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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 15:55

 Auteur  britannique de science fiction, il a écrit plus de 100 récits dès l’âge de 15 ans. Il a fait ses débuts comme spécialiste des radars, c’est un scientifique qui fit le lien avec la littérature d’anticipation. Il devina le principe même de l’orbite géostationnaire en 1945. A sa confirmation  l’Union International de télécommunication pour lui rendre hommage baptisera l’orbite des 42 000 km : «The Clarke Orbit ».

Sa Biographie.

Il devra sa large notoriété à Stanley Kubrick, en 1964, qui fit l’adaptation de sa nouvelle : « La sentinelle » au cinéma sous le titre cultissime de « 2001, l’Odyssée de l’espace ». Par la suite Clarke remania le texte sous le même titre que le film. Tout en s’attirant une renommée pour ses activités scientifique, il sera membre de l’Association Astronomique Britannique, il conquiert une réputation mondiale comme écrivain de Science Fiction.

Cette reconnaissance internationale conduira Elizabeth II a l‘anoblir en 1998 c’est donc de Sir Arthur Charles Clarke, né en 1917 dans le Somerset, qu’il faut parler. Sa fondation, portant son nom, pratique le mécénat scientifique avec la reconnaissance  et l’admiration de tous.

La tête définitivement dans les étoiles, installé sur l’île de Ceylan (à la fin des années 1970) il sera bouleversé lorsque la sonde Cassini, le 10 septembre 2007, survolera l’une des lunes de Saturne : Japet : la réalité frôlant la fiction de « 2001, l’Odyssée de l’espace ».

Sa santé s’est dégradée, il souffre des séquelles de sa poliomyélite et ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant. Ses admirateurs du monde entier viennent lui rendre visite. Il meurt le 19 mars 2008 à l’hôpital Apollo (cela ne s’invente pas) à Colombo, d’une attaque cardiaque.

 

Ses œuvres.

C’est donc dès l’adolescence dans le journal de son école qu’il fait ses premiers essais en littérature. Rapidement il accédera aux revues les plus célèbres comme « Fantasy » et bien sûr « Astouding ». Ce n’est qu’à l’âge de 28 ans qu’il vend sa première nouvelle : « Rescue Party ». Il se consacrera à l’écriture à plein temps à partir de 1951 avec le souci de faire rêver tout en faisant œuvre de vulgarisation scientifique, c’est ce qui fait sa singularité dans le monde de la Science Fiction.

Il écrira une suite à "2001 : l'Odyssée de l'espace" : "2010, Odyssée deux" qui ne sera pas un franc succès, puis une Odyssée trois et enfin « 3001, l’Odyssée finale ».

Il rencontrera le succès avec sa série dite de « Rama » pour la quelle il reçu les prix les plus prestigieux  comme le Prix Nébula du meilleur roman.

Et parmi ses innombrables nouvelles on retiendra : « Les Neuf Milliards de noms de Dieu »

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 15:53

 

"Arrêter les pendules"

par W.H. Auden (1907-1973)

 

 


Arrêter les pendules, couper le téléphone, 
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne, 
Faire taire les pianos et les roulements de tambour 
Sortir le cercueil avant la fin du jour. 

Que les avions qui hurlent au dehors 
Dessinent ces trois mots Il Est Mort, 
Nouer des voiles noirs aux colonnes des édifices 
Ganter de noir les mains des agents de police 

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est, mon Ouest, 
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste, 
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson. 
Je croyais que l'amour jamais ne finirait : j'avais tort. 

Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye 
Démonter la lune et le soleil 
Vider l'océan, arracher les forêts 
Car rien de bon ne peut advenir désormais

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 16:19

imagesCAU1UV65.jpgTriste nouvelles  du jour, triste départ celui de l’écrivain de science fiction Ray Douglas Bradbury. C’est un géant de la littérature américaine qui s’en est allé à l’âge de 92 ans ce mercredi 6 juin 2012. L’auteur des Chroniques martiennes et de Fahrenheit 451 nous laisse à notre nostalgie.

 

Il est né le siècle dernier 22 août 1920 à Waukegan dans l’Illinois. Sa mère d’origine suédoise lui a donné sans aucun doute son goût pour les espaces et ses grand père et arrière  grand père, tous deux éditeurs de journaux, la passion de l’écriture. Dès l’âge de quatorze ans il s’essaye à l’art de la nouvelle et du roman, squattant indéfiniment la bibliothèque de Waukegan. Il prend le parti pris absolu de l’imagination et illustrera brillamment le genre « fantastique » ; ses premiers romans sont de véritable bijoux : « la foire aux ténèbres » en anglais «  Something wicked this way comes » et le vin de l’été (Dandlion Wine)qui s’inspirent intégralement de sa propre vie à Waukegan.

 

Il prendra de raccourci ses études, juste le bac en poche, il se lance dans la vie comme vendeur de journaux et lecteur assidu de Flash Gordon et Buck Rogers. Sous cette bénéfique influence il publie à l’âge de 18 ans ses première nouvelles dans des fanzines. Ainsi gagne-t-il ses premiers 15 $ de droits d’auteur avec pulp magazines. Dès 1942 il devient, à force d’écriture, écrivain à temps plein et collabore à Arkham House. Marié en 1947 à Marguerite McClure, il aura quatre filles.

 

Son œuvre est immense et très vite reconnue dans le monde entier. Obsédé par la survie de l’humanité, son art culminera en 1954avec un livre de pure poésie « les chroniques martiennes ».

En anglais The Martian Chronicles est un recueil de 27 nouvelles qui figurera dans les tous premiers numéros de la mythique collection « Présence du futur » chez l’ éditeur français Denoël  en 1954. Chacune des 27 nouvelles raconte un épisode de la vie sur mars, faisant partie d’un tout onirique narrant aussi bien l’histoire des hommes que celle d’une civilisation disparue sur la planète Mars.

 

L’année suivante, en 1955 il publiera son second roman fétiche : Fahrenheit 451 qui fera l’objet d’une superbe adaptation au cinéma par Francois Truffaut en 1966. Il est aussi l’auteur d’essais, de poésie et de pièces de théâtre.

 

Un prix Bradbury a été crée récompensant une œuvre dramatique aussi bien au cinéma qu’à la télévision, à la radio ou au théâtre.

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 14:06

Un jour nouveau…je me lève un peu plus pâteux que d’habitude, la tête lourde et migraineuse. Je tourne en rond comme un animal sauvage dans sa cage. Mon appartement n’est pas bien grand, mais j’ai toujours le loisir de « souffler » un peu » sur la terrasse.

Je repense à la lettre de Katrine, du fond de son Ecosse, elle trouve encore la ressource de penser à moi, après tout ce temps. Elle me raconte son quotidien, si différent du mien, si urbain. Elle a fait le choix de la nature et des grands espaces, elle s’est organisée en conséquence en s’assurant le maximum d’autonomie énergétique et alimentaire.

C’est la raison pour laquelle elle a choisi le nord de l’Ecosse : les monts Grampians, ou bien comme elle aime à le rappeler « Am Monah » en gaélique écossais. Elle vit à proximité et sous la protection du mont Ben Nevis , point culminant à 1344 m des îles Britanniques., à Aberfeldy, sur les bords du Tay, le plus long fleuve d’Ecosse.

