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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 14:13

L’exaspérante égérie de la manifestation contre le Mariage pour Tous ;, Frigide Barjot barjot6.jpget son époux Basile de Koch vont passer au tribunal pour s’expliquer sur l’occupation abusive d’un Dupleix de 173 m2 avec terrasse et vue sur la Tour Eiffel, avec un loyer imbattable de 3 200 euros par mois, charges comprises (prix du marché : 5 000 euros).

Une fois de plus il est nécessaire de narrer par le menu cette édifiante histoire, qui démontre, s’il fallait encore le faire, les abus de pouvoir dont une certaine caste a le privilège.

Le tribunal d’instance va statuer sur le fait que le couple, en violation de son bail, sous loue l’appartement à une société commerciale (les éditions Jalons) leur appartenant. Il risque pour cela la résiliation de leur bail, suivie immanquablement pas un avis d’expulsion.

Mais toute l’histoire est un tissu de scandales. Premièrement c’est Basile de Koch qui, appui chiraquien dans la poche, accède dans cet immeuble à un logement en 1983. Dix ans après, son amie de l’époque surnommée Frigide Barjot se voit, par les mêmes appuis, octroyer un second logement. Les deux compères des nuits parisiennes décident de se marier en 1994. Pour fêter l’évènement ils obtiennent dans le même immeuble un logement de 90 m2 au quatrième étage. Année 2000, au cinquième, un logement avec terrasse se libère, ils l’obtiennent avec les mêmes appuis et percent le plafond pour relier ainsi les deux logements et en faire un vaste duplex. Heureux couples !

Les 100 000 familles en attente de logement auprès de la régie Immobilière de la ville de Paris (RIVP) apprécieront cette édifiante histoire !

Ce récit est déjà assez déshonorant pour notre République, attribuer à un couple avec deux enfants deux grands appartements… on en reste sans voix. Pourtant le pire est encore à venir. Lisez-bien… il y a peu, la RIVP a voulu, à juste titre, on pourrait dire enfin, réévaluer le montant du loyer… Sans rire aucunement, le couple, dont l’égérie Mme Barjot des vertus et de la morale du mariage hétéro,  a fait valoir leur misérable « 38 000 euros » de revenus annuel à eux deux, enclenchant la clause sociale et maintenant le loyer mensuel de 3 200 euros, donc de 38 400 annuel ! Les pauvres, sans pouvoir ni se nourrir ni se vêtir, ainsi que leurs malheureux enfants, s’endettaient donc de 400 euros chaque année…

Comment une telle farce a-t-elle pu passer auprès des services municipaux intéressés ? Quand on sait avec quelle vigueur l’administration persécute les gens au plus petit détail, ces gens-là, madame et monsieur, ont pu se moquer ouvertement du monde et vous voler votre argent au nez et à la barbe de toutes les autorités.

Est-ce qu’enfin la justice pourra être rendue avec célérité pour que le scandale cesse.

Quant aux journalistes, qui ont ouvert largement leurs plateaux et leurs colonnes à Frigide Barjot, par ailleurs si avares à parler des braves et honnêtes gens, ils auraient pu mener l’enquête et lui poser la seule question qui vaille : que faites-vous de la moralité Mme Barjot… ? Barjot… pas tant que cela pour tricher, mentir et finir par voler l’argent du contribuable.

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 13:21

La démission forcée de Delphine Batho est un épisode de plus dans le processus de 7073533853_14ec38d352.jpgfragilisation du gouvernement socialiste. La fracture avec les verts s’accentue, elle est désormais béante. La conduite même du PS est une fois de plus mise en cause. Enfin l’élection partielle, qui interviendra dans la deuxième circonscription des Deux Sèvres ouvrira le champ à une possible nouvelle défaite et fragilisera la plus que courte majorité du groupe PS à l’assemblée.

Delphine Batho, 35 ans un espoir du PS.

Parisienne, elle est née le 23 mars 1973 à Paris, et pourtant c’est dans les Deux Sèvres qu’elle ira se faire élire députée… par deux fois, propulsée par la volonté de Ségolène Royale. Elle aura été une figure de proue de la jeunesse militante de la Fédération Indépendante et démocratique Lycéenne (FIDL) et à SOS Racisme, dont elle assurera la vice-présidence aux côté de Fodé Sylla. Elle adhère au PS en 1994, au sein de la Gauche socialiste auprès de Julien Dray. Elle entre au bureau national du PS au congrès de Grenoble (2000), elle a 27 ans. C’est au congrès de Dijon (mai 2003) qu’elle rejoint la motion de François Hollande. 2004, elle devient à 31 ans secrétaire nationale chargée de la sécurité, dossier auquel Julien Dray l’a formée depuis de nombreuses années. Elle suivra en 2006 les cours, en tant qu’auditrice, de l’institut national des hautes études de sécurité.

