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26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 18:55
Pâques : Le navarin d’agneau.

Les fêtes de Pâques sont l’occasion de se retrouver en famille autour d’un bon plat. L’agneau est une tradition, voilà une recette de navarin d’agneau aux légumes nouveaux qui devrait faire l’affaire.

Ingrédients pour 6 personnes:

  • 1, 5 kg d’épaule d’Agneau
  • I botte de carottes nouvelles
  • 1 botte de navets nouveaux
  • 1 botte de petits oignons nouveaux
  • 500 g. de petites pommes de terre nouvelles
  • 500 g. de petits pois
  • 500 g. de pois gourmands
  • une dizaine de pointes d’asperge
  • une dizaine de petites tomates de Bretagne, goûteuses
  • 3 gousses d’ail rose
  • 1 cuillérée à soupe de farine
  • 3 cuillérées à soupe d’huile d’olive
  • un bouquet de basilic à larges feuilles
  • 2 feuilles de laurier
  • quelques branches de thym
  • 1 verre de Gewurztraminer
  • 20 cl de crème normande épaisse
  • une cuillérée à soupe de gros sel
  • trois tours de moulin à poivre

Ustensiles :

  • une planche à découper
  • un grand couteau bien aiguisé
  • une marmite en fonte épaisse

Préparation :

1- Epluchez les légumes et découpez les en petits morceaux, gardez entiers les oignons et les pois gourmands.

2- Sur votre planche découpez l’épaule d’agneau en cubes.

3- dans votre cocotte faite chauffer l’huile, jetez y les oignons, les gousses d’ails coupées en petites lamelles, ajoutez les tomates coupées en deux. Farinez vos cubes de viandes et faites les revenir 5 minutes. Salez au gros sel, trois tours de moulin à poivre. Mouillez le tout avec le verre de vin d’Alsace et ajoutez un verre d’eau. Portez le tout à ébullition et mettez l’ensemble à feux doux. Ajoutez la feuille de laurier, le thym et la moitié du basilic.

4- faites cuire, toujours à feux doux pendant 45 minutes.

5 – Ajoutez l’ensemble des légumes, faites cuire encore 30 mn.

6- quelques minutes avant la fin de la cuisson ajoutez la crème fraiche et remuez.

7- Sortez les morceaux de viandes et les légumes sur un plat de service, faites légèrement réduire la sauce à feu vif et servez le tout bien chaud avec le reste de basilic ciselé.

Conseil pour le vin :

Utilisez le même Gewurztraminer pour accompagner le plat

Faites vous plaisir, choisissez un Gewurztraminer Grand Cru Altenberg 2009 Lorentz.

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26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 12:31

En démocratie on est élu pour une certaine durée. La constitution laisse à la disposition au Président de la république un mandat de Cinq ans. Elu sur un programme, tout écart de route peut coûter cher, très cher … Enfin, il faut disposer d’un minimum de crédibilité dans l’opinion public et d’une majorité au moins à l’Assemblée nationale, sans compter le soutien de sa formation politique et de ses élus.

François Hollande est réellement en difficulté sur tous ces plans et voit sa légitimité s’effilocher au fil des jours. Elu en mai 2012, il lui reste encore trois ans pour faire ses preuves, c’est peu. Déjà le passage du septennat au quinquennat a affaibli considérablement les marges de manœuvre présidentielles. Pour gouverner, surtout en période de tempête il faut disposer de temps. François Hollande n’en a plus beaucoup.

Sur son programme, il suffit d’ausculter l’opinion des français, il est en plein dérapage. Ses faces à face à Carmaux avec quelques électeurs socialistes lui ont jeté en pleine face : « Monsieur le président vous ne respectez pas vos promesses ! ». Sur l’Europe, sur la finance, sur l’espoir en des jours meilleurs, les belles paroles de campagne résonnent faussement aux oreilles des français.

L’opinion publique … à 18/20% d’opinions favorables, il bat tous les records d’impopularité de la Ve république. Il est donc particulièrement difficile dans ces conditions d’opérer des réformes de fond ou de faire passer des programmes de redressement comme le pacte de responsabilité dans un climat aussi délétère. Ses hésitations de début de mandat lui deviennent fatales.

Enfin, si la défaite aux municipales ne devrait pas engager sa responsabilité politique, le retour de bâton, via les élus PS et plus particulièrement les députés, est aujourd’hui à la fois terrible et inédit.

