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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 14:25

401612.jpgA presqu’une semaine du premier tour la campagne connait un tournant décisif. Il faudra encore attendre la grande journée de meeting dimanche pour en mesurer l’impact en mobilisation et surtout sur les intentions de vote. La première semaine de la campagne officielle a permis aux petits candidats de se faire entendre à égalité avec les plus grands sans beaucoup de conséquence sur leurs intentions de vote.

 

 

 

François Hollande reprend la place de leader au 1er tour et distance Nicolas

Sarkozy au 2d tour.

 

Depuis hier tous les instituts sont concordants et marquent une nette progression du candidat socialiste qui reprend le leadership au 1er tour et distance fortement le président sortant au 2d tour. Quels en sont les raisons ? Il faut bien acter, que la posture adoptée par François Hollande, qui consiste à ne pas changer d’un iota sa stratégie : rester impavide face aux insultes des uns et des autres, développer et répéter son programme, porte enfin ses fruits. Un même ton, une même autorité et une volonté sans faille, voilà son crédo. Et c’est efficace, tout ceux qui le traitaient de capitaine de pédalo ou de Flamby , et même de gauche molle en sont pour leur frais. Attendons le 22 avril pour confirmation, mais les conditions d’un succès sont au rendez-vous.

De son côté Nicolas Sarkozy a marqué une succession de mauvais points, sa défaite annoncée a fini par lui peser sur le moral, il a perdu de son énergie et de sa rage. Il fait petite figure et sombre mine, ce qui n’est guère encourageant pour attirer et mobiliser son électorat. Enfon on ne peut pas dire que l’ensemble de sa droite se soit fortement mobilisée, y compris ses propres ministres. Ce ne sont que de petites phrases lâchées ici et là, juste pour dire au Président : voyez je vous soutiens ; mais il n’y a ni stratégie, ni élan, ni surtout clarté. Tout à l’opposé de François Hollande qui lui, affiche détermination, vérité et évidence.

Jean-Luc Mélenchon prend place définitivement en 3ième position.

 

Nul ne peut lui contester qu’il a fait une campagne de grande qualité et les résultats sont au rendez-vous. De 7 à 8 % dans les sondages il y a deux mois, il flirte avec les 16/17 % aujourd’hui. Il a définitivement distancé deux de ses chalangers pour la troisième place : Marine le Pen et François Bayrou. Il peut encore craindre une surprise du côté de la candidate du Front National, dont les instituts de sondage ne savent pas toujours prévoir avec exactitude son impact réel sur l’électorat.

Jean-Luc Mélenchon a su « donner de la voix » et faire entendre une parole visiblement très attendue par une partie des français. Il a su surtout prendre des voix au Front National et sans doute aux abstentionnistes pour porter le total des voix de gauche de 40 % il y a deux mois à 47 % dans le dernier sondage de BVA. Niveau déterminant pour assurer à François Hollande et à la gauche toute entière une victoire définitive au second tour, sans pour autant fragiliser la présence à ce même second tour du candidat socialiste.

Reste à savoir comment il fera fructifier ce capital. Le Front de Gauche risque de voler en éclats au moment de la composition du gouvernement de François Hollande. Certains iront sûrement au gouvernement, particulièrement les communistes, ce qui fragilisera la dynamique du mouvement et posera un sérieux problème au moment des législatives.

 

François Bayrou ne réussit pas son pari.

 

Il est le grand perdant de cette première partie de la campagne. Il ne réussit même pas à répéter son exploit de 2007. Conclusion, la troisième voie qu’il pensait incarner n’a pas sa place dans le paysage politique français. Ni de gauche, ni de droite, n’ont décidemment pas de sens et ne sont pas audibles par les français. En dessous de 10 % il ne sera pas, pas plus qu’en 2007, en position de créer un grand courant politique et présenter des candidats aux législatives en mesure de se faire élire dans cette double opposition à la droite et à la gauche. Il ne peut que monnayer son score autour de 10 % en se portant au secours de Nicolas Sarkozy. Ne dit-il pas partout que s’il se sent affectivement proche de Hollande, il l’est programmatiquement plus de Sarkozy. Un refus de consigne lui assurerait une mort politique définitive. Ce sont les dures lois de la vie politique française, durcie par le socle de nos institutions : l’élection du président de la république au suffrage universel à deux tours et les élections législatives au scrutin majoritaire à deux tours.

 

Le taux d’abstention reste incertain et peut poser problème.

 

La plupart des observateurs politiques s’accordent à considérer que le risque d’un taux d’abstention élevé, voir record, est réel. Les instituts de sondage ne sont pas en mesure de la quantifier très exactement. Pourtant elle est la variable d’ajustement qui pourrait, le risque est faible au regard de l’importance de l’écart au 2d tour entre Hollande et Sarkozy, changer la donne.