2007, Delphine Batho devient un « bébé Ségolène », elle promeut dans les discours de la candidate du parti socialiste à l’élection présidentielle le fameux concept de « l’ordre juste ». Aux législatives de 2007 qui suivent l’élection présidentielle, Ségolène Royal respectueuse de ses engagements en faveur du non-cumul des mandats se réserve pour la présidence du conseil régional, et laisse sa circonscription des Deux sèvres à Delphine Batho, qui, malgré tout passe pour son investiture par un vote des militants, ils la choisissent à 54,75% des voix. Elle est élue au second tour avec 57,42 % contre le candidat UMP.

Porte-parole de François Hollande, puis ministre.

Pendant la campagne de François Hollande, elle sera l’une des quatre porte-paroles du candidat. Le 16 mai 2012 elle entre au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, comme ministre déléguée auprès de la Garde des Sceaux, elle a 41 ans.

2012 elle est réélue dès le 1er tour avec 53,18% des voix. Ministre, elle laisse sa circonscription à son suppléant Jean-Luc drapeau.

Sans doute influencée par la rigueur que Ségolène Royal a mis dans son application au non-cumul des mandats, elle quitte un appartement de 108 m2 qu’elle occupait dans le 19ième arrondissement, qu’elle devait à la trop fameuse régie immobilière de la ville de Paris. Elle succédera à Nicole Bricq au ministère de l’écologie le 21 juin 2012. Un an après, elle est remerciée par le Président de la république pour défaut de cohérence avec la politique gouvernementale. Elle avait violemment critiqué, quelques heures auparavant dans la presse, le budget qui lui avait été alloué pour 2014.

Les verts excédés.

Après de multiples épisodes, le Ministère de l’écologie est fragilisée par deux fois, en une année par le Président de la république. Le « gratin » des verts s’agite fortement, le plus grand nombre appelant à la sortie du gouvernement des ministres écologiques et au simple soutien « critique » au parlement sans participation gouvernementale. On a un peu le sentiment que c’est ce que cherche François Hollande… mais est-ce bien sage ? Au moment où la montée du Front national se fait plus forte ? C’est à un resserrement des forces de gauche que l’on s’attendrait.

Une élection partielle très en vue.

La battante, Delphine Batho, voudra sans doute reconquérir sa circonscription, emportée largement dès le premier tour. C’est là que le bât blesse… Depuis l’élection de François Hollande, le parti socialiste a perdu toutes les législatives partielles… la majorité absolue à l’Assemblée nationale est de 289 sièges. Après la claque prise à Villeneuve-sur-Lot, le PS n’a plus que 292 élus (276 PS et 16 apparentés). Avec la probable élection dans les Bouches du Rhône suite à l’inégibilité en cours de Sylvie Andrieux, l’affaire Batho ouvre une deuxième voie d’eau qui menace la majorité absolue du PS à terme.

Mais surtout, chacune de ces élections ayant été une défaite, allant jusqu’à, pour deux d’entre elles, à l’élimination du candidat socialiste au second tour, cela devient un feuilleton à épisode qui « ruine » la crédibilité du gouvernement en place et offre à chaque fois une tribune forte pour le Front national.

Pour François Hollande, la voie est étroite.

Après une année si difficile, essoré dans les sondages, plus mis en difficulté par la gauche, sa gauche, que par l’UMP qui n’arrive pas encore à refaire surface, François Hollande doit relever un double défi : faire baisser le chômage, assumer la politique de rigueur en vue de réduire l’ensemble historique de tous les déficits.

L’Elysée doit lui sembler bien austère, et désert de toute confraternité … il avait déjà du escalader le mont Everest, dépourvu de sherpas, pour accéder à la désignation comme candidat du parti socialiste. Espérons qu’il lui reste encore de ses « fameuses réserves » pour réaliser son destin présidentiel.

 

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 17:07

 

Depuis aujourd’hui 1er juillet 2013, les vitrines et les immeubles de bureaux ne 3527979394_c80632a5dc.jpgpourront plus rester allumés toutes la nuit. La réglementation leur impose désormais de s’éteindre entre 1 heure et 7 heures du matin pour les vitrines, et pour les bureaux, une heure après la fin de leur utilisation. Quant aux bâtiments publics, leur illumination ne pourra plus se faire que du coucher du soleil à une heure du matin au plus tard.

Cette mesure avait été adoptée lors du Grenelle de l’environnement en 2007, il aura fallu pas moins de 5 années pour la mettre en œuvre. On regrettera que lorsqu’il s’agit de combler un déficit, comme celui des retraites, il faut 6 mois pour mettre à exécutions les décisions. Deux poids deux mesures ! Mais ne boudons pas notre plaisir, cette mise en application était très attendue.

Pourquoi l’était-elle ? Et bien au cours de ces 50 dernières années la pollution lumineuse, dont nos sociétés sont affublées, a profondément affecté notre environnement. Pour les plus âgés d’entre nous, nous avons le souvenir de cette belle nuit claire d’été avec une vue magistrale sur la Voie Lactée. Celle-ci a disparu de notre champ de vision depuis de nombreuses années, il faut s’éloigner au moins en mer et au large, loin de toute pollution lumineuse, pour espérer la retrouver.