Elle est au cœur d’une réserve désormais protégée, faunes et fleurs y prospèrent. Les hivers y sont rudes. La dernière fois que nous nous sommes vus remonte à 10 ans déjà. J’avais fait le voyage, c’était encore possible. Depuis l’accès à cette partie du royaume Uni a été interdit. Le parlement écossais d’Edinburgh a proclamé unilatéralement son indépendance et les tensions se sont accrues avec Londres.

Katrine, je la revois dans sa ferme avec ses moutons, ses poules et ses lapins, son potager bien ordonnancé, et la marre où flottent de fiers canards. Je ne suis pas resté, malgré son insistance. J’ai l’impression de l’avoir abandonné. Mais je ne pouvais me faire à ce style de vie rude et campagnard. Je suis un citadin jusque dans l’âme. Je suis reparti pour Paris et je vois encore sa frêle silhouette en haut du chemin, et sa main agitant un mouchoir blanc en signe d’adieu.

Il reste encore le courrier. Il tient à garder ce lien ténu entre nous. Je parcoure la lettre, une tasse de café à la main, elle y écrit avec des mots simples son quotidien.

Je sens comme une boule à l’estomac. Peut être de mauvais rêves, enfuis au petit jour ?

Je termine mon café et range soigneusement la lettre de Katrine dans le petit secrétaire et je me mets à mon bureau.

 

Alors que je travaille à la mise en ordre du dernier fichier que je dois remettre à Manfraid l'alerte sonne sur mon écran, qui s'allume instantanément en se connectant sur Euronews.

La nouvelle fait froid dans le dos. Le conflit moyen oriental a pris une tournure dramatique, les Israéliens ont tiré leur première bombe atomique sur la Syrie provoquant une consternation totale à l'ONU et la confusion la plus extraordinaire parmi les diplomates.

Le commentateur fait remarquer que même si les manœuvrés du président Sayad Al-Assad pour finaliser le processus nucléaire dans sa base secrète de Homs et son récent rapprochement avec la Syrie aient pu servir de prétexte au haut commandement militaire de Tel Aviv, rien ne peut excuser cette attaque atomique en violation de tous les traités internationaux. Il oublie tout de même au passage qu'Israël n'a jamais voulu signer l'accord de dénucléarisation de Saïgon .

 

Le jeune président syrien en arrivant au pouvoir il y a onze ans avait à la fois rompu avec le style de son père Bachar Al-Assad, mort à 91 ans dans un attentat pour renouer avec le style austère de son grand père. Hafez Al-Assad.

C'est sous l'emprise de sa mère Asmas qui a survécu à l'attentat et malgré les séquelles de l'explosion et son âge 92 ans, qu'il gouverne avec l'appui de l'immuable parti laïc Baas.

Sa mère, fille d'un l'imminent cardiologue a suivi en occident des études d'économie qui n'ont eu aucune suite tant elle s'est investie auprès de son mari dès sa prise de pouvoir. Contrebalançant dans les premières années l'influence d'un régime calcifié sur le clientélisme et le tribalisme pour l'ouvrir à l'occident, elle s'est rapidement ralliée à un pouvoir fort et autocratique tel que Bachar l'a souhaité, rentrant même et encourageant l'étrange personnalité quasi schizophrènique de son époux.

 

C'est donc un pays en proie depuis 1963, date de son indépendance, à l'étau tyrannique de trois hommes, qui s'est jeté à la suite de l'Iran dans un processus de guerre totale avec les puissances occidentales à travers l'Etat d' Israël. Après des décennies d'attaques verbales, de tentative de redonner à l'un comme à l'autre sa place dans le concert des nations (on se souvient de l'invitation faite par le président français Nicolas Sarkozy à Bachar Al Assad de participer au défilé du 14 juillet 2008 à l'occasion du projet avorté d'union pour la Méditerranée), que les israéliens sont passés à l'acte.

 

Les images du champignon nucléaire sur la ville de Homs pourtant à la frontière du Liban passent en boucle sur Euronews avec toujours les mêmes commentaires et surtout les mêmes inquiétudes : que va faire l'Iran? Quelle va être l'attitude de Rayan Derks Président des USA? Quelles sont les conséquences pour la région en termes de retombées radioactives? Tel Aviv tente de rassurer les uns et les autres en précisant qu'il s'agit d'une arme atomique de dernière génération, donc à portée très limitée même si ses effets sont foudroyants. Pour autant les experts estiment le nombre d'habitants de la ville d'Homs à 300 000 dont probablement aucun n'auront survécu à l'attaque nucléaire et c'est sans compter avec les effets, malgré les dénégations israéliennes, sur les populations avoisinantes et particulièrement du Nord Liban.

 

Manfraid m'attend, je ne peux donc pas m'éterniser devant les actualités quelle qu'en soit la gravité. J'achève le transfert des données sur mon Disk. J'éteins l'écran et je règle la sécurité de l'appartement en position optimum. Un dernier regard à la terrasse pleine de fleurs et d’aromates parfumés,j'enfile un vieux pardessus et glisse le précieux Disk dans ma poche droite, car comme pour accentuer le particularisme de cette journée, il pleut sur Paris.

 

Cela doit bien remonter à une année qu'il n'a pas plu sur Paris. C’est un arôme humide et brumeux qui flotte dans l’air de Paris. En troublant la vision, cette vapeur d’eau me fait éprouver un sentiment de nostalgie, comme si le vieux Paris avait fini par survivre…

Et c'est sur des pavés mouillés et glissants que je prends la direction de la Fontaine Saint Michel où Manfraid m'a donné rendez-vous. Le quartier comme à son accoutumée est particulièrement calme, je ne croise pour ainsi dire personne dans les ruelles, jusqu'au moment où je déboule sur la place Saint Michel, là ce sont plusieurs centaines de personnes qui se sont massés au milieu de la chaussée et l'on voit la foule grossir au fur et à mesure de l'arrivée de gens en provenance du quartier de la Sorbonne et de l'autre coté de la Seine du Châtelet et des Halles. Curieusement aucun FlexAgent à l'horizon. Visiblement la foule est à l'écoute des informations en continues dans un silence impressionnant. Il se passe quelque chose de grave.

Pour autant cela ne va pas faciliter mon rendez-vous avec Manfraid, devant la fontaine a-t-il dit, mais justement c'est tout autour de la fontaine que l'essentiel des gens se sont massés, comme pour y prendre appui, en recherchant un réconfort bien dérisoire.

J'entends quelqu'un dire à son voisin :« l'Iran aurait annoncé sont intention de riposter immédiatement sur Tel Aviv et sur le commandement américain au moyen Orient récemment basé sur Malte ».

Curieux ce besoin, poussé par la peur, de descendre dans la rue, l'instinct grégaire sans doute. Alors que jamais dans l'histoire de l'humanité les moyens de communications ont été porté à un tel degré de sophistication , les individus ressentent le besoin primaire de s'attrouper comme au bon vieux temps de la préhistoire et de retrouver un instinct tribal. La mondialisation efficace économiquement n'a pas réussi à supprimer de nos gènes le besoin original de s'agréger en cas de danger.