A cette heure la stratégie engagée par François Hollande pour reprendre la main est en train de se heurter au mur de sa propre majorité. Ni la nomination de Valls, la mise en place d’un nouveau gouvernement resserré, le changement à la tête du PS, ne sont efficients.

A quelques jours d’un vote à l’Assemblée nationale, on voit des députés et pas les moindres faire connaître, de manière tonitruante et inédite, leur opposition à la politique proposée. C’est une tribune publiée dans le journal Libération de trois parlementaires proches de Martine Aubry (Laurence Dumont, Jean-Marc Germain et Christian Paul) qui annoncent ne pas vouloir voter le plan d’économie du premier ministre, ce sont encore d’autres députés qui s’interrogent publiquement. C’est au sein même du PS et du gouvernement que l’on entend des voix s’élever pour remettre en cause non seulement le cap politique mais la compétence même du chef de l’état.

Les élections européennes sont annonciatrices d’un nouvel maelström, qui lui laissera peu de répit, puisque les sénatoriales arrivent déjà en septembre. Elections indirectes, dont on connaît déjà le résultat. L’application stricte des municipales va priver les candidats PS au Sénat d’un nombre important de grands électeurs désignés par les nouveaux maires. Ce n’est pas la perte de la présidence du sénat qui va venir conforter sa légitimité.

Et dès l’année prochaine ce seront les élections cantonales et régionales. On imagine bien ce qu’il adviendra des 21 régions présidées par le PS.

Bref ce n’est pas la politique qui pourra voler au secours du président … seul des résultats tangibles sur le plan de l’économie et de l’emploi peuvent encore le sauver.

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 17:29

Il faut les soutenir et ne rien lâcher ...

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 15:56

Cela va être un parcours du combattant ... jusqu'à la fin du mandat si un changement de politique n'intervient pas.

Une dame : Jaurès il ne parlait pas comme vous.... vous ne tenez pas vos promesses.

à suivre ....

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 15:51

http://www.liberation.fr/politiques/2014/04/23/hollande-siffle-a-son-arrivee-a-carmaux_1002872

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 20:33
Marcel Pelletier, une vie…

Marcel, Camille, Adrien Pelletier est né le 6 décembre 1914 à Goncourt dans la Haute-Marne et il est mort à Vandœuvre-lès-Nancy le 14 mars1996. D’origine modeste il est l’ainé de six enfants : Jeanine, Georges, Robert, Edmond et Gilbert.

Son père, Adrien Pelletier est né à Harréville-les-Chanteurs, le 3 juillet 1889 (il est mort à Vittel le 12mars 1972), son père, Victor, Martin, Marc Pelletier (né le 16 avril 1860 à Malaincourt-sur-Meuse, décédé le 4 janvier 1929), était venu s’y installer comme ciseleur avec Léonie, Marie, Angelina Dondorff, d’origine allemande née le 1er février 1860 à Saint Thiebault et décédée le 15 janvier 1938 (Son père se prénommé Louis Dondorff et sa mère Catherine Massillet). Ils ont eu trois enfants.

Seule la généalogie de la famille permet de remonter un peu plus loin pour Victor Pelletier, son père Constant, André Pelletier était né à Doncourt-sur-Meuse le 21 février 1819 et il est décédé le 7 juin 1890. Sa mère Marguerite Thiébault est né le 21 octobre 1821 à Malaincourt-sur-Meuse elle est morte le 21 décembre 1903. Ils ont connu l’Empire, la Restauration, le Second Empire, la guerre de 1870, et la troisième république. Ses grands parents sont Claude Peltier et Anne-Marie Simon, qui eux, ont connu la Révolution Française.

Sa mère Marthe Lomont est née à Goncourt le 3 octobre 1894, elle est décédée à Vittel le 25 octobre 1978, elle avait deux sœurs Blanche et Pierette, qui a épousé Edmond Collignon et a vécu à Harreville-les-Chanteurs, et deux frère Charles Lomont, qui après avoir fait la guerre de 14-18 est parti vivre dans le Nord de la France, et un jeune frère Charles, dont l’histoire est assez triste. Il avait été placé dans une ferme très jeune, comme cela était coutumier dans les familles pauvres. De retour chez ses parents Joseph, Maximin Lomont et Adeline Maurice, pour quelques jours, malgré ses plaintes et du sort qui lui était fait, ses parents lui font savoir qu’il doit impérativement y retourner, il s’est pendu sur le chemin qui menait à la ferme.

