Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 14:48
Un taux de participation à midi encourageant.

Contre toute attente, le taux de participation à midi est le plus élevé depuis 1983. Le taux de participation, selon les données du ministère de l’intérieur est donc, à midi, de 23,16%, ce dimanche 23 mars 2014.

Pour mémoire il était en :

  • 1983 de 25,18%
  • 1989 de 22,82%
  • 1995 de 21,49 %
  • 2001 de 20,57 %
  • 2008 de 23,00 %
  • 2014 de 23,16 %

C’est donc une surprise, qui demandera à être confirmé en fin de journée.

En 2008 il avait été au final de 66,54 %, soit un taux d’abstention de 33,5%, l’un des plus bas depuis 1959.

Le plupart des institut de sondage prédisent un taux de 40 %, ce ne serait pas la première fois qu’ils se trompent.

A Paris, le taux de participation , en fin de matinée était de 13,73 % à comparer au 13,1 % de 2008.

La Nouvelle Calédonie, qui a déjà finie de voter, a enregistré un taux de participation de 53,5% à une heure de la fermeture des bureaux de vote, contre 54,3 % il y a six ans.

L’abstention sera particulièrement analysée, selon son niveau elle favorisera ou pas le Parti Socialiste. La prime aux maires sortants est un facteur important qui sera à l’avantage du PS, étant sa suprématie sur les grandes villes.

C’est pourquoi, il sera intéressant de regarder les résultats des petites et moyennes villes qui sera probablement moins en faveur du PS.

En terme de communication les résultats à Marseille seront un enjeu considérable si Gaudin perd la main au profit du PS. Même chose à Strasbourg ou Toulouse, où les résultats seront serrés. Si le PS y perd la main, l’UMP y verra un désaveu du gouvernement.

Bref ce 1er tour peut révéler des surprises, sachant qu’il y a un deuxième tour et que l’on a déjà vu dans le passé des retournements spectaculaires.

Partager cet article

Repost0
22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 15:24
Retraite : le mauvais exemple de l’État.

Alors que toutes les réformes du régime des retraites insistent sur la nécessité d’accroitre le temps de travail, l’État, lui, continue sa politique de préretraites plus que confortables pour uniquement ses hauts fonctionnaires. Un scandale pour tous ceux qui subissent « l’effort » qu’on leur demande de consentir.

Dominique de Villepin a été récemment sous les feux de l’actualité pour la prime de 77 000 euros qu’il a obtenue dans ce cadre. Il n’est pas le seul, tant s’en faut.

C’est le Ministère des Affaires étrangères, qui en 2007 et en 2011, a mis au point un dispositif, réservé à ses seuls hauts fonctionnaires, de retraites anticipées pour ceux d’entre eux, âgés de 58 à 62 ans. Ce sont, pas moins de 37 personnes, qui ont demandé à en bénéficier. La contrepartie ? Entre 26 000 et 105 000 euros… Au total cette politique a coûté 1,83 million d’euros au Ministère des Affaires étrangères. Une belle occasion manquée de faire des économies.

On apprend que ces « privilégiés » peuvent, de surcroît, continuer à percevoir une partie de leur traitement plafonné à 5 000 euros par mois pendant trois années encore.

Bien que le Ministère avance ses raisons à cette surprenante politique, on ne peut qu’être choqué. L’objectif : rajeunir et féminiser les emplois au Quai d’Orsay ! Quelle blague…

Mais d’autres administrations pratiquent la même politique.

La fonction politique hospitalière offre aux directeurs d’hôpitaux un avantage du même tonneau depuis 1986 : la possibilité de percevoir son salaire sans aucune affectation, sous réserve d’avoir au moins 28 années de service et plus de 60 ans. Cela le temps d’attendre tranquillement sa retraite. Le dispositif est limité à une période de cinq années et plafonné à 5 000 euros par mois. Payés à ne rien faire, l’État a semble-t-il les moyens.