France nature environnement a fait des relevés qui démontrent qu’entre 1992 et 2012 les points lumineux en France ont augmenté de 64% et la durée d’éclairement a plus que doublé. Outre l’observation nocturne des étoiles ; c’est la nature elle-même qui a été profondément affectée par ce foisonnement lumineux. Cette irruption brutale de la lumière dans le cycle nocturne affecte nos écosystèmes et c’est toute la chaine alimentaire qui est ainsi perturbée.

On a noté que, outre la disparition des hirondelles, ce sont aussi les chauves-souris « effrayantes » de notre enfance que nous ne voyons plus la nuit. Décidemment la Voie Lactée… les chauves-souris, cela fait beaucoup ! La population des insectes est à la base de toute la chaine alimentaire, outre les pesticides qui font leur œuvre, la pollution lumineuse de nuit les perturbe et clairseme leurs rangs.

Ainsi la chauve-souris pipistrelle a quitté ses lieux habituels pour se concentrer la nuit autour des lampadaires afin de faire son repas de la multitude d’insectes qui s’y retrouvent à tourner à l’infini…

Les études ont démontré que les insectes sont attirés par la lumière à des distances de plus de 500 m. Leur destruction est massive.

Autre exemple    de disparition : les vers luisants (ou les lucioles) qui faisaient le bonheur là encore de notre enfance, on ne les voit plus. Leur système de reproduction étant lié à une activité diurne, la prolifération des points d’éclairages, y compris dans nos campagnes ont perturbé leur cycle reproducteur.

Donc cette salutaire mesure de diminuer (partiellement) l’éclairage de nuit va peut-être apporter un sursaut sur cette question écologique d’importance. Mais elle aura aussi un impact sur la consommation électrique : une économie de deux térawattheure (TWh) par an, ce qui représente une économie de 200 millions d’euros, 250 000 tonnes de CO2 et la consommation de 750 000 ménages.

Il faudra bien sûr, encore suivre l’application effective de cette nouvelle réglementation. Quels seront les services chargés d’en suivre l’usage ? Mystère… l’administration aura peut-être encore besoin de trois ou quatre années pour trouver une solution. En attendant nos pauvres chauve-souris tournicotent autour des lampadaires jusqu’à en devenir folles.

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 14:24

On en sait un peu plus aujourd’hui sur ce système jusqu’ici opaque,
3438959_6_98f4_les-douze-principaux-beneficiaires--copie-1.pnget à la lueur des révélations on comprend mieux pourquoi … C’est à l’initiative d’Hervé Lebreton que nous découvrons peu à peu l’ampleur du scandale. Comme quoi lorsque les citoyens prennent en main leur destin…

 

Cet ex-candidat à une élection partielle  dans le Lot-et-Garonne avait saisi le tribunal administratif de Paris pour demander la levée du secret, ce dernier avait ordonné au Ministère de l’Intérieur de communiquer dans le détail les éléments relatifs à leur attribution. Chose faire aujourd’hui, le document comprend 1000 pages !

Cela concerne la cohorte imposante de nos 925 parlementaires… La totalité du document sera prochainement rendu public dans son intégralité, mais certains médias ont déjà obtenu des informations qui permettent d’identifier le hit parade des députés et sénateurs le  plus dispendieux.  C’est donc, nous le savons depuis plusieurs jours l’ancien président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP) qui a reçu le gros lot avec pas moins de 11,9 millions d’euros en 2011. Il est suivi de Gilles Carrez (UMP), à l’époque rapport du budget à l’Assemblée nationale avec 3,75 millions, puis l’ex-président du sénat Gérard Larcher UMP) avec 3,13 millions. En quatrième position, on trouve aussi Philippe Marini (UMP) (dont nous avons vu qu’il semble avoir en 2012 continuer à abuser du système), ex-rapporteur du budget au Sénat, avec 2,7 millions. Et surprise, on tombe en huitième position sur Jérôme Cahuzac (PS)… alors président de la commission des finances qui a disposé de 1,19 millions.

Certes aujourd’hui le pouvoir socialiste a pris des mesures pour réduire l’ampleur de ces sommes et mis en place un début de transparence. Mais on aurait aimé qu’il fasse un peu plus dans un souci de moralisation de la vie politique, à savoir supprimer purement et simplement ce système de prébendes.  Comment clarifier la situation d’égalité des parlementaires  avec de tels écarts dans la puissance à subventionner leurs électeurs potentiels, on voit d’ailleurs que c’est l’UMP en 2012 qui tire le plus grand bénéfice de ce système.

Aujourd’hui la distribution est équitable pour tous les députés et sénateurs, chaque président de groupe reçoit une somme au prorata du nombre de ses élus. L’Assemblée se voit doté de 90 millions d’euros et le Sénat de 60 millions et le sénat de 60 millions. Chaque député ne dispose plus que de 130 000 euros par an, les présidents de groupe ont obtenu le double et nous savons que le Président du Palais Bourbon, Claude Bartolone s’est limité à tout de même 520 000 euros ! Il s’est engagé à publier dans le détail la liste  des usages qui en seront fait pour tous les députés. On attend toujours que le Sénat annonce son intention d’en faire autant…

Les progrès dans la transparence de la vie publique sont encore devant nous, et à l’image de ce citoyen responsable, Hervé Lebreton qui a pris en main, c’est à chacun d’entre nous d’y veiller, laisser ce pouvoir entre les mains des seuls politiques serait fatal à la démocratie. La république c’est nous !