 

Je suis obligé de jouer des coudes pour me frayer un chemin dans cette foule étrange où tout un chacun équipé de son oreillette ou sur ses lunettes accède à l'information tout en échangeant avec ses voisins. Cela donne un air un peu surnaturel à la scène, pour ne pas dire cinématographique.

Mais je ne dois pas oublier que rien, pas même un désastre international, ne saurait remettre en cause nos projets et il faut que je retrouve Manfraid et qu'il soit en mesure d'exploiter le fichier que je vais lui remettre. C’est le travail de plusieurs années qui pourrait être remis en cause.

 

En fin je l'aperçois... un geste de la main, encore un effort et je me rapproche.

 

- « Alors Yann, t'as vu l'info? »

- « Oui, pas terrible....j'ai ... j'ai le fichier »

- « Super, t'as réussi à extraire les données et à les mettre en clair? »

 

Un mouvement de la foule nous déplace un peu brusquement nous éloignant l'un de l'autre. Je bataille un peu, j'ai toujours le disk dans la poche droite de mon imperméable.

Je pense aux 4 000 nouveaux correspondants sécurisés que nous allons ajouter à notre propre Rézo que seul Manfraid peut intégrer du fait de son accès au centralnet et sa connaissance des réseaux et des satellites.

 

- « Manfraid! »

 

J'essaye de l'attirer vers moi, mais la cohue est vraiment soudaine et violente. D'un seul coup je réussis à accrocher son veston et à le plaquer sur moi. De le sentir comme cela contre moi, ce grand échalas avec ses yeux gris noyé de brume me trouble, je n'aimerai pas qu'il se rende compte de ce trouble. J'essaye en douceur de m'extraire un peu de cette soudaine intimité.

Ce n’est pas grand-chose, mais nous pouvons ainsi affirmer une possibilité de résistance dans un monde devenu autoritaire, fliqué à l’extrême. Il ne s’agit en aucune manière de la « Grande révolution » dont nos aînés ont rêvée, juste un petit lien solidaire qui persiste dans la tempête sécuritaire.

Tout à coup, un cri surgit de la foule, je n’ai pas mon équipement de lunette et d’oreillette, mais il devient tout à coup évident de comprendre que le processus de l’horreur est désormais en marche.

Je comprends à demi-mot que la riposte nucléaire de l’Iran vient d’avoir partiellement lieu sur le territoire d’Israël. Je me demande si ce n’est pas les portes de l’enfer qui viennent tout soudainement de s’ouvrir et je ne peux pas m’empêcher de frissonner sous cette pluie un peu gluante qui continue de tomber lentement sur Paris, enrobant la ville d’un halo crépusculaire.

 

Manfraid et moi échangeons un regard complice, le Rèzo va se révéler d’une utilité hors pairs dans les jours et les semaines à venir.

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 15:04

Quelque part dans Paris ....par une journée grise avec cette lumière si particulière aux villes, aux grandes villes je devrai dire. Comme un halo qui englobe tout jusqu'aux pourtours de l'urbanisation, un halo dont le gris tire légèrement sur le jaune ... un halo qui éteint depuis plusieurs décennies déjà le ciel lorsque la nuit est tombée. Une catastrophe en un mot, mais dont la plupart des gens n'ont aucune conscience tant leur préoccupation journalière est grande et pour les plus jeunes d'entre eux, il ne subsiste pas le moindre souvenir de l'avant ...., une magnifique voie lactée qui rayait la totalité du ciel la nuit avec cet impact laiteux qui laissait à l'imagination le pouvoir de dériver.

 

Je regarde le plafond : 8h20.... c'est bel et bien écrit en lettres luminescentes, drôle d'impression, la bouche pâteuse, les yeux bouffis ...la tête pleine encore d'images brouillées et de brides de souvenirs, toujours les mêmes cauchemars récurrents!; Pas très efficace mon « aube-clock », j'ai pris une demi-heure de retard...bon pour le moral ce réveil tout en lenteur (en tout cas certifié par le vendeur, à défaut de l'académie de médecine), mais certainement pas pour un timing rigoureux. J'ai du mal à mettre de l'ordre dans ma tête, j'ai cette impression d'être perdu à chacun de mes réveils. Je fixe la machine comme si c'était la première fois, elle irradie une lumière plutôt dense qui confère une drôle d'allure à la pièce.

 

J'ai encore des images dans la tête, qui ne veulent pas s'en aller. C'est comme cela chaque nuit depuis déjà un bon mois : ce pont si vieux familier et étranger tout à la fois, en pierre, recouvert de mousses verdâtres. J'essaye de le franchir et de passer par dessus la rivière et je n'y arrive pas, je reste les pieds comme cloués au sol sans aucune volonté, et lorsque je me retourne, je vois derrière moi assis en haut d'un mur une petite fille qui m'encourage à continuer. Elle a des souliers rouges qu'elle balance, surmontée de socquettes blanches, le balancement est très régulier, presqu'obsédant.

Elle est d'une blondeur irradiante, le visage diaphane, les cheveux longs et les yeux clairs...comme une belle Ophèlie qui ne descendrait plus le fil de l'eau.

Et je me réveille en sursaut, assis dans mon lit, en sueur dans cette demi-lueur de mon réveil à aube programmée. Drôle d'histoire... je me demande pourquoi mon ordi-psycho n'arrive pas à m'en donner la clef! Encore une connerie de plus que je me suis laissé fourguer sur le Rézo sans réfléchir. Cela marche une fois sur deux et les interprétations me laissent parfois pantois....c'est moins cher qu'un psy, mais je ne suis pas certain de son exactitude et encore moins de son effet thérapeutique!

 

Je finis par me lever, lourdement, avec difficulté en posant les jambes sur le tapis dans un premier temps afin de reprendre mon souffle, pour me laisser accueillir par une clarté en chair et en os , en sa vérité cette fois...mais avec une heure trente de retard tout de même. Je suis assez tenté de retourner au Sarkoland où j'ai acheté cette machine pour la leur rendre et leur dire le fond de ma pensée. J'ai gardé l'enregistrement de l'achat avec sa validation bancaire sur mon téléphone au cas où, sans prendre pour autant la précaution de la télécharger sur mon ordi..

 

Quel foutu magasin à la con ce Sarkoland, avec tous ses zinzins inutiles où l'on se fait avoir, vantés par de multiples flashes de tous les côtés. Quant j'y réfléchis la semaine qui a précédé mon achat j'ai bien été sollicité une dizaine de fois sur mon iphone-mark 3, dont il est vrai je n'avais pas désactivé cette fonction livrée de fait à l'achat de l'appareil... encore une arnaque de plus, il faut qu'une fois arrivé au bureau je pense à la désactiver ou bien je risque de commettre encore un achat compulsif de plus, lequel ira enrichir le vieux Jean Sarkozy, toujours Président de son immense conglomérat auquel appartient la marque des magasins Sarkoland.

