Bien que la machine à perdre tourne à plein régime, il faut bien faire avec… difficile de s’abstenir quant on a milité à gauche toute sa vie. Les regrets s’accumulent au fil des jours… mais faut-il vivre avec les regrets ? Certes non. Il y a l’idéal, il est encore très vif à mon esprit, très présent, mais l’expérience m’a appris à faire avec la réalité. Il me faut donc faire un choix, même si celui-ci n’est pas celui du cœur, il sera au moins celui de la raison.
Vincent Peillon.
Le dernier candidat à s’annoncer Vincent Peillon, soutenu par le Maire de Paris Anne Hidalgo, entre autres, vient de trébucher sévèrement. Élu avec l’étiquette PS au parlement européen, il n’aurait jamais payé ses cotisations et serait en dette de 20 000 euros. Outre ce faux pas, le candidat Peillon aggrave sévèrement son cas, en parlant de « boules puantes » vis vis de ceux qui ont lâché l’information… sans doute, aurait-il fallu maintenir l’omerta sur son cas ? Donc exit Peillon, qui visiblement est contre la transparence et contre les cotisations au PS.
Arnaud Montebourg, Benoit Hamon …
Arnaud Montebourg…, le dilettante du PS, une fois je suis avec, une fois je me retire dans le monde des affaires. Une fois je construis mon image de marque au PS sur la lutte contre le cumul des mandats, une fois en passe de diriger l’exécutif de mon département, je le fais, en gardant mon mandat de député. Belle inconstance et belle gueule qui n’en font pas pour autant un authentique représentant du Parti Socialiste. Et puis, il n’a eu de cesse en entrainant avec lui Aurélie Filippetti alors Ministre de la Culture et Benoit Hamon, Ministre de l’Education Nationale de « cartonner » contre François Hollande, président de la République, belle loyauté pour celui qui n’a de cesse de faire la morale aux autres. Alors le candidat « pour tourner la page du quinquennat » n’aura pas mon soutien ni ma voix. Je tourne la page d’Arnaud Montebourg et de Benoit Hamon.
Quelques autres candidats.
Reste, François de Rugy qui se qualifie « d’écolo-centriste », de pair avec Jean-Luc Bennahmias, ancien écologiste rallié à François Hollande, cela fait beaucoup, avec en plus l’obscur candidat désigné par EELV dans le cadre de leur propre primaire. N’oublions pas Gérard Filoche, dont les accès de colère sont parfois vivifiants, mais un peu trop nombreux, on ne préside pas avec la colère au ventre… et dans le genre, en dehors de la primaire à gauche il y a déjà Jean-Luc Mélenchon qui excelle dans le registre de la colère. Enfin, il y a aussi Pierre Larrouturou parfois au PS, parfois créant son propre parti La Nouvelle Donne, parfois se faisant exclure de La Nouvelle Donne, parfois y revenant et parfois candidat à la primaire… on s’y perd avec lui.
Portrait-robot.
Moi j’ai besoin d’un candidat fidèle, même parfois critique, mais fidèle au Parti Socialiste. Un candidat qui ne renie pas le quinquennat de François Hollande, un candidat loyal à ce qu’incarne le parti socialiste, un social-démocrate de gouvernement et non pas un va-t-en-guerre qui multiplie les promesses les plus démagogiques et dont on sait que s’il arrive au pouvoir, il ne sera pas en mesure de les appliquer. Donc un candidat qui a la stature et l’expérience d’un homme d’État.
Manuel Valls, mon candidat.
Bref Manuel Valls semble tout désigné pour incarner cette candidature-là. Je n’ai pas toujours aimé tout ce qu’il disait ni même aimé tout ce qu’il mettait en œuvre comme premier ministre. Mais je ne cherche pas le candidat parfait, il n’existe pas.
J’ai confiance en lui pour prendre les meilleures mesures afin d’assurer le socle de protection sociale de notre pays, de réformer sans casser et d’engager un dialogue sincère avec toutes les forces de progrès de notre pays.