 

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 15:51

Cette fois-ci c’est au Sénat que cela passe après les révélations scandaleuses des 11,9 millions d’euros dont disposait Bernard Accoyer (UMP) lorsqu’il présidait l’Assemblée nationale. C’était faire l’impasse sur le Sénat et oublier que nos joyeux sénateurs disposent aussi de cette généreuse manne de la république, à un moment où l’on nous fait croire que le temps des économies est venu.

C’est à l’occasion du débat à venir au sénat sur la fameuse loi sur la transparence de la vie politique voulue et imposée par François Hollande, que la sénatrice Laurence Rossignol (PS) s’est manifestée sous la forme d’un amendement qu’elle va soumette au débat. Il s’agit d’y intégrer aussi la transparence des réserves parlementaires (des deux assemblées), lesquelles mises à disposition des députés et des sénateurs leur permettent curieusement de financer des projets de tout ordre dans leur propre circonscription.

Par les temps qui courent, où la moralisation de la vie politique devient une urgence si l’on ne veut pas voir s’instaurer dans ce pays très prochainement un régime proche de celui de Vichy, on s’étonnera que la proposition ne soit pas purement et simplement la suppression de ces réserves.

Pour la sénatrice de l’Oise, ce sera simplement le fait que chaque année un document soit publié avec le nom du parlementaire, celui des structures ayant bénéficié de ses largesses et bien sûr le montant. Ce serait déjà une étape, on va dire un mieux au regard de la situation actuelle caractérisée par une opacité dont on voit jour après jour qu’elle permet des gabegies et des abus incroyables.

La demande de transparence n’est pas nouvelle, le tribunal administratif de Paris avait déjà fait cette demande. Bref, alors que la somme avait été ramenée à 140 000 euros par sénateur à la demande du président du Sénat, on découvre que Philippe Marini, sénateur lui aussi de l’Oise a fait attribuer dans sa seule ville de Compiègne, dont il est le maire, des subventions pour un montant total de 900 000 euros… Coutumier du fait, la Chambre régionale des comptes avaient à plusieurs occasions fait remarquer que la ville de Compiègne n’échappait à la faillite que par le complément que Mariani attribuait à sa ville par le biais de sa réserve parlementaire.

A ce stade d’opacité, on ne peut donc que constater que la réserve dont dispose Monsieur Marini est bien de 900 000 euros à….., car il semble évident qu’il arrose d’autres communes de son département d’élection, combien ? Dans de telles conditions on peut facilement imaginer qu’il dispose au moins du double soit 1,8 à 2 millions d’euros. Qu’il le dise !

Je rejoins les interrogations de Laurence Rossignol et demandes d’explications. Alors que le président Bel a ramené cette enveloppe à 140 000 euros annuel, par quel mystère Monsieur Marini a réussi la multiplication des pains en obtenant 10 à 15 fois plus que ses collègues ?

Mais une fois la trappe à faire n’importe quoi, sans contrôle, ouverte, de l’opacité on peut facilement glisser vers le conflit d’intérêt. Ainsi le même Marini a fait verser par sa réserve parlementaire la somme de 340 750 euros au stade équestre du grand Parc de Compiègne (sur un budget total de 800 000 euros), le bug, c’est que son épouse Mme Marini est présidente de l’association Compiègne équestre principal usager du stade hippique ? Népotisme vous avez dit, Oui. D’ailleurs écoutons le commentaire de M.Marini : « Ce que vous dites, c’est que la femme d’un maire doit être interdite de toute activité. ». La ficelle est grosse Monsieur Marini, les électeurs jugeront…

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 11:30

Ce dossier n’en finit pas de révéler des surprises de plus en plus désagréables, et on sénat3ne comprend pas bien que les députés ne se ressaisissent pas en ces périodes de crise pour assainir en profondeur toutes leurs pratiques dévoyées et éloignées de la mission que le peuple français leur a confié : légiférer et contrôler l’activité du gouvernement.

Dans ce feuilleton sans fin…. on se pose la question du bien fondé à ce que les parlementaires se substituent à l’Etat et aux collectivités territoriales pour distribuer des subventions… cela est particulièrement malsain. Incompréhensible que la république ait pu laisser s’installer ce type de pratique. La transparence et l’assainissement des politiques restent plus que jamais d’actualité.

Voilà qu’on apprend, sans démenti de l’intéressé, que Bernard Accoyer (Député de Haute Savoie), lorsqu’il était président l’Assemblée nationale, disposait d’une réserve parlementaire de 11,9 millions d’euros en 2011! Cette somme est hautement plus élevée que la totalité des subventions disponibles sur l’ensemble des communes de sa circonscription. On savait le poste de député très disputé, on comprend mieux aujourd’hui.