Il faut dire qu'ils ont peu à peu pris la place de tous les autres, au nom de la liberté d'entreprendre et de la toute puissante concurrence. Ah! L'Europe et ses 37 nations du Pôle nord à la limite du Sahara ...qui éclaire le monde de sa toute puissance économique, elle a su bien nous embobiner dans un gigantesque marché intérieur que polluent désormais les Jean Sarkozy, Lagardère et Bollorè de toutes espèces. Car il ne faut pas s'y tromper, ce sont eux qui tirent les ficelles car ils ont acheté tous les politiciens ou presque, surtout avec l'énorme main mise qu'ils ont réalisée sur les médias , laquelle leur a donné un pouvoir absolu et ce benêt Arnie Letellier Président des Etats-Unis d’Europe, tout Président élu démocratiquement des 37 nations ne sert pas à grand chose, si ce n'est à faire la morale de temps en temps sur le Visio et d'expliquer les raisons et le pourquoi et le comment qui fait que nous avons déclarés la guerre à ces pauvres iraniens.

Je me souviens d'avoir lu dans un vieux bouquin qu'au début du siècle un candidat américain à la Présidence Mac Cain quelque chose, un républicain je crois, qu'en observant l'augmentation de la vente de cigarettes américaines aux Iraniens il avait déclaré « que c'était un bon moyen pour s'en débarrasser ». Personne parait-il n'en avait ri à l'époque. Pourtant, si seulement on s'en était tenu à cette stratégie!

 

Je pense à Manfraid, il est toujours sans aucune nouvelle de ma part, il faudra là aussi que je fasse le nécessaire dès aujourd'hui.

 

Je dois me secouer. Je m'ébroue...je cherche à me débarrasser de toutes ces idées « néfastes ». Rien de mieux que de prendre l'air. Je vais de ce pas sur la petite terrasse de 8 m² chèrement disputée et compromis tout de même acceptable pour rester au centre de Paris. Je suis assez fier de mes cultures et plantations en tout genre à l'horizontal comme à la verticale.

J'ai de tout dans ce petit paradis : des tomates, des salades, des fèves grimpantes, des poivrons, des aubergines, des radis et quelques fruits : des fraises, du raisin et des kiwis, ce n'est pas si mal! Sans oublier la plupart des plantes aromatiques. Tout ce travail de jardinier est devenu un véritable cabinet de curiosité aujourd'hui dans un monde qui ne se nourrit plus que de produits lyophilisés, les produits frais ne sont même plus un luxe... mais une incongruité.

La semaine dernière j'ai fait monter, à tort sans aucun doute on n'est jamais assez prudent, quelqu'un que je venais de rencontrer et il s'est exclamé en voyant la terrasse: « Quelles jolies fleurs, c'est extraordinaires! » Je n'ai pas cherché à l'en dissuader par sécurité, on n'est jamais à l'abri d'une dénonciation. Mais j'ai vite détourné la conversation vers autre chose de plus, comment dire, standard comme la dernière compétition intra-européenne de Sumo.

 

Le temps d'un petit café pour inspecter les panneaux solaires et le système de récupération d'eau par condensation et lorsqu'il pleut (de plus en plus rarement!).

J'en profite pour arroser mon « jardin planétaire ». La vue panoramique des toits est magnifique sur un quartier préservé et sauvegardé dans un Paris où les travaux du baron Hausmann ont laissé la place aux « douze travaux d'Hercule » de Bertrand Delanoë. Recordman absolu de la durée (trente ans de mandat) il a refaçonné sur cette longue, trop longue période, la ville et surtout cédé aux aspirations à la hauteur des investisseurs et des promoteurs de tout gabarit, il ainsi achevé d'enterrer un parti socialiste français qui ne demandait que cela pour disparaître définitivement en n'ayant pratiquement plus rien à dire. Et en léguant le peu d'idées qui lui restait à un gigantesque parti couvrant la totalité des pays européens du nom de « Parti démocrate »; Et la boucle fut bouclée, les États unis d'une Europe qui dans l'histoire avait su inspirer les USA, finissait de se rallier au modèle américain.

 Je me souviens avoir lu dans un livre que c’est dans les années 2010 que le parti socialiste avait ouvert la boite de Pandore en créant pour la première fois des primaires à Gauche pour désigner leur candidat à l’élection présidentielle. Il en avait découlé toute une déstructuration des différents partis de gauche qui avait abouti 15 ans plus tard à la création en France du Part démocrate qui fît naturellement des émules à travers toute l’Europe.

 

En France, département européen et à Paris, ce bon vieux Delanoë, gérant ici et là la sauvegarde de quelques rares quartiers dits historiques, a cependant livré la capitale aux bâtisseurs de tours. Paris n'est plus que le rétrécissement de son passé.

 

Mais je m'en tire pas si mal après tout dans ce monde que j'exècre, quelques économies et un petit héritage, plus de la chance et j'ai pu m'installer à ma guise dans cet endroit qui me laisse un peu respirer, mon « havre de paix ». Un boulot, somme doute pas terrible, mais qui me fait vivre. Je mets en page et j 'assure le look de quelques uns des bloggeurs les plus réputés de notre continent.

Je n'écris pas, je fais du refaçonnage: de la couleur, du son, de la vidéo... je passe ainsi inaperçu, entre les gouttes, insignifiant et c'est tout ce que je recherche.

 

Et je peux ainsi me consacrer à mes activités illégales le plus tranquillement du monde. D'abord mon potager dissimule une belle plantation de chanvre indien dont je suis pas peu fier, de belles pousses au vert tendre, hautes et fournies!!!!, bon j'ai pas de quoi en faire commerce, mais je n'en ai pas besoin, je m'assure et à quelques amis du Rézo une qualité de sheet hors pair et je ne suis pas à la merci de pourvoyeurs plus ou moins nets et surtout peu sûrs.

Les rapports entre le pouvoir et le chanvre indien ont connu des hauts et des bas ; dans les années 2020, la libération du commerce du shit l’avait finalement emporté et s’était imposé sur l’ensemble du continent européen. C’était censé mettre fin à la Maffia qui en faisait commerce, de fait la maffia devint de « vénérables » sociétés de commerce. C’est dans les années sombres (de ma jeunesse) 2050 qu’un « vent extraordinairement réactionnaire » et nationaliste s’est imposé sur la ligne de crête d’un moralisme exacerbé qui a abouti entre autre à l’interdiction de toutes les drogues y compris ce bon vieux chanvre indien qui retourna sagement dans sa précédente clandestinité.

 

Je contribue à la diffusion du WIFI libre et gratuit en laissant un accès libre à ma propre borne et j'arrose avec les progrès de la nouvelle norme 7g au moins à 500 m à la ronde!!!!!; pour l'instant les recours auprès du Haut Conseil d'Etat de La Haye, assignés par des FAI qui irriguent la planète pour interdire et brider cette fonction, n'ont pas encore abouti. Et la lenteur juridictionnelle de la Commission européenne est telle avec l'imbroglio de ses procédures que nous avons encore de beaux jours devant nous.

Nous sommes assez nombreux à Paris sur Seine pour leur niquer leur plan marketing, même si leur rabatteurs et techno-huissiers en tant genre réussissent à faire peur à la majorité des gens. N'empêchent le ver est dans le fruit et ils le savent très bien, depuis tout ce temps où ils n'ont pas réussi à mettre les hackers au pas sur l'ensemble du Rézo.

