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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 13:13

UMP.jpgA la surprise générale les deux candidats à la présidence de l’UMP, François Fillon et Jean- François Copé se retrouvent au coude à coupe et se déclarent conjointement vainqueur de la compétition. Depuis hier soir l’embarras est total  à droite.

 

Plusieurs cadors de l’UMP se sont essayés à faire le parallélisme avec le congrès de Reims du Parti Socialiste, pour tenter de minimiser l’impact de cette guerre fratricide. Ce matin, la situation ne connait pas d’éclaircie. Jean-François Copé sur RMC a réitéré qu’il était le vainqueur de l’élection, alors que François Fillon de son côté faisait savoir qu’il ne craignait pas le résultat de la commission, de contrôle électoral, puisque ses propres comptes le donnaient gagnant à quelques centaines de voix. C’est là que réside la différence avec le congrès de Reims, au petit matin la raison l’emporta au PS et Martine Aubry fût élu.

 

La commission fait face à un véritable case tête chinois, car ce sont pas moins de 6 fédérations : Alpes Maritime, Corse du Sud, Haute Saône, Haute Marne, Meuse, Ardennes, Val de Marne, qui restent indéterminées à cette heure. Sans compter les multiples contestations de bureaux de vote à Nice, dans les Bouches du Rhône, à Toulouse, à Paris.

 

Il est vrai que François Copé en se maintenant à la tête de l’UMP pour l’organisation de ces premières primaires dans son parti n’a pas facilité la tâche, être juge et partie en même temps cela reste maladroit. L’ancien premier ministre François Fillon a dû dans le 7ième arrondissement de Paris faire la queue pendant une heure et demie pour pouvoir voter. Même problème à Neuilly-sur-Seine. En fait dans toutes les villes où François Fillon était donné vainqueur, l’organisation a failli, pas assez de bureaux de vote : troublant !

 

François Copé les cumulent : pourquoi cette proclamation hier soir de victoire, alors que les votes étaient particulièrement serrés, pourquoi ne pas avoir échangé avec son challenger avant, pourquoi avoir lancé ses équipes sur toutes les ondes aux fins de proclamer la bonne nouvelle et fustiger systématiquement le camp Fillon ?

 

Alain Juppé a appelé ce matin au cessez le feu, lui qui avait guigné sur cette candidature sans être en mesure d’y aller, est en bonne position pour jouer les arbitres. Ils sont peu à l’UMP à ne pas s’être mêlé à la bataille, Nathalie Kosciusko Morizet en fait partie. Mais la plupart des responsables UMP se sont jetés dans la mêlée. Ce matin nombreux sont les militants de l’UMP qui déchirent leur carte.

 

Nadine Morano remporte la palme de la stupidité (il est vrai qu’elle y est régulièrement abonnée) en déclarant : "Le couac vient des instituts de sondages et des observateurs qui disaient que Fillon avait gagné". Eric Ciotti celle du pragmatisme : "C'est tout du moins un dysfonctionnement, qu'une formation comme la nôtre ne puisse désigner son président" et enfin Benoist Apparu celle du réalisme : "Nous aurons des sourires goguenards de la part du PS. Et ceux qui doivent encore plus se frotter les mains sont les centristes de l'UMP ... et plus encore Marine Le Pen qui va profiter du côté désespérant d'une soirée politique comme celle-là."

 

A gauche on ne s’exprime pas sur le sujet, pourtant on ne cache pas sa joie. Ouf un peu de répit pour Jean-Marc Ayrault et François Hollande. C’était inespéré, ils en avaient bien besoin. En même temps personne ne peut raisonnablement se satisfaire de ce tableau pitoyable de la principale organisation politique du pays. Le PS avait déjà, hélas, contribué à ce spectacle peu digne d’une démocratie apaisée.

 

Ce matin deux personnes politiques se frottent les mains avec des arrières pensés pas très saines : Nicolas Sarkozy qui tient là, peut être sa revanche et Marine Le Pen prête à tout ramasser pour s’engrosser de l’antiparlementarisme, l’antichambre du fascisme.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 12:58

Sarocchi2.jpgManifestations artistiques.

  

Jeudi 6 décembre  19h30 Concert (Eglise de Cabourg)

Groupe Sarocchi Musiques et chants traditionnels corses, i canti di a tradizione

Sarocchi, chanteur qui s’est déjà illustré au sein d’autres groupes corses célèbres (Victoire de la Musique en 1995 avec le groupe Voce di Corsica), a réuni autour de lui un ensemble vocal et instrumental proposant un répertoire d’une rare authenticité.

 

Cette formation de chanteurs musiciens interprète des monodies souvent accompagnées par des instruments traditionnels dont la cetera, mais aussi des pièces instrumentales, ainsi que des chants polyphoniques.

 

Sarocchi a choisi dans un premier temps de faire revivre des pièces musicales qui risquaient de sombrer dans l’oubli puis, par la suite, de faire partager une musique traditionnelle corse souvent méconnue, aux aspects divers, qui ne sauraient se résumer uniquement à la polyphonie, de mettre en valeur son aspect universel et intemporel pour recentrer le chant corse dans sa réalité.

 

Cette recherche d’authenticité donne au groupe Sarocchi un son original, parfois étonnant de modernité.

 

Le répertoire provient essentiellement de trois sources : fonds musicaux enregistrés durant ces cinq dernières décennies, collectages personnels enregistrés ou simplement appris de bouche à oreille, et aussi créations ou adaptations personnelles dans un esprit traditionnel.

 

Ce répertoire inclut des polyphonies religieuses et profanes, des lamenti, des romances, des chants festifs et des airs de musique à danser.

 

 

Jeudi 6 décembre à19h00 L’Adami fait son cinéma (Cinéma Normandie)

Projection de 4 courts métrages, prix d’interprétation doté par l’Adami.

 

1 - Petite Pute

Réalisation : Claudine Natkin

Production déléguée : Sésame Films

Avec : Laurie Lévêque, Loïc Brabant, Florence-Iris Bouloc, Jean-Damien Détouillon

Fiction / 2011 / 27 mn

Scénario :

Léa a vingt ans. Léa travaille à la poissonnerie du supermarché. Ce soir, Léa voudrait bien sortir : boire des bières, fumer des joints, se défouler sur de la bonne musique. Mais ça ne va pas se passer comme ça. Ce soir, Léa va vivre une toute première fois.

Laurie Levêque a reçu le Prix Adami d’interprétation féminine lors du Festival du court métrage de Clermont Ferrand 2012.

2 - La Tête Froide

Réalisation : Nicolas Mesdom

Production : Les Météores, Jean Klotz

Avec : Sébastien Houbani, Isaie Sultan

Fiction / 2011 / 26 mn

Scénario :

Yoann, 17 ans, n’a qu’un rêve dans la vie : devenir footballeur professionnel. À quelques semaines d’un match décisif, Thomas, un nouveau joueur talentueux, arrive dans le club. Il va bouleverser la vie de l’équipe et celle de Yoann.

Sébastien Houbani a reçu le Prix Adami d’interprétation masculine lors du Festival du court métrage de Clermont Ferrand 2012.