Mais l’ingéniosité de la haute fonction publique est sans limites, semble-t-il, puisque depuis 2008 un nouveau dispositif, « la recherche d’affectation », amplifie cette situation. Il concerne les directeurs d’hôpitaux et les praticiens. Ceux-ci peuvent demander à en bénéficier pendant deux ans et leur permettent de garder une partie de leurs primes. Ces hauts fonctionnaires peuvent se voir proposer des postes, avec la possibilité d’en refuser trois.

Beaucoup l’utilisent comme moyen d’obtenir une préretraite.

À la fin de 2012, ils étaient 73 dans cette situation pour un coût de 9 millions d’euros, encore plus fort que les Affaires étrangères. La rémunération moyenne annuelle brute de ces personnes est de plus de 110 000 euros… à ne rien faire. Mais il y a une suite, sans avoir retrouvé de poste à l’issue de leur recherche, ils peuvent encore être placés en disponibilité d’office, rémunérés … En 2012, ils sont 19 directeurs et praticiens à en bénéficier, pour un coût de plus d’un million d’euros..

Il existe aussi des cas dans la fonction publique territoriale où de hauts fonctionnaires faisant face à un changement de majorité politique peuvent continuer à être payés sans affectation, cela s’appelle le « congé spécial ».

Les dirigeants de Pôle emploi, un comble, bénéficient eux aussi d’une généreuse retraite chapeau. C’est un accord en vigueur depuis la 1er mars qui leur ouvre cette possibilité. À savoir une retraite supplémentaire pour les 136 cadres dirigeants du Pôle emploi. C’est en échange d’une surcotisation de 4,5% du salaire, payé moitié par le dirigeant, moitié par l’organisme qu’ils peuvent bénéficier d’une surpension. À cette heure il est impossible de connaître les montants de cet avantage abusif.

Bref l’État sait se montrer généreux, mais pas pour tout le monde. Demandez leur avis aux millions de fonctionnaires, dont on a gelé les rémunérations depuis plusieurs années ce qu’ils en pensent. Pendant ce temps-là, leurs patrons sont soignés aux petits oignons.

À quand plus de transparence et à quand plus de justice ?

Partager cet article

Repost0
22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 11:59
Ségolène Royal, le joker de François Hollande.

L’ex-candidate à la présidentielle de 2008, devrait faire son retour au gouvernement à l’occasion du prochain remaniement ministériel que devrait entreprendre François Hollande au lendemain des élections municipales. Ce serait l’une des principales surprises, et de taille.

À mi-parcours de son mandat, le Chef de l’État, au plus bas dans les sondages, a besoin de reprendre la main, pour autant que les signes d’une amélioration de l’économie et principalement du chômage, soient aussi du rendez-vous. On dit que Jean-Marc Ayrault serait toujours le chef de ce prochain gouvernement.

La surprise serait double, un come back de Ségolène Royal à la tête d’un ministre « régalien » par sa nouveauté , puisqu’il engloberait : la culture, l’Education, la jeunesse et les sports. C’était l’offre de François Hollande à Martine Aubry en 2012 qu’elle a refusée.

Un tel ministère serait l’aboutissement d’une revendication forte dans les mouvements de jeunesse et d’éducation populaire : fusionner les services de la jeunesse et de la culture. En 1981, Pierre Mauroy avait fait une tentative pour donner un élan nouveau à l’éducation populaire en créant le Ministère du Temps Libre. J’en étais, puisque conseiller au Cabinet d’André Henry, titulaire du poste. Bien que cette expérience ait laissé des traces avec la création du chèque vacances et du haut comité à la vie Associative (HCVA) – décret du 25 février 1983, j’ai pu mesurer le fossé qui existait entre l’éducation populaire et la culture. Deux univers totalement étanches.

