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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 10:16

Conférence organisée par Adeli, explorateur des espaces numériques, c'est le mardi 15 mai  à 19 h, inscrivez-vous.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 14:28
Le streaming, l’avenir de la musique ?

Le marché de la musique, depuis l’émergence des nouvelles technologies continue sa lente descente aux enfers. Le streaming, à savoir l’écoute de la musique sans téléchargement, connaît, lui, une nette progression en 2014 et semble une alternative économique crédible aux yeux des majors.

Le marché de la musique connaît encore en 2014 une baisse de 5,3 % pour atteindre 570,6 millions d’euros (603,2millions en 2013) selon les chiffres rendus publics par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), lequel représente pas moins de 80 % du marché français à lui tout seul.

De son côté le streaming connaît une nette croissance de 34 % en 2014 et pourrait à terme représenter enfin une véritable alternative à l’effondrement du marché physique du disque. Celui-ci représente encore 71 % du marché, mais il ne cesse de baisser. Avec moins de 11% en 2014, auquel s’ajoute la baisse du téléchargement à l’acte de -14%, ils expliquent la baisse du marché.

Au cours de la conférence de presse Guillaume Leblanc, délégué général du SNEP a manifesté son optimisme par « quelque chose est en train de changer et nous assistons à une restructuration du marché autour du streaming ». Ce serait donc un nouveau modèle économique qui serait en train d’émerger.

Nombreux sont les observateurs qui ont annoncé cette mutation et le SNEP a mis du temps à reconnaître l’évolution des usages de la musique par les consommateurs.

C’est sans doute l’inversion des courbes de revenus de ces deux modèles en 2014 qui a ouvert les yeux du SNEP. Le streaming pèse 73 millions d’euros en 2014, contre 54 millions d’euros pour le téléchargement. Avec ses 16% du marché total de la musique, le streaming a de beaux jours devant lui. Sans compter que ce modèle n’existe que depuis seulement 7 années avec sur le marché français des acteurs tels que : Deezer, Spotify, Qobus etc… qui cherchent encore leurs marque et leur notoriété.

2015 verra un changement notoire, celui de la fin, de l’offre lié d’Orange à Deezer.

On retiendra la conclusion de Pascal Negre, patron d’Universal Music France : « la musique est en train de connaître sa quatrième révolution numérique. Après la piraterie, les sonneries téléphoniques et le modèle iTunes, la musique change à nouveau de paradigme avec l’avènement du streaming qui consiste à payer pour un usage et non pour une possession »,

Et ce n’est pas les 2 millions d’abonnés (contre 1,44 millions en 2013) à un service de streaming audio qui vont le démentir. Mais ce n’est pas suffisant, à ce stade, pour garantir la rentabilité pour les producteurs et surtout les artistes, il faudra atteindre au moins les 8 millions d’abonnés.

Tout au long de ces années d’errance, où le modèle du gratuit s’est imposé par la force, la propension à payer des consommateurs a chuté. Elle était beaucoup plus élevée en décembre 2005, au moment du vote de la licence globale, trop vite avorté.

Avec 30 millions de titres au catalogue, l’offre de streaming devrait connaître encore une forte progression, d’autant plus que des offres nouvelles améliorant la qualité du son sont déjà sur le marché, on passerait du MP3 à une qualité égale à celui du studio d’enregistrement.

L’audiovisuel est en passe de connaître la même mutation, avec les fonctions replay des chaines et surtout le streaming que propose Netflix avec un accès illimité à un important catalogue de séries et de films. La même chose est en test pour le livre numérique en Allemagne.

A terme c’est la fin des bibliothèques, de l’ère du support, notre société devient celle de l’accès illimités à toutes sortes de catalogues.

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 16:17
Une découverte : Jessica Meyer.

C’est, hier soir au Sunset Sunside à l’occasion du concert de Stephen Binet quartet que j’ai eu l’occasion de rencontrer un moment de pure émotion musicale, grâce à l’invitée du second set, l’américaine Jessica Meyer au violon alto et accompagnée au piano par Caroline Fauchet.