3 - Junior

Réalisation : Julia Ducournau

Production : Kazak Productions

Avec : Garance Marillier, Bernard Blancan, Yacine N'Diaye, Aude Briant, Virgil Leclaire, Louis Dussol et Raphael Mingau Lopes

Fiction / 2011 / 22 mn

Palmarès : Prix du Jury Jeunesse – Festival international du court métrage de d’Oberhausen 2012 (Allemagne)

Scénario :

Justine, dite Junior, treize ans, des boutons et un sens de l'humour bien à elle, est un garçon manqué un brin misogyne. Alors qu'on lui a diagnostiqué une gastroentérite fulgurante, le corps de Junior devient le théâtre d'une métamorphose étrange.

Garance Marillier a reçu le Prix Adami d’interprétation féminine lors du Festival Premiers Plans d’Angers 2012.

4 - Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros

Réalisation : Guillaume Gouix

Production déléguée : Dharamsala

Avec : Swann Arlaud, Nade Dieu, Fanny Touron, Michaël Abiteboul,

Fiction / 2011 / 20 mn

Palmarès : Mention spéciale – Semaine de la critique Cannes 2011

Scénario :

Alex et Cerise s’aiment d’un amour joyeux. Un après-midi, autour d’un verre en terrasse, Alex est agressé devant Cerise, et la peur l’empêche de réagir. Alors que Cerise fait de cette histoire une simple anecdote, Alex la vit comme une réelle humiliation. Et si son amour-propre le faisait passer à côté du bonheur ?

Swann Arlaud a reçu le Prix Adami d’interprétation masculine lors du Festival Premiers Plans d’Angers 2012.

 

Jeudi 6 décembre à 23h00 Soirée au Casino de Cabourg (lounge bar)

-     Si on chantait… avec Virginie Pasdeloup

-     DJ mix avec Kolpa Kopoul

Remy Kolpa Kopoul se définit lui-même comme « conneXionneur ».

Journaliste (il a participé à la création de Libération), animateur radio (voix historique de Radio Nova depuis 1988), Rémy est DJ depuis 1991. Mais il est aussi comédien au cinéma (Mammuth de Benoît Delépine et Gus Kervern en 2010 où il donne la réplique à Gérard Depardieu) ou au théâtre avec Arielle Dombasle dans Hommage aux jeunes hommes chics.

Virginie Pasdeloup

Avec un nom aussi prestigieux (« on ne sait pas s’il y a un rapport avec le chef d’orchestre », précise-t-elle), Virginie ne pouvait pas manquer son rendez-vous avec la musique. Musicienne éclectique, Virginie met son talent au service du jazz avec Claude Bolling, de la variété en accompagnant de nombreux chanteurs, dont Charles Aznavour, Renaud ou encore Francis Cabrel, de la musique classique : elle se produit en concerts en France et au Canada où elle interprète Bach et Beethoven.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 12:37

cabourg2012-copie-1.jpg

  

L’Adami, constatant la difficulté qu’elle rencontrait à faire entendre la voix des artistes interprètes, a pris l’initiative de créer une manifestation dans un environnement à fort caractère, sur un temps privilégié au cours duquel toute la filière pourrait se retrouver.

 

Sur ce principe elle a su mobiliser de nombreux partenaires d’une ville dont le nom est depuis toujours associés à l’art et à la création : Cabourg, dont Bruno Coquatrix a été le maire. Placées sous la double figure tutélaire de Marcel Proust et de Bruno Coquatrix, les Rencontres Européennes de l’Adami (REA) ont trouvé leur place au Grand Hôtel de Cabourg. Cet établissement, à travers son histoire, représente encore aujourd’hui un espace privilégié à la fois pour l’écriture et la chanson : de nombreux artistes-interprètes s’y sont produits et y ont séjourné.

  

 Les REA un laboratoire d’idées autour du numérique.

 

 Les REA accueillent, chaque automne, la filière artistique autour des problématiques liées à l’impact de la révolution numérique dans les pratiques des artistes-interprètes et le bouleversement qu’elle constitue dans l’économie de la culture.

L’Adami a réussi son pari, qui était en premier lieu de faire connaitre ses positions et ce de manière inédite. Devenu un rendez-vous incontournable de la profession, les REA lui ont permis de se faire connaitre à la fois comme une plateforme et une passerelle entre des acteurs parfois situés à des extrêmes dans la filière : à Cabourg la parole est toujours la même, ouverte, contradictoire et sans tabou !

L’Adami invite ses « ennemis » autant que ses alliés ! Ces onze dernières années, les questions mises en jeu ont été débattues par des orateurs de tous bords, artistes, producteurs, pouvoirs publics, consommateurs, acteurs culturels, experts du monde numérique, sociétés civiles, politiques, spécialistes des nouvelles technologies, juristes, sociétés de répartitions de droits étrangères, etc.

Laboratoire d’idées, elle oblige à réfléchir aux enjeux qui mobilisent la filière. Dès la première édition, la préoccupation liée à l’essor du peer to peer et des modes de rémunérations sur internet fut au cœur des débats : la problématique du numérique constitue depuis le début le fil directeur des éditions successives, ainsi que le deviennent les questions liées aux enjeux des flux et de la dématérialisation des supports.

 

 Les REA, un carrefour de personnalités.

 Les Rencontres constituent un instrument de communication essentiel à ce jour. Ces rencontres ont permis de déployer, puis de consolider des liens avec Bruxelles. Elles ont donné, au fil des années, la possibilité de s’exprimer à des personnalités européennes aussi réputées que Jacques Toubon, Tilman Lueder, Christophe Forax, Michel Rocard, Jack Ralite, Erna Hennicot-Schoepges…

Les REA se veulent également un moment privilégié dans un cadre accueillant. C’est pourquoi chacune des éditions veille à faire connaitre des artistes soutenus par l’action artistique de l’Adami, à travers la production de concerts et de projections.

 

En dressant chaque année un état des lieux et en se mobilisant pour défendre la profession, elles démontrent depuis douze ans que l’Adami a su créer un espace de dialogue, en accueillant des personnalités françaises et européennes, dans un cadre unique, pour accompagner au plus près la filière dans ses mutations.

Ce sont plus de 300 professionnels et artistes internationaux (Afrique du Sud, Argentine, Algérie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Cameroun, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, USA, etc.) qui se retrouvent chaque année lors des Rencontres.

 

Les 13ième Rencontres européennes de l'Adami.

 

Les Rencontres Européennes de l’Adami (REA) se tiendront les 6 et 7 décembre à Cabourg, ville qui les accueille depuis leur création en 2000. Organisées par l’Adami pour réfléchir à l’impact de la révolution numérique sur les pratiques des artistes-interprètes et au bouleversement qu’elle provoque dans l’économie de la culture

 

Numérique, mondialisation et diversité sont dans un bateau… Jeudi 6/12, de 14h45 à 17h30.

L’économie est entrée dans une phase irréversible de mondialisation. La culture subit directement les effets de ce mouvement, accentué par l’essor des réseaux et la révolution numérique. En convergeant dans la sphère culturelle et en facilitant l’accès et la circulation des œuvres ces deux phénomènes ne provoquent-il pas des effets néfastes à la diversité culturelle ?

 

Modérateur : Emmanuel Legrand (journaliste)

Intervenants :

-   Lorena Boix Alonso (chef d’unité des médias et des contenus convergents, DG Connect, Commission européenne),

-   Jean-François Dutertre (musicien),

-   Jacques Fansten (président, SACD),

-   Jean-Michel Lucas (docteur d’Etat ès sciences économiques, maître de conférences à l’Université de Rennes),

-   Marcel Rogemont (député PS de la 8e circonscription de Rennes),

-   Thu Lang Tran Wasecha (conseillère à la division de la propriété intellectuelle à l’OMC)..