Il m’a fallu deux mois pour organiser un rendez-vous entre André Henry et Jack Lang, rendez-vous suivi d’aucun effet… Avec beaucoup d’efforts, nous n’avons pu faire nommer qu’une seul inspecteur Jeunesse et Sport comme Directeur Régional des Affaires Culturelles.

La politique culturelle est en discussion à gauche, certains font pression sur Aurélie Filippetti pour qu’elle obtienne une augmentation des crédits, d’autres appellent à un « remaniement » en profondeur des structures, des politiques et des subventions.

Le doublement du budget du Ministère de la Culture sous les années Mitterrand et Lang a été à la fois bénéfique et vain… les enquêtes sur les pratiques culturelles des Français ont vite démontré, à la fureur du ministre, que l’augmentation des fréquentations et des usages culturels, étaient celles des mêmes, les plus privilégiés, qui face à l’augmentation de l’offre, consommaient encore plus.

Il faudrait briser l’emprise institutionnelle de la culture qui favorise les grandes institutions et ignore largement les expérimentations et les chemins de traverse. La culture a besoin d’un grand coup de balais et de renouveau.

En regroupant les ministères de la L’Éducation, de la Culture et de la Jeunesse et des Sports, c’est une véritable opportunité qui s’offre à une politique d’éducation artistique, populaire et culturelle qui pourrait marquer l’histoire.

Confier une telle responsabilité à l’ancienne candidate de la gauche est un atout de plus. Ségolène Royal a la force politique et une réelle légitimité pour entreprendre un tel combat.

Partager cet article

Repost0
20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 12:58

Partager cet article

Repost0
14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 11:59
Tour d’horizon de la Lorraine politique, avant les municipales..

- la région Lorraine, président Jean-Paul Masseret(PS),

- Meurthe-et-Moselle, président Michel Dinet (PS) depuis 1998

- Moselle, président Patrick Weiden (UDI) depuis 2011

- Vosges, président Christian Poncelet (UMP) depuis 1976

- Meuse, président Christian Namy (UDI-PR) depuis 2004

La région est dominée par deux grandes métropoles qui se disputent le leadership : Nancy (aire urbaine de 434 900 habitants -2010) Metz (aire urbaine d’habitants –2010), suivies de Thionville (130 000 habitants), Forbach (100 000 habitants), Épinal la principale ville des Vosges (90 000 habitants) et Verdun en Meuse (20 000 habitants).

La région était traditionnellement à droite, elle fait partie des terres de conquête que le Parti socialiste a conquises depuis une quinzaine d’années. Jusqu’ici, la ville de Metz était contrôlée par le Parti socialiste. Il semblerait qu’il puisse ajouter à son escarcelle la première métropole de Lorraine Nancy, détenue historiquement depuis toujours par la droite.

Metz.

C’est à l’occasion d’une triangulaire, que Dominique Gros (PS) a accédé au fauteuil de maire en 2008. Il est élu le 21 mars avec 48,28% des voix, contre 27,41% des voix à Jean-Marie Rausch (UMP, maire sortant) et 24,31%à Marie-Jo Zimmermann (Divers droite). La surprise est totale, la ville ayant été tenue par la droite depuis l’institution du suffrage universel en 1848. Précédemment Raymond Mondon a présidé les destinées de la ville de 1947 à 1970, soit 23 années, de même Jean-Marie Rausch a été élu de 1971 à 2008, soit 37 ans !

Dominique Gros, 71ans, va-t-il pouvoir consolider le PS et assurer sa réélection ?

Dans un premier temps on a vu la droite surmonter ses divisions et ses rancœurs en s’alliant avec le centre pour présenter une liste unique conduite par Marie-Jo Zimmermenn. Objectif ? Fermer la parenthèse.

Pour autant, est-ce la présence de la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti qui, par sa notoriété, donne un visible élan à la réélection de Dominique Gros ?