 

Ce grand Paris qu'a concédé le vieux Delanoë avant de mourir nous a permis de mieux nous organiser, sur une plus grande échelle; même à quelques milliers sur une agglomération qui compte maintenant plus de 25 millions d'habitants on arrive à s'en sortir et à mener des opérations « dérangeantes ».

Paris-sur -Seine a absorbé toutes les anciennes communes de la ceinture et qui ne sont plus que des noms de quartiers désormais : Ivry, Aubervilliers, Clichy, Saint Cloud qui ont rejoint Montmartre, Montparnasse, Saint Germain et Saint Michel. De fait pour ceux que l'histoire intéresse encore cela ressemble à ce qui s'appelait le Département de la Seine au XXIème siècle. Il n'y a que l'incongruité de la commune libre de Neuilly-sur-Seine, en mémoire du Président Nicolas Sarkozy, que son fils Jean a réussi à imposer à coup de millions d'euros qui nous nargue comme un grand point bleu sur la carte. Mais bon comme toutes les ambassades et siège internationaux ont fini par y élire domicile, nous on s'en fout! On n'y va jamais. Ils y font toutes leurs magouilles fiscales et comptables habituelles à ce genre de statut, il n'y a que le Luxembourg, les îles de Jersey, Guernesay et Caïmans      que cela a dérangé.

 

C'est bien cela qui est formidable... malgré leur force, leur argent, les médias et le pouvoir, ils ne sont pas arrivés à tout contrôler, il reste des interstices où la liberté pointe encore le bout de son nez. Bon c'est vrai dans ce qui ressemble de plus en plus à une immense déconfiture. La planète s'en va en morceaux, nous sommes trop interdépendants pour qu'un politique puisse réussir à un endroit s'en être balayé par l'inconstance des voisins.

L'intransigeance des USA avec les négociations du pôle sud est asiatique ont tout fait capoter et leur décollage économique a achevé ce que nos vieux mondes avaient déjà largement commencé avant eux.

Pénurie .... pénurie.... pénurie en toute sorte même l'eau s'est faite rare et chère. Il y a cette superbe vidéo qui tourne sur le Rézo qui montre un candidat à l'élection présidentielle française le professeur Dumont au millénaire précédent, qui montre à la caméra un verre d'eau en prédisant alors (sous il faut bien le dire les quolibets de l'époque) sa prochaine raréfaction.

 

Mais pourquoi je me raconte tout cela dans ma tête un verre de café à la main sur mon petit carré vert!; je suis peut être peinard mais de plus en plus en retard alors que je devais préparer un rendez vous super important avec un futur client et surtout joindre Manfraid impérativement.

 

Je descends les escaliers quatre à quatre (le luxe des derniers anciens immeubles), il y a bien un ancien ascenseur que je ne prends jamais, juste l'ordi sous le bras pour rejoindre la rue de Bièvre en courant sur les pavés légèrement humides

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 10:43

23 juillet 2068, je sors dans les rues de Paris, il est presque minuit, la chaleur est étouffante, moite, il faut au moins 35°, les protocoles de Kyoto et autres pactes pour l’environnement n’ont pas été en mesure d’enrayer significativement le réchauffement climatique de la planète, l’effet de serres s’est emballé…la machine climatique s’est définitivement déréglée.

Le retard pris dans les mesures d’urgence n’a plus aucune prise sur la réalité du réchauffement, de la pollution et surtout de la pénurie d’énergie fossile. Le monde est devenue une foire s'empoigne au plus offrant déstructurant toutes les économies anciennes.

La fulgurance du développement économique de la Chine avec ses deux milliard d’habitants et à un moindre degré celui de l’Inde ont achevé de balayer les fragiles digues que les démocraties dites « occidentales » avaient essayé de dresser.

La Fao (food and agriculture organization), l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture n’est plus en mesure de contrôler les prix du riz, la production asiatique n’est plus autosuffisante depuis une deux décennies déjà et la faim accouplée à la spéculation ont largement contribué a déstabilisé politiquement toute la zone asiatique, Chine y compris qui fait face à des guerres séparationnistes de plusieurs de ses grandes provinces.

Mais les métaux, comme le pétrole et le gaz ont quasiment disparu de la planète.

 

Surréaliste …. Je reste songeur en passant le pas de porte de mon immeuble, une porte cochère comme il n’en existe plus guère

Depuis quelques mois la Seine, n’est plus qu’un maigre filet d’eau flirtant entre les bancs de boue et quelques déchets industriels. Certes cela fait déjà plus de onze années qu’elle n’est plus navigable …. Mais ce ridicule petit filet m’inspire une profonde mélancolie.

Je repense au Paris de Robert Doisneau et de son célèbre cliché du «Baiser de l’hôtel de ville» …il a tout photographié au siècle dernier de Paris : les amants, les cyclistes, les jeunes, les vieux, les riches et les pauvres. Plein d’humour, obnubilé par le temps qui passe  (Oh combien !) aujourd’hui il n’est plus que le témoin, la survivance d’un monde englouti  Il a su, comme un Maître, mémoriser sur la photo tout ce Paris dont il pressentait, avec sans doute angoisse, qu’il allait disparaître. Et bien il ne s’est pas trompé le bougre ! Paris est à sec !

 

La rue de Bièvre est déserte, pas un chat, pas un homme, rien qui ne bouge à l’horizon quelque peu éculé du bas de la rue. C’est comme un souffle d’air brûlant qui me pousse à avancer, qui me porte à aller de l’avant, qui m’encourage dans ma fuite et mon désir d’éloignement.

Je n’ai pas pu obtenir de liaison avec Manfraid malgré tous mes efforts. Je ne sais donc rien de l’opération. Ni si elle a débuté, ni si (et c’est à craindre) elle a échoué.

Manfraid avec ses airs navrants d’ecolosurvival, de grand échalas, mal à l’aise dans  ses mouvements et ses vêtements mais au regard si romantique, frenchie comme disent nos amis de l’autre côté de la Manche. Et pourtant toute l’opération ne tient que par son savoir faire, son extraordinaire habilité au bricolage et aux liaisons satellites.

 

Je ronge mon frein d’énervement, une panne, rien qu’une panne, toute la ville est plongée dans l’obscurité la plus noire. De ci de là quelques pauvres lucioles aux façades des immeubles, sans doute quelques bonnes vieilles torches avec de bonnes piles à l’ancienne et une technologie si humiliante ?

Ce tableau en noir et blanc dans une humidité ambiante quasi tropicale donne un ton plutôt cruel à cette soirée.

 

Il faut pourtant que j’obtienne à tout prix l’information. Luc a sans doute plus de liaisons hyperNet que moi, il faut que je le joigne absolument.

Heureusement mes lunettes fonctionnent encore, je prends toujours le soin de les recharger chaque jour sur mon ultraportable. Sage précaution dans un monde d’incertitude énergétique Il reste encore au moins la moitié de la recharge sur mon indicateur, cela devrait suffire.