Jessica Meyer a joué à travers tous les Etats-Unis en solo, accompagnée au piano ou en musique de chambre. Elle vit et enseigne dans la région de Hartford. Elle compose et interprète ses propres œuvres énigmatiques et solennelles.

Elle tire de son instrument qu’elle sait mettre en répétition au moyen de « sa machine » comme elle dit, des sonorités nouvelles. Tantôt dans la révérence des sonorités de chambre, elle sursaute d’un seul coup sur des territoires secrets, tantôt dans la continuité du jazz tranquille et solennel, elle s’échappe d’un mince murmure qu’elle profère elle-même.

Le temps se suspend au gré de ses fugues, de ses errances et parfois de ses arrêts. Et puis d’un mouvement soudain de ritournelle elle reprend sa marche en avant. Elle glisse sur les cordes, les frotte, les pinces et les épelles. Traditionnelle et audacieuse elle empreinte tous ces chemins pour notre absolu bonheur de découvrir une grande artiste et une bien belle interprète.

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 16:26

Elle est née le 5 juin 1945 à Saint-Leu-la-Forêt (Val d’Oise). Des études plutôt classiques, latines et grecques qui façonneront déjà son caractère exigeant et Oussenko.jpgméthodique. Puis ce sera le très célèbre Institut catholique à Paris et la non moins fameuse université de la Sorbonne où elle suivra des études de Philosophie, puis un DEA de musicologie. Mais en parallèle, elle s’initie au chant avec Paul Derenne et Franz Müller-Heuser. Pour compléter sa formation elle prendra aussi des cours d’art dramatique avec un sociétaire de la Comédie Française : Dominique Rozan.

Mais où se situe sa vraie vie : mezzo-soprano, écrivain, poète, dramaturge, voir syndicaliste…? Sa vie, elle est entière, elle y donne le meilleure d’elle même, avec passion et sincérité. C’est en 1977, qu’elle débutera sa carrière sur scène avec brio, en interprétant l’un des plus beaux rôles du répertoire, celui de Mélisande dans Pelléas et Mélisande de Claude Debussy à l’Opéra de Besançon. Elle travaille aussitôt avec la chef de chant Irène Aïtoff, pour mieux se produire sur scène avec un concert de lieder et mélodies de Franz Liszt en 1978.

S’en suit sa passion pour l’oratorio, elle va créer les mélodies de Roger Calmel, Georges Delerue, Lucie-Robert Diessel, Noël Lee et Pierrette Mari. Elle réalise son premier enregistrement à la radio de Cologne. Les années qui suivent sont celles d’une étroite collaboration avec des pianistes aussi prestigieux que Françoise Tillard, Noël Lee et le chef d’orchestre Dominique Fanal.

Elle enregistrera aussi : Mélodies italiennes avec Thierry Macé, piano (Concord, 1997) et Nuits d’Eté de Berlioz et Wesendonk-Lieder de Wagner avec Noël Lee, piano (Tam Attitudes, 2001).

Mais c’est aussi un écrivain. Elle publie de nombreuse études et biographies aux éditions Eyrolles, seule ou en collaboration, bien utiles aux étudiants :

-          Chopin, éditions Eyrolles - 2009

-          L'Opéra tout simplement, éditions Eyrolles - 2009

-          Schumann, éditions Eyrolles - 2010

-          Wagner, en collaboration avec François Poncet, éditions Eyrolles 2013

-          Verdi, en collaboration avec Gabriel Bacquier, éditions Eyrolles, 2013

C’est depuis 2007 qu’elle a entrepris d’écrire, des biographies, mais aussi de la poésie : Pèlerinages, préface et illustrations de Gabriel Bacquier  aux éditions France Univers en 2007

Elle écrit, comme elle chante avec inspiration et mélancolie :

Hors du temps

Le temps passe-t-il ?

Fuit-il ?

Le temps esclave et maître

Le temps qui fait naître

Et mourir

Pour ces poèmes, elle recevra le prix Liliane Crevel en 2009.

De la poésie à la nouvelle, le passage est facile, ce sera Les Madrigaux de Bellone aux Editions France Univers en 2007.