En effet, les sondages lui donnent une chance dans le cas où une nouvelle triangulaire aurait lieu au second tour, avec cette fois l’irruption du front national. Le sondage BVA-Orange pour le Républicain Lorrain donne la liste d’union UMP, UDIO et MoDem conduite par Marie-Jo Zimmermann en tête avec 42% des voix, suivie de Dominique Gros avec 37 % des voix et la candidate du Front national Françoise Grolet à 11 %. Au second tour, la triangulaire serait fatale à la liste d’opposition puisque Dominique Gros arriverait en tête avec 46 % des voix, contre seulement 43 % à Mme Zimmermann, et un FN toujours à 11%. Par contre, ne perdons pas de vue que si le FN ne parvient pas à se hisser au second tour, le sondage donne la victoire de justesse à Mme Zimmermann à 51% et 49% à M. Gros.

En tout état de cause le maire sortant de Metz ne semble pas mis en difficulté par les mauvais sondages du gouvernement. Il est vrai que son équipe a entrepris depuis 2008 un travail de fond. Ville se proclamant cité de la communication et des technologies, grâce au travail de Jean-Marie Rausch, rendons-lui cet hommage, Metz a obtenu depuis 2012 le label Ville Internet. Une importante politique sur le paysage urbain et architectural a profondément remanié une ville désormais innovatrice au fil de l’eau et multipliant ses parcs. Il aussi mené une politique pionnière en matière d’écologie urbaine par les transports (tramway METTIS), la rénovation de l’habitat, une lutte active contre la pollution et l’instauration d’une démocratie locale.

Metz est devenue une grande métropole culturelle avec l’Arsenal disposant d’une des plus belles salles de concert d’Europe, le Centre Pompidou Metz. L’équipe sortante a mené à bien le projet de construction dans le quartier Metz-Borny, d’une salle consacrée aux musiques actuelles, la Boite à Musique, imaginée par l’architecte Rudy Riciotti

Nancy

Nancy, ce serait la surprise, cette ville à droite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale pourrait bien basculer à gauche, elle n’a voté qu’une seule fois à gauche, à la présidentielle de 2012 où François Hollande a fait 55% des voix.

André Rossinot (UDI), maire de Nancy depuis 1983, soit 31 ans, a décidé de ne pas se représenter, visant à conserver la seule présidence de l’Agglomération.

Son dauphin, Laurent Hénart, en place depuis 1995, conduit une liste d’union avec l’UMP et s’affrontera avec Matthieu Klein (PS).

André Rossinot espère que le travail qu’il a mené depuis plus de trente ans à la tête de la ville produira ses fruits au bénéfice de Laurent Hénart. La célèbre place Stanislas, avec les fameuses portes dorées de Jean Lamour désormais piétonne, avec la place carrière et la place d’Alliance forme un ensemble remarquable qui a été classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO

Le journal le Nouvel Observateur a élu en 2006, 2007,2008 et 2010 Nancy la ville la plus agréable de France.

Si les pronostics s’avéraient exacts, le Parti socialiste accentuerait son ancrage en Lorraine, et apporterait au PS national un réconfort de taille.

Partager cet article

Repost0
13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 19:22
Matteo Renzi contre Hollande

Alors que Hollande est à la peine tout en organisant la plus large concertation possible, Matteo Renzi réussit en Italie le tour de force de se faire plébisciter par les syndicats, sans les avoir même rencontrés, ni consulté, avant l’annonce de son plan de « 10 milliards d’euros pour dix millions d’Italiens », comme il le qualifie lui même.

Enfin à la manœuvre, le président du conseil italien a dévoilé son plan de relance mercredi, ainsi que les chantiers de réformes qu’il compte bien mener à terme. Pour l’instant, il ne s’agit que d’annonces, mais on ne peut pas s’empêcher de faire le parallélisme avec la France. François Hollande fait piètre figure et risque bien, si Renzi réussit de se le faire opposer.