 

Qui veut la peau des cercles vertueux ? Vendredi 7/12, de 9h30 à 12h30.

Taxe sur les billets de cinéma, rémunération pour copie privée mais aussi régime de l’intermittence et, pourquoi pas la sécurité sociale, sont tous des mécanismes qui mettent en œuvre des formes de solidarité pour protéger équitablement, qui la création, qui des emplois réputés précaires, qui les moins bien portants d’une communauté, d’un pays. La France est championne toutes catégories de ces mécanismes vertueux. Ils sont le socle de bien des fondements de notre République. Or, à Bercy, à Bruxelles et dans les états-majors de nombreuses méga entreprises, on voit les choses autrement. Un marché totalement ouvert, « libéré », pourrait-il devenir le nouveau garant d’équilibres fragiles entre liberté et diversité, entre succès populaire et audace créatrice ? Qui veut la peau des cercles vertueux ? Quel autre modèle pourrait plus sûrement encore préserver dans le monde de la culture cet écosystème ? Les artistes en doutent. Le marché l’assure. Débat !!!!

 

Modérateur : Emmanuel Legrand (journaliste)

Ouverture : Patrick Bloche, président Commission culture, Assemblée nationale.

 

Intervenants :

-     Bruno Boutleux (directeur général, Adami),

-     Bernard Heger (délégué général, Simavelec),

-      Alexandra Laferrière (responsable des contenus culturels, Google),

-      Michel Orier (directeur général de la création artistique, Ministère de la Culture),

-      Hervé Rony (délégué général, Scam).). 

 

Agents, mandataires, SPRD, agrégateurs : au service ou aux frais des artistes ?

Vendredi 7/12, de 14h45 à 17h30. Depuis quelques années, les sociétés de gestion collective sont confrontées à une situation de concurrence nouvelle En effet, Les évolutions technologiques et la mondialisation ont donné naissance à de nouveaux intermédiaires : essentiellement le mandataire et les agrégateurs. La profession d’agent a dû elle-même évoluer de manière significative. Quels en sont les bénéfices pour les artistes ?

 

Modérateur : Alain Charriras (Administrateur Adami)

Ouverture : Françoise Castex, députée parlement européen.

 

Intervenants :

-      Laurent Grégoire (Agence Adequat),

-      Denis Ladegaillerie (président fondateur de Believe, ex Président du Snep),

-       Pal Tomori (EJI Hongrie),

-      Virginie Berger (Musique et stratégies numériques)

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 13:04

Alice-Winocour.jpf.jpgAlice Winocour est née à Paris le 13 janvier 1976 et a grandi dans le 13ième  arrondissement, dans le quartier des peupliers, élevée sous le regard attentif de sa mère qui l’a préparé à recevoir une éducation particulièrement riche, mais aussi de son père, producteur de superbes documentaires. Alice après des études de droit rejoindra naturellement la Femis.

 

Elle débute sa formation dans un premier temps à la section production, pour rejoindre rapidement celle du scénario. Elle a 27 ans quand elle co-écrit son premier court-métrage Orphée : « Il descend aux enfers, avec la bénédiction des dieux, pour ramener à la vie Eurydice. Mais pour cela il doit s’engager à ne pas la regarder dans les yeux…. » C’est Kamen Kalec qui réalisera ce court-métrage de 12 minutes. Alice y donnera la réplique à Stefan Piryov.

 

En 2004, elle gagnera le prix de l’Avenir pour le meilleur scénario. Elle écrira alors son premier court-métrage Kitchen  en 2005. C’est l’histoire d’une femme qui préparant le dîner de son mari s’empêtre dans la cuisson de deux homards qui s’enfuient à la mesure de la décomposition de son couple. Elle choisira Elina Löwensohn, pour le rôle principal et Bernard Nissile dans le rôle du mari. Kitchen sera présenté à Cannes en compétition la même année pour la Palme d’Or du court métrage. Il obtiendra le grand Prix du court métrage au festival International du film d’Aventures de Valenciennes en 2006, ainsi que le prix d’interprétation Féminine.

 

En 2007 elle réalisera Magic Paris avec comme interprète principale Johanne ter Steege, pour lequel elle obtiendra  le prix de meilleur réalisateur au Festival du film romantique de Cabourg.

 

Elle co-écrira en 2008 le film Home avec isabelle Huppert et Olivier Gourmet.

 

En 2009 elle réalisera un court-métrage de 15 minutes Pina Colada dont elle sera aussi la scénariste, avec Aurore Clément et Yann Tregouet.

 

C’est en 2011, à 35 ans qu’elle va réaliser son premier long métrage  Augustine avec Soko et Vincent Lindon sur son propre scénario : «  Hivers 1885, à l’hôpital de la Pitie Salpêtrière, le professeur Charcot étude une maladie mystérieuse : l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori et la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude elle deviendra peu à peu objet de désir. »

 

Le film sera quatre fois nommé : au festival international du film de Stockholm (2012), au festival de Cannes (2012), à la semaine internationale de la critique (2012) et au festival du film Francophone d’Angoulême (2012).

 

C’est donc un film tiré d’une histoire vraie, au départ le rôle du professeur Charcot aurait du être tenu par Benoît Poelvoorde.. Quant à celui d’Augustine Alice Winocour voulait absolument une inconnue. C’était sans  compter avec la force de persuasion d’une chanteuse mythique et un peu bizarre : Soko. Celle-ci a voulu à tout prix tourner ce film et à force d’harcèlement elle a obtenu l’accord de la productrice et de la réalisatrice.

 

La réalisatrice dit de son film : « L’hystérie en soi, est tout sauf naturelle. Le corps se met à faire des choses qu’il ne peut pas faire normalement » ; pour expliquer l’atmosphère fantastique et parfois irréelle de son film elle fait bien volontiers référence à David Cronenberg et David Lynch.

 

Le film à l’affiche aujourd’hui fait couler beaucoup d’encre et suscite de nombreuses critiques plutôt élogieuse dans l’ensemble de la presse ; ainsi le Monde n’hésite-t-il pas écrire : « Alice Winocour ne manque pas de cran... Loin de n'être qu'illustratifs, les rapports de forces entre le médecin et la malade chargent le film d'une tension érotique et anxiogène, électrisée par un duo d'acteurs joliment complémentaires - elle animale et explosive, lui tout d'émotivité rentrée ».

 

Une nouvelle étoile du film français a fait ainsi son apparition, Alice Winocour a écrit et réalisé un pur chef d’œuvre : Augustine. Elle a pris beaucoup de risques et c’est sans doute pour cela même que son film est une réussite. C’est avec impatience que nous attendons de voir la suite…

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 12:50

Les USA.

L’élection d’Obama est un soulagement quoique l’on puisse penser des quatre années qu’il vient de passer à la Maison Blanche. L’élection de Mitt Romney aurait été une catastrophe pour les américains en premier lieu, mais pour le reste du monde aussi. Jamais nous n’aurions été dans une telle insécurité. Il y a le désir que nous avons et que nous attendons de la politique, et il y a la réalité dure et qui tranche… et il faut faire avec. Oui Obama a évité le pire aux américains.

