Nous y sommes, comme prévu Laurent Fabius a été nommé à la présidence du Conseil constitutionnel, les agendas du Président et du Premier ministre ont été changés, et enfin le Président parlera demain à 20 h aux Français sur TF1 et France2. C’est donc un remaniement important et pour la toute dernière ligne droite ; à peine un peu plus d’un an (mai 2017) avant l’élection mère de notre régime : la Présidentielle.
Première remarque, j’ai eu du mal à encaisser les rumeurs en provenance du Quai d’Orsay et du ministère de la Défense s’insurgeant de l’éventuelle arrivée de Ségolène Royal chez eux… La misogynie a encore de beaux jours devant elle…. Mme Royal a déjà une longue carrière ministérielle derrière elle :
- Conseillère à l’Élysée en 1981
- Élue députée des Deux Sèvres réputée ingagnable pour la gauche à la surprise générale
- Ministre dans les gouvernements de Bérégovoy (ministre de l’Environnement) et Jospin (ministre délégué à l’enseignement scolaire), puis ministre déléguée à la famille
- Présidente de la région Poitou-Charentes de 2004 à 2014
- Première femme française à accéder à un second tour à l’élection présidentielle en 2007
- Et depuis 2014 ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie
On peut ne pas être d’accord avec elle, et critiquer la politique qu’elle a pu mener… mais là ce n’est pas de cela qu’il s’agit, on lui dénie le droit d’exercer ces fonctions ministérielles dites régaliennes.
Je n’ai donc qu’un seul souhait, c’est que François Hollande soit assez malin et assez politique, pour envoyer un signal fort en nommant Ségolène Royal au Quai d’Orsay.
La nomination du tiède Jean-Marc Ayrault serait une catastrophe.
Pour le reste je partage assez l’idée de Julien Dray en se débarrassant de Manuel Valls et en nommant Bertrand Delanoë, le Président enverrait un signal encore plus fort et permettrait surtout de relier les fils entre son aile droite et son aile gauche.
Mais bon je rêve sans doute, une politique audacieuse et forte semble bien loin des préoccupations élyséennes…