particulier, incite à un retour de bâton.

Bref, on peut comprendre que Nadine Morano ne laisse pas passer le fait d’être publiquement outragé et traité de conne et de salope… On ne peut pas être vigilant à gauche sur les insultes et les calomnies, les attitudes machistes en particulier à l’assemblée et souscrire d’un seul coup à l’apostrophe de Guy Bedos, même s’il est de la famille.

Justement c’est peut être en famille que l’on peut remettre les pendules à l’heure sur ces sujets de respects et de règles de conduites. Je trouve le terme de « salope » particulièrement inapproprié de la part d’un artiste qui se classe à gauche. C’est bien vite oublier les valeurs que nous partageons avec d’autres, le respect d’autrui et plus spécifiquement à l’égard des femmes. Inutile de développer ici ce que le terme de « salope » peut avoir d’ignoble.

Nadine Morano est une personne « particulière » à droite, facile à caricaturer… en raison de son ton, de ses empressements… de son côté « nature »… On peut la condamner pour son attitude ambiguë à l’égard du Front national, mais la traiter de « salope », non…

Pour autant, je suis curieux de savoir quelle suite la justice pourra donner à la plaine de Mme Morano… il existe un droit à la caricature pour les artistes et les humoristes… Ce droit, en l’occurrence, me parait bien léger… car il n’y a pas grand-chose d’humoristique dans les propos de Guy Bedos.

Alors que la crise frappe chaque jour au cœur des français, que la pauvreté fait des ravages, il me semble que cette « histoire « ne mérite pas que les politiques en fassent un enjeu stratégique, ou alors c’est qu’ils n’ont pas grand-chose à dire…

Que Copé, suivi de Benoist Apparu et Valérie Pécresse en fasse un casus belli et interpelle Les responsables de la majorité socialiste et les femmes de gauche, cela frise l’irresponsabilité. L’UMP fait de l’humoriste  un haut représentant de la gauche française, alors qu’il n’est qu’un bouffon, ce qu’il revendique haut et fort.

Jusqu’à nouvel ordre Bedos n’est ni un élu de la république, ni « un dignitaire » de la rue de Solferino, l’UMP s’est bien laissé contaminer par l’esprit sarkozyste : confusion des genres, amalgames, politique people à tout crin.

Oui Nadine Morano a droit au respect, même si on peut la trouver « légère » et un peu « primaire » dans ses propos récurrents. Oui le bouffon du Roi dispose d’une forme d’immunité lui permettant de tout dire, le public appréciera. Pour ma part, juste cette partie-là du spectacle, m’insupporte.

 

 

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 16:32

Les verts français se sont fait une spécialité de se tirer entre les pattes et surtout de dézinguer le moindre d’entre eux qui risquerait d’atteindre une certaine notoriété. Ils en ont « cuit »  plus d’un : l’inénarrable Brice Lalonde, Noël Mamère, Dominique Voynet, Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot, Eva Joly, …. Bref, l’inconstance est leur crédo, les divisions leur bible. Ils s’apprêtent à rentrer en congrès au mois de novembre.

Ce fût d’abord Pascal Durand, éphémère secrétaire national d’EELV qui annonça qu’il se retirait, suite à un magistral imbroglio avec Cécile Dufflot. Dommage, il était inconnu au bataillon, il le restera tant son passage n’a pas laissé de marques évidentes. Il ne sera donc pas en piste pour un second mandat au prochain congrès des verts prévus en novembre.

Son pilonnage et son ultimatum lancé à Francois Hollande lui a valu la peine maximum. Il ne faudrait pas empêcher les verts de s‘adonner à leur sport favori : les combines électorales et les partages de postes et de sièges, les municipales approchent et sans les socialistes les verts n’ont aucune chance d’emporter quoique ce soit.