Cette importante baisse des impôts, il assure pouvoir la financer sans augmentation de taxes. Il serait donc possible, en Europe de baisser les impôts des moins fortunés ? Ce sont les salariés gagnant moins de 25 000 euros nets par an qui vont bénéficier de cette mesure, à savoir un gain maximum de 1 000 euros nets par an.

Mais les PME sont aussi de la fête, l’Impôt sur les activités productives (IRAP) baissera de 10%, accompagné d’un geste identique pour leurs factures d’énergie. L’état italien mauvais payeur, il s’est engagé à ce que les 60 milliards d’euros dus aux entreprises par l’intermédiaire de la Caisse des Dépôts soient réglés.

L’ensemble de ces mesures sera actif avant la fin du mois de mai. On est peu habitué en France à un tel calendrier…

Par ailleurs le chef du gouvernement italien a annoncé un plan de rénovation des écoles d’un montant de 3,5 milliards d’euros.

Cela ressemble bien à une politique de gauche qui se trame à nos frontières… ce serait donc possible

C’est sur un programme de 100 jours que Matteo Renzy entend avancer (cela rappelle un passé lointain, le programme du PS en 1981, changer de société en 180 jours). Ajoutons à cela le serpent de mer de la politique italienne, une réforme de la loi électorale seul remède à, l’instabilité gouvernementale de l’Italie qui empêche de mener les réformes.

Il y a un autre projet qui doit bien résonner à l’oreille de François Hollande, à défaut de supprimer le Sénat italien, il entend bien en réduire l’influence en le cantonnant à n’être plus qu’un organe représentant les régions.

Mais ce n’est pas tout, il ose, lui, une vaste refonte des impôts financée par un plan d’économie des dépenses publiques.

L’objectif est de soulager les ménages les plus pauvres tout en relançant l’économie et la croissance. Enfin, cerise sur le gâteau, il s’engage à ramener le déficit budgétaire de l’état au fameux 3 %.

Les jeunes ne sont pas oubliés avec la création d’un fonds de 1,7 milliard d’euros pour aider les jeunes de 18 à 29 ans pour financer soit leurs études, soit la recherche d’un emploi dans les quatre mois qui suivent leur diplôme.

Et comme si cela n’était pas assez ; il s’engage : « Si je n'y arrive pas, je considèrerais non seulement mon expérience gouvernementale, mais également ma carrière politique comme terminées».

La principale organisation syndicale italienne la CGIL s‘est félicitée de ces annonces : « Nous avons été écoutés ».

Incroyable, mais vrai … le Parti socialiste, en France, doit s’attendre à de multiples interpellations.

Partager cet article

Repost0
13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 15:53
Copé super menteur.

Jean-François Copé se répand dans les médias en traitant, sans nuance, le 1er Ministre, la Garde des sceaux, le Président de la République et le Ministre de l’Intérieur de menteurs : «Trop c’est trop. À partir de combien de mensonges de la part de la ministre de la Justice doit-on considérer qu’elle ne peut plus continuer d’exercer sereinement ses fonctions? Cette question, je la pose au président de la République, le Premier ministre a menti également, il faudrait rajouter à la liste le ministre de l’Intérieur qui dit avoir appris l’affaire par la presse.»

Ce bruit de casseroles agité par le Président de l’UMP (on se souvient encore avec quelle tricherie il a accédé à ce poste) n’a pour tout objectif que de couvrir le vrai vacarme des affaires Sarkozy et les siennes. On n’en fera pas la liste, elle est trop longue.

Mais arrêtons nous un instant sur l’ouverture d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris, le 5 mars dernier, laquelle vise implicitement Jean-François Copé et surtout les marchés de la société Bygmalion (par le biais de sa filiale Event et cie) obtenus pendant la dernière campagne présidentielle.

C’est l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales qui s’est vu confier l’enquête. Il est question d’établir les infractions suivantes : « faux, abus de biens sociaux et abus de confiance ».

