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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 18:25

2020 restera dans les annales de notre histoire et peut être aussi celles de la planète. D’abord parce que nous n’avons jamais connu un tel niveau d’alerte et pris de telles mesures drastiques de confinement. Tous les établissements scolaires sont fermés, de même les musées et les salles de spectacles. Les rues se vident, les restaurants et les cafés font grise mine. Les entreprises généralisent chaque fois que cela est possible le télé travail. La raison a tout cela ? Une épidémie menace de faire exploser tout notre système sanitaire. Les pays se referment les uns après les autres, les avions cessent de voler et les bateaux de naviguer… et les bourses mondiales s’effondrent.

Nous pensions voir venir une catastrophe et un probable effondrement de nos sociétés dans les dix ans à venir en raison du réchauffement climatique. Nous avons été pris au dépourvu, la menace est venue de chauves-souris d’Asie et la déferlante a été rapide en moins de quatre mois elle a chamboulé toute l’organisation capitalistique mondiale. Là où les grèves, les manifestations, les protestations n’ont jamais réussi à faire plier les multinationales… un simple virus, inconnu à ce jour a peut être ouvert la boite de Pandore.

Il va falloir inventer, et c’est déjà en marche… le discours du Président hier soir était sidérant… une ode à la santé comme bien inaliénable de l’humanité, une remise en question de nos modes d’industrialisation et de consommation et un appel à réinventer un capitalisme à visage humain… Enfin ! Les mots ont été prononcés et enregistrés, il sera difficile de revenir en arrière.

La fermeture des écoles va nécessairement accélérer l’utilisation des nouveaux moyens numériques insuffisamment mis jusqu’alors à contribution.   L’organisation et la solidarité se sont mises en mouvement pour assurer la pérennité des centres de soins en inventant des modes de garde.

Quant au gouvernement, quant à l’Europe tiens c’est bizarre, mais la règle sacro-sainte (inscrite nulle part.. ) de la limite à 3 % des déficits est levée… pour faire face… on suspend momentanément les versements des cotisations sociales et des impôts en procédure simplifiée (je croyais que cela n’était pas possible, on prolonge la trêve hivernale pour soutenir les plus pauvres, on facilite la mise en chômage technique pour éviter des licenciements et l’état met largement la main aux portes-feuille…

On fait appel aux étudiants en médecine et au médecin en retraite, lesquels répondent massivement présent…

Le président Macron demande d’urgence un G7 et il l’obtient de Trump qui vient pourtant d’isoler l’Europe… Cette dernière n’a pas de compétence en matière de santé, qu’importe, on va changer tout cela… car le besoin d’Europe devint d’un seul coup nécessaire… quand tout va bien les brexiteurs ont le vent en poupe, quand l’alarme sonne on redécouvre les bienfaits de la communauté.

Bref… la peur devient un moteur puissant d’inventivité, de solidarité et de conscientisation. On pourrait presque reprendre espoir, si l’économie mondiale ne s’effondre pas d’un seul coup en emportant tout sur son passage. Les politiques si impuissants jusqu’alors ont pris leur courage à deux mains, les scientifiques si peu écoutés jusqu’alors dans leurs alertes sur la situation de la planète sont au centre des décisions des gouvernements.

Je n’oublie pas les épreuves des uns et des autres, et le malheur qui s’est abattu sur tant de pays, ni les souffrances, ni les deuils. Ils porteront tous à réfléchir sur notre destinée humaine commune. Nous pouvons survivre, nous pouvons construire une société plus apte à reconnaître la place centrale de l’humain. Nous pouvons ramener les puissances de l’argent à la raison. Chiche ?

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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 12:46
Transition énergétique, révolution numérique, mutation écologique… Politiques, médias, industriels nous promettent en choeur un nouveau monde enfin affranchi du pétrole, des pollutions, des pénuries et des tensions militaires. Cet ouvrage, fruit de six années d’enquête dans une douzaine de pays, nous montre qu’il n’en est rien !

En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares… ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (elles se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole.

Dès lors, c’est une contre-histoire de la transition énergétique que ce livre raconte – le récit clandestin d’une odyssée technologique qui a tant promis, et les coulisses d’une quête généreuse, ambitieuse, qui a jusqu’à maintenant charrié des périls aussi colossaux que ceux qu’elle s’était donné pour mission de résoudre.

