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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 07:32

Né en 1970, Julien Lourau a déjà derrière lui, une longue histoire musicale et une trajectoire artistique à faire pâlir plus d’un musicien. Il est aussi le fils du sociologue René Lourau et participe à plusieurs univers musicaux (rock, musique électronique, jazz) pour s’affirmer aujourd’hui comme un exceptionnel joueur de jazz au saxophone, ténor de préférence.

Des débuts prometteurs

Comme beaucoup de musiciens de sa génération, il a grandi à l’ombre de styles, de rythmes et de genres musicaux différents, tous aussi riches et talentueux les uns que les autres.

Il se forme très jeune sur le tas, avec le groupe Trash Corporatino (avec Noël Akhoté et Bojan Zulfikarpasic) et le collectif Gramofon, groupe très éphémère dont l’unique CD est aujourd’hui prisé des collectionneurs.

Il réunit des musiciens devenus depuis des artistes confirmés du jazz français (Julien Loureau bien sûr, mais aussi Vincent Ségal, Cyril Atef , Sébastien Martel).

C’est en 1992 qu’il gagne son premier prix, au concours national de jazz de la Défense et qu’il commence, à 25 ans, sa carrière professionnelle avec le Julien Lourau Groove Gang (avec Daniel Casimir, Nicolas Genest, Daniel Garcia-Bruno, Jules Bikoko, Bi N’jami).

La sortie en 1998 de l’album «City Boom» le consacre comme nouveau venu talentueux de la scène française.

Entre temps, il se sera formé en jouant dans des orchestres confirmés, comme Henri Texier, Marc Ducret, Abbey Lincoln, expériences musicales qui le marqueront et lui donneront, sans aucun doute, l’originalité et l’énergie dont il fera preuve par la suite.

Une carrière qui s’installe

Une fois le Groove Gang dissous, Julien Loureau revient à une musique étonnante, corsée et électro en sortant l’album "Gambit" (2000), avec Jeff Sharel, Malik Mezzadri et DJ Shalom.

Il fait un retour arrière étonnant en 2002, en revenant à un esprit "acoustique" plus traditionnel avec"The Rise" (2002), c’est aux dires des critiques, l’instant au Julien Loureau exprime un art musical plus mature.

Il multiplie les expériences et se produit aussi en duo avec le pianiste Bojan Zulfikarpasic. Puis, il retourne à une forme de nouveau plus expérimentale avec "Fire & forget" (2005) et il reprend sa collaboration avec Jeffe Sharel en 2008 pour l’album "Brighter Days".

Il sort en 2009 chez Naïve "Saigon Quartet", avec le Julien Lourau Saigon Quartet.

Comme tout bon musicien, il dispose d'un espace Julien Lourau sur Myspace où il met à disposition du public l'écoute du meilleur de lui-même.

Julien Lourau jazz live New Morning

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commentaires

S
J'ai fait parti des jeunes musiciens qui ont côtoyé Julien au moment où il faisait ses premiers pas dans le jazz. J'avais trois ou quatre ans de plus que lui. Comme la plupart des musiciens qu'il fréquentait quand il avait 17 ans. Il avait étudié la clarinette, se mettait au sax alto. Il avait déjà lu tout l'Omnibook (un recueil qui compile les relevés des grands solos de Charlie Parker), il nous balançait des solos de Mickael Brecker appris par coeur quand nous en étions a essayé de maîtriser nous premiers Turnarounds. Il avait une mémoire phénoménale qui nous effrayait un peu. Pour nous, c'était un martien. Avec quelques musiciens surdoués du lycée auto-géré de Paris il monte un groupe inspiré par Step Ahead. J'ai aussi le souvenir de quelqu'un de dur avec ses amis. Quand il n'avait plus rien à apprendre d'eux, il disparaissait et s'en allait trouver d'autres partenaires plus avancés. Il n'avait pas de temps à perdre. Puis vers 20 ans il a disparu des radars. "Tu as des nouvelles de Julien ?", "Non, il paraît qu'il travaille son sax chez son père, mais personne n'en sait plus.". Puis il y eu ce fameux boeuf au mythique Baragoin, un ancien café-concert de Saint-Arnoult. Un an qu'on ne l'avait pas vu. Marc Buronfosse et Laurent Le Hétet (aujourd'hui disparu) sont respectivement à la contrebasse et à la batterie. Julien sort son sax ténor et annonce : "Round Midnight". Il aligne les chorus pendant quinze minutes. A la fin de chaque grille d'accord nous pensons que c'est la fin car nous sommes déjà assommé par son génie. Mais il relance pour nous surprendre davantage. C'est sidérant ! Nous comprenons qu'il va maintenant vivre sur la planète des grands. Six mois plus tard, nous apprenons qu'il joue avec Texier, Nguyen Le, Abbey Lincoln.... Je pense qu'à cette époque les musiciens qui gravitaient autour de Rambouillet (et ils étaient nombreux !) ont tous eu la même pensée : "Bonne Route Julien !".
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  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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Bonne lecture.
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