Monsieur Copé aurait utilisé les fonds de son parti pour « surfacturer » les prestations de Bygmalion pendant la campagne de Nicolas Sarkozy. Cette société a été fondée par Bastien Millot, son ancien directeur de cabinet à Meaux (dont Copé est le maire) et Guy Alvès, son ancien chef de cabinet à Bercy.

Selon le Point ce ne serait pas moins de 8 millions d’euros qui auraient été ainsi facturés pendant la campagne de 2012, le tout sans aucun appel d’offres. Ce sera à l’enquête de déterminer s’il y a bien eu surfacturation.

Alors que Bygmalion a su tirer profit de ces commandes, les sympathisants UMP ont du mettre la main au porte-monnaie pour trouver les 11 millions d’euros manquant dans les caisses, après, ne l’oublions pas, l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

Pendant ce temps là, on apprend à travers l’affaire des enregistrements illégaux de Patrick Buisson que l’ancien chef d’État avait de bien curieuses conversations avec son avocat par l’entremise d’une « ruse » utilisée par les maffieux pour tenter de déjouer les écoutes judiciaires.

Bref … les gesticulations répétées de Monsieur Copé ne suffiront pas pour couvrir le nid de mensonges qu’abrite l’UMP et son chef.

D’ailleurs, certains à l’UMP ne s’en laissent pas conter puisqu’ils ont déjà fait savoir qu’après les municipales ils demanderont à Jean-François Copé de rendre des comptes, Alain Juppé en tête, lequel s’apprête visiblement à une réélection dans un fauteuil à sa mairie de Bordeaux.

Jean-François Copé n’a pas cessé depuis deux ans de « pourrir » littéralement le principal parti d’opposition. Le retour de celui-ci aux affaires dans deux ans et demi ne pourra éventuellement se faire qu’après un ménage en profondeur à droite, pour lui redonner sa légitimité républicaine.

Mensonges aviez-vous dit Monsieur Copé ? On verra bientôt où est-ce niche le mensonge.

Partager cet article

Repost0
13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 12:51
Et ils finirent par parler pour ne plus rien dire.

La communication…nous sommes entrés dans l’ère de la communication numérique, mais aussi de la communication politique. Il suffit de voir la multiplication des officines en tout genre, des conseillers politiques, des stratégies de communication des collectivités territoriales qui prolifèrent en envahissant la sphère publique. Il y a le bon côté, l’adaptation aux nouveaux modes de communication, que sont les réseaux sociaux, mais il y a aussi la partie la plus sombre.

Force est de constater que la forme du message l’emporte aujourd’hui sur le fond. L’apparence, la bonne formule, l’élaboration de la stratégie se font bien souvent au détriment du fond. Du général de Gaulle et ses conférences de presse, bien désuètes , aux premiers pas de François Mitterrand face à Giscard d’Estaing, on ne peut que regrette la dilution du fond des messages dans la forme, pour ne garder au final que « l’idée » du slogan.

Le célèbre « Croit-on, qu’à 67 ans, je vais commencer une carrière de dictateur ? » du Général de Gaulle (Conférence de presse du 18 mai 1958) s’est inscrit dans l’histoire en raison de la formule, mais aussi du fond. Cette phrase était faite pour résonner dans l’opinion publique en se référant implicitement à la résistance menée par De Gaulle pendant l’occupation allemande. Le message politique était fort et l’expression tout aussi heureuse.

Un peu plus tard, Georges Pompidou, interrogé lors d’une de ses conférences de presse, le 22 septembre 1969, évoque le drame de Gabrielle Russier (professeur de français qui s’est suicidée suite à une histoire d’amour avec l’un de ses élèves) en ces termes : « comprenne qui voudra ! – moi, mon remords, ce fut la victime raisonnable au regard d’enfant perdu, celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés ». C’était du Paul Eluard (Au rendez-vous allemand, Paris, Editions de Minuit, 1944), bien à propos. La leçon, ainsi lancée aux tenants de l’ordre moral, était fort bien ajustée et presque sans appel.

