Né en 1970, Julien Lourau a déjà derrière lui, une longue histoire musicale et une trajectoire artistique à faire pâlir plus d’un musicien. Il est aussi le fils du sociologue René Lourau et participe à plusieurs univers musicaux (rock, musique électronique, jazz) pour s’affirmer aujourd’hui comme un exceptionnel joueur de jazz au saxophone, ténor de préférence.
Des débuts prometteurs
Comme beaucoup de musiciens de sa génération, il a grandi à l’ombre de styles, de rythmes et de genres musicaux différents, tous aussi riches et talentueux les uns que les autres.
Il se forme très jeune sur le tas, avec le groupe Trash Corporatino (avec Noël Akhoté et Bojan Zulfikarpasic) et le collectif Gramofon, groupe très éphémère dont l’unique CD est aujourd’hui prisé des collectionneurs.
Il réunit des musiciens devenus depuis des artistes confirmés du jazz français (Julien Loureau bien sûr, mais aussi Vincent Ségal, Cyril Atef , Sébastien Martel).
C’est en 1992 qu’il gagne son premier prix, au concours national de jazz de la Défense et qu’il commence, à 25 ans, sa carrière professionnelle avec le Julien Lourau Groove Gang (avec Daniel Casimir, Nicolas Genest, Daniel Garcia-Bruno, Jules Bikoko, Bi N’jami).
La sortie en 1998 de l’album «City Boom» le consacre comme nouveau venu talentueux de la scène française.
Entre temps, il se sera formé en jouant dans des orchestres confirmés, comme Henri Texier, Marc Ducret, Abbey Lincoln, expériences musicales qui le marqueront et lui donneront, sans aucun doute, l’originalité et l’énergie dont il fera preuve par la suite.
Une carrière qui s’installe
Une fois le Groove Gang dissous, Julien Loureau revient à une musique étonnante, corsée et électro en sortant l’album "Gambit" (2000), avec Jeff Sharel, Malik Mezzadri et DJ Shalom.
Il fait un retour arrière étonnant en 2002, en revenant à un esprit "acoustique" plus traditionnel avec"The Rise" (2002), c’est aux dires des critiques, l’instant au Julien Loureau exprime un art musical plus mature.
Il multiplie les expériences et se produit aussi en duo avec le pianiste Bojan Zulfikarpasic. Puis, il retourne à une forme de nouveau plus expérimentale avec "Fire & forget" (2005) et il reprend sa collaboration avec Jeffe Sharel en 2008 pour l’album "Brighter Days".
Il sort en 2009 chez Naïve "Saigon Quartet", avec le Julien Lourau Saigon Quartet.
Comme tout bon musicien, il dispose d'un espace Julien Lourau sur Myspace où il met à disposition du public l'écoute du meilleur de lui-même.