Alors que les sénateurs ont entamé la discussion sur la proposition de loi visant à instaurer le scrutin paritaire dans les départements, certains d‘entre eux n’ont pas échappé à leurs funestes penchants réactionnaires. Ils s’en sont donnés à cœur joie, si l’on peut dire, sur le rôle des femmes en politique. Au moins les choses sont claires pour la droite : la misogynie a de beaux jours devant elle.
Le débat s’est ouvert au sénat autour du texte de Manuel Valls, ministre de l’intérieur, sur la mise en œuvre d’u, scrutin paritaire dans les départements. La droite UMP avec l’appui de certains sénateurs centristes s’est élevée violemment contre ce texte. Ce qui est parfaitement leur droit. Ce texte prévoit de diviser par deux le nombre de cantons et par voie de conséquence leur découpage. Innovation remarquable et remarqué, il prévoit l’instauration de binôme homme/femme comme conseillers généraux de chaque canton.
En l’absence de proportionnelle les sénateurs communistes rejoignent l’UMP dans leur opposition au texte. Les radicaux de gauche, eux, sont peu empressés à voter le texte.
Le débat a vite tourner à l’aigre en raison des propos scandaleux tenus à l’égard des femmes par plusieurs sénateurs de droite : « obsession sexuelle », « potiche », « gadget » se sont-ils courageusement élancés.. Qu’ils parlent de système « baroque » ou « loufoque » passe encore mais qu’ils glissent insidieusement sur le fait que les femmes ne peuvent pas être à la hauteur d’un tel enjeu, voilà qui révèle les vraies couleurs de la droite, celle d’un conservatisme chevillé au corps.
La parité ce n’est pas pour eux, il est vrai qu’ils le prouvent tous les jours, il n’y a qu’à regarder les deux assemblées pour s’en convaincre, pour eux les femmes n’y ont pas leur place, et pas question de voter un texte qui forcerait, pour eux la nature.
Donnons la palme au sénateur centriste Hervé Maurey qui a eu le culot de déclarer : « beaucoup de femmes risquent de se retrouver dans le rôle de potiches ». Encore pire, le sénateur UMP Bruno Sido propose de laisser ce binôme juste pour une mandature les femmes auront eu le temps de faire leurs preuves».
Il est tout de même incroyable qu’aujourd’hui encore des hommes peuvent se lancer dans de tels propos. On savait le sénat complet pour ce qui concerne « les vieux croutons » et bien on n’en avait pas encore vu le bout…