De révélations en révélations, le journal Libération a fait un travail remarquable de mise en ligne de l’activité induite par les réserves parlementaires des députés, on estime à 90 millions le total de ces enveloppes. Sans la pugnacité de certains journalistes (dont aussi le Canard enchainé) cette activité des députés restait souterraine et opaque.

Bernard Accoyer s’est donc senti obligé de donner quelques éléments d’informations sur l’usage qu’il a fait de ces 11,9 millions d’euros. On en reste pantois, nul remord, nulle mise en cause, nul regret, le personnage assume cette « faille » dans le système de la démocratie. Et ce n’est pas parce qu’il a reporté sur d’autres députés UMP une partie de ces fonds, que le problème posé à la morale et à l’éthique a été pour autant résolu.

Je m’interroge, qu’un personnage aussi important de l’Etat assume cette situation et en défende le principe, on comprend mieux pourquoi notre république est si malade et que le Front national surfe vers la victoire. Je ne sais pas si M. Barroso en est le moteur comme le dit M. Montebourg, mais Monsieur Accoyer lui en agissant ainsi, sans aucun doute.

L’actuel propriétaire de l’Hôtel de Lassey (résidence du président de l’Assemblée nationale), Claude Bartolone a de son côté saisit le problème à bras le corps : il a fait un pas en réformant la réserve parlementaire, mais sans y mettre fin, hélas… Du moins, il a tout de même imposé la transparence sur l’utilisation de ces fonds, elle sera rendue publique chaque année. Sa répartition ne se fera plus au bon gré du pouvoir en place, elle est désormais répartie à égalité entre les groupes parlementaires sur la base de 130 000 euros par député. Les présidents des différentes commissions disposeront eux de 260 000 euros, quant au président Bartolone il a eu, lui, la modestie de ne s’attribuer que 520 000 euros. La distance entre la droite et la gauche (même si elle n’est pas parfaite) est donc de 11,9 millions d’euros à 520 000 euros. Appréciera, qui voudra !

 

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 15:50

L’écrivain mondialement connu de science-fiction, Richard Burton Matheson a rejoint Matheson-richard.jpgl’au-delà qu’il connaissait si bien, le 23 juin à l’âge de 87 ans. Il est né le 20 février 1926 à Allendale (New Jersey), il lui faudra attendre les années 1950 pour accéder à la notoriété.

C’est en 1954, avec son chef d’œuvre Je suis une Légende que l’écrivain Richard Matheson est né à la littérature. Visionnaire, il anticipe un genre nouveau qui fera florès, celui de l’apocalypse. Son livre sera adapté à plusieurs reprises par le cinéma. En 1964 The last Man on Earth avec Vincent Price, puis en 1971, avec une version qui connaitra un succès énorme The Omega man (Le survivant) avec l’excellent Charlton Heston qui dresse la fresque d’un homme, seul survivant d’un monde voué aux Zombies, qui résiste. Moins de 30 ans après, en 1971 Hoolywood se décide à un remake à grand budget avec Will Smith I am legend, de Francis Lawrence qui trahit l’esprit du roman.

L’œuvre est forte et puissante. Dans un monde dominé par des vampires, qui recrée un modèle de société à leur image, le héros Robert Neville, résistant et tueur de vampire devient dans ce monde inversé la légende… la scène finale du film où il meurt transpercé, tombant les bras en croix dans une fontaine, rappelle avec force l’image rédemptrice du Christ.

D’autres œuvres fortes comme L’homme qui rétrécit ou La mort et le temps sont aussi portées avec intelligence à l’écran. Une autre rencontre, lui conférera la place particulière qui est la sienne dans les thématiques de l’horreur et de la science-fiction, ce sera celle de Duel avec le jeune et prometteur Steven Spielberg. C’est dire que Matheson compte et comptera encore longtemps dans cette littérature spécialisée qui a acquise depuis plusieurs décennies ses lettres de noblesses depuis Allan Edgar Poe.

Sa thématique majeure dans toute ses œuvres est celle de l’homme accablé par la fatalité qu’il ne peut contrôler, ni empêcher, qui tente de survivre dans un monde ravagé… la mort, la survie, la bascule des civilisations le fascine. Son art et son style reconnut par tous l’amène aussi à travailler pour la télévision avec plusieurs scénarios pour la série La quatrième dimension, mais aussi pour la célèbre série Star Trek.

Il verra aussi en 1998 l’adaptation de Au-delà de nos rêves (1978) au cinéma de Vincent Ward avec Robin Williams.

Il laisse derrière lui au moins trois de ses enfants qui ont fait le choix de suivre les traces de leur père : Chris, Richard Christian et Ali Matheson, scénaristes et écrivains.

Une page est tournée avec sa disparition qui clôt le chapitre d’une grande série d’écrivain américain de science-fiction : Isaac Asimov, Ray Bradbury, Philip K. Dick, A.E. Vogt ….