Elle sera aussi traductrice de Ludwig Tieck : -les Amours de la belle Maguelone et du comte Pierre de Provence, aux éditions Alvik en 2005, suivi par Les Fils Aymon – Maguelonne – Mélusines aux éditions Grèges (Montpellier) en 2008.

Elle s’intéressera brièvement au syndicalisme, c’est à cette occasion que je ferai sa connaissance, elle militera pour la reconnaissance et la défense des droits des artistes-interprètes lyriques. Mais nos discussions iront très vite du côté de Julien Gracq ou d’Ernst Jünger, nos auteurs de prédilections. Son compagnon de l’époque  François Poncet est un spécialiste de Jünger, il a d’ailleurs participé à l’élaboration de son édition de la Pléiade.

C’est l’année dernière, la reprise des cafés lyriques au théâtre de Pézenas, en compagnie du grand maître de l’art lyrique Gabriel Bacquier (baryton), né à Béziers. Elle multiplie aussi les masters class à l’occasion des festivals régionaux de musique. Aujourd’hui Sylvie Oussenko, vit dans la jolie ville de Pézenas aves  son nouveau et illustre compagnon Gabriel Bacquier. Ils se sont mis à rechanter ensemble en donnant un concert cette année en mars, à Dunkerque avec deux créations : Michel Decoust sur quatre poème de Sylvie Oussenko elle même  et Lucie Robert-Diessel sur cinq poèmes de Jünger, avec Alice Nenert au piano.

Sylvie Oussenko est aussi Chevalier des Arts et lettres

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 16:44

Armengaud-jean-pierre.jpgJean-Pierre Armengaud est né le 17 juin 1943 à Clermont Ferrand. Pianiste concertiste, il est aussi musicologue, professeur habilité des universités et a publié de nombreux ouvrages. Il a créé et dirigé plusieurs festivals de musique. Conseiller culturels pendant de nombreuses années il a œuvré pour la diffusion de la culture française à l’étranger. Homme engagé, au travail multiforme il est un artisan de l’exception culturelle française.

Sa formation musicale.

Sa carrière musicale, il la doit en partie, à Marcel Jacquinot, Pierre Sancan et Jacques Février qui seront ses maitres et à l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot dont il sortira licencié, comme Samson François, Dinu Lipatti, Jean-Claude Casadesus etc…. Il poursuivra sa formation à Sienne (Italie) avec Guido Agosti, à Moscou (Russie) avec Stanisla Neuhaus et de nouveau à Paris avec José Iturbi et Reine Gianoli.

Sa carrière d’administrateur culturel.

En parallèle de sa carrière de pianiste, il entreprend celle d’administrateur culturel. Il sera Délégué régional à la Musique et la Danse au Ministère de la culture en région PACA de 1975 à 1982. Puis de 1982 à 1992 il occupera les fonctions de conseiller culturel et de directeur des instituts français d’Athènes, de Stockholm et de Hambourg. Il sera aussi le conseiller technique et Directeur de la Création musicale à Radio France auprès de Jean Maheu, entre autre, de 1990 à 1997.

De 1997 à 1998 il sera chargé d’études culturelle et de Recherche pour l’Institut National de l’Audiovisuel et le Ministère de la culture (Drac de Lorraine). Il dirigera aussi l’Abbaye Royale de Fontevraud, Centre Culturel de l’Ouest de 2004 à 2006.

Créateur et programmateur de Festivals.

Sa connaissance de la musique, son art extrême de la communication, son entregent personnel, sa connaissance des circuits administratifs, sa qualité d’interprète lui ont permis d’initier, de faire vivre et d’administrer plusieurs festivals de musique où il a invité des chorégraphes (Karine Saporta), des comédiens (Michaël Lonsdale), des chanteurs …

Il s’est ainsi produit le 19 septembre 1999 au festival Musiques d’automne en Chinonais avec Michaël Lonsdale, comme récitant sur un texte de Beatrice Julien « Mélusine ». En septembre 2001, il participe à l’Hommage à Erik Satie « Danses d’ameublement », chrographie de Karine Saporta avec le mime Rodolphe Fouillot et la danseuse Emilie Praud.