Les républicains ont fait une mauvaise campagne. Ils ont transformé l’élection du président des Etats Unis en un référendum pour ou contre l’état fédéral… la réponse a été sans équivoque pour une Amérique qui va mal.

Maintenant c’est assez terrible de voir deux Amériques qui se font face, celle des petits blancs racistes et religieux et celle des nouvelles générations, des blacks et des latinos. C’est aussi une situation de tous les dangers. Et sincèrement qui voyez-vous d’autre que Barack Obama pour y faire face avec sagesse et dignité ?

 

La Chine.

Le monde s’affaire autour de la Chine, qui s’apprête à devenir la 1ère puissance économique au Monde et à désigner de nouveaux dirigeants. Xi Jinping doit succéder à Hu Jintao. Certes nous n’avons pas affaire à une démocratie et le Parti Communiste chinois  (avec ses 83 millions de membre, le 1er parti au monde) s’apparente à la gouvernance d’une dictature.

Et en même temps les choses sont plus complexes. Le PC chinois a su ouvrir en grand les vannes de l’économie et avancer avec un rythme de croissance à deux chiffres, depuis peu ramené à 7/8% tout de même. Cette croissance a assuré le transfert de millions de paysans dans des centres urbains où leur vie est plus décente. Sur une population de un milliard trois cents millions d’habitants, sept à huit cents millions sont entrés dans l’ère moderne. L’effort est énorme, il se poursuit, même si la cadence est moins soutenue.

Cet effort de modernité se fait aussi dans un contexte social qui vaut largement celui de l’économie dite occidentale et libérale. Il y a la classe dirigeante, largement corrompue qui s’enrichit et deux catégories de pauvres : ceux des villes et ceux des champs.

Je connais la Chine pour y faire de réguliers séjours depuis trois années. La tête vous tourne à la 1er visite, tant vous ne vous attendez pas à un tel modernisme. Puis à y regarder de plus près vous voyez très vite les travers d’une société d’injustice, de conformisme et de corruption.

Le gouvernement de la Chine est à tournant, qu’attendre de plus de sa part qu’une plus grande ouverture démocratique et à un dialogue social et économique avec les autres nations ?

 

La France.

 

Le pacte de compétitivité semble donner un peu d’air au gouvernement socialiste. Les réactions de syndicats (Mise à part la CGT occupée à la succession de son secrétaire général) et du patronat sont positives. Du jamais vu ! Pour les syndicats la partie est remise, ils ont échappé à une hausse de la CSG et sont donc soulagés.

De plus un sondage de l’institut BVA donne 52% des Français qui approuvent ce pacte, contre 46% qui s’y opposent.

La baisse des charges à hauteur de 20 milliards d’euro par l’intermède d’un crédit d’impôt (à la charge du budget de l’état) est financée pour un tiers par une hausse de la TVA. Visiblement les français n’en ont pas voulu au gouvernement pour cette volte face. Il vient à peine d’annuler la décision de Sarkozy d’augmenter la TVA pour financer un allégement des charges des entreprises.

La pédagogie des uns et autres aurait-elle finie par payer ? Les français pensent que c’est douloureux, mais nécessaire.

Le rapport Gallois a finalement été pris en compte par François Hollande et c’est une bonne chose.

La pédagogie du changement poursuit ainsi tranquillement sa route. Rendez-vous dans deux à trois ans pour porter un jugement sur le bien fondé de cette politique. Croissance et taux de chômage seront particulièrement attendus et disséqués….

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 13:08

Etant donné l'importance de la situation et la gravité des décisions prises, j'ai décidé de publier la déclaration intégrale du 1er ministre. A chacun de juger le courage de celui-ci.

 

 

Ayrault.jpgHôtel de Matignon, Mardi 6 novembre 2012

 

Mesdames, Messieurs

 

Aujourd’hui, avec la présentation du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, nous ouvrons une étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie.

Dès son installation, mon gouvernement a pris la pleine mesure de la gravité de la situation. Le 17 mai, j’ai saisi la Cour des comptes sur la situation de nos finances publiques, dont chacun mesurait la dégradation. Dans ma déclaration de politique générale, le 3 juillet dernier, j’ai affirmé : "Un pays qui n’a pas d’industrie est un pays qui n’a pas d’avenir… Mon gouvernement entend mettre un terme à ce décrochage".

 

J’ai mandaté le 11 juillet dernier Louis Gallois, grand industriel et grand serviteur de l’Etat, homme de dialogue et de convictions, en lui demandant de formuler des propositions pour reconstruire notre compétitivité.

 

La situation de notre pays appelle des décisions ambitieuses et courageuses. Oui, la France a besoin d’un nouveau modèle, conforme à ses valeurs et sa singularité, mais qui la replace au cœur de l’économie mondiale. Ce nouveau modèle français consiste à retrouver le chemin de la création d’emplois et à ne plus nous financer par le déficit permanent. C’est toute l’ambition de l’action que, sous l’impulsion du Président de la République, nous menons depuis mai dernier.

Je voudrais en rappeler ici les principes :

Tout d’abord, nous avons stabilisé la zone euro, condition essentielle à la santé de nos économies, et réorienté la construction européenne vers la croissance. Ensuite, nous avons engagé le redressement de nos finances publiques par un collectif d’été et un premier budget de combat contre la crise. Enfin nous avons relancé le dialogue social, avec, déjà, un premier résultat : l’accord sur le contrat de génération.

 

Le changement de méthode et de cap que les Français ont choisi le 6 mai dernier n’a de sens que si nous nous attaquons pleinement au cœur du problème : la relance du moteur de l’économie française. C’est l’objectif de ce pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Il répond à une double ambition :

Doter enfin notre grand pays d’une stratégie claire dans la mondialisation. Garantir, par la performance économique, et non par les déficits, la qualité de notre système de solidarité nationale. Etre plus compétitifs pour être plus solidaires, et non pas, comme le prétendent les libéraux et la droite, être moins solidaires pour être plus compétitifs.

 

Au service de cette ambition, nous avions besoin d’un diagnostic indépendant.

J’avais donc demandé à Louis Gallois de dresser un état des lieux sans concessions de notre industrie nationale.

Nous l’avons aujourd’hui, il est d’une grande sévérité pour les 10 dernières années qui viennent de s’écouler mais il permet de mettre fin aux polémiques inutiles, alors que nous avons besoin de nous rassembler autour d’une responsabilité nationale, celle de renouer avec la performance économique.

 

Le gouvernement s’est mobilisé. J’ai réuni à trois reprises ces dernières semaines les ministres, pour préparer des décisions ambitieuses qui ont été adoptées ce matin. Vous y retrouverez la quasi-totalité des préconisations de M. Gallois.

 

Mon gouvernement en a l’intime conviction, la situation actuelle n’est en rien une fatalité. La France n’est pas condamnée à la spirale du déclin, mais un sursaut national est indispensable pour reprendre en main notre destin.

 

Ce sursaut exige la mobilisation de chacun. Nous avons aujourd’hui une responsabilité collective, le gouvernement, les collectivités locales, les partenaires sociaux, les entreprises, le monde de la recherche, le monde agricole, les banques, les salariés, celle de construire une économie performante, conquérante dans la mondialisation, et créatrice d’emplois en France. C’est une démarche vitale si nous voulons préserver un modèle social solidaire et fidèle à nos valeurs. Car mon gouvernement n’a pas vocation à appliquer quelques rustines de plus à un système à bout de souffle, mais bien à donner à la France les atouts nécessaires pour qu’elle réussisse dans la compétition mondiale.