La position de l’ultra favori occupée par François Hollande pourrait se révéler handicapante au second tour, favorisant une abstention de ses électeurs sur le thème ce n’est plus la peine de se déplacer. Faisons le pari que François Hollande va mener une campagne d’entre les deux tours fortement axée sur l’appel aux urnes et le combat contre l’abstention. La victoire n’est jamais acquise tant que les urnes ne se sont pas prononcées.

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 16:24

Lucie-et-raymon-Aubrac.jpg

 

Ce titre c'est une citation de Lucie Aubrac qui nous a quitté il y a un moment. C'est au tour de son mari de disparaitre cette nuit.

Tragique disparition, bien qu'annoncée elle nous attriste, dans un monde où les forces de la droite font rage, où partout en Europe on rogne, on tranche sur les acquis sociaux. Ceux là même que la résistance nous a légué avec le célèbre programme du Conseil National de la Résistance (CNR) mis en œuvre à la libération (SS, retraite, éducation etc..).

Les "Aubrac" en nous quittant nous appellent à la vigilance, à la résistance. Leur exemple doit emplir la totalité de notre conscience. Ils ont pris tous les risques pour nous sauver du nazisme et du fascisme, ils nous ont légué les valeurs de liberté et d’égalité, c’est un devoir pour chacun d’entre nous d’entretenir leur émouvant souvenir en restant vigilant et résistant.

 

 

 

 

 

 

 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 15:12

 

livre-Stephane-Bugat.JPGStéphane Bugat, journaliste, vient de sortir, aux éditions de l’Archipel, un livre fort instructif sur le récit (d’anticipation) des premières semaines de François Hollande à l’Elysée. Si l’on peut contester sa livraison de la composition du premier gouvernement Jean-Marc Ayrault, on ne peut que constater l’excellent travail de compilation et d’interprétation des femmes et des hommes qui entourent le candidat socialiste à la présidentielle.

 

L’ouvrage est incontournable pour tous ceux qui veulent être en mesure de décoder et de préparer les changements politiques qui vont s’opérer dans les prochaines semaines.

Ce qui frappe le plus, c’est sans aucun doute l’extraordinaire rajeunissement des équipes de François Hollande. Les visages sont on ne peut plus jeunes et nouveaux. Il nous promet là un vent rafraichissant sur la République.

 

Nous y sommes 6 mai 2012 : François Hollande est élu Président de la république et succède ainsi à François Mitterrand trente et une longues années après. Le livre s’ouvre sur cette séquence très attendue de la vie politique française. Stéphane Bugat raconte dans le détail, en fin connaisseur des socialistes les premières semaines de mise en place du nouveau pouvoir. Tout y est les intrigues de couloirs, les ambitions déçues, les réussites mais aussi les doutes et les interrogations.

 

Il dose savamment le récit de petites fictions (à relire après le 6 mai), de portraits très réussis de la première garde et livre ses premières analyses par anticipation. Stéphane Bugat connait bien la politique, il y a fait aussi ses armes, il sait susciter les confidences et les écouter.

Sans tout dévoiler, voici ses principaux pronostics pour la formation du premier gouvernement :

 

  •         Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre,
  •         Michel Sapin, ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget,
  •      Martine Aubry, ministre d’Etat, ministre de la Culture, de la Francophonie et de la                 Communication
  •         Pierre Moscovici, ministre des Relations internationales, de la Solidarité internationale et de l’Immigration,
  •        Alain Rousset ministre de la Production durable,
  •         Marisol Touraine, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Santé, des Affaires sociales et de    la Famille,
  •        André Vallini, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Réformes institutionnelles,
  •         Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale et des sports,
  •       Arnaud Montebourg, ministre de l’Environnement, de l’Energie, du développement territorial, de la ville, du Logement et des Transports,
  •        François Rebsamen, ministre d e l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales,
  •         Stéphane Le Foll, ministre des Affaires européennes,
  •         Manuel Valls, ministre des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement,
  •         Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense,
  •         Etc ….

Et à suivre.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 15:45

 

site internetEst-ce que les artistes-interprètes ont été moins touchés par la crise du disque (entre autres causée par le téléchargement) que les auteurs compositeurs/producteurs/éditeurs, ou ont-ils été touchés indirectement ?

 

Premièrement, dire que la crise du disque c'est le téléchargement, c'est très contesté. Il n'y a pas que le téléchargement, il y a aussi la politique des majors du disque qui n'ont pas vraiment su s'adapter aux réalités du marché. Effectivement, les producteurs de de disques ont perdu la moitié de leur chiffre d'affaires en quatre ans, il est à moins de 600 millions d'euros aujourd'hui. Beaucoup de petites maisons de disque, d'indépendants, ont été obligés de mettre la clé sous la porte et les majors ont fait des plans de licenciement importants.

Les artistes-interprètes, bien sûr qu'ils ont été impactés.