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 18:13

Jamais une élection n’aura donné le sentiment d’un pays aussi tranché dans le vif, entre une Amérique urbaine, éduquée, multiculturelle et une Amérique rurale et en partie urbaine dévastée par la mondialisation. Derrière Donald Trump, on voit se dresser une Amérique blanche, conservatrice pour ne pas dire plus, il a réussi à incarner et à faire gagner  les pires penchants américains, il a rassemblé autour de lui en les exprimant avec génie les forces obscures du pays

Et pourtant ce « clan » n’a gagné qu’à l’arraché : 47,5 % des suffrages exprimés et surtout environ 200 000 voix de moins qu’Hillary Clinton.

C’est la cinquième fois dans l’histoire des États-Unis qu’un candidat accède à la Maison-Blanche en réunissant moins de voix que son concurrent.

Cette « cruelle malice » on la doit au système électoral particulier qui consiste à faire élire le Président au suffrage indirect en passant par le tamis des « Grands Électeurs ».

En clair les territoires ultras républicains se voient doter d’un plus grand nombre de Grands Électeurs que les territoires démocrates qui sont ainsi de fait sous représentés. Al Gore en avait déjà fait la cruelle expérience contre Bush, perdant avec pourtant 500 000 voix de plus que son adversaire.

Pour nous démocrates français cela nous semble totalement incongru. Pourtant nous avons avec le Sénat, notre seconde chambre parlementaire, un mode de désignation assez semblable, puisque ce sont aussi de Grands Électeurs qui votent aux sénatoriales, et là aussi le découpage est assez injuste, puisqu’il grossit artificiellement la représentation des zones rurales (classiquement conservatrices) au détriment des zones urbaines (plus à gauche).

Cette seconde chambre, Charles de Gaulle l’avait voulue comme un élément plus sage, susceptible de ralentir les ardeurs de la Chambre des députés… l’histoire a montré que cette première intention s’est aussi retournée contre lui lorsqu’il a voulu supprimer le sénat par voie référendaire.

Les spécialistes des élections américaines disent que le système des Grands Électeurs a été voulu par les pères fondateurs pour protéger l’État contre toute vague populiste… on peut dire que c’est réussi.

 

 

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 16:29

Il semble bien qu’Angela Merkel soit la dernière gardienne des valeurs fondatrices de l’Europe, en les rappelant sèchement à Donald Trump, nouvellement élu Président des États-Unis. D’autant plus qu’il a été tout au long de sa campagne l’homme de tous les excès les plus réactionnaires, racistes, sexistes et homophobes. 

 

Elle a tenu a rappelé les valeurs communes à l’Allemagne et aux États-Unis :

 « La démocratie, la liberté, le respect du droit et de la dignité humaine, quels que soient l’origine, la couleur de peau, la religion, le sexe, l’orientation sexuelle ou les opinions politiques. »

C’est une formule à retenir pour affronter les temps difficiles qui s’annoncent et les orages de toute sorte ,alors qu’une vague de populisme parcourt le monde. J’aurais tant aimé que cette formule soit dans la bouche d’un président français.

Mais qu’importe une voix s’est élevée en Europe pour redire les fondamentaux auxquels sont attachés les démocrates. C’est donc la chancelière allemande, qui sait de quoi elle parle, qui a pris la parole. Décidément elle incarne de plus en plus l’identité démocratique et la défense des droits de l’homme, c’est une conservatrice, mais une conservatrice éclairée avec laquelle il est possible de s’entendre.

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 19:57

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 11:01

On ne peut pas dire que jusqu’ici l’Europe avait bonne presse dans l’opinion, trop technocratique, autocentrée sur l’économie et très éloignée des préoccupations des populations. La crise actuelle des migrants en provenance de la Syrie entre autres, donne à ces mêmes populations une image pitoyable et stressante.

Pour les plus droitiers, c’est chaque soir au journal télévisé les images promises par Jean-Marie le Pen de hordes s’abattant sur notre territoire, pour les autres, ils assistent à ce naufrage et cette immense détresse. Les reportages se multiplient, augmentant la sensation de peur et d’affolement pour certain, et pour d’autre accentuant leur compassion.

