Je vais vous faire part de mon expérience … donc de quelque chose de réel et de tangible, qui visiblement laissent l’état, les ministres, les politiques totalement indifférents. Je ne développe qu’un tout petit aspect, personnel, certes … mais dont je ne suis pas le seul à faire l’amère expérience
Que penser d’une Université qui ne paye pas ses enseignants vacataires au bout de dix mois, alors que les cours sont terminés et que les cours 2016/2017 commencent cette semaine ?
Qui par ailleurs, ne délivre plus de feuilles de paie depuis le mois de mai à ses professeurs et n’applique pas les augmentations qui leur sont dues ?
Qui, par ailleurs, demande à ses enseignants vacataires de remplir un dossier pour une commission qui examinera s’ils sont capables d’enseigner à l’Université, alors que leur enseignement a déjà commencé (pour ce qui me concerne, j’ai été professeur associé dans une autre université pendant six années, vérifiable, puisque la nomination des professeurs associés est publiée au JO) ?
Que le contact ne se fait que par internet sans la possibilité de rencontrer un être humain pour en parler... pour comprendre... pour être informé. Donc une administration aveugle, barricadée dans ses bureaux derrière un mur numérique.
C’est l’Université Paris 13... on aurait aimé qu’un gouvernement fasse le ménage dans ces universités qui sont la honte de l’enseignement supérieur... car il n’y a pas que Paris 13 qui se comporte ainsi.
Le manque de postes fait que toutes les universités sont obligées massivement de recourir aux enseignants vacataires et qu’il devient compliquer, dans ces conditions, d’en trouver... sachant qu’ils sont, en outre payés une bouchée de pain (quand l’administration universitaire veut bien faire son travail).
Voilà, un bien amer constat de cette situation indigne d’un pays comme la France...
Étrangement personne ne parle de ce monde ubuesque où l’on fait travailler des gens sans être capable de leur payer leur dû à la fin du mois.
Enfin, il faudrait aussi parler des conditions matérielles de l’enseignement supérieur et de la condition des étudiants qui sont directement exposés à tous ces dysfonctionnements.