Le 10 mai 1974, au cours du débat télévisé de l’entre-deux tours, François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing jouent leur avenir politique, face aux assauts du candidat socialiste, VGE lance la formule « Vous n’avez pas le monopole du cœur ». Il fait mouche, on dit, sans en avoir la preuve formelle, que c’est cette phrase-là qui fit la différence.

Sept ans plus tard, Mitterrand a bien appris la leçon, à l’interpellation de Giscard : « Vous êtes l’homme du passé », il répond du tac au tac : « Vous êtes l’homme du passif ».

La forme, alliée au fond était toute à la fois efficace et pédagogique.

Aujourd’hui, les campagnes électorales coûtent de plus en plus cher, en frais de communication en particulier, et les équipes de tout bord s’échinent plus à la communication qu’à la réflexion. La technique l’emporte sur le fond et surtout finit par occulter celles et ceux auxquels elle s’adresse. « Dans la communication, le plus compliqué n’est ni le message, ni la technique, mais le récepteur » (Dominique Wolton). Nous sommes les récepteurs…

Roland Barthes a mis en exergue les dangers du discourir : « Parler, et à plus forte raison discourir, ce n’est pas communiquer … c’est assujettir » (leçon inaugurale de la chaire de sémiologie littéraire du Collège de France, prononcée le 7 janvier 1977).

C’est bien à ce point de sujétion que la politique a conduit le citoyen dans l’avalanche des formalismes et nécessité de décorum.

Partager cet article

Repost0
13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 11:09
La France, une démocratie malade.

Alors qu’un ancien, président utilise les méthodes des maffieux et truands de tout genre pour communiquer en « secret » avec son avocat, les médias trouvent plus intéressant d’essayer de savoir à quel moment le Président, le 1er ministre, La Garde des sceaux et le ministre de l’Intérieur savaient.

Étonnant… ce serait le gouvernement qui serait en difficulté. Les affaires se multiplient du côté de l’UMP, entre les contrats surpayés pour la campagne de Sarkozy aux amis de Jean-François Copé, les fréquentations plus que douteuses de l’ancien président avec un homme d’extrême droite qui s’est permis d’enregistrer toutes ses conversations, au risque de mettre à jour des informations relevant de la sécurité nationale et les écoutes relevant un trafique d’influence au profit de Nicolas Sarkozy…

Ensuite on pourrait énumérer les affaires autour de Claude Guéant … les élections truquées à la présidence de l’UMP, mais le pire est sans aucun doute l’état de la France qu’ils ont laissée derrière eux… augmentation du chômage, flambée de la dette et surtout une tentative de dresser les Français les uns contre les autres, les salariés du privé contre les fonctionnaires, les actifs contre les retraités, les bien portants contre les malades, les nationaux contre les immigrés, les urbains contre les paysans, etc.

On peut légitimement s’interroger sur le fait que Mme Taubira ait menti et s’étonner des discordances entre les différents ministres. Et surtout ne pas croire un instant qu’au courant d’une mise sur écoute d’un ancien président de la République, elle n’en ait pas averti le Président de la République et le ministre de l’Intérieur.

Bref, il y a mensonge, Mme Taubira parle de maladresse… ce n’est pas ce que l’on attend des représentants de l’état. Ce gouvernement n’est pas à la hauteur, entre autres choses, pour ce qui est de sa communication, ce n‘est pas une nouveauté. Mais relativisons, dans l’offre politique qui nous est faite, ils restent encore les moins mauvais sur le marché, un pis allé donc …

Notre société va mal, depuis plusieurs décennies les partis politiques pratiquent les élections à coup de slogans publicitaires, et d’opérations médiatiques. Il n’y a plus de travail et de réflexions sur un projet politique. Une fois au pouvoir ils continuent sur la même lancée pratiquant l’art de la prestidigitation.

Les intérêts de la France ne sont plus pris en considération et ceux des Français encore moins. Cette absence de projets politiques prive la démocratie de son moteur essentiel.

