Elle est née le 5 juin 1945 à Saint-Leu-la-Forêt (Val d’Oise). Des études plutôt classiques, latines et grecques qui façonneront déjà son caractère exigeant et méthodique. Puis ce sera le très célèbre Institut catholique à Paris et la non moins fameuse université de la Sorbonne où elle suivra des études de Philosophie, puis un DEA de musicologie. Mais en parallèle, elle s’initie au chant avec Paul Derenne et Franz Müller-Heuser. Pour compléter sa formation elle prendra aussi des cours d’art dramatique avec un sociétaire de la Comédie Française : Dominique Rozan.
Mais où se situe sa vraie vie : mezzo-soprano, écrivain, poète, dramaturge, voir syndicaliste…? Sa vie, elle est entière, elle y donne le meilleure d’elle même, avec passion et sincérité. C’est en 1977, qu’elle débutera sa carrière sur scène avec brio, en interprétant l’un des plus beaux rôles du répertoire, celui de Mélisande dans Pelléas et Mélisande de Claude Debussy à l’Opéra de Besançon. Elle travaille aussitôt avec la chef de chant Irène Aïtoff, pour mieux se produire sur scène avec un concert de lieder et mélodies de Franz Liszt en 1978.
S’en suit sa passion pour l’oratorio, elle va créer les mélodies de Roger Calmel, Georges Delerue, Lucie-Robert Diessel, Noël Lee et Pierrette Mari. Elle réalise son premier enregistrement à la radio de Cologne. Les années qui suivent sont celles d’une étroite collaboration avec des pianistes aussi prestigieux que Françoise Tillard, Noël Lee et le chef d’orchestre Dominique Fanal.
Elle enregistrera aussi : Mélodies italiennes avec Thierry Macé, piano (Concord, 1997) et Nuits d’Eté de Berlioz et Wesendonk-Lieder de Wagner avec Noël Lee, piano (Tam Attitudes, 2001).
Mais c’est aussi un écrivain. Elle publie de nombreuse études et biographies aux éditions Eyrolles, seule ou en collaboration, bien utiles aux étudiants :
- Chopin, éditions Eyrolles - 2009
- L'Opéra tout simplement, éditions Eyrolles - 2009
- Schumann, éditions Eyrolles - 2010
- Wagner, en collaboration avec François Poncet, éditions Eyrolles 2013
- Verdi, en collaboration avec Gabriel Bacquier, éditions Eyrolles, 2013
C’est depuis 2007 qu’elle a entrepris d’écrire, des biographies, mais aussi de la poésie : Pèlerinages, préface et illustrations de Gabriel Bacquier aux éditions France Univers en 2007
Elle écrit, comme elle chante avec inspiration et mélancolie :
Hors du temps
Le temps passe-t-il ?
Fuit-il ?
Le temps esclave et maître
Le temps qui fait naître
Et mourir
Pour ces poèmes, elle recevra le prix Liliane Crevel en 2009.
De la poésie à la nouvelle, le passage est facile, ce sera Les Madrigaux de Bellone aux Editions France Univers en 2007.
Elle sera aussi traductrice de Ludwig Tieck : -les Amours de la belle Maguelone et du comte Pierre de Provence, aux éditions Alvik en 2005, suivi par Les Fils Aymon – Maguelonne – Mélusines aux éditions Grèges (Montpellier) en 2008.
Elle s’intéressera brièvement au syndicalisme, c’est à cette occasion que je ferai sa connaissance, elle militera pour la reconnaissance et la défense des droits des artistes-interprètes lyriques. Mais nos discussions iront très vite du côté de Julien Gracq ou d’Ernst Jünger, nos auteurs de prédilections. Son compagnon de l’époque François Poncet est un spécialiste de Jünger, il a d’ailleurs participé à l’élaboration de son édition de la Pléiade.
C’est l’année dernière, la reprise des cafés lyriques au théâtre de Pézenas, en compagnie du grand maître de l’art lyrique Gabriel Bacquier (baryton), né à Béziers. Elle multiplie aussi les masters class à l’occasion des festivals régionaux de musique. Aujourd’hui Sylvie Oussenko, vit dans la jolie ville de Pézenas aves son nouveau et illustre compagnon Gabriel Bacquier. Ils se sont mis à rechanter ensemble en donnant un concert cette année en mars, à Dunkerque avec deux créations : Michel Decoust sur quatre poème de Sylvie Oussenko elle même et Lucie Robert-Diessel sur cinq poèmes de Jünger, avec Alice Nenert au piano.
Sylvie Oussenko est aussi Chevalier des Arts et lettres