En Philatélie, il ya deux points de vue pour envisager la collection de timbres français, neufs ou oblitérés. Le timbre neuf est attendu par le collectionneur dans un état parfait avec une gomme intacte. Ils ont généralement la cote la plus élevée. C’est pourquoi la collection de timbres avec oblitération postale est plus facile, car ceux-ci coûtent moins cher.
A quoi sert une oblitération ?
Le timbre oblitéré ouvre le champ à toute une recherche sur le voyage de la lettre ou de la carte, et les oblitérations sont-elles mêmes objets de curiosité.
L'oblitération tout en annulant la valeur du timbre indique le lieu et la date de départ du courrier. Ce fut sa fonction première (1840). Par la suite, le tampon est devenu une source d’inspiration, de propagande et de commémoration.
Chaque oblitération a une valeur d’indication et d’information, elle devient objet même de la collection. Le centrage de l’oblitération sur le timbre est important, car il permet la lisibilité maximum de l’information, si le timbre n’est plus solidaire de son pli.
Les valeurs des timbres sont dépendantes de ce cachet de la poste. Le timbre oblitéré est devenu un centre d'intérêt pour les collectionneurs.
Les différentes formes d’oblitération
Au cours de l’histoire, les oblitérations ont changé de couleurs et de formes. A l’origine, la couleur rouge fut brièvement expérimentée sur le 1 penny noir, puis abandonnée pour le noir qui s’est révélé plus efficace et adapté à toutes les couleurs et nuances des timbres.
La couleur bleue a servi, un temps, dans les colonies françaises. Le Violet a été utilisé en Crète, comme le rouge et le vert pour des commémorations en France ou par la poste tchécoslovaque.
La forme circulaire de l’oblitération s’est très largement imposée. Il faut cependant relever que des oblitérations manuscrites ont été opérées dans des circonstances exceptionnelles, comme en 1871 pour certains bureaux alsaciens dans l’attente d’instructions.
En périodes de guerre, à chaque fois que celle-ci désorganisait le fonctionnement postal, les employés usèrent provisoirement d’oblitérations manuscrites.
La rareté de ces occasions a fait toute la valeur de collection de ces oblitérations si particulières, si elles ont été conservées sur leur support.
Toutes les formes ont été utilisées pour l'oblitération du courrier : Croix de Malte pour les premiers timbres, barres parallèles en formes ovales, grilles losangiques ou en étoiles, numéros en petits, puis grands chiffres, rectangles en petits points…
Bien sûr, la date faisant foi du départ et en même temps le lieu ont fait très tôt leur apparition. L’évolution des techniques et des machines à timbrer (1900) menèrent à l’apparition de "la flamme postale", généralement utilisée pour une publicité touristique, de marque ou de propagande.