 

Nous partons de loin. Car l’économie française s’est laissée distancer par ses partenaires européens. Sans reprendre le détail du diagnostic sévère porté par Louis Gallois pour conclure au "décrochage" de l’économie française depuis ces dix dernières années, je reprendrai trois indicateurs :

La part de l’industrie dans la valeur ajoutée est tombée de 18% en 2000 à 12,5% en 2011, derrière l’Allemagne, mais aussi l’Italie. Nos parts de marché en Europe ont chuté de 12,7% en 2000 à 9,3% en 2011 ; Notre balance commerciale s’est inversée : hors énergie, elle était excédentaire de 17 milliards en 2002, elle est aujourd’hui déficitaire de plus de 25 Md€.

 

La France est dans un "cercle vicieux", celui qui conduit nos entreprises, par manque d’innovation et mauvais positionnement, à comprimer les coûts et leurs marges, et donc à limiter leur capacité à investir et innover pour monter en gamme. Pour défendre leurs positions à court terme dans une compétition toujours plus dure face aux pays émergents et face à nos partenaires européens, nos entreprises sont ainsi conduites à sacrifier l’avenir, et donc les emplois et les produits de demain.

 

Or la baisse des prix ne peut pas être une stratégie durable. La France doit agir sur l’ensemble de ses coûts de production :

Sur le coût du travail, par rapport à nos principaux concurrents européens, car les coûts salariaux entre France et Allemagne ont divergé. Sur le coût des services à l’industrie, qui ont également crû trop rapidement ces dix dernières années. Je rappelle que les services consommés par l’industrie représentent un coût comparable à la masse salariale de l’industrie elle-même.

 

Nous devons agir, enfin, sur l’investissement et l’innovation de nos entreprises. Nous devons davantage investir dans la recherche et le développement, pour monter en gamme, conquérir de nouveaux marchés, et reprendre place en position de force dans la compétition mondiale.

 

La France a des atouts importants : des pôles industriels d’excellence mondiale, de grands groupes puissants, un tissu de PME innovantes, une recherche reconnue mondialement, des formations d’excellent niveau, des services publics et des infrastructures de grande qualité.

 

Et notre jeunesse est notre meilleur atout. C’est cette jeunesse que François Hollande a placée au cœur de ses engagements. C’est sur elle que nous nous appuierons pour mettre au cœur du nouveau modèle français un haut niveau de formation, l’innovation, la créativité et l’invention, qui ont fait la force de notre pays.

Ce nouveau modèle repose sur la montée en gamme de notre économie. Cela doit être la clef de la stratégie française dans la mondialisation. Nous devons donc agir sur tous les leviers de la compétitivité, avec une priorité, relancer la dynamique d’investissement et de création d’emplois. Il s’agit de redonner des marges de manœuvre à nos entreprises.

 

Dans cet objectif, le gouvernement a décidé de retenir une première mesure, massive, et sans précédent, l’allègement de 20 milliards d’euros du coût du travail. Cet allègement sera mis en œuvre sur trois ans, avec un allègement de 10 milliards dès la première année, et de 5 milliards supplémentaires chacune des deux années suivantes. Il sera donc de 20 milliards en régime de croisière.

 

Il portera sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. Cela représentera l’équivalent d’une baisse d’environ 6% du coût du travail. Il prendra la forme d’un crédit d’impôt, le "Crédit d’impôt pour la Compétitivité et l’Emploi" (CICE), avec un effet immédiat sur les impôts des entreprises au titre de l’exercice 2013, et, pour les PME qui le demandent, un effet en trésorerie dès l’année prochaine.

Ce crédit d’impôt

 aura un impact sur toute la chaîne de production en France, dans l’industrie comme dans l’agriculture et les services. Et il incitera les grands groupes, dont la réussite fait la fierté de la France, à créer et maintenir les emplois en France.

Ces 20 milliards d’euros seront financés, pour 10 milliards par des économies supplémentaires dans les dépenses publiques, et pour 10 milliards par la restructuration des taux de TVA et la fiscalité écologique.

 

C’est d’abord en réduisant les dépenses publiques que nous financerons la première moitié de l’effort.

 

La France doit s’engager dans un effort national de réformes structurelles, afin de réaliser des économies durables, tout en modernisant ses services publics dans l’intérêt des Français. Nous devons nous inspirer des réformes conduites par nos partenaires européens, notamment les Scandinaves, qui ont su se réformer avec succès en profondeur pour conforter leur modèle social ambitieux, relancer leur économie et faire reculer le chômage.

 

Ces réformes porteront sur l’action publique dans son ensemble. Non seulement l’Etat, mais également ses agences, les collectivités locales, dans le cadre de la nouvelle étape de décentralisation, et la sécurité sociale. Nous réformerons, non pas pour détricoter, mais pour rendre plus justes et plus efficaces notre modèle social et nos services publics. Nous réformerons pour repenser les modes d’intervention publique et dégager des économies durables et structurelles. Et nous réformerons en y associant tous ceux qui prennent leur part de l’action publique. C’est la clé du succès d’un Etat moderne.

 

Ces économies nouvelles dans les dépenses produiront leurs premiers résultats en 2014 et atteindront 10 milliards d’euros au total en 2015, à mesure de la montée en puissance du coût du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Ces économies s’ajouteront à celles déjà prévues dans notre programme budgétaire.

 

Cet effort est exigeant Mais il est à notre portée : 10 milliards d’euros d’économies, c’est moins de 1 % de la dépense publique totale, qui atteint 1 100 milliards d’euros ; c’est 0,5% de la richesse nationale, qui se monte à 2000 milliards d’euros.

 

La deuxième partie du dispositif sera financée par une modulation de la TVA et une nouvelle fiscalité écologique, sans prélèvement supplémentaire pour les contribuables en 2013.

La nouvelle fiscalité écologique, telle que la conférence environnementale l’a annoncée, sera discutée dans le cadre de la transition énergétique et prendra effet en 2016.

 

Quant à l’évolution de la TVA, elle aura lieu au 1er janvier 2014. Le gouvernement proposera en effet :

que le taux intermédiaire, qui porte notamment sur la restauration et les travaux de rénovation des logements, soit porté, de 7% aujourd’hui, à 10% : et que le taux normal soit porté de 19,6% à 20%.

En revanche, le taux réduit, celui qui porte sur les produits de première nécessité, en particulier l’alimentation, sera abaissé, de 5,5% aujourd’hui, à 5%. Cette mesure vise plus particulièrement les ménages modestes, qui consacrent une part importante de leur budget à l’alimentation et à l’énergie. C’est une mesure de justice sociale et de soutien à la consommation.

 

Ce crédit d’impôt n’a pas d’impact sur le financement de la protection sociale. Mais, comme je l’avais annoncé, j’ai saisi ce matin le Haut conseil du financement de la protection sociale qui regroupe notamment les partenaires sociaux, pour qu’il travaille à la réforme de son financement.

Ce crédit d’impôt qui concerne toutes les entreprises y compris celles qui n’ont pas d’impôt à acquitter et qui a pour but de redonner des marges de manœuvre aux entreprises n’est qu’une dimension du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.