Sa sœur Blanche avait un mari parti à la guerre de 14-18, lui aussi, pendant ce temps là, il fallait travailler pour survivre, elle se serait épuisée à la tâche et serait morte d’épuisement. La tradition familiale narre une version plus heureuse, mais incertaine, elle aurait rencontré un représentant de commerce et se serait enfuie avec lui …

Adrien travaillait aux Chemins de Fer de l’Est à Nancy où il résidait avec Marthe. Ils se sont mariés en 1914, l’année de la déclaration de la guerre. Adrien a été tout de suite mobilisé, Marthe est venue s’installée chez ses parents à Goncourt où Marcel est né la même année. En 1924, ils étaient installés à Rozerotte où Marthe était garde barrière et Adrien employé à la SNCF sur les voies. Après une vie difficile, mais heureuse, ils ont pris leur retraite à Harreville-les-Chanteurs en s’installant, dans l’ancien café de la gare. Marcel achètera un peu plus tard une maison en bout de village à deux pas de la gare, tout près de ses parents.

Mais revenons en arrière, Marcel est un élève brillant, remarqué par son instituteur qui lui obtiendra une bourse pour étudier à Mirecourt où il passera son baccalauréat. Il y fera la rencontre de sa femme, originaire de Mirecourt Madeleine, Marie-Louise Picard.

Tout jeune marié, il est appelé sous les drapeaux en 1935, il suit le peloton des élèves officiers de réserve et sort sous-lieutenant de réserve de l’école du génie militaire de Versailles, en 1936. Il pris part alors à l’aménagement des régions fortifiées de Metz.

Mobilisé en 1939, au 201e bataillon du génie de forteresse de Faulquemont, il est sévèrement blessé à Creutzwald. Guéri, il est admis à l’école du Génie d’Avignon, où sa famille le rejoint, puis à l’école supérieure des bâtiments militaires. Il est alors intégré au corps des ingénieurs du bâtiment.

A la sortie de la guerre, il travaillera quelques années dans une entreprise de bâtiment. Mais la crise sévit, pour subvenir aux besoins de sa famille, il a déjà quatre enfants, il rejoint de nouveau l’armée.

En 1946, il entre au service de la reconstruction, il y excelle, sa pratique courante de l’anglais et de l’allemand lui est particulièrement utile. Il fait la liaison avec l’armée américaine. Il sera en poste à Epinal jusqu’en 1953 où sa carrière militaire le mène à Nancy.

Promu chef de bataillon, il sert à partir de 1961 à la direction des travaux du génie saharien à Colomb-Béchar, en Algérie. Il rejoint ensuite la direction des travaux du génie à Nancy, puis la direction régionale à Metz pour quelques années. Il rejoint ensuite à nouveau Nancy comme directeur des travaux du génie avec le grade de colonel.

Décoré de la croix de guerre 39-45 avec citation en 1965, il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1971 et reçoit les insignes de l’Ordre National du mérite en 1973.

Directeur des travaux du génie de Nancy jusqu’à sa retraite, on lui doit notamment la construction du mess des officiers, rue du maréchal Juin à Nancy. Consacrant toute sa vie à l’armée, il laisse le souvenir d’un ingénieur militaire d’une exceptionnelle compétence.

Marcel et Madeleine ont eu cinq enfants : Claude, Daniel, Michel, Pierre et Jean et de nombreux petits et arrières petits enfants.

Il prend sa retraite qu’il occupera à embellir sa maison et surtout son jardin à Harreville-les-Chanteurs. Il laisse à ses enfants le souvenir d’un homme de paix, d’un père aimant et attentionné, toujours disponibles pour ses enfants. Il aimait plus que tout son jardin qu’il faisait toujours visiter à l’arrivée d’un membre de sa famille et au retour, c’était toujours des gerbes de fleurs et des cageots de légumes. La terre fut son univers et la leçon qu’il laisse à ses héritiers, une leçon de plénitude, de respect et de confiance en l’avenir en héritage …

NB

Merci à ma mère, ma sœur et mes frères, mes cousines, mon neveu pour avoir contribué à cette rédaction par les brides de souvenirs qu’ils m’ont transmis, qu’il en soit tous remerciés de tout cœur.

