Alors que le gouvernement cherche des économies pour un montant de 5 à 6 milliards d'euros, il existe à la fois des niches fiscales à supprimer et des économies sur le budget de l'état à faire. La France est attendue par les instances européennes et internationales dans sa capacité à engager des réformes de structures et une politique de réduction de ses déficit, mais la France est tout aussi attendue par les français pour plus d’égalité et de justice, un égal développement des territoires et une transparence de l’administration et des politique.
Le programme est simple, on demande à François Hollande de dégager un cap, qu’il prenne appui sur ces principes en annonçant un calendrier sur 5 ans de mesures claires et simples à comprendre, aussi bien pour l’expert du FMI, le technocrate de Bruxelles que Mme Machu et M. Paul. En attendant, deux piste à explorer pour M. Cahuzac, ministre en charge du budget.
Ce dernier cherche 5 milliards d’économie sur le budget 2014, voilà la feuille de route. Les niches fiscales représentent à peu près 60 milliards d’euros.
Il faut un peu savoir ce que le gouvernement veut vraiment… A écouter les discours des uns et des autres : la crise est forte, l’héritage de Nicolas Sarkozy lourd, la dette énorme, les déficits sociaux sans fond…dans ce cas la solidarité nationale exige que c’est plutôt du côté des allègements d’impôts qu’il faut chercher l’effort, plutôt que de « taper » sur les classes moyennes. Et quoi, 10 % d’efforts sur les allégements d’impôts est-ce vraiment un effort insurmontable à l’heure de la rigueur en Europe ?
Par ailleurs, la transparence nous a permis de mieux connaître le principe de « la réserve parlementaire ». C’est une chose, dont on a parlé un peu sous le manteau. Les députés et les sénateurs disposaient d’une manne financière qu’ils pouvaient généreusement dispenser auprès de leurs électeurs, sans aucun contrôle.
Le montant est substantiel 150 millions d’euros pour les deux assemblées. Mais a-t-on élu nos parlementaires pour qu’ils distribuent des subventions ? Non ils ont été élus pour voter les lois. On voit bien ce qu’il y a de malsain à laisser de telles sommes entre les mains de parlementaires à la recherche par définition de leur réélection ?
150 millions d’euros sur 5 ans cela représente 750 millions d’euros… pour un gouvernement à la recherche d’une économie de 6 milliards d’euros ce n’est pas négligeable. Un premier pas à faire, sur le contrôle des dépenses des deux assemblées qui sont démesurées. L’indépendance du parlement ne justifie pas toujours les régimes d’exception dont bénéficient le Sénat et l’Assemblée nationale.
Outre la réponse à un besoin de réduction du déficit du budget de l’état, ces deux mesures auraient un impact politique fort sur l’opinion publique, laquelle soumise à un populisme grandissant, aurait bien besoin de renouer des liens de confiance avec la politique.