Je clique sur l’iphoneMark3 et l’écran virtuel me projette à travers mes verres le chemin le plus sûr à pieds pour m’y rendre, tout de même 2h31mn approximativement sans incident de parcours. Il me faut traverser tout Paris à pieds, je ne peux y échapper.

Le régime auquel je me suis astreint depuis 6 mois me permet cet exploit sans trop de peine.

Le fil d’euronews commence à donner des nouvelles, je le laisse branché tout en marchant : la panne annoncée serait l’œuvre cette fois d’un plan à grande échelle des Natioterroristes, elle ne serait pas limitée à la seule ville de Paris, au fil des minutes ils annoncent des explosions dans toutes les grandes villes d’Europe. : Berlin, Rome, Athènes, Londres, Madrid, Bucarest et Strasbourg, un régal !!!

Il faut dire que la décision d’Arnie Letellier Président des Etats-Unis d’Europe de dissoudre leur eurogroupe au Parlement européen est d’une connerie totale.

Avec 35% des voix aux dernières élections dans toutes l’Europe, les dissoudre et les contraindre à l’action clandestine, ce n’était pas très malin. La guerre en cours avec l’Iran et ses alliés suffisait si je puis dire à notre bonheur !

De toute façon de type et son parti démocratomachin est la pire chose qui pouvait nous arriver. De synthèse centre droit à centre gauche il ne reste plus que du mou… et du mou le pire est toujours à venir.

Merde ! Ces cons de politicards ils ne peuvent pas relire de temps en temps les manuels d’histoire ? C’est pourtant une mine de renseignements sur ce qu’il convient de faire.

Tous des illettrés à leurs manières, ce n’est pas la peine de sortir de l’EURO-ENA et être aussi peu opérationnels…

 

Ah…. Attention entre mes noires pensées et la lecture du fil d’euronews à travers mes lunettes je n’ai pas vu l’attroupement sur le Pont Neuf.

Il est trop tard pour faire demi-tour. Un FlexAgent, noir et bardée de protection à Roller s’avance vers moi.

- « Vos papiers, vous n’avez pas à circuler dans la rue quand une alerte rouge a été donnée. ».

 

- « Mais je ne suis pas au courant, désolé » et je tends mon bras droit pour le contrôle. Cette foutue puce implantée, j’espère qu’il ne pourra pas remarquer qu’elle a été trafiquée, Luke est un surdoué… mais on ne sait jamais, les programmes de contrôle de la police sont sans cesse remis à jour, et malheureusement nombre d’entre nous ont accepté de collaborer avec les FlexAgent quant ils se font pincer. Nos petits secrets en ont pris un sacré coup !

 

- « La panne ne vous a pas échappé tout de même, faut pas nous prendre pour des imbéciles » dit-il en passant sa sonde sur mon bras droit  avec un drôle de bruit : Bzuiiiiim, sondant le fond de ma chair, un pâle éclair bleue illuminant mon bras.

 

Visiblement il ne remarque rien d’anormal. J’espère qu’il ne voit pas les gouttes de sueurs qui commencent à perler sur mon front et qui ne vont pas tarder à couler sur mon visage. Je n’ose pas me saisir de mon mouchoir qui est dans ma poche droite de peur de lui donner une indication inquiétante, on ne sait jamais comment ils vont réagir.

 

- « Bon, vous habitez rue de Bièvres, c’est à deux pas, rentrez chez vous. »

 

- « Mais qu’est ce qui se passe?»

 

- « Vous n’avez pas besoin de le savoir, vous n’avez qu’à vous connecter sur euronews… allez … vous allez bientôt m’énerver, je le sens, ce n’est pas bon pour moi et encore moins pour vous, rentrez chez vous, et n’essayez pas d’entourloupes, il y a des patrouilles dans tout Paris., et on vous a à l’œil, on vous suit de près, de très près» ajoute-t-il avec ce superbe air fait pour inquiéter, ce en quoi il est très doué.

 

Un frisson me parcourt le corps de la tête au pied, déjà qu’en temps normal à chaque contrôle j’ai l’impression que je vais finir mes jours dans un bagne du fin fond de la Sibérie, alors ce soir avec tout ce que je trimballe dans ma mémoire électromagnétique …. Je risque gros, lourd je devrai dire et l’ensemble de mes correspondants n’aimerait sans doute pas savoir dans quelle situation extrême je me suis ainsi placé.

 

Trop heureux de ne pas m’être fait épingler, je retourne sur mes pas en direction de la rue de Bièvres. Entre temps visiblement l’attroupement c’était fait plus nerveux, plus dense et j’entends dans la pénombre des cris étouffés et indistincts, je  n’ose à peine imaginer ce que ces bruits pouvaient évoquer d’exacts et de précis. Tout était imaginable, malheureusement par les temps qui courent.

 

Cette scène dans un des derniers quartiers de Paris somme toute assez ancien, était un peu surnaturelle, les FlexAgent, super policiers avec tout leur arsenal électronique et un pauvre attroupement d’humains visiblement on ne peut plus banaux sur un des plus vieux ponts de Paris ressemblait à un kinofilm3D de Cyril Scierrex. Mais pour autant ce n’était plus de la fiction mais bien la triste réalité des Temps Nouveaux.

 

Toutefois les tours sombres du vieux maire de Paris Delanoë rôdent des deux côtés de la Seine., étranges sentinelles d’un monde déjà révolu, vieux si vieux !

 

J’empreinte le dernier carré de la rive gauche qui a échappé aux constructions nouvelles pour rejoindre mon appartement, rongé d’inquiétudes.

 

Et c’est dans ce silence finissant d’un monde balbutiant que je retournais, impuissant et terrorisé,  dans ce petit coin de Paris encore plein d’innocence de tant de préservations qu’il finissait par ressembler à un petit Zoo pour étrangers en goguette.

 

Point Zéro pour moi, tout est fini, ma mission a échoué.