Le congrès est en vue et pour ce micro parti qui peine à dépasser les 5 % aux différentes élections, ce ne sont pas moins de sept motions qui vont s’affronter et dont les textes ont été déposés sur le bureau du congrès d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Revue de détail, cela en vaut la peine :

« Pour un cap écologiste » avec comme tête de liste Emmanuelle Cosse, Vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France, on la donne majoritaire, elle compte le plus grand nombre de caciques du parti : Cécile Duflot, ministre du logement en tête, mais aussi Pascal Canfin, ministre délégué au développement et Jean-Vincent Placé, le bruyant sénateur,

« Via Ecologica ! » avec comme tête de liste Marie-Pierre Bresson, adjointe au maire de Lille, très opposée et critique à l’encontre de la direction sortante

« la motion participative » d’Yves Cochet et Alain Lipietz rescapés des premiers temps et qui font un peu figure de dinosaures chez les Verts,

« Là où vit l’écologie » (LOVE !!!) d’Eva Joly, qui a tenu à faire sa petite niche à elle après le succès qu’on lui a connu aux dernières présidentielles,

« Avenir écolo » de Jean Morlaix

« Objectif terre »

Et « Déterminé-e-s »

Alors que l’écologie est devenue le sujet de ce nouveau siècle, les héritiers de René Dumont, visionnaire de son temps, font bien piètres figures et ne sont pas en mesure de convaincre un grand nombre d’électeurs, tant leur terrain de jeux est devenu la politique au pire sens du terme.

 

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 15:38

juppe1.jpgAlors que Francois Fillon s’expose imprudemment à tous les risques, Alain Juppé fait aujourd’hui office de recours raisonnable à la droite, qui a encore els pieds sur terre et un  peu d’honneur dans sa poche.

Mais quelle mouche a pu piquer le « prudent » François Fillon, ancien collaborateur de Philippe Seguin, catalogué au registre de la droite sociale ? L’odeur du pouvoir, lui a-t-elle fait perdre tous ses sens? Après avoir annoncé, qu’il pourrait voter pour le Front National en cas de duel avec le Parti Socialiste, il s’affiche en Russie aux côtés du sulfureux et dangereux Vladimir Poutine, qui fait les délices de Marine le Pen et Gérard Depardieu. A quand les embrassades avec Alain Delon, qui vient de se féliciter de voir le Front national progresser électoralement et devenir le 1er parti de France dans un sondage sur les européennes ?

Enfin sacrilège des sacrilèges, François Fillon déclare qu’il est mieux placé que Nicolas Sarkozy pour l’emporter en 2017 à la prochaine présidentielle. C’est ce que l’on appelle brûler tous ses vaisseaux. Toutefois il lui sera tout de même difficile de faire oublier, qu’il a été pendant toute la durée du quinquennat de Nicolas Sarkozy, son premier ministre, et qu’il a gouverné la France, avec les succès que l’on connait, déficit, creusement de la dette, envolée du chômage, récession etc…

A six mois d’élections municipales à haut risques pour l’UMP, voilà un semeur de trouble qui risque de ne pas bien passer auprès des militants. Il en est un, dont Chirac disait de lui qu’il était le plus doué, Alain Juppé qui n’a pas apprécié et le fait désormais savoir haut et fort. Dans la foulée, pour être cohérent avec lui-même, le maire de Bordeaux ne s’interdit plus de penser lui aussi à l’élection présidentielle pour 2017. Il est vrai que les candidats déclarés, plus ou moins, à droite jusqu’ici sont si pitoyables, que l’on comprend qu’Alain Juppé envisage de saisir sa chance.

D’autant plus, que sa période d’exercice du pouvoir à lui, est si lointaine qu’elle ne risque pas de le gêner dans sa campagne. Il a su habilement se faire oublier, tout en cultivant une image de marque de gestionnaire hors pair de sa ville de Bordeaux.

Par ailleurs le célèbre « droit dans ses bottes » a laissé au fil des années la place à un personnage plus en nuance et surtout plus humain que le lointain 1er ministre qu’il a été.

Il lui reste à passer l’épreuve des municipales et à conserver sa ville de Bordeaux, pour qu’il puisse passer à la vitesse supérieure en annonçant officiellement sa candidature et en y mettant les moyens. Fillon lui a ouvert un boulevard, Copé s’est ridiculisé avec la manipulation des élections internes à l’UMP et Sarkozy est Sarkozy, c’est-à-dire son pire ennemi.

Fillon devrait retourner sur les bancs de l’ENA afin de réapprendre qu’une élection présidentielle en France se gagne toujours au centre, jamais à droite, encore moins à l’extrême droite. Alain Juppé, lui n’a rien oublié de ses cours de sciences politiques et on peut lui faire crédit aussi de son honnêteté politique quant à ne pas franchir certaines lignes rouges.

