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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 15:41

Une grand militante du féminisme vient de s'éteindre à l'âge de 88 ans à Montreuil. Elle a été , entre autre, la fondatrice de la Maison des Babayagas , maison de retraite ouverte aux femmes qui ne voulaient pas se laisser isoler à la fin de leurs vies ... c'est à cette occasion que j'étais allé la rencontrer avec ses amies pour écrire un papier sur ce projet que je trouvais exemplaire.

Elle laisse derrière elle ce beau projet qui a fait des petits.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 17:30

 

vieux.jpg70% des français se disent dans l’attente de la mise en place d’un nouveau système d’assurance de la dépendance, prêt à mettre la main au porte monnaie s’il le fallait. Chirac l’avait promis, avant d’y renoncer pour des raisons budgétaires. Sarkozy avait repris la promesse à son compte avant d’y renoncer à son tour ; Le renoncement est visiblement un sport national que pratiquent les présidents français.

 

Cette fois, c’est sûr nous dit-on. C’est Michèle Delaunay, ministre délégué aux personnes âgées et à l’autonomie qui l’annonce. La réforme serait sur les rails…Il a fallu pas moins de trois rapports mis en chantier par le gouvernement sur la dépendance et la perte d’autonomie pour avancer. Ils sont sur le point d’être remis officiellement au 1er Ministre. La ministre en tire satisfaction pour prendre l’engagement que "La loi sera prête fin 2013, et nous utiliserons ces rapports pour bâtir notre réforme".

 

Espérons que cette annonce sera cette fois la bonne, car le sujet est brûlant et urgent. Les données sont connues depuis un bon moment, ce sont les solutions qui posent problème dans un contexte de rigueur générale. Mais les français sont déjà confrontés directement au problème ou sur le point de l’être. Les retraites actuelles, et ne parlons pas des futures visiblement menacées, ne suffissent pas pour faire face aux dépenses liées à la perte d’autonomie. Certaines aides existent déjà pour le maintien à domicile où la participation au frais des maisons d’accueil. On estime de 350 à 500 euros par mois la différence que doivent assumer les familles (selon la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques - Drees)..Certaines le font en se privant sur leur propres revenus (les enfants uniques sont lourdement pénalisés au regard des familles nombreuses), d’autres vendent le patrimoine de leurs parents.

 

On ne peut pas dire que rien n’est fait, mais ce n’est visiblement pas assez. Aujourd’hui l’ensemble de ces dépenses représentent 24 milliards à la charge de l’état (dont 15 milliards pour la Sécurité Sociale), 5,3 milliards pour les collectivités locales, 10 milliards pour les particuliers. En projection on estime que les besoins à venir sont de 10 milliards d’euros en plus par an.

 

Dans la population 4,3 millions de personnes sont concernés directement et confrontés à l’aide vis-à-vis d’un parent devenu dépendant. Les statistiques indiquent qu’ils consacrent 6 heures en moyenne par jour à cette tâche. Et… la même étude indique que 40 % d’entre eux se déclarent dépressifs. Une étude de la Haute Autorité de santé nous dit que 60% d’entre eux décèdent dans les 3 années qui suivent le début de la prise en charge de leur parent.

 

Le coût moyen du placement dans une maison de retraite est de 1 857 euros (c’est une moyenne qui ne reflète pas tout à fait la diversité des cas) – étude KPMG. C’est deux fois plus que la pension moyenne d’une femme… cela donne une idée de l’urgence à traiter la situation.

 

Quelles sont les pistes à ce jour ? On ne peut se référer qu’aux déclarations de la ministre. Celle-ci a promis que le gouvernement prendrait les mesures afin d’encadrer les loyers actuels des maisons de retraites. Comment, on n’en sait rien.

De son côté Malakoff Médéric pointe le fait que 18 % des salaries de plus de 40 ans sont dans la situation de porter un parent dépendant. La ministre a là une piste de travail sur les aménagements de travail que l’on pourrait organiser pour les aider à faire face. De Quelles ordres seront les propositions, là aussi mystère.

L’urgence presse, aujourd’hui on a un peu moins de 1 millions de personnes dépendantes, ce chiffre va doubler dans les 30 ans.

 

Les pistes : 1 point de CSG supplémentaire cela rapporte 10 milliards d’euros, en même temps cette idée est déjà préemptée pour d’autres besoins. Une nouvelle cotisation sur les salaires, avec le débat sur la compétitivité cela ne va pas être facile à faire passer. Du côté des successions on peut envisager un prélèvement spécifique.

 

La ministre a fait valoir pour positiver ce dossier que la dépendance était aussi un chantier économique en devenir. La foule des futurs retraités dépendants représente un marché lucratif pour toutes les sociétés spécialisées dans la domotique et la robotique, convoquées spécialement pour trouver des solutions sur l’option privilégiée par tous : le maintien à domicile. Oui le vieillissement s’il est une charge montante est aussi une filière industrielle à lui tout seul. Ce sont pas moins de 350 000 postes d’aides à domicile ou aides soignants qui devront être créés. Par anticipation, il faut songer à leur formation et à leur statut.