 

Mais de quelle manière ?

 

Dans leurs revenus, dans la manière de gérer les cachets des producteurs : on a pu constater en accédant à un certain nombre de contrats que le passage à internet n'a pas avantagé les revenus et on sait surtout aujourd'hui que dans la vente légale de musique en ligne, un artiste ne touche quasiment rien, les producteurs négocient l'essentiel. Pour ce qui est de ce qui circule sur internet de manière illégale, personne ne touche rien.

 

La principale revendication de l'ADAMI porte sur le fait qu'il faut instaurer la gestion collective  sur internet.

 

En quoi consisterait cette gestion collective ?

 

C'est à définir. L'ADAMI était à l'origine en 2006 de la licence globale, qui a été votée pendant une période très courte à l'Assemblée Nationale du fait d'un manque de vigilance des députés UMP.  Le principe est simple : un forfait dont le montant restait à définir, la propension à payer à l'époque avait été évaluée à partir d'enquêtes réalisée auprès d'audionautes était de 5 euros, prélevés sur les abonnements haut débit en contrepartie de quoi les internautes avaient la possibilité de télécharger de manière légale avec une sécurité juridique. Si elle était restée inscrite dans la loi, ça représente quand même, au vu du nombre d'abonnés ADSL qui a monté en puissance, 1,2 milliards d'euros à distribuer entre les ayants droit. Pour l'ordre de grandeur, le chiffre d'affaires du disque c'est 600 millions.

 

Si on avait autorisé le téléchargement, est-ce que les acteurs en ligne (plateformes légales) auraient eu plus de mal à se développer ?

 

C'est un des principaux arguments qui était opposé. Aujourd'hui l'ADAMI ne défend plus la licence globale. On s'en remet à la mission qui a été menée par Patrick Zelnik conjointement avec Jacques Toubon à la demande du ministre de la Culture, dans laquelle il faisait une proposition d'une mise en place de gestion collective sur internet de la musique et qui avait même été reprise en janvier 2011 dans les vœux du Président de la République au Ministre de la Culture. Depuis, on en a plus entendu parler.

La forme est à discuter avec les producteurs. Là il y a eu une petite avancée car il y a un accord en passe d'être signé par les producteurs, c'est un tout petit bout d'application de cette gestion collective sur internet sur les web radios. En même temps, ça ne représente pas grand chose en France, ça rapportera quelques centaines de milliers d'euros aux ayants droit de l'ADAMI.

 

Est-ce que vous pensez que les artistes-interprètes sont mieux protégés avec l'Hadopi ?

 

La position de l'ADAMI sur l'Hadopi était très neutre. On n'a ni soutenu, ni condamné, on est restés très en retrait considérant que la priorité de cette question fondamentale de l'éruption du numérique dans le monde de la création était le problème de la rémunération des ayants droit. Il nous semblait que mettre en place un système répressif, même avec riposte graduée, était d'abord inefficace parce que l'Hadopi est essentiellement tournée vers les pratiques de peer-to-peer, alors que ce sont des pratiques en voie de disparition. Cela représente un budget de plusieurs millions d'euros par an pour pas grand chose : c'est un pétard mouillé qui coûte extrêmement cher.

 

On se reconnaît beaucoup dans les propositions de François Hollande dans le cadre de la campagne présidentielle sur ces problèmes de culture du numérique. Une riposte à caractère répressif ne paraît pas approprié.

Je pense que cette façon qu'ont eu de faire les producteurs, de faire énormément de résistance et de pousser les pouvoirs publics à se concentrer essentiellement sur une voie répressive  a une conséquence tragique aujourd'hui. Toute une génération d'audionautes, face à cette absence de réponse logique et structurée des pouvoirs publics par rapport à la question d'internet, ont développé une logique de refus et de remise en cause fondamentale de la propriété intellectuelle, et ça c'est nouveau. C'est tragique parce que beaucoup de gens se sont battus pour la propriété intellectuelle, il a fallu des dizaines d'années pour obtenir un certain nombre de choses, et aujourd'hui, dans cette culture de l'internet, un bon nombre de gens considère que la propriété intellectuelle est illégitime. Ça on le doit aux producteurs qui ont empêché toute construction un peu intelligente d'une loi portée par les pouvoirs publics, qui au lieu de se concentrer uniquement sur la répression, aurait pris en compte les problèmes de la rémunération.

 

Ça n'est pas la première fois que la propriété intellectuelle se trouve confrontée à des innovations technologiques. Quand il y a eu l'éruption de la radio par exemple, qui est une grande innovation technologique en terme de diffusion et de massification de la culture, le programmateur de radio était tenu de demander l'ensemble des autorisations des ayants droit pour programmer ne serait-ce qu'une chanson : ça n'était pas possible. On a donc créé une licence légale, la rémunération équitable : on donne la possibilité aux radios de programmer sans autorisation préalable en échange de quoi ils payent un pourcentage de leur chiffre d'affaires. On a donc bien trouvé une solution.