Ce vide laisse la place libre à tous les démagogues de droite et de gauche et pire encore aux extrémismes, lesquels font croire qu’ils remettront de l’ordre et que cet ordre-là sera au service de tous… l’histoire bégaye et nous voilà sans mémoire, exposé à tous les périls.

Partager cet article

Repost0
12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 14:34
Trop, c’est trop, un jackpot de 100 000 euros pour De Villepin

Alors que l’annonce vient d’être faite pour les retraités que leurs pensions ne seraient pas réévaluées cette année, on apprend, outre-Manche par le quotidien conservateur Daily Telegraph, que Dominique de Villepin a perçu un bonus de 100 000 euros pour une journée de travail.

Il était passé hors des radars depuis un bon moment, Dominique de Villepin refait surface avec une belle casserole. Ancien Premier ministre de droite et aussi chef de la diplomatie française. Il a effectué en septembre 2013 une journée de travail au Quai d’Orsay qui lui a permis de bénéficier de ce magnifique bonus. Les retraités de ce pays apprécieront …

Certes, l’homme a fait l’essentiel de sa carrière aux Affaires étrangères à partir de 1980, à Washington et Delhi, puis comme ministre de 2002 à 2004.

Cette surprenante journée de travail lui aurait donc permis de faire valoir ses droits à la retraite et, ce qui est le plus étonnant, un bonus de 100 000 euros. On ne sait pas grand-chose sur la nature administrative de ce bonus. Par contre, il semble que la procédure ait reçu l’assentiment du gouvernement socialiste.

Décidément, ils n’en ratent pas une… comment demander d’un même élan aux retraités français de faire des sacrifices et donner son aval à cette « exceptionnelle générosité » ?

À cette heure, le Quai d’Orsay, indique simplement que cela n’a rien d’exceptionnel, il s’agit d’un dispositif de fin d’activité anticipé ».

La transparence affirmée par le gouvernement est loin d’être acquise sur cette affaire. Et malheureusement, le peu d’explication donné à cette heure peut laisser entendre que cette somme a bien été versée, avec l’aval de Laurent Fabius, l’actuel titulaire du poste au Quai d’Orsay.

Donc rien d’illégal … peut être, mais de scandaleux certainement. Tout cela donne, une fois de plus, le sentiment d’une société à deux vitesses.

Dominique de Villepin ne donne pas non plus d’explication bien claire. Il parle d’une erreur administrative et a déjà demandé de rectifier auprès des autorités compétentes dès qu’il en a été fait état. », sans plus de précisions.

Mais quand donc la classe politique comprendra qu’elle ne peut pas accumuler les avantages (voir l’extraordinaire retraite des parlementaires), on a déjà cité les cas de Michel Rocard et Alain Juppé ?

Il y a urgence, le Front national se renforce jour après jour

Partager cet article

Repost0

Présentation

  • : Le blog de Jean pelletier
  • Le blog de Jean pelletier
  • : Pour suivre l'actualité politique, la défense de la propriété intellectuelle et suivre quelques conseils en gastronomie et en histoire
  • Contact

L'auteur

  • Jean Pelletier
  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
Vous pouvez vous abonner à ce blog ou me suivre sur ma page facebook  et mon compte twitter
https://www.facebook.com/jean.pelletier
77https://twitter.com/jmpelletier
Bonne lecture.
  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques. Vous pouvez vous abonner à ce blog ou me suivre sur ma page facebook et mon compte twitter https://www.facebook.com/jean.pelletier 77https://twitter.com/jmpelletier Bonne lecture.

Version anglaise

<a href= »http://fp.reverso.net/jmpelletier52-over-blog/4946/en/index.html« ><img src= »http://flavius.reverso.net/img/languages/code.png«  style= »float:left; padding-right:8px; » title= « anglais«  height= »15px ; » alt= »Reverso Localize » /></a>

Recherche