La primaire à droite avec un peu plus de 4 millions de participants a donné une réelle crédibilité et une assise à François Fillon, sans pour autant le débarrasser de l’animosité des ex-partisans de Sarkozy. Mais celle-ci à ratisser large, ne laissant à la marge que des candidatures incertaines. Pour la gauche l’affaire se révèle plus délicate.
Avec à ses deux bouts, un Jean-Luc Mélenchon plus que jamais déterminé à faire disparaitre le Parti socialiste (sa rancœur est si grande…) et un Emmanuel Macron au mieux de sa forme, le danger menace toute la gauche. Même si nous sommes encore loin du scrutin, pour autant reconnaissons que Macron réunit des foules partout où il passe… alors que l’ancien premier ministre ne réunit que quelques centaines de supporteurs.
Le Parti socialiste est en difficulté, mais n’en déplaise au populiste Jean-Louis Mélenchon il ne disparaitra pas. Ce serait bien méconnaitre l’histoire, déjà en 1969 son candidat Gaston Defferre avait obtenu tout juste 5 %…. Nous n’en sommes pas encore là, ouvrant au second tour de cette présidentielle le choix entre un candidat de droite (Georges Pompidou) et un candidat du centre droit (Alain Poher) … bonnet blanc et blanc bonnet comme l’avait dit à l’époque Georges Marchais (PC).
Mais aujourd’hui la primaire telle qu’organisée dans un contexte assez surréaliste, un président sortant qui ne se représente pas (une première pour la Vième république) devient un piège dangereux pour ses compétiteurs. En même temps, au regard des deux premiers débats, était-il seulement possible que le président sortant François Hollande y figure ? Non bien évidemment. On voit bien que chacun y est allé de son petit coup de balai pour polluer au maximum le débat à gauche et ordonner le bal des égos.
Comment se sortir de ce piège mortifère pour, ne l’oublions pas, les Françaises et les Français qui risquent de subir, en l’absence d’une gauche ordonnée et structurée deux aventures à leurs dépend, celle de François Fillon (destructeur annoncé du projet social de la France) ou de Marine Le Pen (Oiseau de malheur et de triste augure).
Il faut que tous les Français de gauche se déplacent en masse dimanche prochain et apportent un sanglant démenti aux observateurs,
Seule une participation de 4 à 5 millions d’électeurs pourra redonner de la puissance au moteur de gauche et surtout au candidat qu’ils se seront choisi.
Cela donnera à ce candidat, issu de la primaire, de la voix, une forte voix pour rabattre les prétentions de Mélenchon et les extravagances d’Emmanuel Macron.
Mais le risque sera réel qu’il n’arrive qu’en quatrième, voir cinquième position.
Juste un petit nuage rose dans ce ciel bien noir, les Français de l’étranger se sont préinscrits à hauteur de 16 000 pour le vote électronique, ils n’avaient été que 6 900 à le faire en 2011.