Ensuite quand sont apparus les magnétophones à cassette et les magnétoscopes, de nombreux producteurs aux États-Unis ont demandé d'interdire ces technologies. Cet aspect extrêmement conservateur et archaïque des producteurs n'est pas nouveau.

En 1981, lorsque les socialistes sont arrivés au pouvoir, ils ont été vite confrontés au problème que les gens avaient des appareils leur permettant de copier de manière illégale. Il a fallu trouver une solution. Le cabinet de Jack Lang a ouvert une vraie concertation, ce que l'UMP n'a jamais fait : toutes les concertations qu'accompagnaient la loi DADVSI, la loi Création & Internet de la mise en place de l'Hadopi, étaient partielles, ils n'invitent que les gens qui les soutiennent. La concertation a duré deux ans et a abouti à un projet de loi qui n'est pas passé en urgence à l'assemblée nationale comme tous les textes passés ces derniers temps déposés par le gouvernement, la navette entre l'assemblée nationale et le sénat a duré un an, ce qui a permis aux députés et aux sénateurs de réfléchir. Au résultat, la loi de 1985 a été votée, qui a d'un côté instauré les droits voisins des droits d'auteur et qui a surtout instauré le système de la copie privée, qui était, après la rémunération équitable, une autre licence légale, c'est à dire, un coup de canif dans le droit d'auteur qui est le droit d'autoriser ou de ne pas autoriser. En contrepartie du fait que ce droit ne puisse pas s'exercer, une redevance est prélevée. Ça fait 27 ans que la commission chargée d'établir les barèmes, malgré les aléas, a su s'adapter avec l'évolution des supports, puisqu'aujourd'hui il y a une redevance y compris sur les tablettes numériques, et bien sûr sur tous les smartphones. La copie privée est quelque chose d'important car c'est une rémunération légitime qui va aux ayants droit et la spécificité de la loi de 1985 prévoyait qu'un quart des sommes était réservée à l'action culturelle. Cela représente à peu près 7000 emplois. L'ensemble de la copie privée, tous aspects confondus, représente 50 millions d'euros par an.

 

La copie privée est donc la principale source de revenu de l'ADAMI ?

 

L'essentiel passe par la copie privée et la rémunération équitable. 

 

Dans vos propositions pour 2012, vous évoquez l'idée d'étendre la copie privée à tous les échanges « hors marché » en ligne, en pratique les échanges les plus incontrôlables sont ceux qui sont considérés comme illégaux, le streaming,...

 

Dans la même logique qu'en 1985 on a mis en place cette loi sur la copie privée, aujourd'hui on passe d'un univers basé sur les supports à un autre basé sur les flux. Il y a une réelle mutation des pratiques. Il y a encore de la résistance, c'est comme sur le livre numérique. Des gens pensent que le livre numérique ne va pas balayer le livre physique, bien sûr que si. Il y aura toujours des livres physiques comme aujourd'hui on voit réapparaître dans les bacs de la FNAC des vinyles, parce que le son numérique est très dégradé, de très mauvaise qualité, donc il y a un retour vers le vinyle. Ça restera tout à fait marginal. La révolution numérique est passée par là et elle tue le support physique. On aura bientôt des formules d'abonnement qui feront qu'on pourra accéder à toutes les œuvres musicales et audiovisuelles d'un simple clic.

Du coup, la copie privée qui est déjà en train de baisser, risque d'être menacée par cette révolution technologique qui fait qu'on passera des supports aux flux. Dans cette logique là il faut taxer les flux, les fournisseurs d'accès.

Après, est-ce que ça légalise les pratiques ou non, c'est la question. Les propositions pour la présidentielles sont toutes encore floues. Le parti socialiste a annoncé qu'il ferait une très large concertation pour une grande loi sur le numérique qui ne sera pas cantonnée à un seul volet, mais qui intégrera bien la mise en place d'une rémunération pour les ayants droit et avec comme indication que la gestion collective serait un point de vue central.

 

Est-ce que l'ACTA (Accord Anti Contrefaçon), s'il passe au niveau européen et donc s'il prévoit sur le droit français, peut poser problème ?  

 

C'est pas encore fait, à voir. Au niveau international, à l'UNESCO, il y a une convention pour la diversité culturelle qui a été signé par l'essentiel des pays. L'idée fondamentale est de dire que la culture n'est pas un produit marchant comme les autres. Pourquoi c'est important de l'affirmer ? Parce qu'au niveau mondial les négociations sur le commerce international vont dans une logique de lever les barrières douanières, la seule règle qui vaille est celle du libre échange. Or, en France, et pas seulement, il y a énormément d'aides dans la culture. Le produit culturel existe par ces aides, et ça n'est pas dans la logique internationale. C'est pour ça qu'il faut se battre pour la spécificité des œuvres culturelles. Si on assimile la culture aux règles du marché international, demain il n'y a plus que la culture américaine, c'est ça le grand danger.