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 17:59
Jean-Louis Farvacque : de la physique à la littérature

Après des études au lycée Henri Wallon à Valenciennes de 1956 à 1963, il entreprend des études de physique qui le mènent au doctorat de troisième cycle en 1972 puis, en 1977, à une thèse d’état, soutenue devant l’Université Lille : « Influence des dislocations sur la conductivité du tellure ». Il consacre son activité de recherche à l’étude des propriétés des défauts dans les semi-conducteurs. Il a été directeur du « Laboratoire de Structure et Propriété de l’Etat Solide », Université de Lille –CNRS de 1990 à 2000 et il a assuré la direction de nombreuses thèses d’étudiants.

Parallèlement dans le cadre de son activité d’enseignement, il se passionne pour l’évolution des concepts de la physique occidentale qui aboutit aujourd’hui à la relativité générale et à la mécanique quantique.

Aujourd’hui, professeur émérite, il entreprend une nouvelle carrière d’auteur. Il le fait dans le prolongement de son travail de chercheur, là où les astrophysiciens essayent de comprendre d’où l’on vient et où on va.

Musicien amateur et brillant, il s’est consacré toute sa vie au piano, lequel accompagne sa recherche d’une certaine vérité. Généreux, ouvert au monde, il sait aussi bien manier les concepts scientifiques les plus complexes qu’une réflexion sur l’origine du monde et de la matière. Amateur d’art, il collectionne les œuvres artistes plasticiens contemporains. Il vit à Villeneuve d’Ascq, dans ce Nord dont il revendique avec fierté ses racines familiales.

Il vient de publier aux éditions Edilivre (http://www.edilivre.com/) Et l’Homme créa dieu. Ce roman qu’il qualifie de scientifiquement iconoclaste raconte les pérégrinations d’un physicien et de son étudiante qui découvrent non seulement le moyen de fabriquer des composants électroniques capables de résister aux radiations, donc au guerres nucléaires, mais aussi une technique expérimentale qui permet d’approfondir les connaissances sur la naissance et le devenir du cosmos, et pourquoi pas de s’en assurer la maitrise.

Ces travaux de recherche attirent aussi bien l’intérêt de l’espionnage industriel que celui d’une secte à la poursuite de l’existence de dieu. Ils devront affronter les pièges impitoyables de leurs poursuivants, et vivre des expériences au delà du réel.

Cette écriture, qui fait aussi bien appel à la réalité et à l’expérimentation du réel, que Jean-Louis Farvaque maitrise parfaitement, qu’à un imaginaire littéraire pourvu d’une certaine forme de philosophie, s’écoule naturellement, avec talent et originalité.

Il rejoint ainsi d’autres auteurs qui ont fait de la science leur champ d’investigation littéraire, comme Patrick Maurel, directeur de recherche à l’Inserm avec « La voix des autres » aux éditions de l’Harmattan. Ou encore de Denis Guedj, mathématicien à l’Université Paris VIII avec Le théorème du perroquet, éditions Pocket Point.

Pour la physique, n’oublions pas Colin Bruce, physicien avec « L’étrange affaire du chat de Mme Hudson et autres nouvelles policières résolues grâce aux progrès de la physique, éditions Flammarion

Bibliographie de Jean-Louis Farvaque :

  • Initiation à la théorie quantique des solides, éditions-ellipses, 2009
  • L’évolution des concepts de la physique de Newton à nos jours, éditions-ellipses, 2012
  • Physique des systèmes complexes, Editions-ellipses, 2013

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 14:11
Aquilino Morelle où la belle vie.

Alors que la rigueur frappe les français les plus modestes, au nom de la réduction des déficits et de la relance économique, l’Elysée abrite en son sein un éminent conseiller du président de la république, Aquilino Morelle qui visiblement n’affiche pas la même solidarité nationale.

Docteur en médecine, il est marié avec Laurence Engel, la directrice de cabinet de la ministre de la culture Aurèlie Filippetti. Sans aucun encrage politique, il a échoué en Dordogne, dans les Vosges et en Seine Maritime, il occupe pourtant une place de premier plan auprès du Président de la république. D’origine espagnol, c’est aussi un proche de Manuel Valls, il a été à ses côtés porte parole de Lionel Jospin, lorsque celui-ci était Premier ministre.

C’est le site de Médiapart qui vient de mettre à jour ces drôles de pratique et un rapport à l’éthique un peu particulier.