Il enchainera les festivals « Présences » de Radio France, de l’Abbaye Royale de Fontefraud, « Musiques d’automne » d’Indre et Loire et « Les friches musicales » à Evry (Essonne). Sans compter les improvisations amicales et familiales auxquelles j’ai pu assister dans sa maison de Malakoff à l’occasion du passage de tel ou tel autre amis musiciens, ou cette mémorable soirée en forme de poire dédiée à Erik Satie .

Pianiste concertiste.

Infatigable, Il a donné des concerts dans plus d’une quarantaine de pays : Italie, Russie, Argentine, Japon, Espagne, Inde, Chine Pologne, Allemagne etc…C’est avec les plus grands orchestres symphoniques qu’il a joué, en tant qu’invité : l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, le Tokyo Symphony orchestra … il a joué dans des lieux prestigieux comme le Musée de l’Ermitage de Saint Petersbourg, The Queen Elisabeth Hall de Londres, la Fenice de Venise, le Mozarteum de Salzbourg, le théâtre San Martin de Buenos Aires…

Il a joué avec les plus grands artistes : Jean-Claude Pennetier, Dominique Merlet, Alexander Rudin, Dominique  de Williencourt, Michel Portal, Paul Klee… et travaillé avec des comédiens comme Madeleine Robinson, François Marthouret, Claude Pieplu, Jean Négroni…

Il a enregistré de nombreuses œuvres : l’intégrale de Claude Debussy (Chez Arts Music), d’Eric Satie (Chez Mandala-Harmonia Mundi), de Francis Poulenc (Chez Arts Music), de Schoenberg-Boulez-Stockhausen (Chez Emi Londres). Il est reçu dans le monde entier comme un grand virtuose de la musique française. Il crée les « Préludes » d’Henri Dutilleux dans plusieurs pays. Il est reconnu pour ses enregistrements de musique russe du XXème siècle : Chostakovitch, Mossolov, Roslavetz, Obouhov… Il réalise des petits bijoux d’enregistrements rares et osés, comme Gabriel Dupont, Abel Decaux et Jean Huré …

Il vient d’enregistrer un CD du quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen, pour le centenaire de sa naissance.

Toujours en travail, il prépare l’intégrale des Sonates pour violoncelle et piano de Beethoven avec Luca Paccagnella.

Il parcourt le monde pour ses concerts et les masterclass qu’il anime au Goldsmith College de Londres, et dans de nombreux conservatoires à Buenos Aires, Weimar, Pékin, Göteborg, Trieste, et au Québec.

Enseignant et écrivain.

Mais il a aussi la passion de transmettre qu’il s’agisse de la musique ou de sa connaissance de l’administration de la culture, à Science Po Paris et à l’Université de Paris 4-Sorbonne. Il crée à l’Université d’Evry val d’Essonne le DESS d’Administration de la musique et du Spectacle vivant en 1998, qui deviendra le département Arts et musique, dont il sera le directeur de 1998 à 2010. Il sera nommé Professeur des Université et créera le Laboratoire RASM associé au Laboratoire IDEAT de Paris à l’Université d’Evry.

Il est depuis septembre 2011 Professeur émérite de l’université d’Evry Val d’Essonne.

Il a été professeur-invité à la Musikhochshule Franz Liszt de Weimar (Allemagne) et a donné des conférences à l’université populaire du Shandong à Jinan (Chine).

Il participera à de nombreux colloques et écrira plusieurs ouvrages qui font références aujourd’hui.

·         « Comment interpréter Aliénor d’Aquitaine » dans la Revue 303, juin 2004

·         Étude « Pour un nouveau Projet Culturel et Patrimonial de L’Abbaye Royale de Fontevraud » ; éléments pour un contrat d’objectif, septembre 2004

·         Publication d’une communication sur « Critique et Interprétation d’Erik Satie » dans les cahiers du Séminaire inter-arts Paris1-Paris 4, dirigés par Marc Jimenez, 2005

·         Élaboration des Actes du Colloque sur l’interprétation pianistique, publiés dans un numéro des Cahiers d’esthétique (Université de Paris 1) mars 2008,

·         Co-organisation d’un Colloque sur Robert Schumann « Nouveaux regards, Nouvelles écoutes » à l’Université d’Évry, 7 et 8 décembre 2006 ; réalisation d’une communication sur « Schumann à travers l’autobiographie inédite de Jean-Bonaventure Laurens », avec l’exposition d’un portrait inédit de Schumann.