Il a reçu toutes les récompenses honorifiques qu’il méritait :

-      1958 : Prix Hugo (catégorie film) pour L’Homme qui rétrécit

-      1976 : Prix World Fantasy du meilleur roman pour Le Jeune Homme, la Mort et le Temps

-      1984 : Prix World Fantasy spécial : Grand maître / Life Achievement

-      1990 : Prix World Fantasy du meilleur recueil de nouvelles pour Derrière l’écran

-      1990 : Prix Bram Stoker (catégorie recueil) pour Derrière l’écran

-      1991 : Prix Bram Stoker spécial : Grand maître / Life achievement

 

 

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 13:47

Les temps sont durs… pas pour tout le monde, mais la plus grande majorité est photos-Seoul-20044Temple-Seoul-4.jpgconcernée. Accabler uniquement les puissants et la finance internationale, voir l’Europe est insuffisant. Les temps sont durs, car c’est une armée invisible composée de gens « ordinaires » qui est à la manœuvre. Du chef de bureau en passant par tous les stades de la hiérarchie, ils sont nombreux, trop nombreux à faire valoir leur pouvoir et leur capacité de nuisance à autrui.

Triste constat, le monde, la vie et la société deviennent pesants, c’est tout leur poids que je ressens directement ou indirectement. Séniors, jeunes débutants, ouvriers ou cadres, habitants des villes ou de la campagne doivent subir, plier l’échine, vivre d’un tissu d’humiliation, de remise en cause de leur dignité… A l’échelle de sa vie, sa si petite vie, les épreuves ne sont pas épargnées. Le monde du travail devient une véritable essoreuse à tordre les gens, les « vrais gens » comme je les appelle et dont je fais partie. Certes les politiques, l’administration aveugle et impitoyable exercent quotidiennement une violence extrême. Il y a les victimes que l’on voit, et toutes celles qui se cachent dans leur désarroi, leur peur et leur tristesse.

Mais le pire est au jour le jour avec les mal élevés, les violents, les délateurs, les oppresseurs. Il ne leur est pas besoin d’être très puissants pour exercer leur malfaisance… il leur suffit d’abuser de leur « petits pouvoirs » pour nuire à leur voisins, leurs collègues et leurs subordonnés. Pris en tenailles entre la violence d’état et l’oppression ordinaire de tous les jours, il ne fait pas bon vivre. Certains en meurent, parfois dans la solitude de leur désarroi, ils sont les plus nombreux, d’autres font la une provisoire des journaux à la rubrique des faits divers.

Pour les puissants, il fut un temps où la politique, faire de la politique, était un exutoire avec un horizon en perspective qui promettait des jours meilleurs. Las… le temps passant, les expériences se succédant, il ne restait plus qu’un champ inculte de mensonges et de trahisons. Le Front National et les extrêmes se gonflent du flot de ces « revenants » de la politique.

Que faire ? Faut-il se résigner à l’abandon et vivre avec sa seule souffrance ? J’ai réfléchi, pour ne pas perdre pied, j’ai réfléchi pour pouvoir exister. Le monde, la vie et la société sont en fait capable du pire comme du meilleur.

J’ai parfois retrouvé un peu de paix et de répit, c’était toujours auprès de petites gens, je n’aime pas l’expression. Leur simplicité, leur honnêteté, leur compassion, sont toujours des baumes au cœur. Cultivons ses relations de proximité, il suffit de chercher autour de soi, de faire l’effort. La récompense est toujours au rendez-vous.

Pour ceux, et j’en fais partie, qui ont eu la chance d’accéder à l’éducation et la culture, il y a tous ces moments de pauses et de douceurs  à la lecture d’un livre, la rencontre d’un poète ou d’un peintre, la visite d’un musée, la projection d’un film, une soirée au théâtre ou au concert. Ces instants d’extase sont le moteur qui nous fait marcher.

La famille, même chaotique pour certaines, est source de joies et de plaisirs. La vue des enfants, un parent vieillissant, la tendresse d’un époux ou d’une épouse, la sollicitude d’une sœur ou d’un frère, une cousine retrouvée, anniversaires, mariages et fêtes de famille sont autant de pauses et de répits.

Le ou les amis, peu nombreux en vérité, et si précieux, nul jugement, aucun accablement, pas de reproche, juste une douce sollicitude, ils sont le havre salvateur qui nous recueille aux pires moments.

Il y a la nature, elle peut être cruelle et dangereuse, mais elle accueille aussi en son sein toux ceux qui savent la regarder : la simplicité d’un coucher de soleil, un moment au jardin avec le chant des oiseaux, la symphonie des couleurs des parterres de fleurs, le potager qui pousse et le temps qui passe sur un champ de blés murs parsemés de coquelicots et de bleuets, la promenade en forêt étoilée d’ombres et de lumières, la fidélité douce et  parfaite d’un animal de compagnie.

La foi… pour ceux qui l’ont, il est toutes sortes de foi… elle nous parle, nous guide, nous ouvre des horizons lorsque nous sommes à même de l’écouter. Pleines de symboles, d’histoires et de récits, elle creuse en nous une culture qui consolide et sans apporter de réponses fondamentales, elle nous « installe » dans la grâce que nous voulons bien accueillir. 