On ne comprend pas bien comment les politiques nationaux ou européens n’aient pas anticipé une telle situation, bien prévisible au regard des évènements au Moyen Orient avec la montée en puissance de Daech.

L’Europe s’est brutalement divisée sur le sujet entre les Hongrois qui édifient un véritable mur de la Honte et mobilisent leur armée sur leur frontière et l’Allemagne qui prend la tête d’une mobilisation aux fins de trouver un accord pour répartir l’effort entre l’ensemble des pays européens. Au passage, on remarquera l’attitude de Mme Merkel à l’initiative de cette position, et un gouvernement français malheureusement un peu à la ramasse.

La réunion de lundi a été un fiasco total, dans l’impossibilité d’organiser la répartition de 120 000 refugiés. Une fois de plus ce sont les ex-pays de l’Est qui sont à l’origine de cette impasse : Hongrie, la république Tchèque, la Slovaquie, la Roumanie, rejoints par la Pologne et la Lettonie.

Enfin l’Allemagne après avoir ouvert largement ses frontières a très vite saturé sa capacité d’accueil … elle vient de rétablir les contrôles à ses frontières … ainsi c’est la Zone de libre circulation dite de Schengen qui est remis en cause par plusieurs pays.

L’Europe au lieu d’avancer s’apprête à reculer pour la première fois.

L’Allemagne vient de hausser le ton ce mardi en évoquant la réduction des fonds structurels versés par l’Union européenne à tous les pays rejetant les quotas de répartition des réfugiés.

Au cœur d’une crise extrême qui frappe des centaines de milliers de refugiés sur les routes, bloquées aux frontières, l’Europe est divisée et la cruauté d’une telle situation s’étale dangereusement.

J’ai une pensée particulière pour les centaines de milliers d’autres réfugiés, les plus pauvres qui s’entassent dans les camps au Liban et en Turquie quoi n’ont pas les moyens d’entreprendre le coûteux et dangereux voyage pour l’Europe. Les médias français sont bien silencieux sur cette situation.

Certes, l’Europe n’a pas les moyens d’accueillir toute la misère du monde et il est légitime de prendre en compte la capacité technique des uns et des autres d’accueillir de nouveaux réfugiés de guerre. Mais l’Europe est la première puissance économique au monde, même confrontée à une crise économique, elle a les moyens de mettre en place un plan d’urgence, à la conditions que l’Europe signifie encore quelque chose.

L’Europe est en panne, construite sur un projet économique et sans aucune perspective politique, elle risque d’ouvrir une page douloureuse qui laissera des traces.

En France Mme le Pen se réjouie et compte les jours qui la séparent encore de son accession au pouvoir.

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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 17:57

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 18:52

C’est donc De Grèce, mais aussi d’Espagne et d’Irlande, que nous vient comme un vent d’espoir. Alors qu’en France, la crise et l’austérité s’imposent plus que jamais, sur un horizon gris où les perspectives politiques semblent illisibles, avec une Marine Le Pen qui mène plus que jamais le bal.

Syriza, dont personne n’aurait pu prédire le succès il y a encore trois ans, a gagné les élections en Grèce et tente de négocier avec Bruxelles « sa sortie de crise ». En Espagne, Podémos semble bien positionné pour peser dans la vie politique, si l’on en croit un dernier sondage, publié par El Pais, qui le donne à 27,7% des intentions de vote, en tête devant le Parti Populaire et le Parti Socialiste Espagnol. .

De la même manière l’Alliance anti-austérité en Irlande connaît une popularité croissante. Un front anti austérité, dit de gauche radicale, se dresse peu à peu en Europe avec de réels soutiens populaires. En France, hélas, c’est l’extrême droite avec le Front national qui tire profit de la crise.

Podemos, qui signifie « Nous pouvons », a émergé en 2014, avec à sa tête une jeune leader de 37 ans Pablo Iglesias Turrion. Syriza a été créée en 2004 et signifie « Coalition de la gauche radicale », son président depuis 2012, Alexis Tsipras a été nommé Premier ministre, à l’âge de 39 ans. L’alliance anti austérité (AAA) en Irlande est encore plus récente, c’est en mai 2014, qu’elle a été créée, avec à sa tête, un leader de 31 ans, Paul Murphy.