·         Publication d’un texte et d’un double CD consacrés à l’œuvre pour piano d’Albert Roussel, incluant l’analyse et l’exécution de six inédits, Mandala-Harmonia Mundi novembre 2006

·         Publication d’un article sur « ‘L’œuvre d’Henri Dutilleux » dans La Revue d’Histoire de la Touraine, Mars 2007, traduit en italien pour la Revue Finnegans, (Lombardie), publié en novembre 2007.

·         Nombreuses Conférences-Concerts pour les universités du Temps Libre

·         Exercices et Études culturelles organisés in situ pour les étudiants en Thèse et en Master

·         Erik Satie, Paris, Éditions Fayard, 2009, 600 p. (ISBN 9782213602523) 

·         « Vers une musicologie de l’interprétation », ouvrage collectif sous la direction de Jean-Pierre Armengaud et Damien Ehrhardt, aux éditions de l’Harmattan, Paris 2010.

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 16:07

musique1.jpgVoilà une information de première importance, la chute incessante depuis 1999 des ventes de musique s’est interrompue pour la première fois. C’est l’information que vient de communiquer l’IFPI (Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique). Elles ont même progressé de 0,3 % en 2012, avec un volume de 12,62 milliards d’euros ou 16,5 milliards de dollars.

 

Frances Moore Directeur général de l’IFPI a déclaré que ces résultats : sont des succès durement acquis par une industrie qui a su innover, qui s’est battue et s’est transformée en une décennie». L’IFPI regroupe 1 400 maisons de disques dans le monde.

 

C’est en 1999 que le marché de la musique avait atteint son sommet à 28,6 milliards de dollars. On mesure, rapporté au chiffre de 2012 la chute vertigineuse de cette industrie en raison de l’arrivée des nouvelles technologies qui ont bouleversé l’usage de la musique, et bien sûr le téléchargement qui a propulsé au zénith le principe de la gratuité. Une certaine paralysie de ces mêmes industries n’a pas arrangé les choses.

 

Longtemps, on eu le sentiment que les ventes numériques n’arrivaient pas à décoller du fait de l’archaïsme des industriels. Tout en augmentant, ces ventes n’étaient pas en mesure de compenser les pertes du monde physique. Sauf que depuis 2012, elles ont réussi à compenser et à équilibrer les ventes. Aujourd’hui avec 5,6 milliards de dollars, le secteur du numérique représente 34 % du chiffre d’affaire total du secteur.

 

C’est donc fait, il a fallu un peu plus d’une dizaine d’année pour y arriver, le secteur de la musique s’est adapté au contraintes du numérique. L’IFPI a comptabilisé en 2012 4,3 milliards de téléchargement légaux de chansons et d’albums dans le monde, soit + 12% par rapport à l’année précédente.

 

Le chiffre d’affaire des services de musique en streaming a bondi de 44%, ce sont désormais 20 millions d’utilisateurs réguliers dans le monde. Une société comme Deezer est considérée comme ayant atteint sa maturité. Ce marché représente en 2012 10% du chiffre d’affaire de la musique numérique.

 

Les nouvelles sociétés de la musique numérique continuent de se développer : Spotify avec ses 5 millions d’abonnés payant et Deezer avec plus de trois millions et une espérance de forte croissance devant elles.

 

Pour les titres, c’est la canadienne Carly Rae Jepsen qui a réalisé la plus grande vente mondiale avec 12,5 millions d’exemplaires de Call me Maybe.

Psy, qui a révolutionné  le monde du net avec sa chanson Gangnam Style est 3ième au classement, avec 9,7 millions de ventes.

Pour les albums, c’est l’inattendu Adèle qui a triomphé pour la deuxième fois, dans ce classement d e l’IFPI dans le monde entier avec « 21 » et 8,3 millions d’albums vendus.