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 14:26
simone de BeauvoirMai 1949, la revue « Les Temps Modernes » publie les premiers extraits du « Deuxième Sexe », essai de 1000 pages consacré à la condition féminine que Simone de Beauvoir décide de publier intégralement. Une violente polémique s’en suit qui s’amplifie avec la parution le 24 mai 1949 du 1er tome « les faits et les mythes » et du 2 ième tome, le 24 octobre 1949, « l’expérience vécue ».
Elle y traite successivement l’aspect anthropologique et encyclopédique de la condition féminine, dans une perspective « existentialiste », puis elle décline une dimension plus concrète, plus intime, qu’elle inscrit dans une perspective optimiste de libération de la femme.
Simone de Beauvoir se range résolument parmi les femmes « qui n’ont jamais eu à éprouver leur féminité comme on gère un obstacle » et c’est de cette liberté là qu’elle s’exprime avec autant de détermination et de vérité.
Le livre connaît immédiatement un important succès de librairie, 22 000 ex. sont vendus dés la première semaine de parution. Le retentissement est énorme en France, et connaît rapidement un succès identique aux USA, lequel inspire l’action de nombreuses féministes qui trouvent dans cet essai l’architecture intellectuelle à leur combat.
Elle écrit « ce n’est pas l’infériorité des femmes qui a déterminé leur insignifiance historique, c’est leur insignifiance historique qui les a vouées à l’infériorité ».
L’ouvrage déclenche en France une polémique violente, agressive et parfois insultante autour de la personne de Simone de Beauvoir.
C’est sur ce qu’il faut bien malheureusement considérer comme un arrière fond de patriarcat finissant que le livre résonne, ceci dans un contexte de sexualité brimée, de statut misérable fait à la célibataire, pitoyable à la femme stérile, infâme à la lesbienne. De fait, elle heurte de plein fouet le statut de la maternité qui s’impose aux femmes physiologiquement et socialement comme un destin inéluctable.
François Mauriac ouvre le feu dés la parution des premiers extraits, il taxe Simone de Beauvoir de pornographe : « Nous avons littérairement atteint les limites de l’abject … voilà, peut être le moment de la dernière nausée, celle qui délivre ». Il écrit à l’un des collaborateurs de la revue Les temps Modernes « j’ai tout appris sur le vagin de votre patronne ». Puis il lance un appel à la jeunesse afin de s’engager résolument dans un « pieux » combat contre la pornographie et plus particulièrement celle des USA ».
Face à une telle entreprise de démolition, lancée depuis la proue d’un si grand écrivain ils sont peu nombreux à prendre sa défense : Francis Jeanson, Emmanuel Mounier, Jean Marie Domenach en sont, ce dernier réplique à Mauriac dans la revue Esprit : « Mme Simone de Beauvoir a donné avec ses courageux articles dans les Temps Modernes un cours de sexualité normale ». Puis il attaque directement François Mauriac dont il dit « que la fureur n’est due que par la mystification opérée par Simone de Beauvoir dans les régions souterraines de la sexualité où les romanciers s’approvisionnent ».
Les défenseurs ne sont pas légions, les insultes et qualificatifs les plus invraisemblables volent très bas : insatisfaite, glacée, nymphomane, lesbienne, cent fois avortée etc…
Pierre de Boisdeffre et Roger Nimier, dans la revue « Liberté de l’esprit » la traite de « pauvre fille, névrosée, refoulée, frustrée, une virago, mal baisée etc… »
Sur un ton moins insultant, Jean Guitton écrit tout de même avec une grande compassion chrétienne « qu’il a été péniblement affecté par le Deuxième Sexe, parce qu’il y déchiffre en filigrane sa triste vie ».
En fait on lui dénie surtout tout droit de parole au nom des femmes, parce que femme célibataire et sans enfant. Le thème de l’humiliation et de la frustration est récurrent. Armand Hoog écrit « humiliée d’être femme, douloureusement consciente d’être enfermée dans le regard des hommes dans sa condition, elle refuse à la fois ce regard et cette condition ».
La droite déteste ouvertement le livre et injurie l’auteur. Mais la gauche n’est pas en reste et ne la soutient pas. Jusqu’à Camus qui l’accuse d’avoir ridiculisé « le mâle français », lui qui ne concède à la femme que l’égalité dans la différence.
De même l’extrême gauche, dans les Lettres Française stigmatise l’ouvrage en insistant sur le fait que le Deuxième sexe fera bien rigoler les ouvrières de Boulogne-Billancourt ». Colette Audry sera la seule à répondre à cet article dans le journal Combat : « c’est estimer bien peu les ouvrières de Billancourt que d’écrire cela … » ripostera-t-elle sèchement.
Pour les maoïstes dit « non stalinien » le problème de la femme ne se posera plus une fois la Révolution accomplie, et ainsi tout est dit, les « digressions » de la citoyenne Beauvoir sont sans intérêt !
Le soutien le plus total et la réplique la plus claire vient du journal Paris Match qui lui consacre sept pages agrémentées de photos.
« une femme appelle les femmes à la liberté. Simone de Beauvoir, lieutenant de Jean–Paul Sartre et experte en existentialisme, est sans doute la première femme philosophe apparue dans l’histoire des hommes. Elle pose aux lectrices les problèmes qui caractérisent l’inquiétude de la femme moderne : la liberté de vivre, l’avortement, la prostitution, l’égalité des sexes, le mariage et le divorce, l’accouchement sans douleur … »
Paris Match conclut en martelant : « l’accession à l’égalité politique acquise depuis quatre ans justifie que soient traitées en termes modernes par une jeune philosophe froide et lucide l’éternelle question féminine. Elle veut changer le sort de la femme. »
Il est vrai que Simone de Beauvoir, dans un parallèle étonnant avec le Discours de la Méthode de René Descartes, propose une remise en question systématique de toutes les idées reçues sur la condition féminine.
Elle résume en quelques mots le sens de sa démarche : « je n’ai jamais nourri l’illusion de transformer la condition féminine, elle dépend de l’avenir du travail dans le monde, elle ne changera sérieusement qu’au prix d’un bouleversement de la production … du moins ai-je aidé mes contemporaines à prendre conscience d’elle-même et de leur situation ».
La parution du deuxième Sexe » en 1949 s’inscrit dans le même mouvement qui en 1907 par la loi autorise la femme mariée à disposer de son salaire, ce qui n’était pas le cas auparavant, puis en 1924 unifie les programmes du bac masculin et féminin, en 1946 reconnaît le droit de vote et d’éligibilité des femmes, il inscrit en 1941 le principe d’égalité entre les hommes et les femmes dans la constitution de la IV ieme République. Hommage tardif fait à Olympe de Gouges qui voulut en 1789 la déclaration des Droits de la femme et mourut guillotinée.

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 10:48

Critique d’art, essayiste et romancier, Bernard Noël explore le verbe avec exigence, il est de son temps et pour cela même, il est celui qui écrit et celui qui se tait. Son éclectisme l’encourage à jeter son regard de poète sur la peinture contemporaine. Né en 1930, il publie à 28 ans son premier livre de poésie : "Extraits du Corps", reconnu aussi bien par Louis Aragon, que Maurice Blanchot. Il écrit aussi sous cet autre nom de plume : Urbain d’Orlhac.

Un itinéraire peu ordinaire

Il se "taira" durant neuf longues années avant de faire paraître son deuxième opus "La Face de silence" (1967). Il vit, écrit, ressent l’histoire et se nourrit de cette génération née à l’atome, nourrie des camps d’exterminations et de guerres coloniales sans fin.

Il instaure sa conception du poète sur ces paroles là, c’est pourquoi il mélange si bien la parole et le silence, pour l’exigence même du poème, ce lieu où cherche à s’incarner une forme de vérité. Où est l’avenir ? C’est cette traque qu’il mène depuis avec ses textes.

Audacieux, il sera poursuivi pour "outrage aux bonnes mœurs" après la publication de son livre "Le château de Cène" (1969). Il est aujourd’hui à la poésie la vigie qui, en alarme, récite au tout-venant l’esprit de nécessité.