On est très attentifs à l'ACTA, il y a une certaine opacité dans les négociations, mais on n'y est pas encore.

Chaque fois qu'il y a eu des menaces à Bruxelles sur la copie privée (et il faut savoir qu'à Bruxelles, le bureau de la propriété intellectuelle est rattaché au marché extérieur, pas à la culture et ni à l'audiovisuel), le Président Sarkozy et François Fillon ont réussi à bloquer les choses. Sur ces questions culturelles, les tentatives de faire basculer la culture comme un produit marchand sont plus ou moins vouées à l'échec, quel que soit le gouvernement. En France il y a un consensus national extrêmement fort.

Même si Nicolas Sarkozy est réélu, l'UMP est allée au bout de sa réflexion depuis décembre 2006 avec la loi DADVSI, avec la mission Olivennes, Zelnik,... Tout ce travail a été fait sur une logique de répression, mais l'UMP est aujourd'hui mûre pour réfléchir à un projet qui intégrerait la gestion collective. Le président de la République a bien dit que s'il n'y avait pas d'accord avec les producteurs, ça se ferait par la loi. Ça ne s'est pas mis en application avec l'arrivée des présidentielles. C'est comme le Centre National pour la Musique qui se calque sur le modèle de l'audiovisuel.

Ces 6 années n'ont pas été inutiles, ça a permis de mettre sur la place publique cette question là, dans les grands médias. En 2006, les parlementaires étaient dans une situation d'ignorance, aujourd'hui, aussi bien à l'assemblée nationale qu'au Sénat, il y a des groupes de parlementaires qui sont extrêmement pointus sur ces questions là, ce qui n'était pas le cas avant, et c'est nécessaire car ce sont des questions complexes.

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 17:03

Rolling IFOP Match du 9/04 : NS 28 (-1), FH 27 (+0,5), MLP 17 (+0,5), JLM 13,5 (+1), FB 10 (=) 2e tour FH 53,5 (+0,5), NS 46,5

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 16:52

Ce week en de Pâques a été l'occasion d'un peu de repos pour les candidats, mais aussi pour leurs équipes. La dernière ligne droite est devant nous.

Les sondages publiés à partir de demain ne devraient pas être très bons pour Sarkozy, donc excellent pour François Hollande. Ce sera une bonne nouvelle et un encouragement pour tous ceux qui concourent à l'élection du candidat du Parti Socialiste.

 

Pour autant ces deux prochaines semaines devront être intenses, car ce sont les derniers points qu'il reste à arracher et les abstentionnistes du premier tour à convaincre d'aller voter, et ce pour le bon candidat bien sûr.

 

Le président sortant s'est planté la semaine dernière avec sa conférence de presse raté et son "programme" qui une fois sorti s'est révélé ne pas en être un.

C'est sur la personnalité de François Hollande et sur son programme, ses engagements que la campagne doit se poursuivre.

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 14:19

imagesCA3H8B3S.jpgAlors que le candidat socialiste vient de rendre public ce que serait sa feuille de route dès son installation à l’Elysée, précisant les 35 premières mesures qu’il sera amené à prendre, l’UMP, par la voix de sa porte parole, assénait lourdement : « Un aller simple pour la Grèce. » Outre le fait que cette allégation n’est pas très sympathique pour le peuple grec, elle installe une fois de plus la Droite, sans doute acculée au mur, dans cette posture de la pythie qui annonce le désastre.

 

La politique par la peur.

Mme Nathalie Kosciusko-Morizet aurait mieux fait de s’abstenir plutôt que de faire appel aux mannes de la droite, invoquant  « un mode d’emploi de la faillite de la France ». Ceci dit, c’est à la fois sans surprise et dans la tradition de la droite, qui en 1981, faisant face à des sondages incertains, pronostiquait l’arrivée des chars russes à Paris en cas de victoire de François Mitterrand. Mais, bon, il est vrai qu’arrivée à ce point du débat à 17 jours du premier tour, l’UMP ne dispose pas grand chose comme ressources didactiques, aussi les vieilles ficelles sont de retour. Sont-elles si vieilles que cela, la peur n’a-t-elle pas toujours été l’ultime ressort pour convaincre une partie de l’électorat populaire de garder sa confiance envers les représentants des partis conservateurs ?

 

Mais où est le véritable camp de la peur ?