 

Mais si le numérique décolle enfin, les ventes physiques représente encore 58 % du chiffre d’affaire (61 % en 2011).

 

L’IFPI continue à dénoncer les ravages du net incontrôlé : «Nos marchés restent faussés par les téléchargements illégaux et gratuits de musique»… «C’est un problème face auquel les gouvernements ont un rôle essentiel à jouer, notamment en exigeant une plus grande coopération des annonceurs, des moteurs de recherche, des fournisseurs d’accès internet et d’autres intermédiaires».

 

En France, nous sommes toujours dans l’attente des propositions de la mission Lescure, attendues vers le mois d’avril et bien sûre ce qui sera retenu par le gouvernement dans le projet de loi qu’il déposera sur le bureau de l’Assemblée avant la fin de l’année. De la même manière tout le monde est suspendu à la décision que la cour de justice européenne doit prendre prochainement, dans l’année dit-on. Nous sommes tous « suspendus à ces lèvres de pythies » pour connaitre la sauce à laquelle la création sera mangée dans les prochaines décennies.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 14:19

 

 

3944716736_f22b1e257c.jpgDepuis Passy, en France,  où il séjourne, cinq ans avant sa mort, Gioachini Rossini remet au comte Alexis Pillet-Will, comme cadeau à son épouse Louise, ce qu’il considère comme « son dernier péché mortel de sa vieillesse » sa Petite messe solennelle. Lui qui a cessé de composer des opéras depuis sa longue retraite en 1830, suite à la chute de Charles X.

 

Un auteur caméléon, plein de contradictions.

 

L’homme est décrit par ses contemporains comme joyeux, colérique, bon vivant, hypocondriaque, amoureux de la vie. Difficile de s’y retrouver. On le disait paresseux, mais il laisse derrière lui une œuvre musicale considérable (une trentaine d’opéras célèbres dans le monde entier). Sa notoriété est aussi d’ordre gastronomique, « le tournedos Rossini » lui fut dédié par le chef Casimir Moisson en hommage à son bon coup de fourchette et sa science des vins.


Mais sa légende ne s’arrête pas là, doté d’un sens de l’humour caustique, il fit toute sa vie des commentaires « saignants » sur ses contemporains. Admiratif par tant de talents, Stendhal rédigea sa biographie : La vie de Rossini.

 

La Petite messe solennelle.

Elle fut jouée pour la première fois le 14 mars 1864 à Paris dans la chapelle d’un hôtel particulier, rue Moncey.


L’œuvre requiert pour son interprétation :

 

- quatre solistes,

- un chœur mixte

- deux pianos

- un harmonium (remplacé aujourd’hui par un accordéon)

 

L’œuvre dure approximativement une heure, elle comprend deux parties, divisée chacune en sept numéros. Lorsqu’il l’acheva Rossini s’exclama : « Bon Dieu, la voilà terminée, cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? ».


Il reste, au delà de l’Humour de Rossini  une œuvre dans la lignée de Mozart, classique de par sa composition, mais pleine de fantaisie et de hardiesse inspirée par la ferveur même de son magistral compositeur.


La partition de cette Petite messe solennelle est commentée par Rossini de manière facétieuse et technique lorsqu’il la qualifie de petits péchés de vieillesse, et qu’il précise : « Petite Messe solennelle à quatre voix avec accompagnement de deux pianos et harmonium, seront suffisants pour son exécution : savoir huit pour le chœur, quatre pour les solos, total douze Chérubins. Dieu pardonne-leur aussi le rapprochement suivant. Douze aussi sont les apôtres dans le célèbre coup de mâchoire peint à fresque par léonard, dit la Cène… »

 

Discographie

 

1989 : Petite messe solennelle, Ensemble vocal de Lausanne, Michel Corboz(dir.) - Erato 8573 82843-2

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 15:43

Louis-ganne.jpgAlors que toute la sphère musicale s’affaire à préparer le cent cinquantième anniversaire de la mort de Claude Debussy, toutes ces bonnes âmes ont un peu tendance à oublier celui de Louis Ganne, né le 5 avril 1862 à Buxières-les-Mines dans l’Allier. Même s’il fut essentiellement compositeur de musique légère, il n’en reste pas moins un musicien français d’importance qui mérite qu’on le rappelle au souvenir des vivants. Il fut surtout extrêmement populaire de son vivant.