Le chemin est étroit, hasardeux pour avancer dans la vie entre les coups à l’âme et les coups de cœur… il est sinueux et incertain, fragile et instable, mais il file cependant le long de la paroi vertigineuse, parfois tordu, parfois droit, mais il avance…

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 15:35

Le travail est au cœur de nos discussions sociétales. Le rythme forcené de Retraites.jpgl’augmentation de notre espérance de vie à un trimestre gagné sur la mort par année n’a pas qu’un impact économique sur nos modes de vies, il transforme le profil même de nos existences. En plus de 50 ans c’est toute « l’après-guerre » qui a changé de visage. Vivre jusqu’à 59,9-65,2 ans (Chiffre de 1946 pour les hommes et les femmes), ce n’est plus tout à fait la même chose que de vivre jusqu’à 78,5-84,9 ans. Le gain est de plus de 18 ans pour les femmes et de presque 19 ans pour les hommes.

Jadis au monde du travail, succédait brutalement celui de la vieillesse, il restait peu de temps, peu d’espace. Aujourd’hui c’est un vaste horizon qui s’est installé dans la vie des hommes et des femmes. Il faudrait affiner selon les origines sociales, les catégories professionnelles, des disparités s’imposeraient, certes, mais pour autant c’est bien un « nouvel âge » qui s’offre à nous. 18 à 19 ans c’est juste le temps qu’il faut pour que s’installe une génération. Qui peut sincèrement remettre en cause cette conquête sociale que le progrès et la science nous ont offert ? Et bien nombre de technocrates et de politiques libéraux sont prêts aujourd’hui à le faire.

La crise et sa longévité creuse d’insondables déficits dans nos comptes sociaux et particulièrement ceux de la retraite. Le constat mathématique est simple, pour des esprits simples, les gens vivent beaucoup plus vieux et bien il faut qu’ils travaillent beaucoup plus longtemps.

D’où partons-nous ? En 1982 François Mitterrand accorde la retraite à 60 ans pour 37,5 années de cotisation (donc de travail). L’espérance de vie est pour les hommes de 70,4 ans et de 78,5 ans pour les femmes. Donc si on retranche de l’espérance de vie, les années de cotisations, il reste en 1981, 32,9 années pour les hommes et 41, années pour les femmes. En retranchant les années d’enfance et de formation, on constate qu’en 1981, il y avait place pour les hommes et un peu plus pour les femmes à un Temps Libre conséquent après le travail.

En 1993, la réforme Balladur fait passer le nombre d’années de cotisation de 37,5 années à 40 années. Le calcul du montant de la retraite passe d’une base des 10 meilleures années au 25 meilleurs années. A cette date l’espérance de vie est passée pour les hommes à 73,3 ans et 81,5 ans pour les femmes. Le rééquilibrage est correct, pour les hommes ce sont 2,5 années de travail en plus qui correspondent à 2,9 années d’espérance de vie en plus.

En 2003, la réforme Fillon pousse le nombre d’année de cotisation à 41 ans et fixe son augmentation sur la base d’un trimestre de plus par année à partir de 2009 jusqu’en 2012. En 2012 l’espérance de vie pour les hommes est de 78,5 années et 73,3 pour les femmes. Le gain, malgré l’allongement de la durée de cotisation est de 5,2 – 1 =4,2 années pour les hommes de gagné.

En 2013 la réforme Worth fera passer à nouveau la durée des cotisations de 41 ans à 41,5 ans pour 2020 et surtout fixe l’âge de départ légal à la retraite à 62 ans.

L’impact sur les gains constaté pour les hommes de 4,2 années tombe donc à 3,7 années, mais il est réel.

Résumons-nous, depuis 1982 le temps de travail a augmenté de 4 années, plus que compensé par l’augmentation de l’espérance de vie constaté sur la même période. En fait malgré les oppositions ici et là, le train des réformes a été plutôt modeste et n’a pas suscité un effort disproportionné de la part des actifs.

Aujourd’hui, on constate pour la première fois dans les statistiques de 2012, un arrêt de la progression de l’espérance de vie, une très légère baisse pour les femmes et une stagnation pour les hommes. Il faudra attendre les résultats de 2013 pour voir si le phénomène s’installe durablement.

Notons au passage que l’arrêt de la progression de l’espérance de vie correspond à une période où on a augmenté le temps de travail… Il serait raisonnable de prendre une ou deux années pour observer l’évolution de l’espérance de vie, avant de s’engager comme le propose le rapport Moreau dans une nouvelle augmentation du temps de travail. On parle de passer de 41,5 années à 42,25 et 43 ans pour la génération de 1962 et 44 ans pour la génération de 1966. Ce qui représenterait un saut de 2,5 années supplémentaires.

Au total depuis 1982 l’augmentation atteindrait 6,5 années, soit une progression de 18 % sur la base de départ de 37,5 années… l’effort est considérable.

En clair il ne faudrait pas que l’augmentation du temps de travail ait pour conséquence l’abaissement de l’espérance de vie, ce serait une terrible régression, si cela se constatait dans les années à venir. Et quel impact politique que ce soit un gouvernement socialiste qui soit à la source de cette inversion !