 

Le gouvernement entend agir sur tous les leviers de la compétitivité, pour favoriser l’innovation, la créativité, et la qualité, en ciblant les PME et les Entreprises de taille intermédiaire, qui recèlent les gisements de croissance et d’emploi les plus prometteurs.

 

Avec ce pacte nous voulons garantir aux PME des financements performants et de proximité. Trop de PME sont confrontées à des difficultés de financement, qui limitent leurs capacités à exporter, à se développer, voire menacent leur survie.

 

Plusieurs mesures concrètes garantiront aux PME et aux ETI l’accès aux financements dont elles ont besoin. C’est le sens du fonds de 500 M€ qui sera rapidement mis en place pour aider celles qui sont confrontées à des difficultés de trésorerie, et de l’action que nous mènerons pour mieux faire respecter les délais de paiement. Et nous aiderons nos PME innovantes à accéder à la commande publique.

 

Les PME bénéficieront également des 42 milliards de la Banque publique d’investissement, engagement majeur du Président de la République. Et la réforme bancaire, qui sera présentée en conseil des ministres le 16 décembre, permettra de mettre la finance davantage au service des entreprises.

Nous voulons également accélérer la montée en gamme de nos entreprises. Cela signifie favoriser l’innovation et la spécialisation, qui sont la clé du rétablissement de notre balance commerciale. Nous allons créer de nouveaux instruments de soutien au financement de l’innovation, réorienter les pôles de compétitivité et favoriser l’usage du numérique.

 

Nous voulons aussi que les acteurs économiques français fassent preuve d’un plus grand "esprit d’équipe". C’est ce que j’appelle le "produire ensemble". Le gouvernement entend renforcer les filières industrielles, où, grandes entreprises et PME, donneurs d’ordre et sous-traitants, doivent apprendre à dialoguer, à construire des stratégies partagées et à s’épauler notamment à l’export. Nous devons promouvoir ensemble la "marque France" ! Pas seulement une signature mais un nouvel état d’esprit.

 

Le Gouvernement s’est fixé un objectif, l’équilibre commercial hors énergie en 2017. Nous devons soutenir plus vigoureusement nos entreprises à la conquête de marchés à l’étranger, et renforcer l’attractivité de notre pays pour les investissements étrangers créateurs d’emplois. Un accompagnement personnalisé à l’international sera proposé à 1000 ETI et PME de croissance, grâce à la BPI. Et les dispositifs publics de financement export seront profondément rénovés.

 

L’Etat doit également faciliter l’entreprenariat en simplifiant l’environnement réglementaire et fiscal. Car la principale préoccupation des chefs d’entreprise au quotidien, c’est la complexité et l’instabilité des normes. Nous simplifierons dès 2013 cinq démarches administratives essentielles pour les entreprises. Et nous stabiliserons sur la durée du quinquennat cinq dispositifs fiscaux clés pour l’investissement et la vie des entreprises.

Nous devons enfin offrir aux jeunes et aux salariés des formations tournées vers l’emploi et l’avenir. Le système éducatif doit former plus de jeunes qualifiés pour les besoins de notre économie à horizon 10 ans. Le Pacte comporte plusieurs mesures en la matière, qui rejoignent les chantiers déjà engagés de la refondation de l’école, et de la formation professionnelle. Et nous porterons à 500 000 le nombre d’apprentis.

 

Le succès du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi suppose l’engagement de l’ensemble des acteurs de l’économie française et en premier lieu des entreprises de notre pays.

Un pacte, c’est un engagement réciproque. J’attends de chacun qu’il prenne ses responsabilités. Le gouvernement a décidé aujourd’hui une mesure sans précédent pour permettre le redressement de notre économie. Cette mesure demandera à l’ensemble de la communauté nationale un effort dans la durée.

 

Les marges financières dont les entreprises pourront disposer pour investir ou embaucher au titre du crédit d’impôt doivent être utilisées à bon escient et dans la transparence. Les comités d’entreprise devront être régulièrement informés de l’utilisation du crédit d’impôt. Un comité de suivi du pacte associant l’Etat et les partenaires sociaux sera mis en place pour dresser à intervalles régulier un constat partagé sur le bon fonctionnement du dispositif.

J’attends également des entreprises l’exemplarité en matière de rémunération et de civisme fiscal, comme en matière de gouvernance. Je souhaite à cet égard que les partenaires sociaux débattent rapidement des modalités de l’entrée de représentants des salariés dans les conseils d’administration des grandes entreprises.

 

J’appelle aussi les grands groupes à jouer davantage "collectif" au sein des filières et à l’export, où les grandes entreprises doivent davantage aider les plus petites ; les soutiens de l’Etat aux grandes entreprises seront désormais conditionnés à leur capacité à nouer un partenariat avec leurs fournisseurs et sous-traitants.

 

J’attends enfin, et c’est un élément essentiel de la compétitivité, de tous les partenaires sociaux qu’ils contribuent à faire aboutir la négociation engagée sur la sécurisation de l’emploi. Il n’y a pas de compétitivité sans un dialogue social solide dans la durée.

Mesdames, Messieurs,

La France vient de connaitre 10 ans de décrochage industriel. Prolonger cette tendance serait plus qu’un risque ou une négligence, ce serait la certitude du déclin.

 

Vous l’avez compris, dans une situation historique, mon gouvernement choisit la voie de la responsabilité. L’effort que nous engageons marquera notre destin collectif. Il doit permettre à la France d’échapper au déclin qui nous guette si nous continuons à repousser à demain les décisions indispensables.

 

Mon gouvernement est le premier gouvernement à prendre en même temps l’entière mesure des trois déficits dont nous souffrons : déficit du dialogue social, déficit des comptes publics et déficit de compétitivité de notre économie.

 

Dans l’effort collectif, chacun aura sa part de responsabilité. Cette démarche correspond aux engagements pris par le Président de la République devant les Français. Elle est résolument de gauche, car son objectif c’est l’emploi et le redressement du pays dans la justice.

 

J’ai demandé ce matin à tous les ministres de se mobiliser pour mettre en œuvre ce pacte. Je rencontrerai très rapidement l’ensemble des partenaires sociaux. Tous les six mois, je réunirai les ministres concernés pour faire le point de son état d’avancement, et j’ai demandé à Louis Gallois de m’apporter son concours pour en suivre la mise en œuvre. Il l’a accepté.

 

J’en appelle à une transformation qui doit nous permettre de rester fidèles à la promesse de la République. La performance que nous construisons renforcera notre solidarité. C’est cela le nouveau modèle français. C’est de conjuguer compétitivité et solidarité, responsabilité et dialogue, effort et justice.

 

La France doit retrouver son rang de grande puissance industrielle et les Français doivent reprendre confiance dans l’avenir et celui de leurs enfants.

Le temps des décisions fortes est venu.

 

C’est ce que je viens de faire, avec mon gouvernement, ce matin.

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 16:45

200px-Harlem_desir_2012.jpgDe son vrai nom Jean-Philippe Désir, Harlem Désir possède un nom, tout un programme en soi, avec un bagage politique très conséquent. Il va créer la surprise dans les années qui viennent… Un Grand Premier secrétaire du PS va naître, j’en prends le pari.