 

 

 

 

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 11:21

Depuis sa « brillante réussite » (41,5% des suffrages) aux dernières élections 3965595865_91d9594f4e.jpglégislatives du 22 septembre, Mme Merkel n’a pas donné beaucoup de ses nouvelles. Portant elle n’a que jusqu’au 22 octobre, date de la rentrée au Bundestag, pour indiquer avec quelle type de coalition elle entend gouverner, puisque son parti à lui seul n’a pas la majorité des sièges et que son allié, le parti libéral (FDP), a disparu du paysage parlementaire allemand.

Elle a le choix de négocier un contrat de coalition avec les Verts (8%) ou le SPD (25,7%), hypothèses concurrentes, alliance existantes déjà au niveau de la gouvernance de certains länder. Les rencontres sont allées bon train ces dernières semaines. Mais c’est sans surprise que la chancelière devrait annoncer un grand gouvernement de coalition avec le SPD, un peu comme si Hollande annonçait un gouvernement PS/UMP…

L’Allemagne ne cesse de nous surprendre. Ainsi les Verts ont-ils récemment tourné une page historique au sein de leur organisation. Le 8 octobre ils ont désignés comme coprésidents de leur groupe parlementaire Anton Hofreiter et Katrin Göring-Eckardt. C’est toute une génération nouvelle de députés verts qui ont fait leur entrée au Bundestag. Sur les 631 sièges que compte cette assemblée, ils en ont obtenus 63.

Les règles de renouvellement, de parité et d’égalité entre les deux principaux courants (les « Réalos »/modérés et les « fundis »/plus à gauche) ont été scrupuleusement respectées.

C’est donc une génération n’ayant pas participé à la création du parti en 1980 qui accède aux responsabilités Anton Hofreiter (43 ans) et Katrin Göring-Eckardt (47 ans). Le renouvellement des générations est donc bien à l’œuvre.

On envie cette exemplarité à respecter l’ensemble de ces règles, nous les français avec une assemblée de mâles, blancs, vieux, cumulards et machistes, comme vient une fois de plus le confirmer le dernier incident à l’Assemblée nationale.

C’est donc avec cette nouvelle équipe que Mme Merkel va s’entretenir aujourd’hui aux fins de faire un tour d’horizon sur une éventuelle coalition commune. Les verts s’y sont préparés, mais sans y croire vraiment, tant l’écart idéologique avec les ultras conservateurs de l’Union CDU/CSU est grand. Un tel compromis n’aurait pratiquement aucune chance de passer auprès de la base. Une base remontée à bloc suite au drame de Lampedusa et qui réclame une plus large ouverture des frontières de l’Europe. Ce qui est impensable aux yeux du ministère de l’intérieur CSU.

Aussi dès le 14 octobre Mme Merkel va entamer des discussions plus sérieuses avec le SPD, discussion déjà engagées depuis le 4 octobre. Un échec, impensable, ouvrirait une période de crise inédite en Allemagne. Elle pourra s’appuyer sur les sondages qui donnent une majorité d’allemands (46%) favorable à une alliance avec le SPD, alors qu’ils ne sont que 22 % à le souhaiter avec les Verts (sondage télévision N24).

 

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 16:50

sénat3C’est encore un député UMP qui vient illustrer la nature machiste et grivoise de la représentation nationale. Philippe Le Ray, député du Morbihan, pris dont ne sait quel sentiment, s’est mis à faire la poule, en caquetant stupidement sur les bancs de l’Assemblée, pendant que Véronique Massonneau, élue EE-LV de la 4ième circonscription de la Vienne… prenait la parole dans le cadre des débats relatifs au projet de loi sur les retraites.

Moment surréaliste et déplaisant où la députée verte exposant ses arguments à propos de la réforme, l’hémicycle se transformait, du côté des rangs de l’UMP en une basse-cour bruyante. Les effets de volatiles de M. Le Ray ont fini par déstabiliser la députée et l’interrompre dans son exposé.

Claude Bartolone, qui présidait la séance s’est emporté devant une attitude aussi irresponsable, qu’irrespectueuse, il a aussitôt suspendu la séance après un rappel à l’ordre du député contrevenant.