 

En tout cas, sur ce dossier, comme bien d’autres, hélas pour lui, le gouvernement est très attendu.

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 15:09

Fiscalisation des allocations familiales et désindexation des retraites.

 

Famille2.jpgVoilà la rumeur qui courre sur le complément de plan de rigueur que concocte  le gouvernement pour le budget 2014. Depuis ce matin, c’est cette chanson que l’on entend en boucle sur les médias, on va « taper » sur les allocations familiales et les retraites. Quel beau signal envoyé à l’opinion pour un gouvernement socialiste… plus d’un d’entre eux doit être perplexe à ce jour…

 

Après les différents épisodes en zig zag sur le déficit budgétaire et la prévision du taux de croissance, le gouvernement a fini par heurter le mur du réel, brutalement… les 3 % chèrement promis sur tous les tons ne seront pas atteints. La séquence suivante enchaine donc sur les efforts qu’il faut encore consentir : ce seront les familles et les retraités.

 

Ce gouvernement a-t-il seulement la conscience des « reculs » historiques qu’il inflige à la gauche et ses thématiques phares ?  C’est donc le premier président de la cour des comptes, Didier Migaud qui ouvre le bal : « "Les prestations familiales, les allocations familiales, le fait qu'elles soient fiscalisées ou pas, c'est un sujet qui peut être mis sur la table". De son côté le ministre de l’économie et des finances Pierre Moscovici se retranche sur les résultats attendus de la mission confiée à Bernard Fragonard, ancien président de chambre à la cour des comptes et présentement président délégué du haut Conseil de la famille.…

 

On voit bien le tour de passe passe, un avis de haut expert plus un rapport et la justification serait établie aux yeux du gouvernement.

 

C’est donc la politique familiale, pilier ayant résisté à toutes les tempêtes politiques, qui se verrait démâté… outre que les allocations familiales seraient soit plafonnées, soit intégrée dans le calcul de l’impôt sur le revenu, il est un autre dispositif lié au retraite qui se verrait tout aussi rogné.

 

Il, existe pour le calcul des retraites une majoration de 10 % à partir de trois enfants, jusqu’ici cette majoration ne rentrait pas dans le calcul de l’impôt. Sa réintégration prévue rapporterait ainsi 800 millions d’euros à l’état. Il n’y pas de petits profits, si misérables soient-ils. La fiscalisation dans son ensemble de ces revenus liés à la famille pourrait combler les 2,6 milliards d’euros de déficit de la caisse nationale des allocations familiales (CNAF).

 

Dans le même élan « inspiré » la désindexation des retraites apporterait encore 1 milliard d’euros en 2014 et passerait à 6 ou 7 milliards en 2020.

 

Evidemment l’UMP crie au loup, pourtant ce sujet n’était pas étranger à ses propres réflexions quand Bruno Lemaire en août 2011 envisageait de « verser une allocation dès le premier enfant et étudier en contrepartie une fiscalisation totale ou partielle des allocations familiales ?" Cette proposition avait alors suscité un tollé, particulièrement du côté de la Droite Populaire : "il serait dangereux de remettre en cause les fondements de la politique familiale de la France. Son financement doit être assuré, mais il ne peut en aucun cas s'appuyer sur une fiscalisation des allocations versées".

 

Nous sommes là au cœur même d’un sujet éminemment politique : la famille, à un moment où le gouvernement en faisant passer sa loi sur le Mariage pour tous a déjà mobilisé le ban et l’arrière ban des conservateurs français de tout poil, qui y voient une négation dangereuse de la Famille.

 

Le débat risque d’être sulfureux.

 

Si la France mène depuis l’après guerre une politique de soutien à la famille, elle n’occupe plus que la 8e place en Europe (2007 – source EUROSTAT), elle consacre 2,6 % de son PIB aux dépenses familiales. Le Danemark (3,88%), la Luxembourg (3 ,7%), l’Allemagne (3,29%), la Suède (3,14%), la Finlande ? l’Islande et la Norvège font donc mieux.

 

Pourtant la France affiche un des meilleurs taux de natalité d’Europe, à savoir un taux de fécondité de 2,01 enfants par femme (2010). Elle se place ainsi au 2ième  rang, après l’Irlande, de la CEE. Sa politique familiale menée depuis l’après guerre ne doit pas y être étrangère.

 

La politique familiale est un pivot de la politique tout court, d’autant plus qu’elle s’exerce en lien directe avec celle des retraites. Jacques Bichot, dans « les politiques sociales en France au XXième siècle » estimait que : «la politique familiale est la conséquence de la prise en charge collective des échanges entre générations ». Les enfants des retraités ne sont plus là simplement pour assurer le paiement des retraites de leurs parents, c’est bien la collectivité qui par le système des retraites par répartition qui l’assume. Il poursuit par : « Ce ne sont pas les cotisations vieillesse qui préparent les pensions des actifs actuels ; c’est la mise au monde des enfants, leur entretien et leur formation ».