 

Parisien de naissance, il vit le jour le 25 novembre 1959. Il doit sa notoriété à son activité au sein de SOS Racisme dont il fut un président médiatique de 1984 à 1992. Ses passages à la télévision dans les années 1980 ont laissé des traces, en particulier « l’heure de vérité » en 1987 où l’ensemble des observateurs annonce la naissance d’une « star » de la politique, il fait un record d’audience. Il devient une « icône vivante » pour la jeunesse.  Propulsé sur l’avant scène, il crée dans un premier temps son propre mouvement politique : Mouvement action égalité. Puis il s’engage à Génération écologie, il sera candidat aux législatives sous leurs couleurs dans la 11ième circonscription des Yvelines. Il fera 6,84 % des voix.

 

Il quittera rapidement Génération écologie, en analysant ses points limites. Il rejoint le P

S en décembre 1993, et intègre son bureau national dès 1994. Il échouera aux législatives de 1997 à Aulnay-sous-Bois.

Il sera élu député européen en 1999. Et prendra la tête de liste en Ile de France aux élections européennes de 2004. Il deviendra alors vice-président du groupe parlementaire socialiste.

 

C’est au cours de son mandat européen qu’il œuvrera pour la mise en œuvre d’une taxation du capital plus connu sous le nom de « taxe Robin ». Il sera le spécialiste au sein du groupe socialiste des questions ayant traits à la mondialisation.

 

Au congrès de Reims en 2008 il se rapproche de Bertrand Delanoë, puis de Martine Aubry, dont il sera le secrétaire national en charge de la coordination. Même si ce poste ne lui attire pas l’intérêt des médias, il en est néanmoins le N° 2 de Martine Aubry. Passage obligé, qui le placera en favori dans la course à la direction du PS.

 

Raillé » au moment de sa désignation comme 1er de la liste de la motion majoritaire Ayrault/Aubry, il a du essuyer plus d’un commentaire désobligeant dans une presse a l’affût de toutes campagnes de dénigrement. Dans la foulée des épithètes peu amènes qu’a subi et subi encore François Hollande : mou, indécis, sans caractère, homme de paille etc... Harlem Désir a tracé son chemin. On le dit sans équipe, sans la fameuse « garde rapprochée », Saint Graal de tout dirigeant socialiste qui se respecte. Et bien il va innover et c’est sans  aucun doute ce dont a besoin le PS, ni camp, ni bande, mais une équipe solide et compétente animée par la ferme volonté de structurer un PS, parti de gouvernement, mais aussi parti de propositions. Son 1er discours à Toulouse en a donné le ton.

 

La « potiche » a fait long feu…

 

Il a été « politique » dans le ton et stratégique dans la thématique. Alors que le gouvernement bat sévèrement le pavé autour de l’économie et du social, il a centré son discours d’ouverture essentiellement sur les réformes de société :

 

-      La limitation du cumul des mandats,

-      Le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales,

-      Le mariage et l’adoption à tous les couples…

-      La lutte contre la lepénisation des esprits.

 

Le ton, clair, énergique, volontaire a galvanisé la salle du congrès. On ne l’attendait pas dans la peau d’un tribun, et pourtant, « accouché » d’un compromis boiteux par les barons de la rue de Solferino et les ténors politiques du moment, il a réussi à faire de son nom un étendard attractif pour les militants. Il a su vitaliser un PS amorphe et trop endormi de son énorme digestion de pouvoirs…

 

Il fait le pari d’un changement en profondeur de la société. Pour autant ce pari là ne pourra être tenu qu’en rapport avec les résultats qu’obtiendra le gouvernement sur l’économie et le social. Il faudra relancer la croissance, doper la compétitivité des entreprises et réduire le chômage pour donner à toutes ces réformes de sociétés une chance de voir le jour.

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 15:27

 

timbres1.jpgEn Philatélie il ya deux point de vue pour envisager la collection de timbres : neufs ou oblitérés ? Le timbre neuf est attendu par le collectionneur dans un état parfait avec une gomme intacte. Ils ont généralement la cote la plus élevée. C’est pourquoi la collection de timbres oblitérés est plus facile, car ceux ci coûtent moins chers. Enfin «l’oblitéré» ouvre le champ à toute une recherche sur le voyage de la lettre ou de la carte, et les oblitérations sont-elles mêmes objet de curiosité.

 

A quoi sert une oblitération ?

 

Celle-ci, tout en annulant la valeur du timbre indique le lieu et la date de départ du courrier. Ce fut sa fonction première (1840) par la suite, le tampon est devenu une source d’inspiration, de propagande et de commémoration. Chaque oblitération a une valeur d’indication et d’information, elle devient objet même de la collection. Le centrage de l’oblitération sur le timbre est important car il permet la lisibilité maximum de l’information si le timbre n’est plus solidaire de son pli.

 

Les différentes formes d’oblitération.

 

Au cours de l’histoire, les oblitérations ont changé de couleurs et de formes. A l’origine la couleur rouge fut brièvement expérimentée sur le 1 penny noir, puis abandonnée pour le noir qui s’est révélé plus efficace et adapté à toutes les couleurs et nuances des timbres. La couleur bleue a servi un temps dans les colonies françaises. Le Violet a été utilisé en Crète, comme le rouge et le vert pour des commémorations en France ou par la poste Tchécoslovaque.

La forme circulaire de l’oblitération s’est très largement imposée. Il faut cependant relevé que des oblitérations manuscrites ont été opérées dans des circonstances exceptionnelles, comme en 1871 pour certains bureaux alsaciens dans l’attente d’instruction. En période de guerre à chaque fois que celle-ci désorganisait le fonctionnement postal, les employés usèrent provisoirement d’oblitérations manuscrites. La rareté de ces occasions ont fait toute la valeur de collection de ces oblitérations si particulières, si elles ont été conservée sur leur lettre.

Mais toutes les formes ont été utilisées : Croix de malte pour les premiers timbres, barres parallèles en formes ovales, grille losangique ou en étoile, numéros en petits puis grands chiffres, rectangle en petits points… Bien sûr la date faisant foi du départ en même temps que du lieu ont fait très tôt leur apparition. L’évolution des techniques et des machines à timbrer (1900) menèrent à l’apparition de « la flamme postale», à savoir généralement une publicité touristique, de marque ou de propagande.

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 15:21

Shaw.jpgGeorge Bernard Shaw (1856- 1950) est un dramaturge irlandais particulièrement prolifique avec une cinquante de pièces de théâtre, des centaines de critiques théâtrales et musicales.

Comment le qualifier, si ce n’est par son goût irrépressible pour la satyre, le refus du conformisme et la dénonciation de toutes les « tares » de la société  et de ses institutions. Provocateur il le fut toute sa vie en manifestant inlassablement pour la paix. Il reçut en 10925 le prix Nobel

 

Sa vie.

Il est né à Dublin, le 26 juillet 1856, dans une famille de petite noblesse protestante. Un père alcoolique, le divorce de ses parents conditionnent une vie alors misérable. Sa scolarité s’en ressentit, comme son milieu familial : médiocre. A seize ans il doit gagner sa vie, employé administratif un temps, puis c’est le départ pour Londres avec sa mère et ses sœurs.

Il tente une carrière d’écrivain qui n’aboutit pas et le contrat à un emploi dans une compagnie téléphonique lui permet à peine de nourrir sa famille… l’indigence est proche.