On peut s’étonner qu’en France la « gauche de la gauche » avec sa diversité du Front de Gauche à Europe écologie les Verts, en passant par Le Parti Communiste Français et Nouvelle Donne (Dissidents PS) n’ait pas pu trouver un terrain d’entente pour faire entendre une voix française, autre que le FN, pour dire que l’austérité dictée par Bruxelles cela suffit !

Mais si Syriza, Podemos et l’Alliance anti-austérité ont su placer à leur tête des figures nouvelles et jeunes … en France ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon qui peut interpréter le rôle, ni Pierre Laurent … et Cécile Duflot (39ans), si elle a la jeunesse, n’a pas le charisme nécessaire …

Seulement, si Syriza réussit à appliquer son programme (et ce n’est pas gagné), que Podemos en Espagne et l’Alliance anti-austérite en Irlande gagnent à leur tour les élections, l’Europe sera face à un sérieux problème qui risquera alors de déborder sur tout le continent.

Parions alors ,qu’en France, une jeune femme (de préférence), ou un jeune homme que nous en connaissons pas encore saura imposer, au pays de Mai 68, un nouveau mouvement de gauche, authentique et porteur d’espoir qui a son tour viendra contribuer à la reconstruction d’une Europe plus humaine et sociale

Et si nous rêvions  d’une Europe nouvelle en train de se lever…Et si nous rêvions  d’une Europe nouvelle en train de se lever…Et si nous rêvions  d’une Europe nouvelle en train de se lever…

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 19:22
Matteo Renzi contre Hollande

Alors que Hollande est à la peine tout en organisant la plus large concertation possible, Matteo Renzi réussit en Italie le tour de force de se faire plébisciter par les syndicats, sans les avoir même rencontrés, ni consulté, avant l’annonce de son plan de « 10 milliards d’euros pour dix millions d’Italiens », comme il le qualifie lui même.

Enfin à la manœuvre, le président du conseil italien a dévoilé son plan de relance mercredi, ainsi que les chantiers de réformes qu’il compte bien mener à terme. Pour l’instant, il ne s’agit que d’annonces, mais on ne peut pas s’empêcher de faire le parallélisme avec la France. François Hollande fait piètre figure et risque bien, si Renzi réussit de se le faire opposer.

Cette importante baisse des impôts, il assure pouvoir la financer sans augmentation de taxes. Il serait donc possible, en Europe de baisser les impôts des moins fortunés ? Ce sont les salariés gagnant moins de 25 000 euros nets par an qui vont bénéficier de cette mesure, à savoir un gain maximum de 1 000 euros nets par an.

Mais les PME sont aussi de la fête, l’Impôt sur les activités productives (IRAP) baissera de 10%, accompagné d’un geste identique pour leurs factures d’énergie. L’état italien mauvais payeur, il s’est engagé à ce que les 60 milliards d’euros dus aux entreprises par l’intermédiaire de la Caisse des Dépôts soient réglés.

L’ensemble de ces mesures sera actif avant la fin du mois de mai. On est peu habitué en France à un tel calendrier…

Par ailleurs le chef du gouvernement italien a annoncé un plan de rénovation des écoles d’un montant de 3,5 milliards d’euros.

Cela ressemble bien à une politique de gauche qui se trame à nos frontières… ce serait donc possible

C’est sur un programme de 100 jours que Matteo Renzy entend avancer (cela rappelle un passé lointain, le programme du PS en 1981, changer de société en 180 jours). Ajoutons à cela le serpent de mer de la politique italienne, une réforme de la loi électorale seul remède à, l’instabilité gouvernementale de l’Italie qui empêche de mener les réformes.

Il y a un autre projet qui doit bien résonner à l’oreille de François Hollande, à défaut de supprimer le Sénat italien, il entend bien en réduire l’influence en le cantonnant à n’être plus qu’un organe représentant les régions.

Mais ce n’est pas tout, il ose, lui, une vaste refonte des impôts financée par un plan d’économie des dépenses publiques.

L’objectif est de soulager les ménages les plus pauvres tout en relançant l’économie et la croissance. Enfin, cerise sur le gâteau, il s’engage à ramener le déficit budgétaire de l’état au fameux 3 %.