Il a été l’un des acteurs le plus importants dans le rapport de l’Igas sur le scandale sanitaire du Médiator. Il a, en juin 2011, dénoncé les conflits d’intérêts entre experts dits « indépendants » et l’industrie pharmaceutique. Et pourtant il aurait en parallèle travaillé en cachette pour l’industrie pharmaceutique, le laboratoire danois Lundbeck. L’un de ses ancien dirigeants a déclaré à Médiaprt : «Il m’a dit qu’il cherchait à travailler pour l’industrie pharmaceutique, qu’il avait du temps libre, que son travail à l’IGAS ne lui prenait que deux jours sur cinq ». Au prix où sont payés les IGAS il est intéressant de noter l’ampleur de leur temps, libre ! Voilà une belle piste d’économie à explorer par le gouvernement.

C’est donc son carnet d’adresse qui lui permet de faire ces ménages, prestations facturées 12 500 euros hors taxe. Aquilino Morelle a déclaré de son côté que ces activités étaient parfaitement légales : «en tant que fonctionnaire, un certain nombre d’activités annexes sont autorisées, dont l’enseignement et le conseil». On ne peut que rester perplexe … ensuite tout devient flou, l’intéressé lui même affirme avoir déclaré à l’Igas cette activité, sans pour autant retrouver sa trace. De son côté l’Igas dit n’avoir sans ses archives qu’une demande d’autorisation pour enseigner à l’université Paris 1. On est en pleine prise illégale d’intérêt.

Par ailleurs, on apprend son goût immodéré pour les « belles chaussures », au point de s’adjoindre à l’Élysée même les services d’un cireur de pompe (cela ne s’invente pas). Le Point a même retrouvé l’homme en question, David Ysebaert, qui sans sourciller déclare au point : « Je cire les chaussures d’Aquilino Morelle en effet depuis un an et demi … Est-ce que je cire les chaussures de l’Elysée ? C’est un secret… je dispose de plus de 80 couleurs, c’est 10 euros pour un cirage et 25 euros pour un glaçage. Je me déplace pour un minimum de cinq paires ».

Selon cet expert, Aquilino Morelle aurait à sa disposition « 30 paires des soulier de luxes faites sur mesure, pour son pied qui a une forme particulière. Des Davisons, des Westons… ».

Les bras nous en tombent … comment est-ce possible ? Après le scandale de l’ex ministre du budget Jérôme Cahuzac avec son compte secret en Suisse, on savait que l’étiquette de gauche n’était pas une garantie de moralité. Mais comment de tels personnages peuvent approcher les plus hauts niveaux du pouvoir, sans être détectés? Il y a visiblement un défaut majeur dans le logiciel recrutement de la DRH du PS.

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 09:25
Thomas Piketty, portrait de l’excellence.

Ecole normale supérieure, doctorat en économie, prix du meilleur jeune économiste de France en 2002, le prix Yriö Jahnsson , fondateur de l’école d’économie de Paris, directeur d’étude à l’EHESS, son dernier ouvrage Capital au XXIe siècle a été traduit aux Etats-Unis et y connaît un succès considérable.

Né le 7 mai 1971 à Clichy, il est déjà entouré par des parents militants à Lutte ouvrière. Elève d’excellence et précoce, il intègre l’Ecole normale supérieure à 18 ans, puis il soutient sa thèse de doctorat à 22 ans et il commence sa récolte de prix avec le prix de la meilleure thèse de l’année 1993. Il part pour les Etats-Unis pour enseigner au prestigieux Massachussetts Institute of Technology (MIT) de 1993 à 1995. De retour en France il intègre le CNRS, puis c’est à l’EHESS qu’il enseignera à partir de 2000.

Il publie son premier ouvrage de référence Les hauts revenus en France au XXe siècle. Inégalités et redistributions 1901-1998. En 2005, à la demande de Dominique de Villepin, il crée l’Ecole d’économie de Paris, dont il sera le premier directeur.

De gauche, et proche du Parti socialiste, il participe, comme conseiller économique, à la campagne de Ségolène Royal en 2007. Compagnon de la députée de Moselle Aurélie Filippetti, elle porte plainte contre lui en 2009 pour violence conjugale … c’est une vilaine tache qui s’étale ainsi sur un parcours jusqu’ici hors norme …Après des excuses exprimées auprès de l’intéressée, Aurélie Filippetti retire sa plainte.

Il reprend son ascension, en 2012 c’est le magazine anglo-saxon Foreign Policy qui le classe parmi les cent intellectuels les plus influents au monde.

Il reste très présent dans les débats publics par des éditoriaux dans le Monde et Libération.

Enfin le 17 avril 2012, on le retrouve naturellement avec d’autres économistes dans un texte de soutien à la candidature de François Hollande.