Car, sommes toutes, au regard des programmes et des bilans, il est de toute évidence que pour la grande majorité du peuple le programme socialiste est le plus avantageux. Il l’est car c’est un effort de justice sociale sans précédent, dont Nicolas Sarkozy est bien incapable. Celui là même qui a mené pendant cinq ans une politique consistant à dégrader les comptes publics de la France, aggravant la dette de 612 milliards d’euros. C’est ainsi que la France a perdu son fameux triple A. Lequel des deux de Sarkozy à Hollande, à ce jour a apporté la preuve de sa capacité à conduire la France à la faillite ? La peur, elle, s’est installée dans le pays depuis que le président sortant a été le fossoyeur de la France.

 

Des arguments diabolisant la politique de la gauche.

Déjà en 1936 la droite française agitait de violentes menaces à l’encontre des socialistes et des communistes, car elle se croit propriétaire naturel du pouvoir. De même ne lui échappe-t-il pas ce constat ,à chaque victoire de la gauche ,qu’elle s’est introduite par effraction selon les mots mêmes prononcés par François Baroin, ministre de l’économie et des finances en exercice, faisant allusion à la victoire de Lionel Jospin en 1997. Dans ce même registre le Président de l’Assemblée nationale s’est permis de comparer l’éventuelle arrivée de la gauche au pouvoir à une guerre, oui une guerre.

 

La conception de la démocratie de la droite.

En refusant un débat projet contre projet, et bilan contre propositions, Nicolas Sarkozy nous donne une leçon d’histoire grandeur nature, celle de la droite qui ne reconnait la démocratie que lorsqu’elle est sienne. Le niveau de ce débat est affligeant, le secrétaire général de l’UMP François Copé ajoutant l’outrance et la bêtise chaque jour à chacune de ses interventions.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 12:56

imagesCAX3RXIRC’est la dernière ligne droite, les tensions s’attisent, le spectacle des médias est attristant dans son ensemble par la volonté de créer du Buzz, du suspense là où il n’y en a pas. D’où les « une alléchante » : Hollande peut-il perdre ? Et autres….Les sondages s’additionnent, accumulant les commentaires.

Il ne reste que peu de temps avant le 1er tour, du moins pour ceux qui ne seront pas du second tour. Ceux-ci sont-ils en mesure de faire bouger les lignes ? Pour la majorité d’entre eux les jeux sont faits.

 

Des successions qui ne sont pas à la hauteur.

Pour Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, ce sera autour de 1%. Ils n’auront pas réussi le passage de relais avec leurs prédécesseurs Arlette Laguiller (5,3 % en 1995) et Olivier Besancenot (4,08% en 2007). Pour les Verts, Eva Joly ne leur aura rien épargné, elle reste confinée depuis le début de la campagne à 2/3 %. La aussi elle aura échoué à renouer avec l’un de ses prédécesseurs Noël Mamère (5,25% en 2002).

Marine Le Pen, après un début de campagne que tous les observateurs jugeaient bon, n’a pas réussi dans les  intentions de vote à confirmer le score de son père et surtout une présence au second tour. Elle perd sa troisième place au profit de J.L. Mélenchon.

 

Echec au coup double

Pour François Bayrou, les jeux semblent aussi fait, il oscille entre 10 et 13 % et n’arrive plus à retrouver son score de 2007 de 18,57%, loin s’en faut. Sa stratégie du centre a échoué, il n’a pas réussi à profiter des faiblesses de Nicolas Sarkozy pour s’imposer comme meilleur candidat de la droite pour battre François Hollande. Il risque, si les intentions de vote se confirment dans les urnes, de disparaitre tout simplement, ou du moins se marginaliser encore plus.

 

L’outsider surprise !

Seul Jean-Luc Mélenchon peut encore faire évoluer son score, car il bénéficie d’une dynamique de campagne qui se retrouve dans les intentions de vote. Il est passé de 8 % à 14/15 %, il a presque doublé son score. Pour obtenir ce résultat il a pris 2 à 3 % à Marine le Pen et tout autant à François Hollande. Mais surtout il a fait passer le total des intentions de vote à gauche au 1er tour de 41 % à 45/46%. C’est l’événement majeur de ces dernières semaines. En faisant cela il a confortablement assuré l’élection de François Hollande. En 2007 ces mêmes intentions de vote n’avaient pas décollé à plus de 41%, même chose en 2002. La gauche retrouve un niveau de 1er tour à la présidentielle qu’elle n’avait plus connu depuis 1981.

 

Le duo du second tour.

Quelque soit l’institut, le moment du sondage, toutes les intentions de vote annoncent un second tour avec Nicolas Sarkozy et François Hollande, et un deuxième tour où François Hollande l’emporte largement à 54/55 %. C’est sans suspense, la seule incertitude étant lequel des deux arrivera en tête au 1er tour. C’est donc sur ce dernier point que les journalistes s’acharnent à entretenir le mystère. Celui-ci a un effet limité, bien que, semble-t-il, le Président sortant y attache une forte valeur symbolique.