 

Fils de mineur, il se retrouve dés son plus jeune âge orphelin. Pour lui assurer un avenir meilleur sa mère l’envoie dans une école catholique le collège Saint Nicolas à Issy-les-Moulineaux. Dès son plus jeune âge les pères l’encourageront dans ses facilités musicales. C’est à dix-sept ans qu’il leur composera une Messe. Le frère Engelbert le présentera alors au directeur du conservatoire Théodore Dubois. Au Conservatoire national de Paris, il gagnera un premier prix en classe d’harmonie. Il y sera l’élève de Massenet. Et ce sera avec César Franck qu’il se voit remettre un second prix d’orgue.

 

Sur ces « bonnes »  bases, il aurait pu devenir un compositeur « sérieux ». Il préférera s’orienter vers la musique dite légère : des chansons, des ballets, des marches militaires et des opérettes. Il ouvrira le 20ième siècle en composant « Les saltimbanques », opéra comique en trois actes, qui sera présenté le 30 décembre 1899 au théâtre de la Gaité à Paris Ce sera un triomphe à la 1er représentation, il y en aura plus de cent. Il collera à l’art nouveau naissant en immortalisant ses mélodies profondément romanesques. Picasso immortalisera l’œuvre en lui consacrant un tableau durant sa période rose (1904-1906).

 

Enfin n’oublions pas « La Marche Lorraine » qui fut créé à l’Eldorado à Paris en 1892 afin de célébrer la venue à Nancy du président Sadi Carnot. Les paroles sont de Jules Jouy et d’Octave Pradels. Avec « Le Père la Victoire » ce seront les figures de proue du chant national patriotique.

Pour ce qui est des marches militaires, rappelons que la France compte alors des centaines de régiments. A cette époque chacun d’entre eux dispose d’une formation musicale composée d’instruments à vent. Le moindre petit bourg dispose dans son jardin public de Kiosque à musique. Et la tradition du dimanche après-midi veut que ces Harmonie militaires y interprète des œuvres. C’est une période bénie pour la musique populaire où les français accèdent ainsi facilement et gratuitement à la musique. Dans toute la France les œuvres de Louis Ganne connaissent ainsi un vaste succès populaire.

 

Louis donne ses lettres de noblesse à l’art de l’opérette en composant : « Hans, le joueur de flûte », opéra comique où tout se joue dans la grâce, la beauté et la poésie.

 

En 1905 il fondera l’orchestre de Monte Carlo et sera un des tous premiers présidents de la SACEM en 1907. Malgré une vie personnelle tumultueuse, il divorcera deux fois, il recevra la légion d’Honneur en 1914 et décédera à Paris, rue Brochant le 13 juillet 1923. La cité parisienne lui rendra hommage en lui dédiant dans le 20ème arrondissement l’une de ses rues.

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 13:32

imagesCAHKLXNG.jpg«Die lustige Witwe, la Veuve joyeuse» en français est l’œuvre de l’autrichien (d’origine Hongroise)  Franz Lehar, né le 30 avril 1870, mort le 24 octobre 1948. L’opérette sera jouée pour la première fois le 30 décembre 1905 au Theater an der Wien, qui est le théâtre le plus célèbre de Vienne, construit au début du XIXe siècle. Elle connaitra un succès un mondial, elle est encore jouée de nos jours sur de nombreuses scènes internationales.

Histoire.

 

«La Veuve joyeuse» a été inspirée par la comédie «L’attaché d’ambassade» d’Henri Mailhac, comédie en trois actes jouée en 1861. Le livret est de Victor Léon et Léo Stein. Ce sont Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet (tous deux dramaturges français) qui en écriront la version française.

 

La première sera donnée à l’Apollo à Paris le 28 avril 1909. Elle sera interprétée des centaines de milliers de fois depuis cette création, renforçant à chaque fois son succès auprès du public. Certains de ses airs connaissent une célébrité auprès du grand public comme les duos «viens dans mon joli pavillon» et surtout « Heure exquise » ou encore l’air de Vilja.