 

Ce n’est donc pas innocent de prendre le risque de « toucher » au dispositif. L’état est responsable devant l’avenir de ces échanges entre générations. Garant de l’égalité des chances et de la pérennité du dispositif, politique familiale et politique des retraites sont intimement liées. C’est pourquoi ces annonces risquent d’ébranler fortement la société française, jusqu’à jeter des foules entières sur le pavée des rues conspuant les socialistes…

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 11:33

débat2S’attaquer à la structure même du mariage en ouvrant un droit égal pour les couples homosexuels, le gouvernement savait qu’il rencontrerait de fermes résistances. Même à l’intérieur du Parti Socialiste il y avait débat autour de l’adoption et de la Procréation assistée. On ne bouleverse pas le code civil et sa valeur symbolique impunément. Pour autant, on aurait pu s’attendre à un débat de fond que le sujet mérite amplement.

 

L’accumulation de plus de 5 000 amendements est sans doute de bonne guerre, la gauche elle-même dans l’opposition s’y est adonnée à cœur joie. Mais ce n’est pas un signal captivant qui est envoyé à l’opinion publique. Les amendements du Front national et de l’UMP invitant le mariage à trois, voir quatre, avec des animaux ou entre parents posent véritablement question sur les fondements idéologiques de la droite parlementaire.

 

Il est bien triste de constater que l’assemblée nationale donne ainsi une image glauque d’elle-même et vient « casser » le travail et l’organisation de la grande manifestation des opposants au projet de loi à Paris. Ainsi, si la rue a su contenir les excès d’ardeur, il faut bien admettre que la représentation parlementaire s’est laissée aller à de bien sombres penchants. On attendait l’inverse !

 

Hier soir, au cours d’un marathon de 22 heures j’ai relevé pour l’exemple quelques interventions de parlementaires UMP qui illustrent cette sinistre inclinaison de l’institution à déraper dangereusement ….

 

Dans le registre du mépris et d’une droite bien pensante :

Pour Philippe Meunier (député du Rhône) ce projet de loi est la main « des bobos et de leurs caprices » et Guillaume Larrivé (député de l’Yonne) y retrouve les « thèses de Saint-Germain-des-Prés ».

Du côté Corse, l’UMP fait donner de la voix à Camille de Rocca Serra qui pronostique « le testament de la famille française », rien que cela.

 

Dans le registre de la dramatisation outrée :

Jean Pierre Door (Député du Loiret) vibrant et dramatisant proclame un « C’est papa et maman qu’on assassine. ».

Nicolas Dhuicq (Député de l’Aube) se drape dans « Vous voulez détruire l’histoire et acculturer nos enfants, C’est une régression monstrueuse de la civilisation ». Rien que cela, bigre !

 

Pour en rajouter c’est Marc Le Fur(Député des Côtes d’Armor) qui brandit le Code Civil pour « défendre une organisation sociale millénaire ».

 

Et enfin dans l’assimilation de la gauche au totalitarisme, voir au nazisme :

On voit Patrick Hetzl (Député du Bas-Rhin) évoquer le fait que le projet de loi évoque « une immaturité qui fait penser au totalitarisme Orwéllien ».

 

Pour parfaire ce « dénis » de parlementarisme orchestré par la droite Elie Aboud (député de l’Hérault) en faisant référence aux enfants de couples homosexuels  évoque « l’avertissement d’un pédopsychiatre reconnu : ce n’est pas du triangle ros e dont il parle, mais d’un triangle noir, avec inscription SOS Danger » On est au comble de l’abject !

 

Pour autant l’UMP voit son périmètre d’action se réduire. Alors que seul Franck Riester (député de Seine et Marne) et Benoist apparu (Député de la Marne) avaient annoncé qu’ils voteront le texte, ce sont deux poids lourds de la majorité qui quitte le navire en annonçant qu’ils s’abstiendront : Nathalie Koscuisko-Morizet (Député de l’Essonne) et Bruno Le Maire (député de l’Eure). Enfin aux dernières nouvelles s’ajoutent les doutes exprimés d’Axel Poniatowski (Député du val d’Oise) et Gilles Carrez (Député du Val-de-Marne). Ce ne sont pas les outrances de hier soir qui vont arranger les choses à l’UMP.

 

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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 13:53

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 16:55

Zita.jpgJe serai absent quelque temps de mon blog. Zita, notre chienne est morte brutalement ce matin sans que nous ne pussions rien faire. Cette disparition est brutale et inattendue.

 

Zita était la joie et la tendresse même, sur ces 7 années passées sur terre elle a donné beaucoup de joie à nous tous. Sensible, émotive elle était d’une présence inouïe, elle savait faire passer et recevoir les émotions.

 

Nous avons du la laisser… à la clinique, derrière nous. Ce fût un arrachement et maintenant pour nous nous sommes désormais « en solitude de Zita ».

Je pense à tout ce qu’elle nous a donné, elle mérite donc nos larmes, et notre tristesse.

 

Pour nous une amie chère à notre cœur est partie.

 

Comment pourrai-je oublier son regard béat d’amour pour nous et sa drôle de démarche à nos côtés, à nos côtés à tous les instants.

 

C’est définitif, c’est brutal, c’est violent, c’est injuste, et c’est ainsi.

 

Elle sera à tout jamais dans nos cœurs.

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  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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Bonne lecture.
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