On s’attendrait à une application stricte du règlement de l’Assemblée nationale qui prévoit au chapitre XIV « Discipline et immunité » la possibilité d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal pour tout député «qui se livre à une mise en cause personnelle, qui interpelle un autre député ou qui adresse à un ou plusieurs de ses collègues des injures, provocations ou menaces.» Ce qui entraînerait la privation, pendant un mois, du quart de l’indemnité parlementaire du député.

De même on pourrait aussi enquêter du côté de la buvette de l’Assemblée nationale, pour y faire de temps en temps des contrôles éthyliques. Le Président de l’Assemblée nationale est décidé à faire un exemple, il a convoqué une conférence des présidents cette après-midi à 16h30 pour évoquer ce dérapage. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que les députés UMP s’en prennent avec aussi peu d’élégance à une personnalité écologiste, de surcroît une femme. La ministre du logement Cécile Duflot avait dû subir leur quolibet à propos d’une robe à fleur qu’elle portait à l’occasion d’une de ses interventions .

Les députés adeptes de cette forme d’intervention dans l’hémicyclique ne viendront pas se plaindre, si les partis populistes et extrémistes continuent à tailler leur route sur un antiparlementariste absolu. C’est le spectacle navrant d’un machisme, malheureusement ordinaire, que l’Assemblée, la représentation nationale, a offert aux français. C’est la démocratie elle-même qui a été ainsi dégradé.

Cette assemblée déjà structurellement machiste, parce qu’essentiellement mâle, âgée et blanche qui débat d’une réforme des retraites qui va impacter le futur des jeunes français, alors qu’elle se réserve pour elle-même un régime de retraite très avantageux et par là même inique, c’est cette assemblée-là qui ridiculise une députée femme et écologiste….

Pour clore cette polémique Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a déclaré, à l’issue du Conseil des ministres : «On ne peut que regretter que certains aient du mal à conserver une attitude conforme à leur fonction après des diners manifestement bien arrosés. ».

 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 16:08

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu en hausse mardi ses prévisions de croissance pour la France, à +0,2% cette année là où il voyait auparavant une récession, et à +1,0% l'an prochain.

C’est à un recul de 0,1% que nous devions initialement nous attendre en 2013. Du négatif, le FIM nous fait passer pour l’année en cours à un tout petit excèdent. Mais la France ferait donc mieux que le reste de l’Europe pour laquelle le FIM attend - 0,4 %..., n’en déplaise aux détracteurs de bonne ou de mauvaise foi.

Il est à souligner que le FMI est même plus optimiste que le gouvernement français, qui lui ne table que sur une progression de +0,1 %.

Cette appréciation du FMI rejoint celle d’un grand nombre d’instituts spécialisés qui ont tous récemment revu à la hausse leurs prévisions pour la France.

Le Président de la république vient de redire que la lutte contre le Front national se tiendrait dans les résultats obtenus par la politique menée par le gouvernement et qu’il fallait cesser la guerre des SOS.

Il faut rendre au Français leur avenir et leur fierté a-t-il dit…

Il reste encore un trimestre pour atteindre la fin de l’année, François Hollande a donné rendez-vous au français pour faire le point sur les résultats obtenus par le gouvernement, en particulier sur un enjeu de taille : inverser la courbe du chômage. Après avoir obtenu un aplatissement de la courbe en juin et juillet, le mois d’août a enregistré, malgré les erreurs de pointage de pôle emploi, une baisse du nombre de sans-emploi.

Les mauvais esprits peuvent bien se focaliser sur ces chiffres faux, il n’en reste pas moins que pour une fois, depuis plus de 6 ans, la hausse a cessé, que n’en aurait dit l’ex président Sarkozy s’il avait obtenu un tel résultat !

De la même manière après avoir prédit que le gouvernement ne serait pas en mesure de réaliser l’objectif de 100 000 emplois d’avenir d’ici la fin de l’année, les comptes sont presque bouclés. Dès fin septembre le cap des 60 000 contrats avaient été signés. Et à ce jour, ce ne sont pas moins de 500 contrats qui sont signés chaque jour.

Pendant ce temps-là François Fillon, comptable de ses 5 années d’exercice du pouvoir, s’en va à tout vent pour expliquer, comment lui, va redresser la France avec des réformes radicales… Certains parlent, pendant que d’autres agissent.

 

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  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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