La rumeur des medias crée un suspense sur l’éventuel gagnant : Hollande peut-il perdre ? Sarkozy prend sa revanche, etc.…. Ce dernier a progressé dans les intentions de vote du premier tour au fur et à mesure que quatre candidats de droite déclarés se soient retirés, cela lui a rapporté 2 % et il ne lui reste aucune réserve au second tour, ainsi que des reports de voix aléatoires de Marine Le Pen et François Bayrou.

 

Un deuxième tour attendu.

Les jeux étant fait au premier tour, la parité du temps de parole imposé par le CSA rendant tout discours inaudible, il nous reste à attendre avec impatience le second tour où les deux candidats face à face auront tout loisir de développer leur argument et faire valoir leur personnalité. La campagne retrouvera de l’intérêt car les deux candidats ont une forte personnalité. François Hollande portera tout l’espoir et l’énergie de la gauche réunie et Nicolas Sarkozy incarnera les derniers espoirs de la droite pour conserver sa dernière citadelle : l’Elysée. Cette bataille sera aussi l’’enjeu des législatives qui suivront, le gagnant disposant automatiquement d’un bonus pour sa future majorité parlementaire.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 11:31

 

elections-presidentielles-2012-150x150L’ouverture de la campagne officielle a ouvert une nouvelle séquence, plus brouillonne, avec une perte de lisibilité pour les électeurs. La prise en compte d’une dizaine de candidatures avec un accès aux médias à égalité change la donne, en étouffant la voix des « grands » candidats.

 

C’est un constat. Fini les grandes émissions de TF1 ou France 2, un peu spectacle, voire people, certes, mais qui donnaient suffisamment de verni pour faire de la pédagogie sur le mode d’emploi des candidats. Car pour briser la vitrine et rentrer de plein pied dans la « consistance » même des candidats il faut un peu de temps et quelques manœuvres. On peut apprécier la méthode ou pas, mais c’est une évidence de constater qu’une à deux heures d’émissions avec le même candidat ne permettent pas d’en faire le tour, mais installent quelque chose de l’ordre de la connaissance. Les brèves séquences dont nous sommes abreuvés à égalité pour les dix candidats nous en donnent encore moins.

 

Du coup en accédant à l’exigence de parité pour tous les candidats, on prive les électeurs d’une campagne  sur le fond. Celle-ci se joue sur les programmes, mais ne nous leurrons pas, elle se joue aussi sur la personnalité des candidats et la nature de la relation qu’ils sont en mesure de créer avec leurs électeurs. Cette course à l’audimat avec dix prétendants ne résonne pas claire. Qui ne s’en rend pas compte ? Bien sûr elle permet de faire émerger des candidats  jusqu’alors hors circuit des grands médias, mais la qualité de la campagne se trouve-t-elle améliorée par l’apparition de Jacques Cheminade, qui lors de sa dernière candidature aux élections présidentielles a fait 0,27% ?

 

Il sera intéressant d’observer l’impact de la campagne officielle sur les petits candidats. Est-ce que leurs intentions de vote à peine mesurables dans les sondages de 0,5% à 1% vont bouger…je prends le pari que si dans  cette affaire ils prennent de 0,5 à 1 % se sera le bout du monde et encore je ne suis pas sûr de ce résultat en ce qui concerne Jacques Cheminade. Par contre l’approfondissement nécessaire sur les candidats, on va dire à deux chiffres que sont : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon,, Marine Le Pen et François Bayrou, ne va pas se faire, car leurs paroles seront brouillées par les six autres petits candidats.

 

C’est l’enjeu même de la campagne qui se trouve ainsi  mis en difficulté. Certains de ces petits candidats ne concourent même pas pour la présidentielle, et affichent des options révolutionnaires qui ne prennent pas en compte notre constitution. Ils ne sont présents qu’uniquement pour utiliser, comme prétexte les présidentielles, et profiter de l’exposition médiatique afin de  communiquer sur leurs options politiques. C’est un véritable détournement d’objectifs auquel nous avons à faire.

 

Certes, ils ont des excuses le mode de scrutin majoritaire les exclue de la vie politique. Il serait préférable de mettre en œuvre un scrutin proportionnel aux élections législatives qui leur donnerait un accès au parlement pour faire entendre leur voix.

 

Ainsi pourrions nous redimensionner les conditions d’accès à l’élection présidentielle pour permettre aux principaux candidats de concourir pour la plus grande clarté des électeurs.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 12:30

imagesCAN8N7M8.jpgLe premier tour s’approche, il y a une constance dans tous les sondages sur les intentions de vote au second tour, François Hollande est dans la fourchette la plus basse à 54%, on peut penser sérieusement qu’il a toute les chances de l’emporter. Après 17 années de présence à l’Elysée l’UMP est en passe de perdre le seul pouvoir politique qui lui restait.