Les jeunes ne sont pas oubliés avec la création d’un fonds de 1,7 milliard d’euros pour aider les jeunes de 18 à 29 ans pour financer soit leurs études, soit la recherche d’un emploi dans les quatre mois qui suivent leur diplôme.

Et comme si cela n’était pas assez ; il s’engage : « Si je n'y arrive pas, je considèrerais non seulement mon expérience gouvernementale, mais également ma carrière politique comme terminées».

La principale organisation syndicale italienne la CGIL s‘est félicitée de ces annonces : « Nous avons été écoutés ».

Incroyable, mais vrai … le Parti socialiste, en France, doit s’attendre à de multiples interpellations.

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:55

2768000645_361044d953.jpgC’est avec 50,03% de Oui que les Suisses ont adopté un référendum en faveur de la limitation de l’immigration dans leur pays. En clair ils veulent imposer des quotas stricts. Une telle mesure atteindra essentiellement les français frontaliers qui chaque jour franchise la douane pour y travailler. Voilà un bien néfaste signal envoyé à l’Europe qui se prépare, elle aussi, à une vaste votation pour renouveler ses députés.

C’est passé de justesse, mais la constitution doit s’imposer, même si la quasi-totalité des partis suisse, du gouvernement et surtout du patronat suisse étaient hostiles à ce referendum, ajoutons à cela que l’ensemble des cantons francophones ont rejeté le référendum. D’une manière encore plus surprenante, on voit que c’est par un vote massif des cantons les plus ruraux, à savoir les moins exposés à la présence de travailleurs étrangers, que le oui l’a emporté. Alors que les cantons les plus urbains où le pourcentage de travailleurs étrangers est le plus élevé, ont largement voté non ; étrange paradoxe…

On peut s’interroger sur le sens d’une telle démocratie, où une mesure discriminatoire va être légalement mise en place, avec un appui aussi fragile de la population. Sa mise en place, comme l’a indiqué ce matin Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères, va entrainer des mesures de rétorsions de la part de la communauté européenne, avec laquelle la Suisse commerce majoritairement. A quand des quotas sur les Swatch, chocolats et autres ? «C’est un vote préoccupant parce qu’il signifie que la Suisse veut se replier sur elle-même […], et c’est paradoxal car la Suisse fait 60% de son commerce extérieur avec l’Union européenne» a déclaré Laurent Fabius.

Si la Suisse n’a pas ouvertement voté contre l’Europe, elle n’en a pas moins manifesté un signe d’hostilité à l’encontre de ce que l »on appelle les ressortissant de l’union européenne. C’est sur la proposition d’un petit parti populiste l’Union Démocratique du Centre (UDC) que les suisses viennent d’affirmer leur volonté de remettre en cause l’ensemble des accords conclus depuis 1991 entre la capitale fédérale de la suisse Berne et Bruxelles.

Ces accords avaient instaurée une libre circulation des biens et des personnes entre la suisse et l’Europe, compensant ainsi le fait que la Suisse avait toujours refusé d’intégrer l’Europe.

Voilà donc le gouvernement fédéral dans un terrible embarras, il ne lui est accordé qu’un délai de trois ans pour mettre en œuvre cette politique des quotas à l’immigration. C’est un saut terrible dans l’inconnu que les autorités fédérales vont devoir entreprendre. Si Mme le Pen, en France, a salué «la lucidité du peuple suisse», elle est bien la seule à s’en féliciter.

Encore une fois rappelons les mots terribles employés dans cette consultation, au cœur de l’Europe «contre l’immigration de masse»… Il zèbre désormais toute la carte de l’Europe, comme en son temps l’insigne nazi finit par imposer son sinistre tempo à toute l’Europe ? Là aussi Hitler était passé électoralement de justesse.

De justesse, de peu… méditons cela, et si chacun de nous était le peu qui manque ?

 

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Présentation

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  • Le blog de Jean pelletier
  • : Pour suivre l'actualité politique, la défense de la propriété intellectuelle et suivre quelques conseils en gastronomie et en histoire
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L'auteur

  • Jean Pelletier
  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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Bonne lecture.
  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques. Vous pouvez vous abonner à ce blog ou me suivre sur ma page facebook et mon compte twitter https://www.facebook.com/jean.pelletier 77https://twitter.com/jmpelletier Bonne lecture.

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