Il se fait le spécialiste des inégalités économiques, au point de se proclamer Chercheur en sciences sociales …

2013, c’est un ouvrage de 1000 pages qu’il publie : Le capital au XXIe siècle. Il y démontre, après une étude sur les inégalités du patrimoine, que désormais c’est bien à un retour en force des inégalités auxquelles on assiste, qu’il rapproche de la période des années 1900.

Il s’est fait le chantre d’une fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG, thèse qu’il expose conjointement avec Emmanuel Saez et Camille Landais dans un livre Pour une révolution fiscale (Janvier 2011). Le gouvernement installé après l’élection de François Hollande renoncera à appliquer cette proposition.

En retrait vis à vis du Parti socialiste, dont il critique les orientations économiques, il connaît son heure de gloire outre atlantique. La parution de son dernier livre en anglais Capital in the Twenty-Firts Century (Harvard university press) fait évènement, il est commenté par les plus grands économistes américains James Kenneth Galbraith, Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Stephen Durlauf …

Hier ,Thomas Piketty a prononcé une conférence à la City University of new York qui a été commentée par les deux prix Nobels américains d’économie Paul Krugman et Jospeh Stiglitz. Il est rare de saluer la notoriété d’un intellectuel français aux Etats-Unis, on ne peut que s’en féliciter.

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 10:15
Harlem Désir : le principe de Peter

C’est bien le principe de Peter qui vient de trouver, une fois de plus, son application, à savoir « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence » ou encore « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité. » Harlem Désir a déçu et du coup dérange à la tête du parti Socialiste, le Président de la république le nomme à la tête du Secrétariat d’état aux Affaires européennes.

C’est faire peu de cas de l’Europe, pour le moins. Une habitude française, il suffit de se pencher sur les candidats aux élections européennes prochaines, pour constater que l’UMP et le PS s’en servent comme une machine à recycler les rebuts de leur fond de commerce, quitte à virer de bons et loyaux députés européens, tel Jacques Toubon pour l’UMP.

Mais au PS, on ne fait pas mieux, ainsi en 2009, Gilles Savary député européen, consciencieux et actif se fait « lourder » par la direction de son parti après 10 ans de services : «Mon éviction était due au simple fait que je n’avais pas suffisamment joué les courtisans. J’étais beaucoup trop souvent occupé à Bruxelles pour légiférer et défendre les intérêts de la France, et insuffisamment à Solférino pour m’y faire valoir».

Cette fois ci c’est au tour de François Castex (PS) de faire les frais de cette politique irresponsable.

Bref, le jeu français consiste essentiellement à choisir les candidats, non pas en raison de leurs compétences présumées, mais des logiques d’appareils et de courants.

Enfin, la récompense ou le dédommagement est flatteur : un salaire de base de 7 339 euros bruts, plus 3 980 euros d’indemnités et une indemnité pour présence au parlement de 3 408 euros, soit un total de 14 727 euros.

Une note de la Fondation Schuman indique que seuls 11 eurodéputés français ont une fonction de coordinateur, pour 30 en Allemagne et 34 en Angleterre. Poste clef, puisqu’ils fixent la position de leur groupe à l’intérieur de chaque commission.

Une autre étude du groupe de sociologie politique européenne de l’Université de Strasbourg fait état du fait que les français ne passent en moyenne que 5,9 ans au Parlement européen, contre 10,2 pour les Luxembourgeois et 8,6 pour les Allemands.

Catherine Trautmann (eurodéputée PS et ancienne ministre de la culture) s’est souvent plainte de l’absence des français à Bruxelles pour défendre leurs intérêts. Elle fait le constat que les autres pays disposent de puissants lobbyistes pour défendre leurs intérêts, elle se plaint aussi du manque d’investissement de certains euro-parlementaires français qui ne s’investissent pas suffisamment.

Pour ceux qui ont encore de la mémoire, on se demande où sont passés les héritiers de Gérard Fuchs, Jean-Pierre Cot et Jacques Delors ?

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L'auteur

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  • Né en 1952, ancien élève de l’Institut d’études politique de Paris et titulaire d’une Maîtrise de Lettres , j'ai   été Directeur des Relations Extérieures de l’ADAMI et professeur associé à l'université d'Evry . Je suis aujourd'hui à la retraite et je continue à enseigner. Ce blog est né d'une passion celle de l'écriture, liée à mon insatiable curiosité., d'où la diversité des rubriques.
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