La nouvelle Jérusalem est décrite dans l’Apocalypse selon Saint Jean comme la Cité Idéale par l’harmonie de son architecture, par la beauté de ses monuments et l’espérance retrouvée grâce à la fraternité entre ses habitants. Cette expression figure dans toute la littérature eschatologique (le discours sur la fin des temps) comme la foi retrouvée en un monde reconstruit et parfait. Au carrefour du messie et des temps futurs, elle s’attend au-delà de la vie à recevoir les justes. Sa thématique a inspiré un grand nombre de théologiens, mais aussi d’artistes, de sculpteurs, de peintres, d’écrivains et de musiciens.
Ses sources.
Elle est « la citée sainte descendue de chez Dieu » selon le livre de l’Apocalypse. Saint Jean l’Evangéliste en est l’auteur, c’est dans la grotte de Patmos qu’il l’écrivit, ordonné en 22 chapitres. L’Apocalypse après une longue polémique religieuse a été admis comme le dernier livre de la Bible. La nouvelle Jérusalem est la cité qui se lève à la destruction de l’antique Babylone « la prostitué et la sanguinaire ». Elle est la thèse de l’antithèse, en effet de miroir, elle s’offre aux contraires de cette cité noire et obscure. Haute, impériale, illuminée célestement elle présente une géométrie nette et chaque mesure se compte en multiple de douze. Ce sont les deux derniers chapitres (20 et 22) qui décrivent, après l’apocalypse la création de cette nouvelle terre appelée «Nouvelle Jérusalem».
Inspiration.
La beauté du texte et son immense portée théologique a été à la source de nombreuses inspirations. Dès le moyen âge mosaïques, peintures et surtout manuscrits illustrent les vertus de cette belle espérance. Le moine Beatus, le premier fit un commentaire illustré de l’Apocalypse si parfait que son nom fut désormais donné à tout ouvrage reprenant les mêmes thèmes.
Saint Augustin (354-430) dans «La Cité de Dieu» esquisse les épures de cette ville éternelle où s’établiront les hommes justes dans l’éternité de Dieu, des anges et de tous les saints.
William Blake (1757-1827) le peintre et poète anglais a illustré la nouvelle Jérusalem dans des vers et des illustrations magnifiques, il a écrit : «Si les portes de la perception étaient purifiées, toute chose apparaîtrait à l’homme comme elle est, infinie», Aldous Huxley lui-même reprit cette vision dans son essai «Les portes de la perception».
D’une manière plus contemporaine et musicale le groupe de rock « The Doors » sur proposition de Jim Morrison adoptèrent ce nom en référence et en hommage à Aldous Huxley. Et « the end » par sa puissance mélodique évoque inévitablement l’au-delà et les portes de la ville nouvelle, espoir d’une vie future.