Les cinq romans qu’il écrivit tout de même dans ce contexte difficile (1876- 1886) ne trouvèrent aucun  éditeur  Par ailleurs il lit et son histoire personnelle le porte vers la lecture de Karl Marx et à une adhésion aux idéaux socialistes.

Il adhère à la Société Fabienne (1884) qui regroupe les middle class autour des thèses socialistes en prônant plutôt la transformation par l’action politique que par la révolution. Il rencontre sa future femme Charlotte Payne-Townshend. Face à l’insuccès de ses romans il se consacre désormais à une activité de journalisme critique culturel qui le révèle au grand public. Ses chroniques musicales, en particulier sur l’œuvre de Richard Wagner attirent l’attention sur lui, il est embauché comme critique théâtral au Saturday Review. Son ardente défense de l’œuvre d’Henrik Ibsen assure sa notoriété. Il écrit alors un ouvrage de référence en 1891 : « La Quintessence de l’ibsénisme ». Son style, sa verve, son ironie parfois cruelle lui donne une assise littérraire et il commence une c arrière d’auteur théâtral qui lui réussit.

Outre le prix Nobel de littérature en 1925, son grand succès fut l’Oscar qu’il remportât en 1939 pour sa pièce culte : « Pygmalion ». Puis malade il réduira son activité mondaine tout en continuant à écrire jusqu’à sa mort en 1950 à l’âge de 94 ans en laissant derrière lui le proverbe désormais célèbre : « la vie est trop courte pour être sérieuse ».

 

Son œuvre.

 

-          « L’argent n’a pas d’odeur » (1892) est l’une de ses premières pièces typique de son art, il y critique le capitalisme avec les procédés stylistique d’Ibsen.

-           « le disciple du Diable » lui ouvre les portes des Etats Unis et de Broadway.

-           « Sainte Jeanne » (1923) lui apporte le prix Nobel en 1925.

-          Sa correspondance abondante et brillante fit l’objet d’une publication.

-          Notons aussi « la seconde Ile de John Bull »

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 15:18

USA.jpgLa campagne américaine pèse moins, cette fois dans les médias français, qu’il y a quatre ans. Sans doute notre actuelle politique nationale est trop présente pour laisser une place plus importante à nos amis américains. C’est regrettable, car l’issue de cette élection au 6 novembre 2012 n’est pas sans conséquence sur notre vie de tous les jours.

 

Mode d’emploi pour les français qui n’y comprennent rien.

 

Contrairement à l’élection présidentielle française, l’élection américaine se fait à scrutin indirect. Ce dernier permet l’élection de « grands électeurs » qui réunis en collège désigne le président des Etats-Unis, ainsi que le vice-président. Aussi les sondages d’opinion qui testent les électeurs directement ne sont pas significatifs, et pourtant les médias français nous rabâchent les oreilles avec. Seules les estimations à partir de la désignation des grands électeurs par Etat sont significatives. Le processus dure sur une année. Mais la règle du « Winner-takes-all » a été adopté par la majorité des Etats, à savoir le candidat vainqueur, même à la majorité simple remporte tout les sièges de l’Etat. Seul le Maine et le Nebraska y échappent.

 

Du coup ce système crée une incompréhensible distorsion entre les votes populaires et ceux des grands électeurs. En 1972 Richard Nixon obtient ainsi 95 % des grands électeurs et 60 % des voix populaires. Plus près de nous on se souvient encore du match en 2000, entre Al Gore et George Bush, le candidat démocrate Al Gore est battu alors qu’il obtient 550 000 voix de plus que George Bush, mais c’est dans l’Etat de Floride que tout s’est joué, car avec 550 voix d’avance Georges Bush gagne la Floride et ses 29 sièges. Sans compter que les procédures de votes étaient très contestables.

 

Ce système favorise le bipartisme. On a vu des élections ou un troisième candidat en obtenant 20 % des voix populaires n’avait aucun grand électeur à son actif (C’est le cas de Ralph Nader). Notons cette bizarrerie, un grand électeur peut parfaitement décider de changer de camp au moment du vote du Président. Rien ne peut le contraindre.

 

Seuls les partis démocrates et républicains émergent dans la course. Parfois un troisième homme fait surface et réussit à communiquer pendant la campagne sans la moindre chance d’être élu. Ross Perot en 1992 et 1996 et Ralph Nader en 2000, 2004 et 2008 firent ainsi parler d’eux.

 

Il s’écoule entre le début novembre (moment du vote) et la date du 20 janvier (prise de fonction effective du nouveau président) une assez longue période dite de « transition » qui favorise le passage d’une administration à la suivante.

 

Les grands électeurs sont au nombre de 538. Le nombre de grands électeurs est obtenu à partir du nombre additionné des sénateurs (100) et des députés (435) et on ajoute 3 délégués pour le District fédéral de Columbia. La Californie, le plus peuplé des Etats comprend 55 délégués et les huit les plus petits 3 délégués.

 

Pour faire le point à un mois de l’élection, Obama est en tête avec 184 grands électeurs, Romney lui en totalise 177 de sûrs. Et il reste surtout 177 grands électeurs à conquérir sur une quinzaine d’états incertains dit Swings states.

 

On trouve de tout parmi ces états hésitants : la Floride avec 29 sièges, le Montana avec 3, l’Ohio avec 18 sièges est très convoité. La bataille se joue âprement Etat par Etat.

 

Madame soleil ?

 

Ces particularismes américains impliquent aussi une bonne connaissance de certains Etats clefs. Cinq d’entre eux, les plus peuplés et situé aux quatre coins des USA garantissent à celui qui les emporte tous l’élection présidentielle. Ce sont : La Californie, le Texas, la Floride, l’Etat de New York et l’Illinois.

 

De la même manière si on regarde l’ensemble des élections américaines le Missouri donne systématiquement la tendance nationale.

 

Ces états sont donc observés à la loupe et dans la dernière ligne droite ils font l’objet de toutes les attentions des candidats au même titre que les 177 Swings states.

Mais la manière la plus sûre d’y comprendre quelque chose est sans aucun doute le livre d’Elizabeth Vallet : « Comprendre les élections américaines, la course à la Maison Blanche » aux éditions Septentrion (2012)

 

Ou en est-on ?

 

Le dernier débat de mardi soir sur la politique étrangère a permis à Barak Obama de l’emporter sur son challenger. Ceci aux dires des principaux observateurs ? En même temps la politique étrangère n’est pas ce qui intéresse le plus les américains. Il n’est donc pas sûr que cet avantage d’un soir permette au président sortant de marquer l’écart. Certes le pilonnage des incertitudes, zones d’ombres et erreurs de Mitt Romney par Barak Obama l’affaiblit. D’autant plus que le président sortant s’en est amusé en raillant ses prises de positions plus qu’incertaines : » «Vous dites que notre marine a moins de navires qu'en 1916, eh bien gouverneur, nous avons aussi moins de chevaux et baïonnettes.»

Bref les sondages, ainsi que les estimations en nombre de grands électeurs placent les deux candidats dans un coude à coude très serré. Encore une fois les abstentionnistes joueront un rôle décisif dans le fait d’aller ou pas voter. La grande démocratie américaine dépend donc de la mobilisation d’une partie de sa population qui ne s’intéresse en rien au processus démocratique. Triste leçon !

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  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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