 

« Heure exquise, qui nous grise lentement

La promesse, la caresse du moment

L'ineffable étreinte de nos désirs fous

Tout dit: Gardez-moi puisque je suis à vous »

 

Thématique.

 

Comme toute opérette il est question d’amour. L’action se situe à l’ambassade de Pontévédro L’ambassadeur Mirko Zeta s’inquiète des écarts de sa femme Valencienne et il s’ensuit une cascade d’amours contrariés. L’allusion au Monténégro est évidente, pour mieux souligner le fait que ce petit pays est l’objet de moquerie du fait de son état de quasi faillite. L’un des personnages central Danilo est de même une allusion à la dynastie régnante au Monténégro, Nicolas 1er.

 

L’œuvre connaitra à travers son succès mondial de nombreux enregistrements  dont l’un dirigé par le célébrissime Herbert von Karajan (Deutsche Grammophon) avec Elizabeth Harwood, René Kollo, Teresa Strats er Zoltan Kelemen. Dès 1925 Erich von Stroheim en tourne une version filmée, et surtout en 1934 Ernst Lubitsch réalise la version la plus connue avec Maurice Chevalier et Jeannette Mac Donald.

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 07:32

Né en 1970, Julien Lourau a déjà derrière lui, une longue histoire musicale et une trajectoire artistique à faire pâlir plus d’un musicien. Il est aussi le fils du sociologue René Lourau et participe à plusieurs univers musicaux (rock, musique électronique, jazz) pour s’affirmer aujourd’hui comme un exceptionnel joueur de jazz au saxophone, ténor de préférence.

Des débuts prometteurs

Comme beaucoup de musiciens de sa génération, il a grandi à l’ombre de styles, de rythmes et de genres musicaux différents, tous aussi riches et talentueux les uns que les autres.

Il se forme très jeune sur le tas, avec le groupe Trash Corporatino (avec Noël Akhoté et Bojan Zulfikarpasic) et le collectif Gramofon, groupe très éphémère dont l’unique CD est aujourd’hui prisé des collectionneurs.

Il réunit des musiciens devenus depuis des artistes confirmés du jazz français (Julien Loureau bien sûr, mais aussi Vincent Ségal, Cyril Atef , Sébastien Martel).

C’est en 1992 qu’il gagne son premier prix, au concours national de jazz de la Défense et qu’il commence, à 25 ans, sa carrière professionnelle avec le Julien Lourau Groove Gang (avec Daniel Casimir, Nicolas Genest, Daniel Garcia-Bruno, Jules Bikoko, Bi N’jami).

La sortie en 1998 de l’album «City Boom» le consacre comme nouveau venu talentueux de la scène française.

Entre temps, il se sera formé en jouant dans des orchestres confirmés, comme Henri Texier, Marc Ducret, Abbey Lincoln, expériences musicales qui le marqueront et lui donneront, sans aucun doute, l’originalité et l’énergie dont il fera preuve par la suite.

Une carrière qui s’installe

Une fois le Groove Gang dissous, Julien Loureau revient à une musique étonnante, corsée et électro en sortant l’album "Gambit" (2000), avec Jeff Sharel, Malik Mezzadri et DJ Shalom.

Il fait un retour arrière étonnant en 2002, en revenant à un esprit "acoustique" plus traditionnel avec"The Rise" (2002), c’est aux dires des critiques, l’instant au Julien Loureau exprime un art musical plus mature.

Il multiplie les expériences et se produit aussi en duo avec le pianiste Bojan Zulfikarpasic. Puis, il retourne à une forme de nouveau plus expérimentale avec "Fire & forget" (2005) et il reprend sa collaboration avec Jeffe Sharel en 2008 pour l’album "Brighter Days".

Il sort en 2009 chez Naïve "Saigon Quartet", avec le Julien Lourau Saigon Quartet.

Comme tout bon musicien, il dispose d'un espace Julien Lourau sur Myspace où il met à disposition du public l'écoute du meilleur de lui-même.

Julien Lourau jazz live New Morning

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  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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Bonne lecture.
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