Une œuvre littéraire complète

Il a à son actif une quarantaine d’ouvrages qui capitalisent tout son engagement politique. Ils sont l’expression de son immense influence sur la littérature contemporaine et sur le monde des idées. Parmi ceux-là quelques-uns viennent à l’esprit, dont les titres eux-mêmes renvoient aux questionnements dont il est familier :

  • "La Maladie du sens", POL éditions.(2001).
  • "La face du silence", éditions Flammarion (1967).
  • " À partir de la fin-La Vieille Maison", éditions l’Instant perpétuel (1984) illustrations Serge Plagnol.
  • "La Rumeur de l'air" aux éditions Fata Morgana (1986).
  • "La Chute des temps", collection Poésie, Gallimard (1993).
  • "Lettre verticale XXXI pour Olivier Debré", aux éditions l’Instant perpétuel (2000).
  • "Les Plumes d’Éros, Œuvre 1" POL éditions (2010).

Il sera successivement honoré par le prix Artaud (1967), le Grand Prix national de la poésie (1967) et par le prix Robert Ganzo (2010). Évidemment poète, au plus haut de sa fonction, Bernard Noël lance sa littérature comme une pierre dans le vide de la falaise. Seule la chute compte, cet instant d’affalement qui précède le choc, là, à cet instant, il dit le monde aveugle et les peuples sourds, il crie l’espérance du poète.

1 Izquierda a derecha: es:Gerhard Falkner | Gerhard Falkner (Alemania

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 08:51

Alors que Boris Vian publiait dans l’indifférence générale "L’Écume des jours", en 1947 aux Éditions Gallimard, celui-ci occupe aujourd’hui la dixième place dans le classement des "100 meilleurs livres du XXe siècle. Il faut dire que le livre avait de quoi surprendre les lecteurs. Univers improbables, personnages et situations irréelles forment la trame du livre. C'est certainement l'un de ses meilleurs livres.

La genèse du livre

Il a mené une vie tout aussi dispersée que ses personnages : poète, chanteur, trompettiste, ingénieur, inventeur, traducteur, acteur, peintre… Il a cherché sa vie toute sa vie. En cela, "L’Écume des jours" reflète bien ses préoccupations et sa vision du monde.

Écrit au verso des imprimés de l’AFNOR où il travaillait, il réussit à le faire publier dans la prestigieuse maison Gallimard. Il attend beaucoup de cette publication, d’autant plus qu’il est soutenu par Raymond Queneau et Jean-Paul Sartre. Le succès ne sera pas au rendez-vous, il en sera très affecté.

L’histoire

Il est assez difficile d’établir un synopsis d’une histoire qui n’existe pas tout à fait. Disons pour aller au cœur même du livre que Colin tombe éperdument amoureux de Chloé, celle-ci est malade : un nénuphar pousse dans son poumon. Colin fait tout pour la guérir, elle part à la montagne et à son retour le nénuphar a disparu.

Colin doit travailler pour acheter des fleurs pour Chloé dont le deuxième poumon est de nouveau attaqué par un nénuphar. L’histoire se déroule sur fond de rapetissement de la maison (une détérioration à la manière du "portrait de Dorian Gray" d’Oscar Wilde ou "La peau de chagrin" de Balzac).

Jean Sol Partre sera assassiné. Tout devient gris, triste malgré les efforts d’une petite souris qui essaye de nettoyer les vitres pour amener le soleil… Il s’ensuit des aventures tout aussi surréalistes et pour finir, Chloé meurt et la souris se suicide de désespoir entre les pattes d’un chat.

La portée du livre

Après la mort de Boris Vian, avec un succès tardif, le livre sera porté par la génération de mai 1968 qui y verra l’aspect subversif. Dans son avant-propos il se veut provocant et se distingue des écrivains réalistes.

Il est écrivain de l’imaginaire, d’un imaginaire qui s’apparente à celui du rêve où trône l’événement métaphorique mis brutalement parfois en confrontation avec un propos banal, mais toujours insidieux.

De tous les livres de Boris Vian, celui-ci touchera le plus son public. Le livre sera porté à l’écran (en 1968), on en fera un opéra, il sera mis en scène au théâtre et chorégraphié, tout un éclectisme qui devrait aller droit au cœur de Boris Vian. Le livre est disponible en format de poche sur Amazone.fr à 5,70€ (prix en août 2011).

en:Boris Vian | Boris Vian fr:Boris Vian | Boris Vian bg: | Origi

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 12:21

"Martin Eden" de Jack London, l'auteur de "Croc Blanc" a marqué de nombreuses générations de lecteurs. Livre culte, son histoire est aussi la sienne, malgré ses dénégations. Par le récit de Martin Eden, autodidacte, l’auteur propose une philosophie de vie, un refus du conformisme. Publié en 1909, London disparaîtra, peu après, en 1914 d’un empoisonnement du sang.

L'histoire

Dans les années 1900, le jeune marin Eden débute mal dans l’existence : une jeunesse ratée sans éducation, dans un univers brutal. Il voyage beaucoup et apprend peu, jusqu’au jour, où intervenant dans une bagarre, il sauve un jeune homme.

Celui-ci se révèle de bonne famille et l’invite à dîner. Martin tombe éperdument amoureux de sa sœur : Ruth Morse qui bien entendu, a reçu de son milieu éducation, grâce, tout l’opposé de Martin. Il entreprend donc de se cultiver aux fins de la séduire.

Pris à son propre jeu, il assimile une véritable culture encyclopédique. Il se rêve écrivain. Ruth cédant à son charme, ils se fiancent. Les talents littéraires de Martin ne trouvent guère d’échos, sa fiancée le pousse à s’intégrer à la société. Martin souffre de cette situation et ne trouve de réconfort et d’écoute qu’auprès de son ami Brissenden. Suite à un malentendu, un journal local présente

Martin comme un socialiste, Ruth se sépare de lui. Les malheurs s’enchaînent, Brissenden meurt alors que Martin connaît ses premiers succès. Il devient un auteur célèbre et pourtant, cela ne lui apporte aucune satisfaction. Il trouve la société vaine et superficielle et il ne supporte plus la pression qu’elle lui impose. Il part pour le Pacifique et disparaît en se glissant dans la mer comme Gilliat dans les "Travailleurs de la mer" d’Hugo.

Un livre emblématique

On y retrouve la vie de Jack London . Au même titre que son héros, il est un voyageur, il a soif de connaissances,et partage le mépris de Martin pour la société. Il est dans la tradition stendhalienne du jeune homme pauvre qui franchit toutes les étapes pour intégrer la bourgeoisie.

Mais il n’en fera jamais partie, tant son histoire est celle, certes d’une ascension, mais aussi d’une désillusion. Forgé de sa propre puissance et sa soif de se hisser au plus haut, il méprise très vite tous ceux qui l’entourent, ceux dont la naissance leur a donné tous les droits.

Libertaire, un peu anarchiste, Jack London après une vie riche de voyages et d’aventures livre avec "Martin Eden" un manuel de vie dénonçant l’individualisme forcené de son temps. Son accès est des plus faciles, il est publié en livre de poche et on le trouve à 2€ sur Priceminister (prix en août 2011).

 "Martin Eden" de Jack London

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  • : Le blog de Jean pelletier
  • Le blog de Jean pelletier
  • : Pour suivre l'actualité politique, la défense de la propriété intellectuelle et suivre quelques conseils en gastronomie et en histoire
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L'auteur

  • Jean Pelletier
  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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