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 13:45

J’ai passé mon enfance, du moins une partie, aux confins de la Haute-Marne et des Fuacheuse.jpgVosges au bord d’une rivière magnifique : la Meuse. Ce long fleuve qui s’écoule à traverse la Lorraine, long de 950 km, traverse la Belgique, puis les Pays-Bas pour se jeter en mer du Nord. Mais à quelques dizaines de kilomètre de sa source, elle se présente comme une douce rivière, aux crues parfois insolentes. Ce point de références porte de plus un nom un peu extravagant : Harréville-les-Chanteurs. La Meuse, fleuve, ici encore rivière se prête un peu plus loin à quelques facéties : « Les pertes de la Meuse », elle s’infiltre d’un seul coup pour disparaitre et resurgir à quelques pas de là. C’est à Bazoilles, village voisin qu’elle nous fait le coup de l’absence, pour réapparaitre bienveillante à Neufchâteau.

Bref, tout comme les hirondelles, aujourd’hui raréfiées, la Meuse a dessiné à la fois, de part et d’autres de mon village, une vallée rythmée de fosses, de gués et de petits courants, mais aussi une histoire tout court. C’est une longue ballade en compagnie d’amis et de fantômes, qui pour la pêche (à la ligne ou à la main…), qui pour la baignade à la fosse à Totor, qui pour conforter ici et là un barrage ou un passage pour améliorer un gué. Les prairies et les coteaux tout proches de la rivière bruissent de nos passages enfantins et de nos rires perlés, qu’étouffent à peine les sous-bois. Jeux de piste, cabanes dans les arbres, trésors de pacotille enfouis sous les mousses, montée du « mont » le courage au cœur pour s’éloigner de la rivière mère de toutes les batailles et passer le petit col pour marcher enfin jusqu’au village voisin au nom charmant de Pompière et sa rivière rivale le Mouzon.

Bref, le remord, et c’est le retour à pas cadencés au « cœur » de notre existence, la Meuse. J’aime ce fleuve, il porte aux hasards de mes pas, le souvenir de ces rencontres fortuites avec les canards de ma grand-mère. Libres comme le vent, ils allaient chaque jour à la rivière pour s’en retourner le soir venu à leur pastoral logement à deux pas de la grange familiale. C’est un univers qui bruit sagement du temps qui passe et porte un regard bienveillant sur ces générations qui, le temps de l’enfance, viennent s’y essayer à la vie.

Si aujourd’hui, je jette un regard sur cette vallée, mon cœur s’emballe, je n’y reconnais plus grand chose, les joncs propice à la pêche à la main ont presque tous disparu, l’étalement des nénuphars et leurs fleurs en étoile jaune se sont fait discrets, les herbes ondulantes des courants se sont étiolés, et les bords de l’eau si peuplés autrefois (ragondins, poules d’eaux, hérons pourpres et martin pêcheurs etc..) sont désormais silencieux.

Un responsable : celui-là même qui régit la symphonie de mes souvenirs, l’homme… Un homme qui aurait perdu le fil de sa vie, un homme sans horloge solaire, un homme qui ne voit ni le Nord, ni le Sud, un homme pour qui les nuages ne parlent pas, un homme sans aurores, ni couchers de soleil, un homme toxique.

Il est dit que ce sont bien les pesticides (invention du même homme) qui perturbent, troublent, effacent bien souvent cette biodiversité qui s’éteint au crépuscule de ma vie.

Plusieurs chercheurs ont analysé le fait et conclu à la responsabilité humaine dans la disparition de 42 % des populations d’insectes, mouches, libellules et d’une manière plus générale autres forme de vie des sources, ruisseaux et rivières. Ces chercheurs,sont Mikhail Beketov du Helmholtz Centre for Environmental Research à Leipzig en Allemagne et Ben Kefford de la University of Technology à Sydney. Ils ont établi le lien entre présence de pesticides et mise en péril de la plupart des espèces dépendant de la chaine alimentaire de ces insectes.

C’est ainsi que nous concluions, il y a peu à la disparition partielle des hirondelles. L’agriculture industrielle, l’élevage forcé, les forces internationales du marché ont pesé sur les jardiniers de nos paysages que sont les paysans. Parfois ils en payent directement le prix, l’usage des ces produits toxiques ont multiplié toutes les formes de cancer.

Poissons, oiseaux et libellules, animaux des forêts si présents et familiers se sont presque tous enfuis… je le voie à l’aune de ma vie, sans études scientifiques. Il me suffit de regarder avec au cœur une tristesse sans nom, ces paysages de mon enfance qui peu à peu se « simplifient », d’un vaste concert de couleurs et de formes, ils filent, courbés, jusqu’à finir en lignes qui se perdent juste en un seul point du monde. L’homme toxique avance à grand pas, il s’est emparé de la faux de ses ancêtres et marche au milieu des blés, mais l’orage approche, obscurcissant l’horizon d’encres noires et profondes. C’est la grande faucheuse qui s’annonce sans cris…

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  • Jean Pelletier
  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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