 

La campagne se joue, comme en 1981, sur une vague constante de rejet de la politique menée par la droite jusqu’ici, et une interrogation sur ce que le PS sera en mesure de faire. En 1981 Georges Marchais faisait 15,35 % pour le PC, Mitterrand  25,85% derrière Giscard d’Estaing qui est à 28 ,32%. Les sondages d’aujourd’hui donnent une configuration assez identique avec la réussite de J.L. Mélenchon donné à 13 ou 14 % dans les sondages du moment. Hollande lui est à égalité avec Sarkozy et bénéficie de sondages pour le deuxième tour nettement plus favorable que Mitterrand en 1981 qui était dans les dernières semaines donnés à 50/50.

 

La gauche va-t-elle gagner ? Un peu d’histoire, ayant été actif dans la campagne de 1981, j’ai un peu de mémoire, et surtout dans un cabinet ministériel en 1981, celui du doux (et difficile) nom de « Temps libre ». Ce fut une belle campagne, mais difficile car Georges Marchais jouait le même rôle que Jean Louis Mélenchon aujourd’hui : tacler la campagne de Mitterrand. On sait même qu’aujourd’hui il a fait voter contre Mitterrand au second tour sous le manteau. Mais bon, le mouvement était trop fort, trop puissant, trop populaire Mitterrand l’a emporté à 51,76% des suffrages. L’installation dans les cabinets ministériels fût un grand moment, une belle émotion. J’organisai le 10 juin une grande fête populaire place de la République avec Higelin et Téléphone pour fêter la déclaration de Léo Lagrange sur les congés payés. Quel souvenir…mais l’émotion a laissé vite la place à un sentiment de frustration et de rancœur.

 

Je peux dire j’y étais… et je sais de quoi je parle. Malgré mon jeune âge, 27 ans, l’un des plus jeunes membres de cabinet ministériel, j’ai vite compris que nous étions, allons, environ 500 à avoir occupé les places dit du « pouvoir », très vite j’ai vu ce que le pouvoir de l’argent, des médias (ils n’avaient pas encore été libérés) mais aussi de la haute administration, puis le pouvoir de l’international avaient de force et que nous n’étions pas grand-chose face à eux. Mitterrand (qui avait l’expérience du pouvoir) nous avait bien prévenus, mais ce fut violent. Un jour je raconterai par le menu détails ces quelques mois qui ont suivi la victoire de la gauche. J’ai compris au bout de quatre mois que la fête était finie. Grâce à un grand ministre, qui était aussi un grand militant de la gauche laïque, André Henry, j’ai appris à ravaler ma colère, à persévérer, à me battre et à cesser de me voiler la face avec mes illusions. L’envie de claquer la porte a été forte, j’appartenais à un cabinet militant, je suis resté, jusqu’à ce que le pouvoir nous renvoie lui-même à l’occasion d’un remaniement.

 

Ce fut salement fait, pas un coup de fil avant, rien, un licenciement pur et simple. Des coups bas je pourrai en raconter. Mais ce que je retiens d’essentiel, c’est que dans ce ministère entre autre de l’éducation populaire et de la vie associative, nous avons été seuls à la bataille, les militants de gauche une fois la  victoire assurée, sont rentrés sagement chez eux. Pire, nos ennemis les plus acharnés ont souvent été ces « militants » de gauche.

 

Ce que je veux expliquer, c’est que la gauche ne peut pas gagner simplement dans les urnes, les forces qui lui sont opposées sont encore là et plus violentes que jamais. Je vois bien les débats qui ont lieu aujourd’hui : mon candidat (à gauche) est le plus beau et toi tu n’es pas le bon (Hollande) ; je suis la vraie gauche, tu es la fausse gauche. Gesticulation d’estrades… quel qu’il soit, ils n’ont pas le pouvoir seuls de faire gagner la gauche.

 

François Hollande élu, le Parti Socialiste aura une lourde responsabilité, détenteur de tous les pouvoirs politiques nationaux et locaux, ceci grâce au basculement historique du Sénat à gauche. Tous les pouvoirs, cela parait une garantie, illusion d’optique ; plus qu’en 1981 encore il faudra une puissante mobilisation de toute la gauche pour faire avancer  ses idées. Il faudra aussi une large unité dans les mobilisations à venir. Comme en 1936 le pouvoir politique aura besoin d’un soutien populaire actif pour faire avancer et triompher la gauche.

 

Ce n’est pas acquis, c’est même loin de l’être. Mais les puissantes mobilisations contre la dernière réforme des retraites ont montré le potentiel existant. C’est ainsi que nous ferons gagner la gauche, dans les urnes puis dans l’unité des luttes et de la pression populaire. Le travail est énorme, il est devant nous, c’est une question de responsabilité sociale de chacun d’entre nous. Faire voter à gauche au premier tour, puis en se rassemblant au second tour.

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  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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